Séisme au Maroc: des tentes pour des survivants à l'avenir incertain

Un membre des Forces auxiliaires marocaines embrasse une femme âgée arrivant pour recevoir des secours d'urgence d'un centre de distribution de la ville d'Amizmiz, dans la province d'al-Haouz, dans les montagnes du Haut Atlas, au centre du Maroc, le 12 septembre 2023. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Un membre des Forces auxiliaires marocaines embrasse une femme âgée arrivant pour recevoir des secours d'urgence d'un centre de distribution de la ville d'Amizmiz, dans la province d'al-Haouz, dans les montagnes du Haut Atlas, au centre du Maroc, le 12 septembre 2023. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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Publié le Mercredi 13 septembre 2023

Séisme au Maroc: des tentes pour des survivants à l'avenir incertain

  • "Je veux juste un chez-moi, un endroit digne pour un être humain", déclare la femme de 59 ans alors que des soldats distribuent les tentes à Amizmiz, une localité à environ une heure au sud-ouest de Marrakech
  • Les camps de tentes qui commencent à apparaître près des maisons détruites ou fortement endommagées montrent que l'aide arrive, mais laissent les survivants dans l'incertitude quant à leur sort

AMIZMIZ: Des survivants du séisme ayant frappé le centre du Maroc patientent dans une immense file d'attente pour recevoir de l'aide après avoir perdu leur logement. Mais la modeste tente jaune qu'ils obtiennent témoigne de la précarité de leur sort.

Cette aide représente néanmoins un progrès pour des habitants comme Fatima Oumalloul, dont le visage porte toujours des traces de sang, trois jours après le tremblement de terre qui a vu sa maison s'écrouler.

Au moins, elle ne passera pas une autre nuit à dormir dehors.

"Je veux juste un chez-moi, un endroit digne pour un être humain", déclare la femme de 59 ans alors que des soldats distribuent les tentes à Amizmiz, une localité à environ une heure au sud-ouest de Marrakech, qui est devenue un centre d'aide pour les habitants des villages du Haut-Atlas.

Les camps de tentes qui commencent à apparaître près des maisons détruites ou fortement endommagées montrent que l'aide arrive, mais laissent les survivants dans l'incertitude quant à leur sort.

Le tremblement de terre qui a secoué la région du Haut-Atlas le 8 septembre a fait plus de 2.900 morts, selon le dernier bilan en date.

Peur des pluies

Il a particulièrement touché des zones rurales, où un grand nombre de maisons sont devenues inhabitables et dont les habitants n'ont pas suffisant d'argent pour les reconstruire rapidement, sans aide.

Mais pour certains, le plus dur est passé. Comme pour Oumalloul qui s'est retrouvée coincée sous les décombres de sa maison jusqu'à ce qu'un voisin vienne marcher sur l'endroit sous lequel elle était ensevelie.

Dans un sanglot, elle raconte: "Je suis en-dessous. Ne m'écrase pas!", lui a-t-elle alors lancé.

Fatima Benhamoud, dont les murs de sa maison présentent de larges fissures à Amizmiz, a obtenu une tente pour six personnes.

"Notre maison présente un risque", explique cette femme de 39 ans qui habitait dans sa maison avec ses enfants et d'autres proches.

"On ne peut pas dormir à l'intérieur. On doit dormir à l'extérieur, donc on a besoin d'une tente", ajoute-t-elle, disant cependant craindre la saison des pluies.

Juste en face de sa maison, le nombre de gens qui attendant des tentes n'a pas faibli pendant des heures.

Les convois d'aide privée, gérés par des particuliers ou des associations, sont arrivés nombreux au point de congestionner les routes étroites de la région. Mais d'autres villages sont trop difficiles d'accès pour que les convois y parviennent.

«Coeur brisé»
A 15 km au sud d'Amizmiz, dans la montagne, se trouve le village dévasté d'Ineghede.

Si la salle de prière de la mosquée a été relativement épargnée avec un mur écroulé, de vastes zones du village ne sont qu'un amas de bois et de pierres utilisées dans les habitats traditionnels.

Des tentes ont été acheminées mardi à Ineghede où des habitants les ont dressées et y ont emmené quelques biens.

Mohammed Amaddah, 33 ans, a installé la sienne sur un terrain poussiéreux à côté de sa maison endommagée.

Sa femme Latifah le regarde faire sans grand enthousiasme.

"Je ne veux pas dormir sous une tente. Je me sens comme dans la rue", dit cette mère de 24 ans.

Mais ce n'est pas tant la tente, dont la toile claque au vent, qui la chagrine le plus. "Je sens comme si mon coeur était brisé. J'ai peur de l'avenir, c'est tellement incertain", ajoute-t-elle.

Une fois la tente montée, elle prend la main de son jeune fils et fixe d'un regard vide ce qui est désormais sa maison. "Je ne voulais pas ça", lance-t-elle.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.