Nucléaire: l'AIEA condamne l'exclusion par l'Iran de plusieurs de ses inspecteurs

Ce pacte était censé limiter les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales (Photo, AFP).
Ce pacte était censé limiter les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 septembre 2023

Nucléaire: l'AIEA condamne l'exclusion par l'Iran de plusieurs de ses inspecteurs

  • La République islamique s'est affranchie progressivement des engagements pris dans le cadre de l'accord de 2015
  • La République islamique a expliqué avoir pris cette mesure en riposte à l'avertissement lancé cette semaine par les Etats-Unis

VIENNE: L'Iran a retiré l'accréditation de plusieurs inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) chargés de contrôler son programme nucléaire, a annoncé samedi l'instance onusienne, condamnant un geste "sans précédent".

"Aujourd'hui, la République islamique m'a informé de sa décision de retirer la désignation de plusieurs inspecteurs expérimentés de l'Agence", a écrit le directeur général Rafael Grossi dans un communiqué.

Avec cette mesure, qui intervient après un autre cas récent, "l'Iran a supprimé un tiers du groupe central" d'experts, ce qui "affecte directement et drastiquement" la capacité de l'AIEA à mener sa mission et à garantir le caractère pacifique des activités nucléaires, regrette-t-il.

Si elle est en théorie permise par les accords liant l'Agence à l'Iran, cette décision unilatérale est "disproportionnée et sans précédent", insiste M. Grossi.

C'est "un pas de plus dans la mauvaise direction" et "porte un coup inutile à une relation déjà tendue", estime-t-il, appelant le gouvernement à "revoir sa position" et à "rectifier le tir".

Depuis plus de deux ans maintenant, l'AIEA peine à contrôler le programme nucléaire iranien, qui ne cesse de monter en puissance bien que Téhéran nie vouloir se doter de la bombe atomique.


Gaza: la Défense civile fait état de 46 morts dans des attaques israéliennes

La Défense civile de Gaza a indiqué qu'au moins 46 personnes avaient été tuées mercredi par des frappes et tirs israéliens à travers le territoire palestinien, dont 36 dans Gaza-ville. (AFP)
La Défense civile de Gaza a indiqué qu'au moins 46 personnes avaient été tuées mercredi par des frappes et tirs israéliens à travers le territoire palestinien, dont 36 dans Gaza-ville. (AFP)
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  • L'armée israélienne, qui mène depuis le 16 septembre une importante offensive sur la ville de Gaza, a indiqué "avoir frappé un terroriste du Hamas dans le nord de la bande de Gaza"
  • "Avant l'attaque, des mesures ont été prises afin de limiter autant que possible les dommages causés aux civils", a-t-elle indiqué

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué qu'au moins 46 personnes avaient été tuées mercredi par des frappes et tirs israéliens à travers le territoire palestinien, dont 36 dans Gaza-ville.

Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, organisation de secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste palestinien Hamas, a fait état de 36 morts dans plusieurs frappes ayant visé Gaza, dans le nord du territoire, notamment l'ouest de la ville.

Sept corps ont été transférés à l'hôpital al-Chifa et 29 à l'hôpital al-Maamadani, a-t-il précisé.

L'armée israélienne, qui mène depuis le 16 septembre une importante offensive sur la ville de Gaza, a indiqué "avoir frappé un terroriste du Hamas dans le nord de la bande de Gaza".

"Avant l'attaque, des mesures ont été prises afin de limiter autant que possible les dommages causés aux civils", a-t-elle indiqué.

Dans le centre du territoire dévasté par près de deux mois de guerre, six personnes ont été tuées dans une frappe de drone à Al- Zawayda, et deux dans le camp de Nousseirat, a ajouté M. Bassal.

Deux personnes ont été tuées par ailleurs par des tirs israéliens près d'un centre de distribution dans le sud de la bande de Gaza, selon la même source.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 66.148 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.


À AlUla, les ministres saoudien et syrien discutent en marge du Munich Leaders Meeting

Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani. (SPA)
Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani. (SPA)
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  • Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani explorent les moyens de renforcer la sécurité et l’économie de la Syrie afin de répondre aux aspirations de son peuple
  • Les discussions des panels lors de la deuxième journée ont porté sur la transition en Syrie après la chute d’Assad, ainsi que sur le plan de paix pour Gaza du président américain Donald Trump

​​​​​​LONDRES : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et son homologue syrien, Assad Al-Shaibani, ont discuté mercredi, en marge du Munich Leaders Meeting à AlUla, des moyens de renforcer les relations entre leurs deux pays.

Ils ont passé en revue les relations entre Riyad et Damas, et ont évoqué les moyens de renforcer la sécurité et l’économie syriennes afin de répondre aux aspirations de son peuple, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Quelque 70 participants de haut niveau venus du monde entier sont réunis cette semaine à AlUla, alors que l’Arabie saoudite accueille pour la première fois une édition du Munich Leaders Meeting. L’événement est organisé par la Conférence de sécurité de Munich, fondée en 1963, qui se réunit chaque année en février en Allemagne et rassemble des responsables gouvernementaux, des experts en sécurité et des spécialistes de la politique internationale.

Lors de la même journée, Assad Al-Shaibani a participé à un panel consacré à la transition en Syrie après la chute du président Bachar al-Assad, au cours duquel les intervenants ont mis en garde contre les risques d’ingérences étrangères et d’un retour de Daech.

Après 14 années de guerre civile, le régime Assad s’est effondré en décembre face à une offensive du groupe Hayat Tahrir Al-Sham, mettant fin à une dynastie qui dirigeait le pays depuis cinq décennies. La nomination d’un gouvernement de transition a été saluée par plusieurs États de la région, dans l’espoir qu’elle apporte stabilité et sécurité à l’ensemble des Syriens.

Parallèlement, le ministre d’État saoudien aux Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, a participé à un autre panel réunissant plusieurs ministres de la région pour discuter du plan de paix pour Gaza présenté lundi à Washington par le président américain Donald Trump, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Plusieurs pays de la région ont exprimé leur soutien à cette initiative, dans un contexte marqué par près de deux années de bombardements israéliens sur Gaza.

Le Munich Leaders Meeting à AlUla, qui a débuté mardi et se clôt jeudi, se concentre sur la situation sécuritaire au Moyen-Orient et ses implications géopolitiques.

La Conférence de sécurité de Munich a indiqué que l’Arabie saoudite « se trouve au carrefour de nombreuses dynamiques régionales et internationales », rendant cette rencontre à AlUla « opportune », au vu des récents conflits dans la région et du rôle croissant du Royaume en tant que médiateur.

« In recent months and years, (Saudi Arabia) has repeatedly been the scene of different diplomatic mediation efforts or initiatives,» it added.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a ajouté : « L’accueil de cette conférence par le Royaume reflète son engagement en faveur du dialogue international et du renforcement de la coopération sur les questions régionales et mondiales. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Liban: deux morts dans une frappe israélienne sur le sud 

Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
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  • Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités
  • Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu.

Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités.

"L'ennemi israélien a visé une voiture sur la route Jarmak-Khardali, faisant deux morts et un blessé selon un bilan préliminaire", a indiqué le ministère libanais de la Santé dans un communiqué.

La frappe s'est produite à quelque 10 km de la frontière avec Israël.

L'armée israélienne mène régulièrement des frappes au Liban depuis la fin du conflit meurtrier avec le Hezbollah, affirmant viser des membres de la formation pro-iranienne et l'accusant de tenter de reconstituer ses forces.

Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé.

Selon l'ONU, plus de 80.000 personnes restent déplacées au Liban à cause des violences, et environ 30.000 autres ont également été délogées dans le nord d'Israël.

Sorti affaibli de la guerre avec Israël, le Hezbollah, qui dominait la vie politique au Liban, est en outre soumis à une intense pression pour remettre ses armes à l'Etat libanais.

Le 27 septembre, son chef Naïm Qassem a affirmé que le Hezbollah refusait de désarmer, dans un discours retransmis devant des dizaines de milliers de ses partisans qui commémoraient l'assassinat par Israël, un an plus tôt, de son prédécesseur Hassan Nasrallah.