Royaume-Uni: le Labour favorable à un «meilleur accord» de Brexit avec l'UE

De nombreuses entreprises souffrent des nouvelles contraintes imposées dans les échanges commerciaux, la difficulté à faire venir des travailleurs européens a aggravé les pénuries de main d'oeuvre. (AFP)
De nombreuses entreprises souffrent des nouvelles contraintes imposées dans les échanges commerciaux, la difficulté à faire venir des travailleurs européens a aggravé les pénuries de main d'oeuvre. (AFP)
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Publié le Lundi 18 septembre 2023

Royaume-Uni: le Labour favorable à un «meilleur accord» de Brexit avec l'UE

  • L'accord de commerce et de coopération régissant les relations, notamment économiques, post-Brexit entre Bruxelles et Londres est entré en vigueur en 2021, avec une clause de revoyure en 2025
  • Son application ne s'est pas faite sans heurts, et la sortie de l'UE pèse et va continuer de peser sur l'économie britannique selon des évaluations d'économistes

LONDRES: Le parti travailliste britannique cherchera à négocier un "meilleur accord" de libre-échange post Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne s'il arrive au pouvoir lors des prochaines élections législatives, a indiqué son chef Keir Starmer dimanche dans un entretien au Financial Times.

"Presque tout le monde reconnaît que l'accord que (l'ex-Premier ministre Boris) Johnson a conclu n'est pas un bon accord. Il est bien trop restreint", a déclaré M. Starmer, qui avait voté pour rester dans l'UE en 2016, ajoutant qu'"à l'approche de 2025, nous tenterons d'obtenir un bien meilleur accord pour le Royaume-Uni".

L'accord de commerce et de coopération régissant les relations, notamment économiques, post-Brexit entre Bruxelles et Londres est entré en vigueur en 2021, avec une clause de revoyure en 2025.

Son application ne s'est pas faite sans heurts, et la sortie de l'UE pèse et va continuer de peser sur l'économie britannique selon des évaluations d'économistes.

De nombreuses entreprises souffrent des nouvelles contraintes imposées dans les échanges commerciaux, la difficulté à faire venir des travailleurs européens a aggravé les pénuries de main d'oeuvre, la puissante City fait face à la concurrence accrue d'autres places financières européennes, tandis que Londres peine à conclure des accords commerciaux bilatéraux avec d'autres pays.

"Je pense que nous pouvons avoir une relation commerciale plus étroite" avec l'UE, a ainsi estimé M. Starmer, dont le parti est donné largement en tête dans les sondages face aux conservateurs au pouvoir depuis 13 ans, dans la perspective des élections législatives qui doivent se tenir d'ici à début 2025.

Sept ans après le référendum de 2016, 61% des Britanniques estiment que le Brexit est un échec, selon un sondage YouGov réalisé cet été, à rebours du gouvernement conservateur qui vante régulièrement la liberté retrouvée du pays et les bienfaits de la sortie de l'UE.

Mais le Labour, souvent accusé par les Tories de vouloir se rapprocher de l'UE, a déjà assuré qu'il n'entendait pas revenir sur le Brexit.

"Nous devons le faire fonctionner. La question n'est pas de revenir (dans l'UE). Mais je refuse d'accepter que nous ne puissions pas le faire fonctionner", a encore répété Keir Starmer.


La CPI «condamne» les sanctions américaines et s'engage à «continuer à rendre justice»

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné vendredi la décision du président américain Donald Trump de sanctionner la juridiction et s'est engagée à continuer de rendre justice dans le monde. (AFP)
La Cour pénale internationale (CPI) a condamné vendredi la décision du président américain Donald Trump de sanctionner la juridiction et s'est engagée à continuer de rendre justice dans le monde. (AFP)
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  • "La CPI condamne la publication par les Etats-Unis d'un décret visant à imposer des sanctions à ses fonctionnaires et à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial", a déclaré la CPI dans un communiqué
  • Donald Trump a signé un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale, accusée d'avoir "engagé des actions illégales et sans fondement contre l'Amérique et notre proche allié Israël", qui s'en est "félicité" vendredi

LA HAYE: La Cour pénale internationale (CPI) a condamné vendredi la décision du président américain Donald Trump de sanctionner la juridiction et s'est engagée à continuer de rendre justice dans le monde.

"La CPI condamne la publication par les Etats-Unis d'un décret visant à imposer des sanctions à ses fonctionnaires et à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial", a déclaré la CPI dans un communiqué.

"La Cour soutient fermement son personnel et s'engage à continuer de rendre justice et de redonner espoir à des millions de victimes innocentes d'atrocités à travers le monde, dans toutes les situations dont elle est saisie", a ajouté la CPI.

Donald Trump a signé un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale, accusée d'avoir "engagé des actions illégales et sans fondement contre l'Amérique et notre proche allié Israël", qui s'en est "félicité" vendredi.

Le texte, diffusé jeudi par la Maison Blanche, interdit l'entrée aux Etats-Unis aux dirigeants, employés et agents de la CPI ainsi qu'aux plus proches membres de leurs familles et à quiconque considéré comme ayant apporté son aide aux travaux d'enquête de la CPI.

Le décret prévoit aussi de geler tous les avoirs détenus aux Etats-Unis par ces mêmes personnes.

"Nous appelons nos 125 États parties, la société civile et toutes les nations du monde à s'unir pour la justice et les droits humains fondamentaux", a poursuivi la CPI.


Les pays critiquant le plan de Trump pour la bande de Gaza devraient eux-mêmes s'impliquer, dit Rubio

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré jeudi que les pays qui critiquent le plan du président Donald Trump sur la bande de Gaza devraient s'impliquer et faire eux-mêmes des propositions pour aider ce territoire palestinien. (AFP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré jeudi que les pays qui critiquent le plan du président Donald Trump sur la bande de Gaza devraient s'impliquer et faire eux-mêmes des propositions pour aider ce territoire palestinien. (AFP)
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  • Les pays arabes et les dirigeants palestiniens ont fait part de leur vive opposition à la suggestion de M. Trump de déloger les deux millions d'habitants de la bande de Gaza après la guerre dévastatrice
  • Le chef de la diplomatie américaine a de nouveau insisté sur le fait que M. Trump proposait de reconstruire ce territoire, qui est actuellement "inhabitable"

SAINT-DOMINGUE: Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré jeudi que les pays qui critiquent le plan du président Donald Trump sur la bande de Gaza devraient s'impliquer et faire eux-mêmes des propositions pour aider ce territoire palestinien.

"Il y a des pays dans la région qui expriment beaucoup d'inquiétudes", a relevé M. Rubio devant la presse en République dominicaine. "Nous les encourageons" à s'impliquer et à "apporter une solution et une réponse à ce problème".

Les pays arabes et les dirigeants palestiniens ont fait part de leur vive opposition à la suggestion de M. Trump de déloger les deux millions d'habitants de la bande de Gaza après la guerre dévastatrice.

Le chef de la diplomatie américaine a de nouveau insisté sur le fait que M. Trump proposait de reconstruire ce territoire, qui est actuellement "inhabitable".

Il a affirmé que les remarques controversées de Donald Trump visaient en partie à encourager d'autres pays qui "ont la capacité économique et technologique" à participer à la reconstruction.

"Le président Trump a proposé de participer à cette solution (...). Si d'autres pays sont prêts à intervenir et à le faire eux-mêmes, ce sera formidable, mais personne ne semble se précipiter pour le faire", a ajouté M. Rubio.

Donald Trump a émis mardi l'idée d'une prise de contrôle américaine de la bande de Gaza et répété que sa population pouvait être déplacée vers l'Egypte et la Jordanie voisines - qui ont catégoriquement rejeté cette option - après une rencontre à Washington avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.


Trump affirme que Gaza sera «remis» aux Etats-Unis par Israël

Donald Trump avait provoqué une commotion internationale en annonçant mardi, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite à Washington, qu'il prévoyait une "prise de contrôle à long terme" de la bande de Gaza par les Etats-Unis. (AFP)
Donald Trump avait provoqué une commotion internationale en annonçant mardi, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite à Washington, qu'il prévoyait une "prise de contrôle à long terme" de la bande de Gaza par les Etats-Unis. (AFP)
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  • Le républicain a précisé que "la bande de Gaza serait remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats", ajoutant que, d'ici là, les Palestiniens "auraient déjà été réinstallés dans des communautés bien plus sûres et plus belles"
  • "Les Etats-Unis, en travaillant avec de formidables équipes de développement immobilier du monde entier, commenceraient à construire ce qui serait l'un des projets immobiliers les plus beaux et les plus spectaculaires du genre sur toute la planète"

WASHINGTON: Donald Trump a déclaré jeudi qu'"aucun soldat américain ne serait nécessaire" pour mettre en oeuvre sa proposition de prendre le contrôle de la bande de Gaza, puisque cette dernière sera "remise" aux Etats-Unis par Israël une fois la guerre finie.

"Il n'y aura besoin d'aucun soldat américain ! La stabilité régnera dans la région !!!", a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social.

Le républicain a précisé que "la bande de Gaza serait remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats", ajoutant que, d'ici là, les Palestiniens "auraient déjà été réinstallés dans des communautés bien plus sûres et plus belles, avec des maisons neuves et modernes dans la région".

"Les Etats-Unis, en travaillant avec de formidables équipes de développement immobilier du monde entier, commenceraient à construire ce qui serait l'un des projets immobiliers les plus beaux et les plus spectaculaires du genre sur toute la planète", a-t-il encore assuré.

Donald Trump avait provoqué une commotion internationale en annonçant mardi, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite à Washington, qu'il prévoyait une "prise de contrôle à long terme" de la bande de Gaza par les Etats-Unis.

"Nous allons faire du bon boulot. Nous en prendrons possession", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, en donnant peu de détails sur la manière dont les Etats-Unis pourraient déloger plus de deux millions de Palestiniens et contrôler ce territoire dévasté par la guerre.

Il n'a pas non plus précisé où exactement les Palestiniens seraient relogés, ni qui habiterait à terme la bande de Gaza.

Son administration a toutefois semblé faire marche arrière sur cette proposition mercredi, après avoir essuyé une vague de critiques de la part des Palestiniens, des gouvernements arabes et des dirigeants du monde entier.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a assuré que la proposition de Donald Trump n'était pas "hostile", tandis que la Maison Blanche a répété que le président ne s'était pas "engagé" à la présence de troupes américaines à Gaza.

Dans la foulée des propos de Donald Trump, Israël a dit jeudi lancer des préparatifs en vue d'un départ de la bande de Gaza des habitants "qui le souhaitent".