Début du procès du petit prince déchu des cryptomonnaies, Sam Bankman-Fried

L'ancien chef de FTX, Sam Bankman-Fried, quitte le palais de justice fédéral après une audience sur la libération sous caution avant son procès en octobre, à New York, le 26 juillet 2023 (Photo, AFP).
L'ancien chef de FTX, Sam Bankman-Fried, quitte le palais de justice fédéral après une audience sur la libération sous caution avant son procès en octobre, à New York, le 26 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 04 octobre 2023

Début du procès du petit prince déchu des cryptomonnaies, Sam Bankman-Fried

  • La défense n'a pas indiqué à ce stade si l'accusé comptait témoigner à son procès
  • La sélection du jury a débuté en milieu de matinée et n'a pu aller à son terme lors de cette première journée d'audience

NEW YORK: Le procès de l'Américain Sam Bankman-Fried, milliardaire à la fortune envolée, idole des cryptomonnaies devenue paria, a débuté mardi devant un tribunal fédéral new-yorkais, où il doit répondre d'accusations de fraude et de détournement.

Le jeune trentenaire est entré dans la salle d'audience seul -- sans être encadré par des agents de sécurité --, non menotté, puis est allé prendre place aux côtés de ses avocats, a constaté un journaliste de l'AFP.

Vêtu d'un costume gris et d'une cravate rayée, il portait une coupe de cheveux assez courte qui contrastait avec son habituelle abondante chevelure bouclée.

Le juge Lewis Kaplan s'est rapidement adressé à lui, l'informant que la décision de témoigner "appartenait à lui seul" et qu'il pourrait le faire à n'importe quel moment des débats.

La défense n'a pas indiqué à ce stade si l'accusé comptait témoigner à son procès.

La sélection du jury a débuté en milieu de matinée et n'a pu aller à son terme lors de cette première journée d'audience.

En cas de condamnation, "SBF" est susceptible de passer le restant de ses jours en prison, car les sept chefs d'inculpation retenus contre lui sont passibles, au total, de plus de 100 ans de réclusion.

Son histoire est celle de l'ascension météorique d'un entrepreneur charismatique qui semblait à même d'aider le monde des cryptomonnaies à acquérir respectabilité et stabilité, mais qui a explosé en vol.

Jusqu'à l'automne 2022, il fascinait par sa capacité à monter, en deux ans seulement, la deuxième plus grande plateforme d'échanges de cryptomonnaies au monde, FTX, tout en rendant intelligible aux médias, aux politiques et au grand public un secteur qui ne l'était pas.

Des projets par dizaines, une fortune estimée jusqu'à 26 milliards de dollars, une allure improbable avec cette tignasse noire bouclée et ses éternels bermudas, Sam Bankman-Fried avait fini par incarner à lui seul le monde des cryptos.

Mais le vernis a commencé à se craqueler début novembre 2022, après des révélations selon lesquelles une partie des fonds des clients de FTX avait été utilisée, à leur insu, pour alimenter la filiale Alameda, afin d'effectuer des placements risqués.

Un mouvement de panique a immédiatement suivi, particuliers ou partenaires commerciaux cherchant tous à récupérer leur mise dans l'urgence, au point de provoquer la chute de FTX, placé en dépôt de bilan.

Huit milliards disparus 

Une fois la poussière retombée, quelque 8,7 milliards de dollars manquaient à l'appel, selon l'administrateur judiciaire nommé pour gérer la liquidation.

Le procureur fédéral Damian Williams accuse "SBF" d'avoir détourné des fonds de clients de FTX pour les injecter dans Alameda, mais aussi pour acheter plusieurs centaines de millions de dollars d'immobilier aux Bahamas ou faire des dons à des candidats politiques aux Etats-Unis.

Mardi, le juge Kaplan a expliqué aux jurés potentiels, dont certains ont indiqué avoir eu connaissance de l'affaire par les médias, que Sam Bankman-Fried était accusé d'avoir "escroqué des clients" de FTX, mais aussi des investisseurs et des créanciers.

"Il jouait dans son propre casino", a décrit à la chaîne CBS l'écrivain Michael Lewis, qui a passé plusieurs centaines d'heures avec Sam Bankman-Fried pour un livre qui sort mardi. "Et cela a créé des conflits d'intérêt."

"Comment pouvez-vous ne pas savoir que huit milliards de dollars qui ne vous appartiennent pas sont logés dans votre filiale?", interroge l'auteur à succès.

Inculpé notamment pour fraude et association de malfaiteurs, "SBF" a été extradé fin décembre des Bahamas, où se trouvait le siège de FTX, puis remis en liberté à son arrivée à New York, moyennant une caution de 250 millions de dollars.

Mais il a été placé en détention début août par le juge Kaplan, pour tentative de subornation de témoin. "Il va bien", a indiqué à l'AFP une source proche de "SBF", bien que l'accusé se soit plaint de ses conditions de détention.

Selon le procureur, Sam Bankman-Fried a notamment transmis des documents au quotidien américain New York Times pour tenter d'influencer le témoignage de Caroline Ellison, son ex-petite amie et une ancienne dirigeante d'Alameda.

Elle a été inculpée dans cette affaire et a accepté de collaborer avec les autorités américaines, de même que trois autres anciens cadres du groupe.

Ils devraient être auditionnés durant le procès, prévu pour durer environ six semaines, ce qui pourrait fragiliser la défense de "SBF", qui a reconnu des erreurs de gestion mais pas de malversations, chargeant au passage, à plusieurs reprises, Caroline Ellison.


Les Émirats arabes unis annoncent la mise en place d'un impôt sur les bénéfices des multinationales

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  • Les Émirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, ont annoncé lundi l'introduction d'un impôt de 15 % sur les bénéfices des multinationales à partir de janvier 2025.
  • « Cette étape stratégique reflète l'engagement des Émirats à mettre en œuvre la solution des deux piliers de l'OCDE, qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent », a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, ont annoncé lundi l'introduction d'un impôt de 15 % sur les bénéfices des multinationales à partir de janvier 2025.

« Cette étape stratégique reflète l'engagement des Émirats à mettre en œuvre la solution des deux piliers de l'OCDE, qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent », a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.

Fin 2021, près de 140 États se sont accordés sur une taxation minimale des multinationales sous l'égide de l'OCDE, consistant en deux piliers : le premier visant une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second une imposition minimale à 15 % sur les sociétés.

La mesure s'appliquera aux multinationales opérant dans le riche pays pétrolier du Golfe dont le chiffre d'affaires global consolidé s'est élevé à au moins 750 millions d'euros au cours d'au moins deux des quatre exercices financiers précédents, a précisé le ministère.

Les Émirats arabes unis, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, ont diversifié leur économie en s'imposant comme un centre régional pour les affaires et le tourisme.

Longtemps considéré comme un paradis fiscal, le pays a été retiré de la liste grise de l'OCDE en février 2023 et a commencé l'année dernière à taxer les bénéfices des entreprises de plus de 375 000 dirhams (environ 91 500 euros) à 9 %.

Il fait toutefois face à une concurrence croissante dans la région, notamment de la part de l'Arabie saoudite qui cherche elle aussi à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à attirer les entreprises étrangères.

Les Émirats continueront « à développer un environnement favorable aux entreprises » et à renforcer leur compétitivité, a souligné le ministère des Finances, annonçant par la même occasion de nouvelles mesures d'incitations fiscales étaient à l'étude pour soutenir l'innovation.


L'Arabie saoudite met en place un comité national pour le développement durable

L'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone (Photo Fournie)
L'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone (Photo Fournie)
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  • Le 8 décembre, la Fédération des chambres saoudiennes a annoncé la formation de son premier comité sur sa plateforme X.
  • Le Royaume partage les défis environnementaux auxquels sont confrontés de nombreux autres pays, principalement en raison de l'industrialisation rapide et de la croissance démographique.

DJEDDAH: L'Arabie saoudite a mis en place le premier comité national pour le développement durable, afin de promouvoir une économie verte et d'intégrer des pratiques commerciales respectueuses de l'environnement.

Le 8 décembre, la Fédération des chambres saoudiennes a annoncé la formation de son premier comité sur sa plateforme X. Khaled bin Abdulrahman Al-Othman en a été nommé président et Nouf bint Abdulaziz Al-Ghamdi vice-présidente.

Le Royaume partage les défis environnementaux auxquels sont confrontés de nombreux autres pays, principalement en raison de l'industrialisation rapide et de la croissance démographique.

En réponse, l'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone, d'après l'agence de presse saoudienne.

Alignée sur les accords climatiques internationaux tels que l'Accord de Paris, la nation s'est engagée à atténuer les effets du changement climatique. Le Royaume, qui connaît un climat aride et qui possède de vastes étendues désertiques, est particulièrement vulnérable à ces impacts environnementaux.

Pour relever ces défis, l'Initiative verte saoudienne a été lancée en 2021, avec pour objectifs de réduire les émissions de carbone, de planter 10 milliards d'arbres et de protéger 30 % des zones terrestres et marines du pays.

Le SIG permet de passer de la vision à la mise en œuvre, avec plus de 80 initiatives lancées et soutenues par un investissement de 188 milliards de dollars. Ces initiatives couvrent des domaines clés tels que le reboisement, la conservation de la biodiversité et la réduction des émissions.

Le Royaume progresse également vers son objectif de devenir le premier producteur et exportateur mondial d'hydrogène, avec des plans visant à séquestrer 27 millions de tonnes de CO₂ par an en produisant 4 millions de tonnes d'hydrogène propre.

L'Arabie saoudite a réalisé des progrès impressionnants dans sa transition vers l'énergie propre. L'année dernière, elle a raccordé 1,3 GW d'énergie renouvelable au réseau national, portant sa capacité totale à 4,1 GW.

Quatre nouvelles centrales électriques au gaz ont également été mises en service, portant ainsi la part de la production d'électricité à partir du gaz naturel à 50 % d'ici 2030.

Le SIG a également permis d'importants progrès dans la réhabilitation des terres, avec la plantation de plus de 95 millions d'arbres et la restauration de 111 000 hectares, soit l'équivalent de plus de 172 000 terrains de football. Grâce à ces efforts, le Royaume-Uni est en bonne voie pour créer une économie durable et respectueuse de l'environnement.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un prix visant à améliorer les normes touristiques dans les pays arabes a été mis en place

Khaled Al-Akwa, directeur technique et consultant du Prix de la qualité touristique (à gauche), Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme (au centre), et Talal Mandoura, PDG de la Quality Applications Company (à droite), sont photographiés peu après la signature d'un protocole d'accord lançant un nouveau prix touristique. (Photo Fournie)
Khaled Al-Akwa, directeur technique et consultant du Prix de la qualité touristique (à gauche), Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme (au centre), et Talal Mandoura, PDG de la Quality Applications Company (à droite), sont photographiés peu après la signature d'un protocole d'accord lançant un nouveau prix touristique. (Photo Fournie)
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  • Le prix encouragera une concurrence saine, selon un fonctionnaire Ce prix s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour développer un tourisme durable.
  • Il a également expliqué que le prix nécessiterait une gouvernance efficace afin de garantir sa transparence et sa crédibilité, et d'atteindre les objectifs fixés

RIYADH : Un nouveau prix a été lancé dans le but d'améliorer la qualité des offres touristiques dans le monde arabe.

Selon un communiqué publié dimanche, Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme, et Talal Mandoura, PDG de la société Quality Applications, ont signé un mémorandum de coopération lançant le Prix de la qualité touristique.

L'Organisation arabe du tourisme a déclaré que ce prix s'inscrivait dans le cadre de ses efforts visant à améliorer la qualité des services touristiques et à contribuer au développement durable du secteur.

Il comprendra une évaluation complète des différents aspects du secteur, allant des réglementations et des lois à la qualité des services fournis aux touristes.

L'évaluation portera sur huit domaines principaux : la qualité des réglementations et des lois, les services et produits touristiques, la gestion du tourisme, les destinations touristiques, le transport, l'hébergement et la restauration, les visites et les guides, ainsi que la gestion et le transfert des connaissances.

« La société développera des programmes de formation et de qualification pour les individus et les institutions afin de leur permettre d'appliquer les normes de qualité et d'excellence du tourisme », a déclaré M. Mandoura à Arab News.

Il a également expliqué que le prix nécessiterait une gouvernance efficace afin de garantir sa transparence et sa crédibilité, et d'atteindre les objectifs fixés.

Khaled Al-Akwa, directeur technique du prix, a déclaré à Arab News que ce prix encouragera les institutions touristiques à adopter les meilleures pratiques mondiales et à développer leurs produits et services pour répondre à la demande croissante des touristes.

Il a expliqué comment ce prix créerait un environnement concurrentiel sain entre les institutions et stimulerait l'investissement.

« Le prix de la qualité du tourisme est une étape cruciale pour dynamiser le secteur du tourisme arabe. En appliquant les principes de bonne gouvernance, ce prix peut atteindre les objectifs souhaités, à savoir améliorer les services touristiques et renforcer la position du tourisme arabe dans le monde », a déclaré M. Al-Akwa.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com