Rencontres Business France: élaboration du volet international du plan France 2030

Laurent Saint Martin, directeur général Business France; Olivier Becht, ministre délégué auprès du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du commerce extérieur; et Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’Investissement France 2030 (de g à d). (Photo, Judith Litvine/ Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères)
Laurent Saint Martin, directeur général Business France; Olivier Becht, ministre délégué auprès du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du commerce extérieur; et Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’Investissement France 2030 (de g à d). (Photo, Judith Litvine/ Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères)
Olivier Becht lors de son arrivée dans l'amphithéâtre. (Photo, Judith Litvine/ Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères)
Olivier Becht lors de son arrivée dans l'amphithéâtre. (Photo, Judith Litvine/ Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères)
Olivier Becht, durant son intervention (Photo, Judith Litvine/ Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères)
Olivier Becht, durant son intervention (Photo, Judith Litvine/ Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères)
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Publié le Mardi 03 octobre 2023

Rencontres Business France: élaboration du volet international du plan France 2030

  • Une convention de partenariat stratégique entre les deux organismes va permettre, selon les initiateurs, de doter «le plan France 2030 d’une dimension internationale»
  • «Le programme d’accompagnement des entreprises lauréates de France 2030 à l’international est le bon chemin pour gagner le combat de la réindustrialisation de la France»

PARIS: Signée le 3 octobre 2023 entre Business France et le Secrétariat pour l’investissement (SGPI) dans le cadre des Rencontres Business France 2030, une convention de partenariat stratégique entre les deux organismes va permettre, selon les initiateurs, de doter «le plan France 2030 d’une dimension internationale». D’après les deux partenaires, cette initiative vise «à aligner la stratégie de commerce extérieur de la France avec les priorités sectorielles de réindustrialisation et les objectifs de France 2030, intégrant ainsi le commerce, attractivité et export dans la vision économique future du pays». Selon la même source, l’objectif consiste dans l’élaboration du plan France 2030 export via une offre d’accompagnement à l’international spécifique qui sera proposée à tous les lauréats des appels à candidatures de France 2030. 

Dans une interview accordée à Arab News en français, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français à l’étranger, nous fait part de sa satisfaction après la signature de cette convention. «Le programme d’accompagnement des entreprises lauréates de France 2030 à l’international est le bon chemin pour gagner le combat de la réindustrialisation de la France», indique l’homme politique. 

«Avec ce partenariat, nous faisons de l’export un levier clé de cette politique», déclare Olivier Becht.

«Je voudrais me féliciter de la convention qui était passée ce matin entre le SGPI de Bruno Bonnell, chargé du plan France 2030, et Business France. Elle va consister à accompagner mille entreprises lauréates de France 2030 à l’international. Depuis plusieurs années, nous avons mis en place un politique en faveur de la réindustrialisation et de la compétitivité des entreprises françaises qui donne des résultats positifs. Et c’est fondamental: si on réindustrialise la France, on pourra réduire notre déficit commercial ainsi que l’appauvrissement du pays, qui est, lui aussi, lié à la désindustrialisation. Avec ce partenariat, nous faisons de l’export un levier clé de cette politique», explique Olivier Becht. 

À la question relative à la stratégie de réindustrialisation de la France contenue dans le programme du plan France 2030, M. Becht nous fait savoir que l’objectif de ce programme répond à un impératif qui concerne «la capacité de la France de demain non seulement à ne plus importer les produits dont on a besoin, mais d’être capable de les fabriquer en France et de les vendre au monde entier».

Interrogé sur les modalités de mise en œuvre du programme d’accompagnement des entreprises lauréates du plan France 2030 à l’international, Olivier Becht précise que «l’objectif de ce programme qui se déroulera sur trente mois pour chacune des entreprises lauréates sera mis en œuvre avec une prise en charge de 50% par l’État».

Il conclut par ces termes: «En misant sur les petites et moyennes entreprises [PME] et sur nos capacités d’innovation dans les secteurs d’avenir, nous pourrons reconquérir des parts de marché à l’international et positionner notre pays comme un leader dans les secteurs clés de notre économie.»

 


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».


Selon ManPowerGroup, l'IA pourrait réduire l'importance des « compétences » dans le recrutement

Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
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  • L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences ».
  • « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

PARIS : L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences », selon un dirigeant de ManPowerGroup.

En effet, « les compétences pourraient s'avérer obsolètes dans six mois », explique Tomas Chamorro-Premuzic, directeur de l'innovation du géant américain du travail temporaire, rencontré par l'AFP au salon Vivatech, à Paris, qui ferme ses portes samedi.  Selon lui, « il vaut mieux savoir que vous travaillez dur, que vous êtes curieux, que vous avez de bonnes aptitudes relationnelles et ça, l'IA peut vous aider à l'évaluer ».

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

Cependant, les tâches informatiques (utilisation d'Internet, messagerie, etc.) pouvant être accomplies de manière autonome par des agents d'IA connaissent une « rapide expansion ». 

Dans ce contexte, les employeurs pourraient rechercher de plus en plus de salariés dotés de compétences hors de portée de l'IA, telles que le jugement éthique, le service client, le management ou la stratégie, comme l'indique une enquête de ManpowerGroup menée auprès de plus de 40 000 employeurs dans 42 pays et publiée cette semaine.

M. Chamorro-Premuzic déplore toutefois que ces compétences ne soient pas encore davantage mises en avant dans la formation. « Pour chaque dollar que vous investissez dans la technologie, vous devez investir huit ou neuf dollars dans les ressources humaines, la transformation culturelle, la gestion du changement », dit-il.

Les craintes d'un chômage de masse provoqué par l'IA restent par ailleurs exagérées à ce stade, estime le dirigeant, malgré certaines prédictions alarmistes.

D'après Dario Amodei, patron de la société d'intelligence artificielle Anthropic, cette technologie pourrait faire disparaître la moitié des emplois de bureau les moins qualifiés d'ici cinq ans. 

« Si l'histoire nous enseigne une chose, c'est que la plupart des prévisions sont fausses », répond M. Chamorro-Premuzic.

Concernant le recrutement, activité principale de ManPowerGroup, le dirigeant ajoute que « les agents d'intelligence artificielle ne deviendront certainement pas le cœur de notre métier dans un futur proche ». Il constate également que l'IA est utilisée par les demandeurs d'emploi.

« Des candidats sont capables d'envoyer 500 candidatures parfaites en une journée, de passer des entretiens avec leurs bots et de déjouer certains éléments des évaluations », énumère-t-il.

 


Salon du Bourget : les députés et le président de la Seine-Saint-Denis boycotteront l'inauguration

L'équipe de démonstration de l'armée de l'air et de l'espace française « Patrouille de France » effectue des figures acrobatiques lors du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport du Bourget, au nord de Paris, le 23 juin 2023. (Photo de Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
L'équipe de démonstration de l'armée de l'air et de l'espace française « Patrouille de France » effectue des figures acrobatiques lors du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport du Bourget, au nord de Paris, le 23 juin 2023. (Photo de Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
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  • le président socialiste du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, et les députés du département ont fait part de leur refus de participer à l'inauguration du Salon du Bourget lundi.
  • « Il est inadmissible que ces entreprises et des représentants de l'État israélien soient reçus sous le haut patronage de l'État français a déclaré Stéphane Peu

BOBIGNY, FRANCE : Jeudi et vendredi, le président socialiste du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, et les députés du département ont fait part de leur refus de participer à l'inauguration du Salon du Bourget lundi, en raison de la présence d'entreprises israéliennes.

Organisé par le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), le plus ancien et le plus grand rendez-vous aérospatial au monde se tient du 16 au 22 juin au Bourget, en Seine-Saint-Denis.

La présence d'Israël, qui compte neuf exposants, a été vivement critiquée, et a même fait l'objet de recours en justice.

Mardi, le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté la requête d'associations qui lui demandaient d'exclure les entreprises israéliennes du Bourget au nom du risque de perpétuation de crimes internationaux. La cour d'appel de Paris a par la suite confirmé cette décision. 

« Des entreprises israéliennes d'armement y seront présentes. « Comment peut-on, d'un côté, se dire attaché aux droits humains et, de l'autre, dérouler le tapis rouge à un État mis en cause par la Cour pénale internationale pour actes génocidaires ? », a écrit jeudi sur X le président socialiste de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel.

« Je ne participerai pas à l'accueil protocolaire traditionnel du président de la République et du Premier ministre », a-t-il poursuivi.

La position est identique chez l'ensemble des députés de Seine-Saint-Denis, tous de gauche.

« Il est inadmissible que ces entreprises et des représentants de l'État israélien soient reçus sous le haut patronage de l'État français, alors que le gouvernement israélien poursuit ses violations du droit international en commettant un véritable génocide à Gaza », a déclaré Stéphane Peu (PCF) dans un communiqué de presse. 

Joint par l'AFP, Éric Coquerel, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale et député LFI, a indiqué que c'était également la position des députés insoumis. « Nous allons même manifester contre », a-t-il ajouté.

Samedi, une manifestation est prévue au départ de la Bourse du travail de Bobigny à 13 heures, à l'appel d'une intersyndicale et d'une coalition d'associations.

Cette manifestation s'inscrit dans le cadre d'un week-end de mobilisation et d'un « village anti-guerre » organisé du 20 au 22 juin à Bobigny.

Israël est en guerre depuis près de 20 mois contre le Hamas, à la suite de l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le mouvement islamiste palestinien.

Les accusations de génocide et de crimes de guerre contre Israël se multiplient, provenant d'experts de l'ONU, de groupes de défense des droits humains et de pays de plus en plus nombreux. Israël les rejette.