Inondations en Libye: La reconstruction suscite convoitise et inquiétude

Les inondations provoquées par la tempête Daniel et amplifiées par la rupture de deux barrages en amont de Derna ont fait des milliers de morts et de disparus et plus de 40 000 déplacés (Photo, AFP).
Les inondations provoquées par la tempête Daniel et amplifiées par la rupture de deux barrages en amont de Derna ont fait des milliers de morts et de disparus et plus de 40 000 déplacés (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 04 octobre 2023

Inondations en Libye: La reconstruction suscite convoitise et inquiétude

  • Les administrations rivales en Libye multiplient les initiatives pour s'accaparer une part du gâteau de la reconstruction après les inondations dévastatrices dans l'Est du pays
  • Les annonces à coups de millions d'euros se succèdent de part et d'autre alors que des corps continuent chaque jour d'être retirés des décombres ou repêchés dans la mer Méditerranée

TUNIS: Les administrations rivales en Libye multiplient les initiatives pour s'accaparer une part du gâteau de la reconstruction après les inondations dévastatrices dans l'Est du pays miné par les divisions et la corruption, suscitant des inquiétudes aussi bien au niveau national qu'international.

Les annonces à coups de millions d'euros se succèdent de part et d'autre alors que des corps continuent chaque jour d'être retirés des décombres ou repêchés dans la mer Méditerranée à Derna (Est), ville côtière dévastée par les flots le 10 septembre.

Le gouvernement de l'Est du pays avait annoncé une "conférence internationale" pour la reconstruction de Derna pour le 10 octobre, avant d'être contraint de la reporter à début novembre face au scepticisme de la communauté internationale, ce gouvernement n'étant pas reconnu par l'ONU.

Il a indiqué avoir déjà évalué les dégâts et les montants des indemnités à verser aux sinistrés. Le Parlement dont il est issu et qui est basé aussi dans l'Est a affirmé avoir alloué 1,9 milliard d'euros à la reconstruction, sans préciser comment cet argent allait être dépensé.

Pour illustrer le chaos institutionnel libyen, c'est l'exécutif rival basé dans l'Ouest qui a annoncé dimanche une enveloppe d'environ 18 millions d'euros pour l'entretien d'écoles endommagées par les inondations dans l'est.

«Arbitraires»

Des "estimations de coûts arbitraires" et des "initiatives de reconstruction unilatérales annoncées sans transparence", a critiqué lundi le chef de la mission de l'ONU en Libye, Abdoulaye Bathily.

Relayant "les inquiétudes du peuple libyen", M. Bathily a notamment réclamé une "évaluation crédible, indépendante et objective des dégâts et des besoins" et des mécanismes transparents dans l'attribution des contrats et des marchés publics".

Les inondations provoquées par la tempête Daniel et amplifiées par la rupture de deux barrages en amont de Derna ont fait des milliers de morts et de disparus et plus de 40 000 déplacés.

Le pays est gouverné par deux exécutifs rivaux: l'un à Tripoli (ouest), dirigé par Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l'ONU, l'autre dans l'Est, incarné par le Parlement et affilié au camp du maréchal Khalifa Haftar.

M. Bathily a également appelé les autorités libyennes et la communauté internationale à mettre en place un "mécanisme national libyen unifié" pour la reconstruction et pour "garantir la transparence et le contrôle".

Les chefs des missions diplomatiques d'Allemagne, des Etats-Unis, de France, du Royaume-Uni et d'Italie ont soutenu "fermement" l'appel de M. Bathily "en faveur d'un mécanisme national libyen unifié, coordonné avec des partenaires locaux, nationaux et internationaux, capable de fournir une aide transparente", ont-ils indiqué dans un communiqué conjoint.

Les Etats-Unis avaient déjà appelé la semaine dernière les autorités libyennes à "se mettre d'accord sur les dépenses prioritaires et à veiller à ce que les fonds soient alloués de manière efficace et appropriée".

«Opportuniste»

Les craintes de détournement de l'aide, relayées par plusieurs personnalités libyennes, ont conduit le chef de mission de l'agence d'aide américaine (USAID) en Libye, John Cardenas, à rencontrer fin septembre le président du bureau d'audit libyen, l'équivalent d'une Cour des comptes, pour s'enquérir des "procédures de suivi de l'aide et des contributions internationales (...) et (comment) garantir qu'elles ne soient pas utilisées à d'autres fins", selon le bureau d'audit.

Claudia Gazzini, spécialiste de la Libye pour l'International Crisis Group, craint que "les gouvernements rivaux de la Libye n'utilisent cette crise de manière opportuniste", faisant état d'une lutte d'influence et de "campagnes de désinformation" pour la "prise en charge des efforts de reconstruction."

En même temps, les administrations rivales se trouvent contraintes de coopérer en coulisses et maintenir le statu quo pour pouvoir partager les richesses de ce pays pétrolier, selon des analystes.

En 2018 déjà, l'ancien émissaire de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, dénonçait "le système de prédation économique en Libye", le considérant comme le "principal obstacle au processus politique". Aujourd'hui encore, des observateurs s'accordent sur le même constat.


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."