Les efforts pour résoudre la crise de la dette des pays pauvres sont insuffisants, estime l'ONU

La cheffe de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, Rebeca Grynspan, réclame que le sujet soit mis sur la table la semaine prochaine lors des réunions d'automne de la Banque mondiale et du FMI (Photo, AFP).
La cheffe de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, Rebeca Grynspan, réclame que le sujet soit mis sur la table la semaine prochaine lors des réunions d'automne de la Banque mondiale et du FMI (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 05 octobre 2023

Les efforts pour résoudre la crise de la dette des pays pauvres sont insuffisants, estime l'ONU

  • Le rapport publié mercredi souligne que le fardeau de la dette, qui pèse sur de nombreux pays en développement, reste une préoccupation majeure
  • Les pays les plus durement touchés sont les pays en développement à revenu faible ou intermédiaire qui se sont lancés sur les marchés de capitaux internationaux

GENÈVE: Les efforts entrepris pour tenter de résoudre la crise de la dette des pays pauvres sont insuffisants face à l'ampleur et l'urgence du problème, a jugé mercredi la cheffe de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement.

Rebeca Grynspan réclame que le sujet soit mis sur la table la semaine prochaine lors des réunions d'automne de la Banque mondiale et du FMI.

"J’aimerais voir la question de la dette évoquée dans la discussion (...), c'est un problème important", a déclaré Mme Grynspan lors d'un point de presse de présentation des projections économiques annuelles compilées par l'agence qu'elle dirige, la Cnuced.

Les efforts entrepris notamment au sein du G20 ou parmi les institutions de Bretton Woods, Banque mondiale et FMI, pour trouver les moyens de réduire le fardeau de la dette des pays à faibles revenus ne sont pas suffisants.

"C'est très lent, car de plus en plus de pays ont besoin d'aide. Nous avons donc besoin d’un meilleur mécanisme pour résoudre plus rapidement le problème de la dette", insiste la secrétaire générale. Et de proposer d'"aider les pays débiteurs à mieux négocier, nous devons asseoir tout le monde à la table."

Masse critique

A cela vient s'ajouter l'urgence d'empêcher des pays de faire défaut sur le remboursement de leur dette, a rappelé la secrétaire générale, saluant les discussions en cours pour donner beaucoup plus de masse critique à la Banque mondiale et aux autres banques de développement régionales, comme sur le continent africain par exemple.

"Une partie du problème est que le système est trop petit par rapport à l'ampleur du défi auquel nous sommes confrontés", souligne Mme Grynspan, qui rappelle que la Banque mondiale a grandi bien moins vite que l'économie mondiale et a donc plus de difficultés à répondre aux besoins.

Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale vont tenir leur traditionnelle réunion d'automne hors les murs de leur siège américain cette année, à Marrakech au Maroc. Les responsables financiers, grands argentiers du monde entiers et autres responsables du développement et d'ONG, se retrouvent du 9 au 15 octobre dans la ville meurtrie un mois plus tôt par un violent séisme qui a fait près de 3.000 morts dans la région.

Le rapport publié mercredi souligne que le fardeau de la dette, qui pèse sur de nombreux pays en développement, reste une préoccupation majeure.

Le mélange asphyxiant d’une hausse des taux d’intérêt, combinée à un affaiblissement des monnaies et une croissance atone des exportations, "limite la marge de manoeuvre budgétaire nécessaire aux gouvernements pour fournir les services essentiels" et transforme "le fardeau croissant du service de la dette en une crise de développement", souligne le document.

Les intérêts, pas la santé

La Cnuced rappelle que quelque 3,3 milliards de personnes -soit près de la moitié de l’humanité- vivent désormais dans des pays qui dépensent davantage pour honorer les intérêts de leur dette qu’en éducation ou en santé.

Les pays les plus durement touchés sont les pays en développement à revenu faible ou intermédiaire qui se sont lancés sur les marchés de capitaux internationaux après la crise de 2008 et que la Cnuced qualifie d'économies frontières.

"Au cours de la dernière décennie, la dette extérieure publique et garantie par l’État (PPG) de ces économies a triplé", a souligné l'agence onusienne.

Les paiements du service de la dette PPG en pourcentage des recettes publiques ont bondi pour ces pays, passant de près de 6% en 2010 à 16% en 2021.

"Aujourd’hui, près d’un tiers des économies frontières sont au bord du surendettement et sont confrontés à des risques de crédit croissants", insiste le rapport, estimant que l’accès restreint aux marchés financiers représente une menace sérieuse pour ces pays, dans la mesure où les remboursements d’obligations devraient fortement augmenter en 2024 et 2025.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.