Le ministre libanais de l’Économie appelle à un «engagement des pays francophones»

Amine Salame, le ministre de l’Économie et du Commerce du Liban lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 10 octobre à Beyrouth (Photo fournie).
Amine Salame, le ministre de l’Économie et du Commerce du Liban lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 10 octobre à Beyrouth (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 18 octobre 2023

Le ministre libanais de l’Économie appelle à un «engagement des pays francophones»

  • Le Liban étant l’unique pays membre de l’OIF au Moyen-Orient, l’ouverture il y a un an d’une représentation régionale à Beyrouth réaffirme l’attachement du pays à la Francophonie
  • Au total, 23 pays francophones participent à la mission économique et commerciale qui se tient à Beyrouth

BEYROUTH: «L’espace francophone et le Liban peuvent beaucoup apporter l’un à l’autre.» C’est en substance ce qu’a d’emblée affirmé Amine Salame, le ministre de l’Économie et du Commerce du Liban lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce mardi à Beyrouth dans le cadre de la 3e mission économique et commerciale de la Francophonie, organisée par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Devant un parterre de journalistes et au côté de l’administratrice de l’OIF, Caroline St-Hilaire, Amine Salame s’est réjoui de la tenue de cette mission économique au Liban, affirmant qu’elle «apporte un élan positif dans un contexte de crise». Selon le ministre: «Le soutien des pays francophones en cette période difficile et leur présence à Beyrouth est un message important démontrant leur attachement au Liban.» 

De son côté, Caroline St-Hilaire a précisé: «Le Liban traverse une situation économique difficile. L’OIF exprime, au travers de cette mission économique et commerciale, son soutien au Liban, un grand pays qui a toujours joué un rôle dynamique et positif dans notre organisation. Nous nous tenons prêts aux côtés du Liban pour lui apporter toute l’aide et tout le soutien que les autorités estiment nécessaires.»

Devant un parterre de journalistes et au côté de l’administratrice de l’OIF, Caroline St-Hilaire, Amine Salame s’est réjoui de la tenue de cette mission économique au Liban, affirmant qu’elle «apporte un élan positif dans un contexte de crise»
Devant un parterre de journalistes et au côté de l’administratrice de l’OIF, Caroline St-Hilaire, Amine Salame s’est réjoui de la tenue de cette mission économique au Liban, affirmant qu’elle «apporte un élan positif dans un contexte de crise» (Photo, fournie)

Le Liban étant l’unique pays membre de l’OIF au Moyen-Orient, l’ouverture il y a un an d’une représentation régionale à Beyrouth réaffirme l’attachement du pays à la Francophonie, ont assuré Amine Salame et Caroline St-Hilaire.

Echanges et partenariats

Plongé dans une grave crise économique et politique, les défis du Liban sont de taille. Au micro d’Arab News en français, le ministre s’est dit conscient que le pays a beaucoup à prouver: «Nous sommes conscients que le plus gros défi auquel le Liban est confronté aujourd’hui est de rétablir la confiance dans les systèmes économique, monétaire et politique.» Amine Salame a reconnu que Liban ne peut «s’en sortir seul» et a besoin de «l’engagement des pays francophones».

«Si nous voulons attirer des investisseurs, il faut de la stabilité, il faut que nos institutions retrouvent leur forme et reprennent leurs activités, il faut restructurer nos lois et mettre en œuvre des réformes. Il y a beaucoup à faire, mais nous espérons que, parallèlement à tout ce travail, nous commencerons à nous ouvrir davantage à l’investissement et que des personnes prendront le risque de nous aider à sortir de cette situation difficile», a-t-il insisté.

«Le pays n’a pas d’autres options que de survivre, et doit jouer son rôle dans cette région du monde et devenir ainsi plus fort avec ses partenaires francophones» a-t-il conclu.

Au total, 23 pays francophones participent à la mission économique et commerciale qui se tient à Beyrouth, représentés par des entreprises et acteurs économiques. L’occasion d’explorer le marché libanais et de prendre connaissance des opportunités offertes dans différents secteurs en particulier dans l’agro-industrie, les biens et services numériques, les énergies durables, le pharmaceutique, le cosmétique et le tourisme durable. Les participants à cette mission économique ont la possibilité, durant trois jours, d’échanger, mais aussi de nouer des partenariats avec des entreprises.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.