Guerre Israël-Gaza: Plusieurs pays évacuent leurs ressortissants

Des Mexicains montent à bord d'un avion du Secrétariat mexicain de la Défense nationale (SEDENA) lors d'un vol de rapatriement vers le Mexique, à l'aéroport international Ben Gourion (Photo, Reuters).
Des Mexicains montent à bord d'un avion du Secrétariat mexicain de la Défense nationale (SEDENA) lors d'un vol de rapatriement vers le Mexique, à l'aéroport international Ben Gourion (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 12 octobre 2023

Guerre Israël-Gaza: Plusieurs pays évacuent leurs ressortissants

  • La compagnie aérienne allemande Lufthansa va effectuer «plusieurs vols spéciaux» jeudi et vendredi à destination d'Israël pour rapatrier des ressortissants allemands
  • L'Argentine, où vit une importante communauté juive, a entamé mardi des opérations de rapatriement d'Israël de plus de 1 200 de ses ressortissants avec l'envoi d'un premier avion militaire à Tel-Aviv

PARIS: Des milliers d'étrangers sont bloqués en Israël et dans les territoires palestiniens depuis le début samedi de la guerre entre le Hamas et Israël, qui a déjà fait des milliers de morts.

Certains pays ont entamé des opérations de rapatriement, d'autres prévoient de le faire prochainement. Voici un état des lieux, selon les dernières informations officielles.

Allemagne 

La compagnie aérienne allemande Lufthansa va effectuer "plusieurs vols spéciaux" jeudi et vendredi à destination d'Israël pour rapatrier des ressortissants allemands. Quelques 4.500 citoyens allemands étaient inscrits mardi sur une liste pour être évacués.

Argentine

L'Argentine, où vit une importante communauté juive, a entamé mardi des opérations de rapatriement d'Israël de plus de 1.200 de ses ressortissants avec l'envoi d'un premier avion militaire à Tel-Aviv.

Autriche
Le gouvernement autrichien a annoncé avoir évacué dans la soirée de mercredi 98 personnes par un vol depuis l’aéroport de Tel Aviv. Dans ce groupe, il y avait 83 Autrichiens et 15 personnes de nationalité israélienne, allemande, espagnole, hongroise, américaine ou néerlandaise.

Un autre avion est prévu jeudi. 300 personnes ont demandé l'évacuation (sur environ 8.000 ressortissants.

Brésil

Le gouvernement brésilien a prévu de mobiliser au moins six avions pour rapatrier ses ressortissants désirant quitter Israël et les territoires palestiniens.

Quelque 14.000 Brésiliens résident en Israël et 6.000 vivent dans les territoires palestiniens. Certains sont déjà partis via des vols commerciaux.

Canada 

Le gouvernement prévoit d'organiser des vols spéciaux de Tel-Aviv dans les prochains jours avec l'aide de l'armée canadienne.

Espagne

Un A330 de l'armée de l’air espagnole a atterri mercredi à l’aube sur une base militaire près de Madrid avec à bord "plus de 200 Espagnols, citoyens de l'UE et de pays tiers résidant en Espagne" évacués d’Israël, selon le ministère espagnol de la Défense.

L'Espagne a fait décoller un deuxième avion mercredi matin vers Israël pour ramener d'autres Espagnols.

L'Espagne annonce la mort d'une de ses ressortissantes

Une ressortissante espagnole, ayant également la nationalité israélienne, est morte à la suite de l'attaque du mouvement palestinien Hamas contre Israël, a annoncé mercredi le ministère espagnol des Affaires étrangères.

Dans un communiqué, le ministère a fait part de "la mort en Israël de (...) Maya Villalobo Sinvany", qui, selon la presse espagnole, était âgée de 19 ans et effectuait son service militaire dans une caserne proche de la bande de Gaza.

"Avec beaucoup de douleur et d'amour, nous disons adieu à notre chère Maya. Elle sera toujours dans notre mémoire", a réagi sa famille dans un communiqué.

Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le Premier ministre Pedro Sánchez s'est dit "consterné" par cette nouvelle et a exprimé "la condamnation la plus énergique qui soit du gouvernement espagnol vis-à-vis des attaques d'Israël par le Hamas".

Corée du Sud 

Partis de Tel-Aviv, 192 Sud-Coréens ont été rapatriés à bord d'un avion de la compagnie Korean Air qui a atterri tôt mercredi à l'aéroport international d'Incheon.

Trente autres Sud-Coréens seront évacués plus tard dans la semaine par vols réguliers. Et 27 autres, qui effectuaient un pèlerinage en Israël, rejoindront la Jordanie par la route.

Danemark 

Le gouvernement prévoit l'évacuation "dans les prochains jours" de citoyens danois d'Israël et de territoires palestiniens.

Environ 1.200 Danois sont immatriculés en Israël et 90 dans les territoires palestiniens.

Finlande 

La Finlande va organiser l'évacuation de ses ressortissants et des étrangers résidant en Finlande.

France

Le gouvernement a annoncé mardi "la mise en place d'un vol spécial par Air France ce jeudi dans le cadre d'une opération coordonnée par le centre de crise" du Quai d'Orsay pour rapatrier des Français qui n'ont pas pu rentrer.

Islande

Le gouvernement a annoncé dimanche qu'il enverrait un avion de ligne pour rapatrier environ 120 de ses ressortissants bloqués en Israël.

Nigeria

Le Nigeria a rapatrié 310 de ses ressortissants qui se trouvaient en Jordanie après avoir quitté par la route Israël, où ils effectuaient un pèlerinage chrétien.

Ces pèlerins se rendaient de Bethléem à Nazareth lorsqu'ils ont appris qu'une attaque était en cours dans le sud d'Israël.

Norvège

La Norvège organise un vol de rapatriement mercredi soir de ses citoyens en Israël et dans les territoires palestiniens. Ils sont environ 500 immatriculés en Israël et une centaine dans les territoires palestiniens.

Portugal

Le Portugal a rapatrié mercredi matin 152 de ses ressortissants, ainsi que 14 autres nationaux européens, à bord d'un vol TAP Air Portugal en provenance de Chypre, où ils avaient été acheminés par un avion militaire portugais déployé vers Israël lundi.

Suède

Stockholm met en place une évacuation par avion des citoyens suédois d'Israël et des territoires palestiniens.

Environ 3.000 personnes ayant des liens avec la Suède se trouvent en Israël et environ 800 dans les territoires palestiniens. La date du départ du vol n'est pas encore connue.

Suisse

Un premier avion spécial de la compagnie Swiss a rapatrié près de 220 ressortissants helvétiques mardi.

Un second vol spécial aller-retour entre Zurich et Tel Aviv, d'une capacité de 215 places, est prévu mercredi à la demande du Département fédéral des affaires étrangères.

Environ 28.000 ressortissants suisses et leurs familles sont officiellement enregistrés en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, où ils résident.


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com