Comment la pénurie d'eau au Moyen-Orient perturbe l'agriculture et aggrave l'insécurité alimentaire

Un berger conduit son troupeau dans le barrage presque asséché de Doueisat à l'extérieur de la ville d'Al-Diriyah dans la province d'Idlib au nord de la Syrie, le 9 novembre 2021 (Photo, AFP/Archives).
Un berger conduit son troupeau dans le barrage presque asséché de Doueisat à l'extérieur de la ville d'Al-Diriyah dans la province d'Idlib au nord de la Syrie, le 9 novembre 2021 (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Dimanche 15 octobre 2023

Comment la pénurie d'eau au Moyen-Orient perturbe l'agriculture et aggrave l'insécurité alimentaire

  • À l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, des experts affirment que l'agrotechnologie et une meilleure gestion de l'eau peuvent rendre l'agriculture plus durable
  • Des solutions sont nécessaires pour répondre aux besoins nutritionnels d'une population croissante, alors que les réserves d'eau douce s'amenuisent

DUBAI: Dans de nombreuses régions du monde, la demande alimentaire dépasse rapidement la capacité de production, ce qui fait planer le spectre de la pénurie et de la faim, car la surexploitation des sols riches en minéraux entraîne la dégradation des terres et l'épuisement des sources d'eau douce limitées.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), l'eau est considérée comme le «nouvel or bleu», car les rivières et les aquifères naturels s'épuisent rapidement à cause du réchauffement climatique et de la surexploitation des réserves, privant les agriculteurs des moyens d'irriguer leurs cultures et d'hydrater leur bétail.

Les projections de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montrent que pour nourrir une population mondiale de 9,1 milliards de personnes d'ici 2050, il faudrait augmenter la production alimentaire globale d'environ 70%, ce qui entraînerait une utilisation encore plus importante de l'eau.

Environ 28% des 296 millions d'habitants de la région MENA, soit quelque 84 millions de personnes, dépendent entièrement de l'agriculture pour leur subsistance. En fait, l'agriculture représente 13% du produit intérieur brut de la région et joue un rôle crucial dans le renforcement de la résilience du système alimentaire.

«La région arabe souffre d'insécurité alimentaire et dépend fortement des importations», a déclaré à Arab News, Peter Blezard, fondateur et directeur de la société Engage Crop Solutions, basée au Royaume-Uni et spécialisée dans l'amélioration des cultures et les produits nutritionnels dans 26 pays à travers le monde.

«En effet, les producteurs sont confrontés à des défis importants en raison de la chaleur, de la désertification, de l'aridité et de la sécheresse qui caractérisent la région » − des problèmes qui, selon lui, sont en fin de compte le résultat d'une pénurie d'eau.

Il n'est donc pas surprenant que les Nations unies aient choisi l'eau comme thème de la Journée mondiale de l'alimentation de cette année, qui a lieu le 16 octobre, pour souligner son rôle vital dans la production alimentaire, la nutrition et le développement durable.

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Le Liban est frappé par des pénuries alimentaires depuis qu'il a connu un défaut de paiement en 2020 (Photo, AFP/Archives).

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a cité la gestion durable de l'eau pour l'agriculture et la production alimentaire comme un facteur essentiel afin de mettre un terme à la faim, atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies d'ici à 2030 et préserver l'eau pour les générations futures.

Environ 70% de l'utilisation mondiale d'eau douce est en rapport avec l'agriculture − un chiffre qui est beaucoup plus élevé dans certaines régions du monde arabe (92%), l'aridité du climat obligeant les agriculteurs à poursuivre des pratiques non durables.

«Environ 40% des denrées alimentaires mondiales sont produites dans des zones irriguées artificiellement et ces exploitations irriguées peuvent utiliser 300% d'eau en plus que ce dont les cultures ont besoin», a expliqué Blezard.

EN CHIFFRE

• 780 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.

• 50 millions d'enfants risquent de mourir d'émaciation sévère.

• 84 millions de personnes dans la région MENA dépendent de l'agriculture.

• 70% de l'utilisation actuelle de l'eau douce dans le monde est en rapport avec l'agriculture.

• 9,1 milliards de personnes est la population mondiale prévue d'ici 2050.

• 70% d'augmentation de la production alimentaire est nécessaire pour répondre à la demande d'ici 2050. 

C'est pourquoi des entreprises comme la sienne (Engage Crop Solution), se sont tournées vers la technologie afin de tirer le meilleur parti de chaque goutte précieuse et éviter les gaspillages inutiles. Il a cité le nouveau produit de son entreprise, Aqualatus, comme exemple d'innovation permettant aux cultivateurs de réduire de moitié leur consommation d'eau tout en préservant la qualité des récoltes.

Alors que les agriculteurs consomment déjà une grande partie de l'eau douce disponible dans la région, Blezard estime que les ambitions du monde arabe de devenir autosuffisant en matière de production alimentaire ne feront qu'accroître la demande en eau.

«Les agriculteurs et les innovateurs relèvent le défi, mais il s'agit d'un problème majeur car beaucoup craignent que la nappe phréatique ne s'assèche si nous continuons à extraire de l'eau au rythme actuel pour l'agriculture», a-t-il alerté.

Alors, comment doubler la production alimentaire mondiale pour faire face à la croissance démographique dans un monde où l'eau douce est limitée?

«La conversation doit s'éloigner de la menace imminente d'une pénurie d'eau et, au contraire, se concentrer sur les solutions et sur ce que nous devons faire pour préserver nos précieuses ressources en eau», a estimé Blezard.

«Le défi est plus grand pour l'agriculture et c'est pour cette raison que les producteurs doivent prendre les devants, en trouvant de nouveaux moyens de réduire la consommation d'eau et en tirant parti des nouvelles technologies et des systèmes d'irrigation et de refroidissement plus efficaces», a-t-il ajouté.

Roma Vora, responsable de l'exploitation agricole Aranya Farms à Abu Dhabi, a déclaré à Arab News qu'elle explorait constamment de nouvelles technologies pour améliorer la qualité de l'eau et l'efficacité de son exploitation.

«Dans l'agriculture, le manque d'eau peut réduire considérablement le rendement et affecter la qualité, et c'est un défi que nous devons gérer méticuleusement dans l'agriculture biologique», a indiqué Vora.

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L'irrigation au goutte-à-goutte reste le système le plus utilisé dans la péninsule Arabique (Photo, Shutterstock).

Les effets des changements de températures et de régimes climatiques ont déjà amené Vora à repenser ses pratiques agricoles. «Nous commençons habituellement notre première récolte à la mi-octobre, mais compte tenu des fortes chaleurs, nous n'attendons notre récolte que pour le début du mois de novembre», a-t-elle signalé.

Elle a révélé que l'agriculture biologique basée sur le sol offre de nombreux avantages environnementaux, notamment la conservation et la biodiversité, qui sont essentielles à l'équilibre écologique.

Bien que l'agriculture biologique soit «gourmande en ressources», Vora estime qu'elle est beaucoup plus durable que l'importation de tous les produits alimentaires.

«L'accent devrait être maintenu sur l'agriculture locale, ce qui ouvrirait la voie à un avenir plus sain et plus résilient pour le monde arabe», a-t-elle expliqué.

Une étude réalisée par Marmore, l'organe de recherche du Kuwait Financial Center, évaluant l'état de la sécurité alimentaire des pays du Conseil de coopération du Golfe, indique que la région dispose de réserves financières suffisantes pour assurer la continuité des importations alimentaires, mais que sa dépendance à l'égard des importations la rend vulnérable aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement.

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Outre la recherche de moyens pour réduire les coûts de production des denrées alimentaires, le transport maritime est également un défi qui doit être relevé à l'échelle mondiale. (Photo, AFP/Archives)

 «L'étude a indiqué qu'en janvier 2022, les coûts d'expédition des denrées alimentaires vers le pays auraient été multipliés par dix, passant de 1 400 à 14 000 dollars américains (1 dollar américain = 0,95 euro) par tonne, tandis que l'inflation des denrées alimentaires en mars 2023 a été enregistrée à 7,46% en glissement annuel, contre 7% en glissement annuel le mois précédent», a souligné Blezard.

La pandémie mondiale, les conflits en Ukraine et ailleurs, l'augmentation des coûts de transport et les contrôles protectionnistes sur des produits de base tels que le riz et le sucre ont mis en évidence la vulnérabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales et des systèmes alimentaires au cours des dernières années, entraînant une augmentation du prix des denrées alimentaires essentielles et une diminution des stocks.

Aujourd'hui, l'ampleur et la fréquence croissantes des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses et les crues soudaines, viennent s'ajouter à ces pressions.

«L'augmentation des prix de l'énergie et des coûts de production pour la plupart des agriculteurs du monde, associée à des conditions météorologiques défavorables dans de nombreux pays, réduira la production mondiale de certains aliments», a affirmé Blezard.

En réponse, les pays du CCG, notamment les Émirats arabes unis, le Qatar et le Koweït, ont mis en œuvre des mesures de sécurité à long terme pour se prémunir contre les chocs systémiques, en adoptant des stratégies telles que la stimulation de la production nationale, la diversification des importations, la réduction des déchets et l'adoption de l’agriculture de pointe.

L'agriculture verticale et les outils numériques qui améliorent les chaînes d'approvisionnement et augmentent la production alimentaire sont des exemples de ces modèles agrotechnologiques. Compte tenu de l'aridité de la région, ces innovations sont essentielles pour développer la production locale de façon durable.

«En réponse aux conditions climatiques défavorables à l'agriculture, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont également investi dans des terres agricoles à l'étranger», a déclaré Blezard.

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La première ferme verticale intérieure d'Arabie saoudite, fruit d'un accord de coentreprise entre le Fonds d'investissement public saoudien et la société américaine AeroFarms, prévoit une capacité de production annuelle de 1,1 million de kilos de produits agricoles (Photo, Fournie).

Étant donné que la région du CCG importe 80 à 90% de ses denrées alimentaires, le renforcement des chaînes d'approvisionnement existantes pourrait rendre le système plus résistant.

Soham Chokshi, PDG et cofondateur de Shipsy, une plateforme de gestion logistique intelligente, a déclaré que les chaînes d'approvisionnement peuvent être rendues plus efficaces et plus agiles en numérisant les processus logistiques d'importation et transfrontaliers.

«Assurer une visibilité en temps réel du mouvement des conteneurs, utiliser l'analyse et l'intelligence artificielle pour gérer les défaillances et les risques logistiques de manière proactive, et s'associer automatiquement à des prestataires de services logistiques ayant une expertise dans la gestion des chaînes d'approvisionnement alimentaire peuvent faire une différence gagnante», a indiqué Chokshi à Arab News.

En outre, en s'appuyant sur une plateforme de gestion logistique intelligente de type «logiciel en tant que service», les gouvernements et les entreprises peuvent faciliter la communication et le partage de données entre les partenaires de la chaîne d'approvisionnement, améliorant ainsi la coordination et la réactivité en cas de perturbations.

«Les responsables de la chaîne d'approvisionnement peuvent utiliser la gestion des stocks basée sur les données pour maintenir des niveaux de stocks optimaux, en réduisant les problèmes de surstockage ou de sous-stockage», a indiqué Chokshi. «Cela garantit que les produits alimentaires sont disponibles lorsque l'on en a besoin, ce qui réduit le gaspillage et améliore l'efficacité.»

Pour résoudre ce problème, les gouvernements de la région MENA mettent en place de nouveaux ministères chargés de créer diverses équipes de développement de l'agrotechnologie.

«L'objectif de nombreux pays est de parvenir à l'autosuffisance alimentaire d'ici à 2050, mais aussi d'élaborer une stratégie visant à promouvoir une innovation de premier plan en matière de sécurité alimentaire», a précisé Blezard.

Ces ministères ou autorités superviseront la sécurité alimentaire, la salubrité des aliments et la biosécurité dans la région, leur principale responsabilité étant d'établir un modèle de gouvernance efficace en matière de sécurité alimentaire.

À son tour, ce modèle cherchera à faciliter le commerce agricole mondial, à diversifier les sources alimentaires internationales et à améliorer l'approvisionnement alimentaire national durable basé sur la technologie tout au long de la chaîne de valeur, a dévoilé Blezard.

De plus, selon lui, le modèle soutiendra la création de nouvelles entreprises par le biais d'investissements dans la région. Toutefois, dans le but de soutenir cette initiative, la création de taux d'imposition et de zones commerciales compétitifs à l'échelle mondiale est cruciale.

Cela attirerait les sociétés de capital-risque et les banques, encourageant ainsi le développement de nouvelles entreprises dotées d'une infrastructure de pointe pour le traitement de gros volumes de marchandises.

«Ce modèle facilitera le commerce agro-industriel mondial et diversifiera les sources alimentaires internationales, tout en renforçant l'approvisionnement alimentaire national durable fondé sur la technologie tout au long de la chaîne de valeur», a soutenu Blezard.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com