Gaza: Le Hamas libère deux femmes otages

Une Israélienne touche des photos d'Israéliens disparus et retenus captifs à Gaza, affichées sur un mur à Tel Aviv, le samedi 21 octobre 2023 (Photo, AP).
Une Israélienne touche des photos d'Israéliens disparus et retenus captifs à Gaza, affichées sur un mur à Tel Aviv, le samedi 21 octobre 2023 (Photo, AP).
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Publié le Mardi 24 octobre 2023

Gaza: Le Hamas libère deux femmes otages

  • L'identité des deux femmes a été révélée: originaires du kibboutz Nir Oz: Yocheved Lifschitz, 85 ans, et Nourit Kuper, 79 ans
  • Leurs époux sont toujours retenus dans la bande de Gaza, a précisé le bureau du Premier ministre israélien

GAZA: Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé lundi la libération de deux femmes enlevées lors de son attaque sur le territoire israélien le 7 octobre et qui étaient détenues depuis la bande de Gaza, une information confirmée par Israël.

Le bureau du Premier ministre israélien a donné l'identité des deux femmes, de nationalité israélienne et originaires du kibboutz Nir Oz: Yocheved Lifschitz, 85 ans, et Nourit Kuper, 79 ans, prises en otages avec leurs maris lors de l'attaque sanglante du Hamas.

Leurs époux sont toujours retenus dans la bande de Gaza, a précisé le bureau du Premier ministre israélien.

"Après avoir été remises aux forces israéliennes, elles se dirigent actuellement vers un centre médical en Israël spécialement préparé pour les accueillir", indique un communiqué.

"Les membres de leur famille les y attendront", ajoute le bureau du Premier ministre, qui a remercié l'Egypte et la Croix-Rouge pour leurs rôles dans la libération des otages.

Raisons humanitaires

Le centre médical Sourasky de Tel-Aviv a confirmé qu'il allait recevoir les deux femmes, transportées dans un hélicoptère militaire, pour leur faire passer des examens médicaux.

"Bien que je manque de mots pour exprimer mon soulagement de la savoir désormais en sécurité, je reste concentrée sur la libération de mon père et des quelques 200 personnes innocentes toujours otages à Gaza", a déclaré dans un communiqué Sharone Lifschitz, la fille de Yocheved, de nationalité britannique.

Le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, avait affirmé plus tôt dans un communiqué que les deux femmes avaient été libérées "pour des raisons humanitaires pressantes" grâce à une médiation du Qatar et de l'Egypte.

Cette libération intervient trois jours après celle d'une Américaine et de sa fille, Judith et Natalie Raanan.

Les Etats-Unis réclament la libération des otages avant tout cessez-le-feu

Des discussions sur un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et le Hamas ne seront possibles qu'après la libération de tous les otages retenus par le mouvement islamiste palestinien, a affirmé lundi Joe Biden.

"Les otages doivent être libérés, ensuite on pourra discuter", a déclaré le président américain lorsqu'interrogé sur son soutien à un accord "otages contre cessez-le-feu".

220 otages

Environ 220 otages de tous âges, israéliens, étrangers ou binationaux ont été recensés par Israël. Ils ont été enlevés et emmenés à Gaza par les islamistes du Hamas lors d'une attaque sans précédent le 7 octobre, qui a déclenché une guerre, Israël pilonnant depuis la bande de Gaza pour "anéantir" le mouvement islamiste.

"Nous avons facilité la libération de deux otages supplémentaires, en les transportant hors de #Gaza ce soir", a confirmé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur le réseau social X (anciennement Twitter). "Nous espérons qu'elles rejoindront bientôt leurs proches."

Dans une vidéo diffusée sur Telegram par les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, on voit les deux femmes accompagnées de membres de l'organisation, masqués et armés, qui leur servent des boissons et des biscuits avant de les remettre au personnel de la Croix rouge.

Des images de la télévision égyptienne ont elles montré les deux femmes, allongées dans des ambulances une fois arrivées sur le territoire égyptien.

Dans son communiqué annonçant les libérations, le Hamas a accusé Israël d'avoir "violé à huit reprises les arrangements régissant l'opération de libération qui avaient été convenus avec les médiateurs pour qu'elle soit menée à bien".

"Nous faisons tout ce que nous pouvons pour libérer tous les otages, quelle que soit leur nationalité", a déclaré le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, sans réagir directement à l'annonce du Hamas.

Selon lui, les soldats israéliens ont mené des raids dans la bande de Gaza dans la nuit de dimanche à lundi "pour localiser et rechercher toute information disponible sur les otages".

Selon Israël, quelque 1.400 personnes ont été tuées lors des attaques du Hamas sur le sol israélien, la majorité civils. Au pouvoir dans la bande de Gaza, le Hamas fait état d'un bilan dépassant les 5.000 morts dans le territoire depuis le début des bombardements de représailles israéliens, dont plus de 2.000 enfants.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".