FII: Une nouvelle approche de la gouvernance mondiale, indispensable à la croissance

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, et le président sud-coréen, Yoon Suk-Yeol, assistent à la session d'ouverture de la septième édition de la conférence de la Future Investment Initiative à Riyad, mardi (Photo, SPA).
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, et le président sud-coréen, Yoon Suk-Yeol, assistent à la session d'ouverture de la septième édition de la conférence de la Future Investment Initiative à Riyad, mardi (Photo, SPA).
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Publié le Mercredi 25 octobre 2023

FII: Une nouvelle approche de la gouvernance mondiale, indispensable à la croissance

  • Les participants appellent à développer des moyens efficaces et rentables de stocker l'énergie renouvelable
  • Dans le cas de l’Arabie saoudite, le pays a adopté un modèle qui répond non seulement aux besoins du consommateur, mais aussi à ceux du fournisseur

RIYAD: Les experts participant au forum de la Future Investment Initiative (FII), qui a été lancée mardi à Riyad, ont souligné la nécessité d'adopter une nouvelle approche de la gouvernance mondiale et du développement économique, estimant que l'ordre traditionnel ne fonctionne plus.

Des dirigeants du monde de la finance et de l'investissement se sont rendus dans la capitale saoudienne pour examiner les défis et les opportunités dans un environnement mondial en évolution rapide.

L'événement, qui a pour thème «La nouvelle boussole», est un programme interactif conçu pour aider les investisseurs à adapter de nouveaux moyens pour leurs entreprises et pour l'économie mondiale.

«En tant que symbole d'orientation et de direction, la boussole représente l’interconnectivité de toutes les directions», a déclaré Richard Attias, PDG de FII Institute dans un communiqué expliquant le thème de la conférence.

Le premier jour, plusieurs sessions et panels ont été consacrés à l'exploitation des mégadonnées et des analyses avancées, à l'utilisation de l'intelligence énergétique basée sur l'IA pour optimiser la consommation d'énergie et aux moyens d'améliorer l'efficacité énergétique globale.

L'électrification est appelée à jouer un rôle central dans la poursuite mondiale de la décarbonisation, en offrant une voie vers un avenir énergétique plus propre et plus durable. Toutefois, cette transition n'est pas sans défis, car l'intégration des sources d'énergie renouvelables, le maintien de la stabilité du réseau et la garantie d'un accès fiable pour les consommateurs, en particulier dans le contexte des véhicules électriques, restent des obstacles majeurs à surmonter.

Selon l'Agence internationale de l'énergie, la part de l'électricité dans la consommation totale d'énergie finale devrait passer de 20% en 2022 à plus de 27% en 2030 dans le cadre du scénario de zéro émission nette d'ici 2050. Cette évolution souligne l'importance croissante de l'électrification dans le paysage énergétique mondial.

L'Arabie saoudite, l'un des principaux producteurs et exportateurs d'énergie, s'est lancée dans un ambitieux projet de transformation qui comprend des investissements substantiels dans l'infrastructure du réseau, les énergies renouvelables et la production de véhicules électriques. Ces efforts ne transforment pas seulement le secteur énergétique de l’Arabie saoudite, mais peuvent également contribuer de manière significative aux efforts mondiaux de décarbonisation.

Les intervenants de la première journée se sont accordés sur le fait que le secteur de l'énergie est en pleine mutation, poussé par la nécessité urgente de lutter contre le changement climatique et de réduire notre empreinte écologique.

Les experts estiment également que l'intelligence artificielle est un outil prometteur pour faciliter cette transformation. Selon eux, l'intelligence énergétique basée sur l'IA est une approche de pointe qui exploite le vaste potentiel des mégadonnées et de l'analyse avancée pour refaçonner la manière dont nous produisons, distribuons et consommons l'énergie.

Modèle saoudien

Dans le cas de l’Arabie Saoudite, le pays a adopté un modèle qui répond non seulement aux besoins du consommateur, mais aussi à ceux du fournisseur. Aujourd'hui, le Royaume dispose de la production d'électricité la moins chère, à 1 dollar (1 dollar américain = 0,94 euro) le kilowatt. L’Arabie saoudite a déjà déployé plus de 1,4 gigawatt de capacité solaire et éolienne, et prévoit d'ajouter 20 gigawatts supplémentaires d'ici 2030. Les ressources en énergies renouvelables du pays sont vastes, avec un potentiel estimé à plus de 100 gigawatts de capacité solaire et 60 gigawatts de capacité éolienne. Le Royaume explore également d'autres technologies d'énergie renouvelable, telles que la géothermie et la biomasse.

De nombreux experts se sont concentrés sur les marchés de l'énergie et l'intelligence énergétique basée sur l'IA qui est à la pointe de la transformation du secteur de l'énergie, optimisant la consommation, prédisant les modèles de demande et améliorant l'efficacité énergétique compte tenu des questions mondiales et régionales actuelles. L'intégration de l'IA dans l'analyse des données énergétiques permet de prendre des décisions éclairées et aide les parties prenantes à formuler des politiques énergétiques fondées sur des données probantes et alignées sur les objectifs en matière de durabilité et de climat.

Malgré les progrès importants réalisés par l'Arabie saoudite, les experts ont identifié certains défis à relever afin d'intégrer pleinement les énergies renouvelables dans le réseau et d'assurer une transition en douceur vers une économie à faible émission de carbone.

Ils ont souligné qu'il est nécessaire de développer des moyens plus efficaces et plus rentables de stocker l'énergie renouvelable.

Un autre défi est la nécessité de développer de nouvelles technologies de gestion du réseau afin d'intégrer les énergies renouvelables et les véhicules électriques (VE) dans le réseau de manière fiable et efficace, ont soutenu les experts.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AIE: les investissements dans les technologies énergétiques propres accélèrent la croissance économique mondiale

Les investissements dans les énergies propres représentaient environ 0,7% des investissements mondiaux dans tous les secteurs de l’économie en 2023. (Shutterstock)
Les investissements dans les énergies propres représentaient environ 0,7% des investissements mondiaux dans tous les secteurs de l’économie en 2023. (Shutterstock)
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  • Le rapport évoque la vitalité de la recherche et du développement pour accroître la croissance de la production d’énergies propres au niveau mondial
  • Selon l’AIE, plusieurs facteurs, dont la taille du marché intérieur, la disponibilité de travailleurs qualifiés et l’état de préparation des infrastructures, sont des éléments cruciaux qui influencent la décision des entreprises d’investir dans le secteur

RIYAD: L’essor des investissements dans les technologies énergétiques propres renforce l’économie mondiale en créant de nouvelles opportunités industrielles et de nouveaux emplois, indique un rapport.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les investissements mondiaux dans la fabrication de cinq technologies énergétiques propres – les panneaux solaires photovoltaïques, les éoliennes, les batteries, les électrolyseurs et les pompes à chaleur – ont grimpé de 70% en glissement annuel en 2023, atteignant 200 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro).

L’AIE ajoute que les investissements dans la fabrication de technologies propres se multiplient et commencent à être pris en compte dans les données macroéconomiques plus générales.

D’après le rapport, ces investissements représentaient environ 0,7% des investissements mondiaux dans tous les secteurs de l’économie en 2023.

«Concernant la croissance, la contribution est encore plus marquée: en 2023, la fabrication de technologies propres représentait à elle seule environ 4% de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) mondial et près de 10% de la croissance de l’investissement mondial», précise l’AIE. 

 

Le secteur de l’énergie solaire photovoltaïque atteint ses objectifs pour 2030

L’analyse révèle que les investissements dans la fabrication de panneaux solaires photovoltaïques ont plus que doublé l’année dernière pour atteindre 80 milliards de dollars, tandis que le financement de la production de batteries a augmenté d’environ 60% pour atteindre 100 milliards de dollars.

En raison de l’explosion des investissements, la capacité de production de modules solaires photovoltaïques est aujourd’hui déjà conforme à ce qui sera nécessaire en 2030 selon le scénario «zéro émission nette» de l’AIE.

De même, pour les cellules de batteries, si l’on tient compte des projets annoncés, la capacité de production est à 90% en mesure de répondre à l’objectif «zéro émission nette» d’ici à la fin de la décennie, souligne le rapport.

«La production record de panneaux solaires photovoltaïques et de batteries stimule la transition vers les énergies propres. Par ailleurs, les investissements importants dans les nouvelles installations et dans les agrandissements d’usines devraient donner un nouvel élan à cette transition dans les années à venir», estime Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE. 

«Bien que des investissements plus importants soient encore nécessaires pour certaines technologies, et que la production d’énergies propres pourrait être plus largement répandue dans le monde, la direction à suivre est claire», ajoute-t-il.

«Les décideurs politiques ont la possibilité de concevoir des stratégies industrielles axées sur la transition vers les énergies propres.»

L’AIE indique également qu’environ 40% des investissements dans la production d’énergies propres en 2023 concernaient des installations qui devraient entrer en service en 2024. Pour les batteries, cette proportion s’élève à 70%.

 

La fabrication de batteries en plein essor

 

La fabrication de batteries a connu une année record en 2023, avec une production totale de plus de 800 gigawattheures (GWh), soit une hausse de 45% par rapport à 2022.

Le rapport révèle que la capacité de production de batteries a également augmenté, avec près de 780 GWh de capacité de production de cellules ajoutés en 2023, soit environ un quart de plus que l’année précédente.

«Au niveau mondial, la capacité de fabrication de batteries pourrait dépasser 9 térawattheures d’ici à 2030 si tous les projets se concrétisent», ajoute le rapport de l’AIE. 

De même, les nouvelles capacités de production des éoliennes et des électrolyseurs ont connu une croissance plus rapide en 2023.

Selon l’agence, la capacité éolienne existante pourrait couvrir près de 50% des besoins en 2030, tandis que les projets annoncés pourraient en couvrir 12% supplémentaires.

En revanche, la capacité de production des pompes à chaleur s’est ralentie en raison de la stagnation de la plupart des principaux marchés. Le rapport ajoute que la capacité existante ne pourrait répondre qu’à environ un tiers des besoins en 2030.

 

La Chine domine les énergies propres

 

La production d’énergies propres est encore dominée par quelques régions, notamment la Chine qui abrite 80% de la capacité mondiale de production de modules solaires photovoltaïques.

Selon le rapport, la fabrication de cellules de batteries pourrait être moins concentrée géographiquement d’ici à la fin de la décennie si tous les projets annoncés se concrétisent.

Après avoir évalué plus de 750 usines, l’AIE a constaté que la Chine reste le producteur de technologies énergétiques propres le moins cher.

«La construction d’usines de fabrication de batteries, d’éoliennes et de panneaux solaires photovoltaïques est généralement 20 à 30% plus chère en Inde qu’en Chine, et 70 à 130% plus chère aux États-Unis et en Europe», mentionne l’AIE. 

«Toutefois, on estime que la grande majorité des coûts totaux de production de ces technologies (70 à 98%) provient des coûts opérationnels, qui comprennent des intrants tels que l’énergie, la main-d’œuvre et les matériaux, ce qui implique que les écarts de coûts de production observés aujourd’hui ne sont pas immuables et peuvent être influencés par la politique», ajoute le rapport.

Outre la Chine, les États-Unis et l’Union européenne, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud ont investi massivement dans les technologies énergétiques propres au cours des dernières années.

Le rapport relève cependant que les investissements similaires en Afrique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud sont négligeables.

 

Des investissements influencés par de nombreux facteurs

 

D’après l’AIE, le coût n’est pas le seul facteur qui attire les investissements dans le secteur des technologies énergétiques propres.

Selon l’agence, plusieurs autres facteurs, dont la taille du marché intérieur, la disponibilité de travailleurs qualifiés et l’état de préparation des infrastructures, sont des éléments cruciaux qui influencent la décision des entreprises d’investir dans le secteur.

«Les interventions politiques peuvent donc accroître l’attrait des investissements dans une région donnée sans subventionner directement les coûts de fabrication», explique l’AIE. 

«Les programmes de formation et de certification des travailleurs, la réduction des délais d’exécution des projets tout en maintenant les normes environnementales, l’élargissement des marchés intérieurs et la réduction de l’incertitude grâce à des politiques climatiques solides et stables figurent parmi les principales mesures “quasi sans regrets” qui peuvent accroître les incitations à investir, indépendamment du rôle des incitations directes dans les stratégies industrielles», poursuit-elle. 

En outre, le rapport évoque la vitalité de la recherche et du développement pour accroître la croissance de la production d’énergies propres au niveau mondial. 

«Si la recherche et le développement dans le secteur privé peuvent être stimulés par des politiques qui encouragent les investissements et l’expérience dans le secteur manufacturier, un soutien direct à l’innovation est également nécessaire», affirme l’AIE. 

Enfin, l’agence note que les initiatives gouvernementales, notamment les subventions ou les prêts à la recherche et au développement, le financement de projets, le soutien au prototypage rapide et la promotion des start-ups accéléreront les progrès dans la production d’énergies propres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Saudi Aramco enregistre un bénéfice net de 27,27 milliards de dollars au premier trimestre

Le chiffre d’affaires total de la société pétrolière publique pour les trois premiers mois de cette année s’élève à 107,21 milliards de dollars, avec un bénéfice d’exploitation total qui atteint 58,88 milliards de dollars au cours de cette période. (Shutterstock)
Le chiffre d’affaires total de la société pétrolière publique pour les trois premiers mois de cette année s’élève à 107,21 milliards de dollars, avec un bénéfice d’exploitation total qui atteint 58,88 milliards de dollars au cours de cette période. (Shutterstock)
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  • «Notre performance au cours du premier trimestre reflète la résilience et la force d’Aramco», affirme le PDG d’Aramco
  • Malgré un bénéfice net en baisse, Aramco a déclaré un dividende de base de 20,3 milliards de dollars pour les trois premiers mois de l’année

RIYAD: Le géant de l’énergie Saudi Aramco a déclaré un bénéfice net de 27,27 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) de janvier à mars de cette année, soit une augmentation de 2,04% par rapport au trimestre précédent.

Selon le communiqué de la société, le chiffre d’affaires total de la société pétrolière publique pour les trois premiers mois de cette année s’élève à 107,21 milliards de dollars, avec un bénéfice d’exploitation total qui atteint 58,88 milliards de dollars au cours de cette période.

Amin Nasser, PDG de Saudi Aramco, confie: «Notre performance au cours du premier trimestre reflète la résilience et la force d’Aramco. Elle renforce notre position de principal fournisseur d’énergie pour les économies, les industries et les populations du monde entier.»

Cependant, par rapport au premier trimestre de l’année précédente, le bénéfice net de la société cotée à Tadawul avait diminué de 14,44% à la fin de mars 2024.

Malgré un bénéfice net en baisse, Aramco a déclaré un dividende de base de 20,3 milliards de dollars pour les trois premiers mois de l’année et prévoit de distribuer son quatrième dividende de 10,8 milliards de dollars au deuxième trimestre.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Suisse: UBS préoccupée par un durcissement des règles

L'an passé, l’État et la banque centrale suisse avait dû mettre 259 milliards de francs suisses (265,5 milliards d'euros) à disposition pour éviter une faillite de Credit Suisse et faciliter son rachat par UBS (Photo, AFP).
L'an passé, l’État et la banque centrale suisse avait dû mettre 259 milliards de francs suisses (265,5 milliards d'euros) à disposition pour éviter une faillite de Credit Suisse et faciliter son rachat par UBS (Photo, AFP).
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  • L'an passé, l’État et la banque centrale suisse avait dû mettre 259 milliards de francs suisses
  • Car la fusion des deux plus grandes banques du pays a fait émerger un colosse dont le poids par rapport à l'économie inquiète

ZURICH: Le gouvernement suisse se prépare à durcir les règles applicables aux banques comme l'ont demandé des élus et organisations internationales, ce qui préoccupe UBS, en particulier concernant les capitaux supplémentaires que la banque devra mettre de côté.

L'an passé, l’État et la banque centrale suisse avait dû mettre 259 milliards de francs suisses (265,5 milliards d'euros) à disposition pour éviter une faillite de Credit Suisse et faciliter son rachat par UBS.

Si le géant bancaire avait rapidement pu stabiliser la situation et se passer de ces aides, ce sauvetage a fait craindre que la Suisse ne soit plus en mesure d'affronter une nouvelle crise si UBS devait un jour se trouver en difficulté à l'avenir.

Car la fusion des deux plus grandes banques du pays a fait émerger un colosse dont le poids par rapport à l'économie inquiète. Dans les mois suivant le rachat de Credit Suisse, le Parti socialiste suisse avait exigé une réforme "de toute urgence" des règles applicables au secteur bancaire.

Crise 

En avril, le Conseil fédéral a adopté un rapport qui a procédé à une analyse complète de la crise de Credit Suisse et proposé un train de mesures pour renforcer les règles applicables aux banques jugées trop grosses pour faire faillite afin de réduire les risques pour l'économie, l’État et les contribuables.

Ces mesures encore à l'étude visent à améliorer la prévention des crises, renforcer les liquidités des banques d'importance systémique et élargir la palette d'instruments aidant les banques à se sortir d'une crise.

En mars, le Fonds monétaire international (FMI) a également recommandé à la Suisse de renforcer son cadre réglementaire, entre autres en donnant davantage de pouvoirs à l'autorité de surveillance, alors que "la complexité" d'UBS suite à cette fusion rend, selon lui, l'établissement plus difficile à superviser.

Selon les estimations d'experts qui ont circulé dans la presse, UBS risque de devoir mettre de côté 15 à 25 milliards de dollars supplémentaires, des montants jugés "plausibles" par la ministre suisse des Finances, Karin Keller-Sutter.

Lors de l'assemblée générale d'UBS, Colm Kelleher, son président, a évoqué un "mauvais remède" qui risque surtout de pénaliser la banque par rapport à ses concurrents internationaux.

Credit Suisse était une des banques les mieux capitalisées d'Europe au moment où elle a succombé mais a été confrontée à une grave crise de confiance qui a entrainé des retraits massifs de fonds. Or "la confiance ne peut pas être réglementée", a estimé M. Kelleher.