La Minurso, garde-fou de la question du Sahara

Le personnel de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) débarque d'un hélicoptère Mil Mi-8 au point de passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie à Guerguerat situé au Sahara occidental, le 25 novembre 2020. (Photo, Fadel SENNA / AFP)
Le personnel de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) débarque d'un hélicoptère Mil Mi-8 au point de passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie à Guerguerat situé au Sahara occidental, le 25 novembre 2020. (Photo, Fadel SENNA / AFP)
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Publié le Mardi 31 octobre 2023

La Minurso, garde-fou de la question du Sahara

  • La résolution 2703, relative à la question du Sahara, a été adoptée lundi 30 octobre au Conseil de sécurité de l’ONU
  • La mission est actuellement dirigée par le Russe Alexander Ivanko, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara

CASABLANCA: La résolution 2703, relative à la question du Sahara, a été adoptée lundi 30 octobre au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette résolution prévoit le renouvellement pour une année supplémentaire du mandat la Mission des nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).

Ces «missions» de l’ONU sont déployées dans des zones où existent des conflits. Ainsi, pour le Maroc, il s’agit du différend territorial qui l’oppose depuis des décennies au Front Polisario. 

On entend souvent parler de la Minurso au Maroc, mais sait-on vraiment comment elle se déploie sur le terrain? Quels sont ses effectifs, ses missions, son budget? Voici des éléments de réponse.

Territoire et frontières

Pour comprendre la genèse de la Minurso, il faut remonter à l'origine du conflit qui oppose les deux parties.

Le Sahara occidental est une région située dans le nord-ouest de l'Afrique. Elle est bordée par l'océan Atlantique à l'ouest, par le Maroc au nord, par l'Algérie à l'est et par la Mauritanie au sud. La région était sous administration espagnole jusqu'en 1975, lorsque l'Espagne a annoncé son retrait, ce qui a ouvert la voie à des revendications territoriales concurrentes.

Alors que le Maroc revendique le Sahara occidental comme faisant partie intégrante de son territoire, arguant que des liens historiques et culturels justifient son contrôle, le Front Polisario cherche l'établissement d’un État sahraoui indépendant, une revendication soutenue par l'Algérie.

Ainsi, de 1975 à 1991, un conflit armé a opposé le Maroc et la Mauritanie au Front Polisario. 

Minurso et processus de paix

La Minurso a été établie en vertu de la résolution 690 du Conseil de sécurité en date du 29 avril 1991. Cette décision a été prise le 30 août 1988 après l'acceptation des propositions de règlement par le Maroc et le Front Polisario, avec la mise en place d'un cessez-le-feu en 1991.

Le plan de règlement, tel qu'il a été approuvé par le Conseil de sécurité, a prévu une période transitoire pour la préparation d'un référendum au cours duquel le peuple du Sahara occidental aurait l'opportunité de choisir entre l'indépendance et l'intégration au Maroc.

Le représentant spécial du secrétaire général est exclusivement chargé des questions liées au référendum et il est assisté dans ses fonctions par un groupe intégré composé de civils, de militaires et de policiers civils des Nations unies. L'ensemble de ces éléments forme ainsi la Minurso.

Le 29 avril 2016, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2285, dans laquelle il a appelé les parties à poursuivre leurs efforts pour manifester une volonté politique en vue de mener des négociations plus constructives et axées sur les aspects fondamentaux de la question.

Le siège de la Minurso se trouve à Laâyoune. La mission est actuellement dirigée par le Russe Alexander Ivanko, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara.

Effectifs et budget

Selon les données des Nations unies, 469 personnes forment la Minurso, dont 245 militaires. Le personnel militaire comprend les contingents, les experts en mission et les officiers d'état-major. 

Les militaires sont de diverses nationalités selon l’ONU. Ainsi, parmi les plus représentés, on retrouve 30 Bangladais, 22 Égyptiens, 16 Ghanéens, 13 Pakistanais, 12 Honduriens, 12 Malais ou encore 11 Russes.

Il est à noter que depuis son établissement au Sahara occidental, la Minurso a vu mourir 20 de ses hommes.

Par ailleurs, la Minurso est financée au moyen d’un compte séparé approuvé annuellement par l’Assemblée générale. Ce dernier s’élevait à 60 908 900 dollars (57,6 millions d’euros) pour le mandat 2021-2022. 

 


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.