Israël-Gaza: le CFCM dénonce toute «hiérarchisation» des victimes

Cette image capturée à partir des images vidéo d'AFPTV montre des Palestiniens inspectant les dégâts à la suite d'une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia dans la bande de Gaza, le 1er novembre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo, AFP)
Cette image capturée à partir des images vidéo d'AFPTV montre des Palestiniens inspectant les dégâts à la suite d'une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia dans la bande de Gaza, le 1er novembre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 novembre 2023

Israël-Gaza: le CFCM dénonce toute «hiérarchisation» des victimes

  • «Le CFCM déplore que des hommes et des femmes de divers horizons puissent défendre, notamment dans les médias de notre pays, la hiérarchisation entre les victimes civiles», écrit l'organisation dans un communiqué
  • Le CFCM regrette en outre que la préfecture de police de Paris ait décidé d'interdire plusieurs rassemblements pro-palestiniens, rappelant que par le passé des défilés «de groupes d’ultradroite» avaient été autorisés

PARIS: Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a déploré mercredi que certains, "notamment dans les médias" français, défendent une "hiérarchisation entre les victimes civiles" dans le conflit entre Israël et le Hamas.

"Le CFCM déplore que des hommes et des femmes de divers horizons puissent défendre, notamment dans les médias de notre pays, la hiérarchisation entre les victimes civiles", écrit l'organisation dans un communiqué.

En France le débat a notamment été avivé par les propos tenus lundi par l'éditorialiste Caroline Fourest qui avait expliqué sur BFMTV qu'"on ne peut pas", selon elle, "comparer le fait d'avoir tué des enfants délibérément en attaquant comme l'a fait le Hamas, et le fait de tuer des enfants involontairement comme le fait Israël".

En visite au Kazakhstan, le président de la République Emmanuel Macron a dit mercredi "détester le débat" distinguant la valeur des "vies juives" et des "vies palestiniennes".

Selon les autorités israéliennes, au moins 1 400 personnes ont été tuées dans le pays, en majorité des civils et la plupart le 7 octobre, date de l'attaque sans précédent lancée par le Hamas en Israël.

Dans la bande de Gaza, près de 8 800 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre dans les bombardements massifs de l'armée israélienne, selon ministère de la Santé du Hamas.

Le CFCM dénonce aussi des propos de l'avocat Arno Klarsfeld, tenus mardi soir sur CNews et visant une "minorité musulmane qui est agissante". "S'il y avait un mot d'ordre pour tuer des Juifs, il pourrait y avoir un attentat tous les jours", avait déclaré Me Klarsfeld.

Le CFCM condamne "ce type de déclaration choquante et injustifiable (qui) ne peut qu’exposer les musulmans de France à la haine, et conduire à des tensions et des divisions au sein de notre société".

Le député de La France insoumise Thomas Portes a annoncé sur X (ex-Twitter) avoir saisi l'Autorité de régulation de l'audiovisuel et du numérique (Arcom) après les propos de M. Klarsfeld. L'Arcom avait déjà été saisie au sujet des propos de Mme Fourest.

Le CFCM regrette en outre que la préfecture de police de Paris ait décidé d'interdire plusieurs rassemblements pro-palestiniens, rappelant que par le passé des défilés "de groupes d’ultradroite" avaient été autorisés.

"Il est difficile pour les citoyens que nous sommes de comprendre la pertinence de ces décisions qui peuvent exacerber un sentiment de deux poids-deux mesures et ses conséquences", écrit le CFCM.

Un rassemblement "en solidarité au peuple palestinien" organisé par des élus LFI, des collectifs politiques et syndicaux, autorisé par la préfecture de police, est prévu jeudi à Paris.


Les TPE/PME toujours plus adeptes du numérique, selon l'étude France Num

Cette photographie montre une vue générale de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (Photo MIGUEL MEDINA / AFP)
Cette photographie montre une vue générale de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (Photo MIGUEL MEDINA / AFP)
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  • En 2024, 77% des 10.125 dirigeants sondés par le Credoc et le Centre relations clients considèrent que le numérique facilite la communication avec les clients (+3 points), 42% qu'il permet de gagner de l'argent (+3).
  • Les TPE/PME recourent à 13% à l'intelligence artificielle (16% pour les PME).

PARIS : Pour près de quatre TPE/PME sur cinq (79%), le numérique représente un bénéfice réel pour leur activité, soit trois points de plus qu'en 2023, selon le 4ème baromètre France Num publié lundi par la Direction générale des Entreprises (DGE).

"C'est une bonne chose", se félicite celle-ci, observant que cette proportion était de 65% lors de la première étude en 2021, avant un "bond post-Covid" de dix points l'année suivante.

Encore 15% de ces entrepreneurs considèrent néanmoins que "le numérique leur fait perdre plus de temps qu'il ne permet d'en gagner": "il y a encore un enjeu de conviction, et il faut s'assurer qu'ils utilisent bien les outils adaptés à leurs besoins", selon la DGE.

En 2024, 77% des 10.125 dirigeants sondés par le Credoc et le Centre relations clients considèrent que le numérique facilite la communication avec les clients (+3 points), 42% qu'il permet de gagner de l'argent (+3).

Par ailleurs, deux TPE/PME sur trois (67%) déclarent avoir des compétences en numérique (+3).

Plus d'une sur deux (56%) obtient désormais au moins 5% de ses clients sur internet (+5 par rapport à 2023, et +13 par rapport à 2022).

La plupart (85%) des TPE/PME ont au moins une solution de visibilité en ligne: 65% ont un site internet (-2) et 65% également possèdent au moins un compte de réseau social (+4).

60% (+5) se référencent via des solutions gratuites sur internet (annuaires...).

En 2024, 37% proposent la vente et/ou le paiement en ligne, dont 44% de PME (10 à 249 salariés).

8% des TPE/PME ont une solution de vente sur une place de marché (type Amazon, Cdiscount...), ce qui est "relativement faible" par rapport aux 15-20% des partenaires européens, selon la DGE.

L'équipement en solutions de gestion "stagne" selon la DGE, mais les outils de collaboration se déploient: 56% des TPE/PME pratiquent l'échange de documents en ligne (+11), 59% ont une messagerie instantanée interne (+2).

Les TPE/PME recourent à 13% à l'intelligence artificielle (16% pour les PME).

Leurs dépenses numériques augmentent légèrement: 21% n'ont rien dépensé l'an dernier (-3), 50% ont dépensé entre 100 et 2.000 euros (+1) et 29% plus de 2.000 euros (+2).

Enfin, 49% (+1) craignent de perdre ou de se faire pirater leurs données, en hausse constante, et 82% ont au moins une mesure de protection.


Budget: Coquerel menace de se rendre en personne à Matignon mardi

Le député français nouvellement élu au sein de la coalition de gauche « Nouveau Front Populaire » et membre du parti de gauche La France Isoumise (LFI), Eric Coquerel, s'adresse aux journalistes à son arrivée pour une journée d'accueil à l'Assemblée nationale à Paris, le 2 juillet 2024. (Photo STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Le député français nouvellement élu au sein de la coalition de gauche « Nouveau Front Populaire » et membre du parti de gauche La France Isoumise (LFI), Eric Coquerel, s'adresse aux journalistes à son arrivée pour une journée d'accueil à l'Assemblée nationale à Paris, le 2 juillet 2024. (Photo STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
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  • Les deux représentants de la commission des Finances disposent d'un droit de contrôle sur place et sur pièces de documents budgétaires.
  • Constitutionnellement, le budget doit être présenté au Parlement au plus tard le 1er octobre.

PARIS : Le président de la Commission des Finances, Éric Coquerel (LFI) a maintenu la pression lundi sur Michel Barnier en menaçant de venir en personne mardi réclamer des documents budgétaires toujours pas transmis à la représentation nationale.

"Aujourd'hui, on lui demande sa réponse et sinon, effectivement, avec Charles de Courson (le rapporteur général du budget, ndlr), nous irons demain (mardi) à Matignon", a déclaré le député insoumis sur France 2.

Les deux représentants de la commission des Finances disposent d'un droit de contrôle sur place et sur pièces de documents budgétaires.

Les lettres-plafonds fixent les crédits ministère par ministère pour 2025 et, a précisé M. Coquerel, "une loi constitutionnelle fixe le fait que nous ayons les documents budgétaires fin juillet".

"Je pense qu'ils comprennent notre demande qui est au nom de l'Assemblée, au nom des représentants du peuple, de ma commission" qui comprend "des députés qui soutiennent ce gouvernement", a-t-il estimé, assurant qu'il "préfererai(t) qu'aujourd'hui, le Premier ministre nous fasse signe".

"Mais si ce n'est pas le cas, nous irons effectivement à la porte de Matignon et demanderons ces documents de manière très policée", a-t-il prévenu.

Constitutionnellement, le budget doit être présenté au Parlement au plus tard le 1er octobre.


UE: un commissaire à la Défense, oui, mais pour quoi faire ?

La ministre espagnole de l'énergie, Teresa Ribera Rodriguez, pose lors d'une interview à Madrid le 19 octobre 2022. (Photo OSCAR DEL POZO / AFP)
La ministre espagnole de l'énergie, Teresa Ribera Rodriguez, pose lors d'une interview à Madrid le 19 octobre 2022. (Photo OSCAR DEL POZO / AFP)
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  • La réponse à cette question va dépendre à la fois de la personnalité du futur commissaire européen et du portefeuille qui lui sera finalement attribué.
  • L'arrivée d'un commissaire à la Défense pourrait donc se limiter à lui transférer les services actuellement gérés par l'ancien ministre français.

BRUXELLES : Ursula von der Leyen l'a promis: l'Union européenne, face à la menace russe et la guerre en Ukraine, aura son commissaire à la Défense. Mais pour quoi faire ?

La réponse à cette question va dépendre à la fois de la personnalité du futur commissaire européen et du portefeuille qui lui sera finalement attribué.

Il n'y a ni armée ni ministre de la Défense de l'UE, mais Bruxelles s'occupe néanmoins d'industries de défense, particulièrement depuis le renforcement de la menace russe après l'annexion de la Crimée en 2014.

Ce domaine est actuellement sous la responsabilité du Français Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur, chargé des industries de défense, qui a démissionné lundi avec fracas.

Ce départ, l'Europe n'en "avait pas besoin", déplore François Heisbourg, expert à la Fondation pour la recherche stratégique. Thierry Breton a "apporté beaucoup d'énergie et de savoir-faire pour bâtir une politique européenne d'achat d'armes" en commun, estime-t-il.

L'arrivée d'un commissaire à la Défense pourrait donc se limiter à lui transférer les services actuellement gérés par l'ancien ministre français.

"C'est le modèle le plus vraisemblable parce qu'il n'y a pas de débats de compétence", remarque de ce point de vue Camille Grand, spécialiste des questions de défense auprès du Conseil européen pour les Affaires étrangères (ECFR).

Une deuxième option: on lui confie d'autres responsabilités comme la cyber-sécurité, la lutte contre la désinformation, les attaques hybrides, "pour épaissir" son portefeuille, explique encore M. Grand.

Enfin, on peut aller encore plus loin en lui attribuant certaines des compétences actuellement entre les mains du chef de la diplomatie européenne, ce qui est très loin d'être simple.

- "Se battre" -

Le Haut-représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, l'Espagnol Josep Borrell - et bientôt l'Estonienne Kaja Kallas, nommée pour le remplacer avant la fin de l'année -, est également compétent pour les questions de défense.

L'Agence européenne de défense, qui soutient entre autres l'innovation dans le secteur de l'armement, tombe sous la responsabilité du Haut-représentant, le HRVP en jargon bruxellois.

Mme Kallas sera-t-elle prête à y renoncer au profit du futur commissaire à la Défense ? On l'imagine mal de la part de cette ancienne Première ministre de l'Estonie, un des plus solides alliés de l'Ukraine en Europe, jugent les experts.

Quelle que soit l'option finalement retenue, "il va devoir se battre", juge ainsi M. Grand en évoquant ce qui attend le futur commissaire à la Défense. Sera-t-il placé sous l'autorité de Mme Kallas, d'un futur super-commissaire à la Sécurité ou à l'Autonomie stratégique ? Les hypothèses vont bon train à Bruxelles.

Son influence dépendra aussi de son poids politique et de son origine géographique. "Je pense qu'il serait très difficile pour quelqu'un provenant d'un petit pays, même s'il est compétent, de mobiliser les ressources nécessaires pour faire de son poste un succès", prévient ainsi Ian Lesser, expert auprès du German Marshall Fund à Bruxelles.

Aucun "grand" pays n'a jusqu'à présent publiquement affiché son intérêt pour le poste. Un moment évoqué, le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski a finalement jeté l'éponge.

- "Besoin urgent" -

Le candidat pressenti est l'ancien Premier ministre lituanien Andrius Kubilius. Mais la démission surprise de Thierry Breton lundi rebat toutes les cartes.

"Il y a clairement un besoin urgent de la part de la présidente de la Commission européenne de définir (son) rôle", juge Guntram Wolff, expert auprès de l'institut Brugel et auteur d'un "mémo" adressé au futur commissaire à la Défense.

Il faudra aussi lui donner les moyens d'agir.

Mme von der Leyen a évoqué le chiffre de 500 milliards d'euros sur 10 ans pour muscler la défense de l'Europe. Un chiffre qui a provoqué une levée de boucliers de la part de certains Etats membres.

L'ancien Premier ministre Mario Draghi a recommandé lundi dernier à Bruxelles que les Européens s'endettent - comme ils l'avaient fait lors de la pandémie du Covid-19 - pour mieux financer, entre autres, le secteur de la défense.

L'idée d'un nouvel emprunt commun, soutenue par la France, reste cependant une ligne rouge pour de nombreux pays du nord de l'Europe, tels que l'Allemagne ou les Pays-Bas.

"D'énormes investissements dans le secteur de la défense restent nécessaires sur le très long terme pour remédier aux lacunes européennes en matière de capacités de défense", explique pourtant, à titre personnel, Burkard Schmitt, directeur Défense auprès de l'ASD, le lobby à Bruxelles des industries de l'espace et de la défense.

Et si les Etats membres ne sont pas prêts à payer, et à changer radicalement dans leur façon de coopérer entre eux, alors "l'impact sera limité, quelles que soient les initiatives prises par l'UE", assure-t-il.