Dans le nord de Gaza dévasté, avec l'armée israélienne

Les soldats israéliens opèrent à l'intérieur de la bande de Gaza, dans le cadre des opérations terrestres en cours de l'armée israélienne le 7 novembre 2023 (Photo, AFP).
Les soldats israéliens opèrent à l'intérieur de la bande de Gaza, dans le cadre des opérations terrestres en cours de l'armée israélienne le 7 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 09 novembre 2023

Dans le nord de Gaza dévasté, avec l'armée israélienne

  • Des drapeaux israéliens flottent sur les bâtiments détruits du bord de mer gazaoui, aucune présence humaine, autre que des soldats
  • Après un mois de bombardements et une opération terrestre lancée le 27 octobre, l'armée israélienne affirme avoir coupé en deux la bande de Gaza

GAZA: Après trente minutes de route défoncée, les faubourgs de la ville de Gaza apparaissent: l'AFP a pu s'approcher mercredi, avec l'armée israélienne, de l'épicentre des combats contre le Hamas et constater la violence de l'affrontement militaire en cours depuis un mois.

Pour cette incursion de quelques heures, avec une poignée de médias étrangers et dont les images ont été soumises à la censure de l'armée, la sécurité est à son maximum. Les quelques kilomètres depuis la frontière sud d'Israël jusqu'au nord de Gaza-ville sont franchis dans un blindé qui tressaute sur les cahots de la chaussée.

Le paysage aux alentours apparaît sur les écrans du véhicule militaire: palmiers brûlés, lampadaires tordus, panneaux de signalisation déformés défilent le long des ruines de ce qui était autrefois la route côtière.

Des drapeaux israéliens flottent sur les bâtiments détruits du bord de mer gazaoui. Aucune présence humaine, autre que des soldats.

Après un mois de bombardements et une opération terrestre lancée le 27 octobre, l'armée israélienne affirme avoir coupé en deux la bande de Gaza. Elle se concentre sur le nord de ce territoire sous contrôle du Hamas et vise notamment les infrastructures militaires du mouvement islamiste palestinien.

Etre entré dans Gaza est "étrange", confie à l'AFP Ben, un soldat de 24 ans. "Nous avons tous peur, mais nous continuons à avancer".

Dans la bande de Gaza, 10.569 personnes, en majorité des civils incluant 4.324 enfants, ont été tuées par les bombardements israéliens, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Connaître l'ennemi

Une force pousse les troupes, selon Ben : "On a l'impression que tout Israël est derrière nous, c'est incroyable d'être celui qui s'occupe de ce qui s'est passé après le 7 octobre, on est en quelque sorte en train de venger ce qu'ils ont fait".

Plus de 1.400 personnes ont été tuées côté israélien depuis le 7 octobre, essentiellement des civils massacrés par le mouvement islamiste ce jour-là, selon les autorités israéliennes.

Le blindé arrête le groupe de journalistes devant un bâtiment éventré de plusieurs étages, fenêtres et portes ouvertes aux quatre vents.

Selon l'armée, il s'agit d'une "usine d'armes du Hamas", où a été trouvé du matériel de plongée sous-marine, ainsi que du matériel pour fabriquer des drones et des bombes.

Au sol, parmi des décombres de béton, des journalistes de l'AFP ont vu notamment des ailes de drones, des outils de tous les jours, de la gaze.

"Nous apprenons à connaître l'ennemi un peu plus à chaque fois, à chaque maison dans laquelle nous entrons", assure Ben.

Au dernier étage, les journalistes sont conduits vers une chambre rose, avec des livres, des poupées et un miroir brisé. Selon l'armée, des enfants vivaient juste au-dessus de l'atelier d'armes.

Israël accuse régulièrement le Hamas, classé comme "organisation terroriste" par l'UE et les Etats-Unis, de se servir des installations civiles, notamment les hôpitaux, et de la population de Gaza comme "boucliers humains".

La mer et un char

A travers les fenêtres brisées de cet immeuble, on aperçoit la mer... et un char d'assaut qui passe dans un nuage de poussière.

Le commandant Ido, qui mène la visite, embrasse les lieux du regard : "Ils voulaient tous nous tuer. Ils sont venus d'ici, de ces maisons, du sous-sol, de la surface", dit-il à propos du Hamas qui mené le 7 octobre une attaque d'une violence et d'une ampleur sans précédent depuis la création de l'Etat en 1948.

C'est pour "anéantir" l'organisation palestinienne qu'Israël a lancé son offensive sur la bande de Gaza.

La guerre a provoqué d'immenses destructions dans le petit territoire de 2,4 millions d'habitants.

Soumis à un siège total, 1,5 million d'entre eux, selon l'ONU, ont quitté leur foyer, la majorité ayant fui vers le sud du territoire.

Rares traces de la vie d'avant le 7 octobre : une volaille picore dans le sable à côté des véhicules militaires, une corde à linge colorée est encore suspendue à un pan de mur.

Le danger est partout. Lorsque des armes retentissent, à quelques dizaines de mètres de l'endroit où l'armée est stationnée, les soldats se tendent et se mettent en position de défense. Et sur le chemin du retour, le convoi doit s'arrêter pour que les démineurs neutralisent un engin explosif dont la détonation provoque une colonne de fumée.

"Nous avons perdu quelques soldats, nous avons subi quelques pertes, mais nous allons de l'avant, assure le commandant Ido. Nous sommes ici jusqu'à la fin".


Bombardements israéliens meurtriers à Gaza, nouvelles évacuations de Rafah

Des chars de l'armée israélienne prennent position dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (File/AFP)
Des chars de l'armée israélienne prennent position dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (File/AFP)
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  • Joe Biden a estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible «demain» dans la guerre entre Israël et le Hamas si le groupe palestinien relâchait les otages
  • La branche armée du Hamas a annoncé sur Telegram le décès samedi d'un otage israélien, retenu à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant

RAFAH, Territoires Palestiniens : L'armée israélienne a mené samedi de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Gaza notamment à Rafah, et ordonné de nouvelles évacuations de cette ville du sud du territoire palestinien, menacée d'une offensive terrestre d'envergure.

Alors que les efforts de médiation en vue d'une trêve et de la libération d'otages semblent s'enliser, le président américain Joe Biden a lui estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible «demain» dans la guerre entre Israël et le Hamas si le groupe palestinien relâchait les otages.

Joe Biden a abordé le sujet après avoir averti Israël, mercredi, qu'il cesserait de lui fournir des obus d'artillerie et d'autres armes s'il attaquait Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, tout en déplorant que des civils aient été tués par le largage de bombes américaines.

Ces dernières heures, des journalistes de l'AFP, des médecins et des témoins ont fait état de frappes à travers le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de sept mois de guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre.

L'entrée des aides humanitaires à Gaza est quasiment bloquée selon l'ONU depuis que les troupes israéliennes ont pénétré lundi dans l'est de Rafah et pris le point de passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois transportant des aides vitales à une population menacée de famine.

Au moins 21 Palestiniens ont été tués dans des bombardements dans le centre de la bande de Gaza et transportés à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, ce qui porte à 34.971 le bilan des morts, en majorité des civils, dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Des corps recouverts d'une toile blanche gisent sur le sol dans une cour de l'hôpital. Un homme se penche sur un sac mortuaire, serrant une main couverte de poussière. Les pieds d'un cadavre dépassent d'une couverture.

- «Où devrions-nous aller?» -

A Rafah, où s'entassent selon l'ONU quelque 1,4 million de Palestiniens pour la plupart déplacés par les bombardements israéliens et les combats, d'intenses frappes aériennes ont visé un secteur proche du point de passage, selon des témoins.

Des bombardements ont également touché le nord de la bande de Gaza, un territoire pauvre d'environ 40 kilomètres de long et 10 de large où vivent quelque 2,4 millions d'habitants.

L'armée a fait état «de dizaines de terroristes tués dans l'est de Rafah».

Défiant les mises en garde internationales contre une offensive majeure à Rafah, les troupes israéliennes mène depuis mardi des incursions dans l'est de la ville, après plusieurs ordres d'évacuation lancés par l'armée aux habitants de la zone.

Environ 300.000 Palestiniens ont quitté les quartiers est depuis le premier ordre d'évacuation le 6 mai, selon l'armée.

Un ordre similaire samedi indique que les zones désignées dans l'est de Rafah ont été «le théâtre d'activités terroristes du Hamas».

Des journalistes palestiniens ont été ensuite vus démonter leurs tentes et ranger leur matériel, s'apprêtant à quitter le secteur.

«Nous sommes perdus. Que devons-nous faire? Où devrions-nous aller?», déplore Wissam Yassin, une journaliste.

Farid Abou Eida, qui avait fui la ville de Gaza pour Rafah, est contraint de trouver un nouveau refuge. «La situation devient de plus en plus dangereuse et les bombardements se rapprochent. Nous ne savons pas où aller. Il n'y a plus d'endroit sûr.»

- Décès d'un otage selon le Hamas -

Dans le nord de la bande de Gaza, l'armée a émis des ordres d'évacuation de Jabaliya et Beit Lahia, et fait état d'une «opération d'envergure» dans le quartier de Zeitoun dans la ville de Gaza. Selon elle, le Hamas «essaye de se reconstruire» dans plusieurs zones.

Les ordres d'évacuation ont été qualifiées d'«inacceptables» par le président du Conseil européen Charles Michel, qui a appelé Israël à ne pas mener une «opération terrestre à Rafah».

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre une «catastrophe humanitaire colossale» en cas d'assaut à Rafah, ville considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas dans le territoire palestinien.

Rappelant l'opposition de l'UE sur ce point, le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell a jugé «intolérable» l'évacuation de la population massée à Rafah vers des «zones non sûres» était «intolérable».

La branche armée du Hamas a annoncé sur Telegram le décès samedi d'un otage israélien, retenu à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant.

Elle a imputé sa mort à des «blessures subies après que des avions de combat sionistes (israéliens) ont pris pour cible le lieu où il était détenu il y a plus d'un mois».

Sollicitée, l'armée n'a pas souhaité commenter l'information dans l'immédiat.

En soirée, des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv pour réclamer le retour des otages. «Ramenez les maintenant!», lit-on sur une pancarte brandie par un manifestant.

- Tensions à l'Eurovision -

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Malgré la réouverture mercredi du passage de Kerem Shalom, voisin de Rafah, fermé par Israël pendant trois jours après des tirs de roquettes du Hamas, l'acheminement de l'aide reste «extrêmement difficile», selon le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Samedi, de nouvelles roquettes ont été tirées de Rafah vers le passage d'aides de Kerem Shalom près de Rafah, selon l'armée.

A des milliers de kilomètres de là, la guerre à Gaza qui agite plusieurs universités dans le monde, s'est invitée aussi à l'Eurovision de la chanson qui se tient à Malmö en Suède, sur fond de protestation contre la participation israélienne au concours.

 

-Deux médecins tués -

Par ailleurs, les services de sécurité civile du Hamas ont annoncé dimanche que deux médecins avaient été tués dans des frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

«Les corps du docteur Mohammed Nimr Qazat et de son fils, le docteur Youssef, ont été découverts en raison d'une frappe sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, et ils ont été transférés à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa» de la ville, a indiqué cette source.


Les autorités saoudiennes accueillent le premier groupe de pèlerins du Hajj arrivant à Médine

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d’orientation dans leurs langues
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  • Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins,
  • La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction

RIYAD : La présidence des Affaires religieuses en Arabie saoudite a accueilli le premier groupe de pèlerins arrivés à Médine à la Mosquée du Prophète pour accomplir le pèlerinage du Hajj, comme l’a rapporté vendredi l'agence de presse saoudienne.

Les pèlerins ont été accueillis avec des cadeaux, des exemplaires du Coran et des brochures d'orientation dans leurs langues respectives.

Le vice-président des Affaires religieuses de la mosquée du prophète, le cheikh Mohammed Al-Khudairi, a souligné que la présidence était soucieuse d’enrichir l'expérience religieuse des pèlerins, de créer une atmosphère de dévotion religieuse et de garantir le succès de leur voyage de foi.

La présidence des Affaires religieuses a affirmé viser à développer ses services religieux à travers des initiatives ciblant les pèlerins en utilisant la technologie, la numérisation, les médias modernes, l'intelligence artificielle et la traduction, conformément aux aspirations et aux directives des dirigeants saoudiens.


La Royal Saudi Air Force a achevé sa participation à l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis

La Royal Saudi Air Force a conclu l'exercice « Desert Flag » aux Émirats arabes unis (X/@modgovksa)
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  • Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs
  • L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes

RIYAD : Les Forces aériennes royales saoudiennes ont achevé vendredi leur participation à l'exercice multinational « Desert Flag » sur la base aérienne d'Al-Dhafra aux Émirats arabes unis, a annoncé le ministère saoudien de la Défense.

La RSAF a pris part à cet exercice aux côtés des forces d’un certain nombre de pays alliés.

Le lieutenant-colonel Adel Abou Malha, commandant du groupe de la force aérienne participant à l'exercice, a déclaré que celui-ci avait atteint ses objectifs, notamment en favorisant l’échange d'expériences militaires, en renforçant la préparation et l'efficacité au combat, ainsi qu’en consolidant les relations avec les forces participantes.

 Il a également souligné le professionnalisme du personnel de la RSAF.

L'exercice de trois semaines comprenait des opérations aériennes offensives, défensives et stratégiques contre l'air, ainsi que le soutien aux forces terrestres dans de nouveaux scénarios complexes.

La force aérienne saoudienne a participé avec six avions de chasse F-15SA, ainsi qu'avec des équipages aériens, techniques et de soutien, tout en effectuant 80 sorties de jour et de nuit en assurant des ravitaillements en vol.