Les chrétiens de Gaza risquent l’annulation de Noël au milieu d’une pandémie

La chrétienne palestinienne Ghada Abu Daoud décore sa maison avant Noël dans la ville de Gaza. Photo prise le 21 décembre 2020 (Reuters)
La chrétienne palestinienne Ghada Abu Daoud décore sa maison avant Noël dans la ville de Gaza. Photo prise le 21 décembre 2020 (Reuters)
La chrétienne palestinienne Ghada Abu Daoud verse une tasse de café alors qu’elle décore sa maison avant Noël dans la ville de Gaza. Photo prise le 21 décembre 2020 (Reuters)
La chrétienne palestinienne Ghada Abu Daoud verse une tasse de café alors qu’elle décore sa maison avant Noël dans la ville de Gaza. Photo prise le 21 décembre 2020 (Reuters)
Des Palestiniennes posent pour une photo devant un arbre de Noël au café « Maldive Gaza » sur une plage de la ville. Photo prise le 21 décembre 2020 (Reuters)
Des Palestiniennes posent pour une photo devant un arbre de Noël au café « Maldive Gaza » sur une plage de la ville. Photo prise le 21 décembre 2020 (Reuters)
Un homme est photographié à l’intérieur de l’église catholique romaine de la Sainte Famille dans la ville de Gaza, qui est fermée au public cette année en raison des restrictions liées à la Covid-19, le 20 décembre 2020 (AFP)
Un homme est photographié à l’intérieur de l’église catholique romaine de la Sainte Famille dans la ville de Gaza, qui est fermée au public cette année en raison des restrictions liées à la Covid-19, le 20 décembre 2020 (AFP)
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Publié le Jeudi 24 décembre 2020

Les chrétiens de Gaza risquent l’annulation de Noël au milieu d’une pandémie

  • Face à la répression israélienne, un militant de l’Église déclare : «Nous faisons partie intégrante du peuple palestinien»
  • Les cas de coronavirus ayant rapidement augmenté ces dernières semaines à Gaza, les dirigeants du Hamas imposent des restrictions sévères

GAZA CITY: Nasr al-Jaldah et ses compagnons chrétiens vivant à Gaza font face à une messe de Noël annulée alors que la pandémie de coronavirus empêche les églises de la petite enclave de fonctionner.

Noël offre généralement un bref répit aux Palestiniens chrétiens vivant sous un blocus israélien qui les empêche de voyager à l’extérieur du territoire pour voir leur famille ou de participer à des célébrations à Bethléem en Cisjordanie occupée.

Les cas de coronavirus ayant rapidement augmenté ces dernières semaines à Gaza, les dirigeants du Hamas imposent des restrictions sévères. Alors qu’Israël annonce le début d’une campagne d’inoculation, les dirigeants palestiniens à Gaza et en Cisjordanie ont dû se démener pour obtenir des vaccins.

L’église de Gaza diffusera la messe directement en ligne pour les personnes confinées chez elles depuis que les autorités ont arrêté tous les rassemblements, mais ce n’est pas une consolation pour la petite communauté chrétienne.

«Après des années de blocus israélien, le coronavirus vient aggraver nos inquiétudes et nous priver du plaisir des vacances», a déclaré Al-Jaldah à Arab News. «L’atmosphère ne favorise pas la joie et la célébration», a-t-il ajouté.

Il a expliqué que s’il avait décoré et mis des lumières sur son arbre de Noël dans sa maison du quartier Zeitoun de Gaza City, il ne ressentait pas les joies habituelles de la période des fêtes.

Le dernier décompte effectué par le YMCA en 2014 a révélé que moins de 1 100 chrétiens vivent dans la bande de Gaza, sur une population de 2 millions d’habitants. Leur nombre a régulièrement diminué par rapport aux 6 000 personnes enregistrées dans les années 1960, avant qu’Israël n’occupe le territoire.

Depuis qu’Israël a imposé un siège à Gaza après sa prise de contrôle par le Hamas en 2007, les chrétiens y ont subi une série de crises militaires et humanitaires comme la majorité musulmane.

«Un chrétien est un citoyen palestinien, et il reçoit ce qui atteint chacun, nous sommes tous dans le même bateau», a déclaré Al-Jaldah. «Nous partageons les joies et les peines. Le siège, les guerres et même le coronavirus ne font pas la différence entre un musulman et un chrétien.»

Le siège d’Israël impose de sévères restrictions à la circulation des Palestiniens hors de la bande de Gaza.

Pendant neuf ans, Israël a empêché Al-Jaldah âgé de 61 ans, d’obtenir un permis de voyage. Il lui a été interdit de célébrer Noël à Bethléem, mais il a reçu un coup encore plus amer il y a cinq ans lorsqu’il s’est vu refuser l’autorisation de voir sa fille et son petit-fils chez eux à Ramallah, en Cisjordanie. Il n’a toujours pas revu son petit-fils depuis sa naissance.

«Chaque année, Israël nous prive délibérément de la joie de Noël, et le coronavirus est venu supprimer toute apparition et rituel pour la fête», déclare-t-il. «Quelle est la valeur de la fête, autre que la messe et les célébrations à l’intérieur de l’église et l’allumage de l’arbre, sans l’échange de félicitations et de visites avec la famille et les amis?», continue Al-Jaldah, sa voix teintée de tristesse.

Au cours de l’année écoulée, Israël a accordé à sa femme et à deux de ses enfants des permis pour franchir le point de contrôle d’Erez, mais l’a empêché, ainsi que son troisième fils, de faire de même. «Comment une famille séparée peut-elle se réjouir?», demande-t-il.

«Ma fille vit à Ramallah aux côtés de ma sœur, mon frère vit à Jaffa, et nous sommes à Gaza, et nous ne pouvons pas nous voir depuis de nombreuses années, comme si nous vivions sur des planètes éloignées.»

George Anton, un activiste de l’église du monastère latin à Gaza, a déclaré que les célébrations festives de cette année seraient limitées au clergé résidant dans l’église. L’église a exhorté tout le monde à célébrer Noël à la maison pour éviter la propagation du coronavirus, a déclaré Anton.

«Nous regrettons que la situation ait atteint ce stade en raison du déclenchement de la pandémie, qui a kidnappé les âmes des innocents et nous a privés de célébrer le Seigneur Christ et de pratiquer nos rituels religieux dans les lieux où le Christ est venu.»

«Les chrétiens font partie intégrante du peuple palestinien. Ils endurent leurs souffrances et se réjouissent de leur joie, et le chrétien n’a pas de souffrance propre.»

«Je suis un citoyen palestinien résidant à Gaza et porte son identité et ses préoccupations. Je vis sous la guerre et souffre du siège comme tout le monde, et Israël pratique toutes les formes d’oppression contre nous en tant que Palestiniens sans discrimination de religion, de sexe ou de couleur.»

«Israël viole le droit des chrétiens de Gaza d’exercer leurs droits religieux et d’accéder à l’église de la Nativité à Bethléem, ainsi que le droit des musulmans d’accéder à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, en violation flagrante des pactes internationaux qui garantissent à tous la liberté de croyance et la pratique des rituels», a conclu Anton.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com

 

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L'Arabie saoudite et la Commission Européenne concluent des négociations exploratoires sur la transition énergétique

Le ministre saoudien de l'énergie Abdulaziz bin Salman Al Saud, et le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson (Fournie)
Le ministre saoudien de l'énergie Abdulaziz bin Salman Al Saud, et le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson (Fournie)
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  • : Le ministre saoudien et le commissaire à l’énergie ont discuté de la coopération dans les domaines de l'énergie et des technologies propres.
  • Ce protocole d'accord, qui couvre de nombreux secteurs énergétiques et met l'accent sur la transition énergétique, devrait constituer une base solide et mutuellement bénéfique.

RIYAD : Le ministre saoudien de l'énergie Abdulaziz bin Salman Al Saud, et le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson, ont tenu des réunions bilatérales en marge du Forum économique mondial de Riyad.

Durant ces réunions, le ministre saoudien et le commissaire européen à l’énergie ont discute de la coopération dans les domaines de l'énergie et des technologies propres afin de renforcer les bilatéraux et de faire progresser les objectifs de l'accord de Paris et les résultats du consensus des Émirats arabes unis atteint lors de la COP28 qui s'est tenue à Dubaï l'année dernière.

Le ministre saoudien de l’énergie et le commissaire européen ont réaffirmé d’importants points auxquels le Royaume et l’Union Européenne sont fermement déterminés à réaliser ensemble.

Il s’agit notamment d’accélérer les investissements privés dans les énergies renouvelables et de coopérer en matière d'interconnexion électrique et d'intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique en renforçant notamment davantage l'infrastructure électrique par la gestion de la demande, le réseau intelligent et les mesures de résilience et de sécurité du réseau.

Ils ont également mis en avant de leurs décisions communes les secteurs de l'hydrogène et des technologies propres, y compris le captage, l'utilisation et le stockage du carbone en soutenant les possibilités de partenariats industriels dans ces secteurs et en garantissant des marchés de l'énergie abordables, sûrs et à l'épreuve du temps.

En s'appuyant sur la CCNUCC, l'accord de Paris et les résultats des récentes COP, l’Arabie saoudite et l’Union Européenne ont conclu des pourparlers en vue d'un protocole d'accord sur la coopération énergétique, concrétisant ainsi leur ambition commune afin d'accélérer les actions visant à tirer parti des opportunités économiques offertes par leurs transitions énergétiques respectives.

Ce protocole d'accord, qui couvre de nombreux secteurs énergétiques et met l'accent sur la transition énergétique, devrait constituer une base solide et mutuellement bénéfique pour orienter et ancrer les décisions d'investissement dans les secteurs de l'énergie et des technologies propres, impliquer et mobiliser les parties prenantes des secteurs publics, privés et financiers.

Ce protocole établit à coup sûr les bases d'un avenir énergétique plus durable et plus sûr, étayé par des marchés de l'énergie prévisibles et stables garantissant l'accès de tous à une énergie sûre, abordable, fiable et durable.

L'Arabie saoudite et la Commission européenne ont l'intention de conclure le protocole d'accord dans les prochains mois.


Le Prix international de la fiction arabe à un Palestinien prisonnier en Israël

Basim Khandaqji, 41 ans, a remporté le prix pour son roman "Masque, la couleur du ciel" qui raconte l'histoire de Nour, un archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah en Cisjordanie occupée par Israël (Photo, X).
Basim Khandaqji, 41 ans, a remporté le prix pour son roman "Masque, la couleur du ciel" qui raconte l'histoire de Nour, un archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah en Cisjordanie occupée par Israël (Photo, X).
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  • En l'absence de l'auteur, le prix a été remis à la propriétaire de la maison d'édition basée au Liban, lors d'une cérémonie à Abou Dhabi
  • Selon le président du jury de cette année, Nabil Suleiman, le roman «dissèque une réalité complexe et amère de fragmentation familiale, de déplacement, de génocide et de racisme»

 

ABOU DHABI: Un romancier palestinien détenu dans les prisons israéliennes depuis 2004 a remporté dimanche le Prix international de la fiction arabe (IPAF), une des récompenses littéraires les plus prestigieuses du monde arabe, ont annoncé les organisateurs.

Basim Khandaqji, 41 ans, a remporté le prix pour son roman "Masque, la couleur du ciel" qui raconte l'histoire de Nour, un archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah en Cisjordanie occupée par Israël, qui trouve la carte d'identité bleue d'un Israélien dans la poche d'un vieux manteau.

Il adopte cette nouvelle identité, ou ce "masque", pour tenter de comprendre "l'occupant" israélien.

En l'absence de l'auteur, le prix a été remis à la propriétaire de la maison d'édition basée au Liban, lors d'une cérémonie à Abou Dhabi.

Réalité complexe et amère

Selon le président du jury de cette année, Nabil Suleiman, le roman "dissèque une réalité complexe et amère de fragmentation familiale, de déplacement, de génocide et de racisme".

Le romancier avait été arrêté en 2004 pour "activités terroristes" à l'âge de 21 ans. Il a été condamné à trois peines cumulées de prison à vie pour avoir "planifié et participé à un attentat suicide" à Tel-Aviv, a indiqué en février le Jérusalem Post quand le roman de Basim Khandaqji a été sélectionné pour l'IPAF.

Pendant son incarcération, le romancier a terminé ses études de Sciences politiques à l'université Al-Qods et a écrit plusieurs recueils de poèmes outre son roman primé.

Le lauréat reçoit 50.000 dollars et un financement sera mis à disposition par l'IPAF pour la traduction anglaise de son roman, selon les organisateurs.

La cérémonie de remise de l'IPAF a coïncidé cette année avec la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien en territoire israélien le 7 octobre.


Irak: une compagnie émiratie suspend ses activités dans un complexe gazier

Le complexe de Khor Mor, géré par Dana Gas, a été touché à plusieurs reprises ces dernières années, mais l'attaque de vendredi était le premier incident mortel (Photo, X).
Le complexe de Khor Mor, géré par Dana Gas, a été touché à plusieurs reprises ces dernières années, mais l'attaque de vendredi était le premier incident mortel (Photo, X).
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  • Des tirs de roquettes Katyusha non revendiqués ont visé le complexe à plusieurs reprises ces dernières années
  • Les responsables kurdes ont précédemment accusé des groupes pro-iraniens d'être à l'origine de ces attaques

DUBAÏ: La firme émiratie Dana Gas a annoncé lundi la suspension de ses activités dans un complexe gazier de la région autonome du Kurdistan irakien à la suite d'une attaque de drone qui a tué quatre personnes.

Le complexe de Khor Mor, géré par Dana Gas, a été touché à plusieurs reprises ces dernières années, mais l'attaque de vendredi était le premier incident mortel.

Quatre travailleurs sont morts et huit autres ont été blessés quand un drone a frappé un réservoir de stockage de condensat, a indiqué Dana Gas dans un communiqué transmis à la Bourse d'Abou Dhabi.

"Pour la sécurité de notre personnel et des installations, qui ont été très légèrement endommagées, nous avons décidé de suspendre temporairement la production et de mettre en place des changements spécifiques de procédure", a indiqué Dana Gas.

Tirs de roquettes

Des tirs de roquettes Katyusha non revendiqués ont visé le complexe à plusieurs reprises ces dernières années, sans causer de dommages significatifs.

Les responsables kurdes ont précédemment accusé des groupes pro-iraniens d'être à l'origine de ces attaques.

L'attaque de vendredi a perturbé l'approvisionnement en gaz des centrales électriques de la région, entraînant la perte de 2.500 mégawatts (MW) d'électricité, selon les autorités locales chargées de l'électricité.

Les forces de sécurité irakiennes ont mis en place une commission d'enquête, promettant de punir les "agresseurs".

Dana Gas a assuré qu'elle était "engagée avec les autorités gouvernementales à renforcer les mesures de sécurité et de défense afin de permettre la reprise de la production à l'installation gazière de Khor Mor".

Le champ gazier de Khor Mor se trouve entre les villes de Kirkouk et de Souleimaniyeh, dans une région administrée par les autorités du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak.

Les quatre personnes tuées dans l'attaque sont toutes de nationalité yéménite, selon Peshawa Hawramani, porte-parole du gouvernement régional du Kurdistan.

En janvier, deux Katyucha ont pris pour cible le champ gazier, provoquant un incendie mais sans faire de victimes. À l'époque, des groupes irakiens pro-iraniens attaquaient les bases militaires accueillant les forces américaines en Irak et dans la Syrie voisine.