L'idée d'une réoccupation de Gaza par Israël soulève des questions sur les obligations et les responsabilités juridiques

Un char israélien franchit la frontière avec la bande de Gaza au milieu des combats entre les forces israéliennes et le Hamas. L'éventuel retour de Gaza sous contrôle israélien soulève des questions sur les responsabilités d'une puissance occupante. (Photo, AFP)
Un char israélien franchit la frontière avec la bande de Gaza au milieu des combats entre les forces israéliennes et le Hamas. L'éventuel retour de Gaza sous contrôle israélien soulève des questions sur les responsabilités d'une puissance occupante. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 19 novembre 2023

L'idée d'une réoccupation de Gaza par Israël soulève des questions sur les obligations et les responsabilités juridiques

  • Plus d'un mois après le lancement de l'offensive militaire, Israël semble manquer d'une politique cohérente d'après-guerre
  • En vertu du droit humanitaire international, une puissance occupante est tenue d'agir en gouvernance civile

LONDRES: Israël a laissé ouverte la perspective d'une réoccupation de la bande de Gaza après la défaite attendue du groupe militant palestinien Hamas, affirmant qu'il lui incomberait de trouver une administration civile pour prendre en charge le territoire palestinien.

La perspective d'un retour à une administration israélienne directe soulève toutefois une série de questions sur les obligations et les responsabilités qui incomberaient à Israël en tant que puissance occupante, compte tenu des caractéristiques uniques de Gaza au regard du droit international.

Plus d'un mois après le début des combats, Israël ne dispose toujours pas d'une politique post-conflit cohérente pour Gaza, le gouvernement faisant face aux provocations des politiciens d'extrême droite en faveur de l'expulsion des Palestiniens tout en faisant volte-face sur ses propres intentions.

Après avoir déclaré à ABC News, au début du conflit, qu'Israël aurait «la responsabilité globale de la sécurité (...) pour une période indéfinie» sur l'enclave palestinienne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait volte-face à la suite d'un reproche sévère des États-Unis, déclarant quelques jours plus tard à Fox News que l'occupation n'était en fait pas l'objectif recherché.

Il a plutôt indiqué que le plan consistait à «démilitariser, déradicaliser et reconstruire» la bande de Gaza tout en se chargeant de trouver un «gouvernement civil» pour gérer le territoire, laissant ainsi la porte ouverte à une occupation provisoire.

C'est en tout cas ce que les experts pensent de la situation.

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Des Palestiniens se réfugient dans des zones plus sûres de la ville de Gaza après des frappes aériennes israéliennes, le 13 octobre 2023. Israël a appelé à la relocalisation immédiate de 1,1 million de personnes à Gaza au milieu de ses bombardements massifs en représailles aux attaques du Hamas. Les Nations Unies ont mis en garde contre les conséquences «dévastatrices» de ces bombardements. (Photo, AFP)

Dans un article paru sur The Conversation au début du mois, Rob Geist Pinfold, professeur d'études sur la paix et la sécurité à l'université de Durham, a déclaré qu'il s'attendait à ce que les «diverses occupations antérieures d'Israël» se répètent.

Dans la pratique, Israël occuperait probablement «indéfiniment» certaines parties de Gaza et chercherait «à fuir de ses responsabilités en matière de gouvernance civile dans le reste du territoire».

Bien qu'il puisse chercher à éviter toute responsabilité, en vertu du droit humanitaire international, Israël pourrait néanmoins se trouver dans l'obligation d'intervenir dans la gouvernance civile.

Eugénie Duss, chargée de recherche à l'Académie de droit international humanitaire et de droits de l'homme de Genève, a déclaré à Arab News que le droit de l'occupation belligérante est conçu pour permettre aux civils de poursuivre leur vie «aussi normalement que possible».

À ce titre, le système local existant doit garantir la fourniture de nourriture, de services de santé, d'hygiène, d'assistance spirituelle et d'éducation.

«Toutefois, si les besoins de la population locale ne peuvent être ainsi satisfaits, la puissance occupante doit elle-même fournir des biens et des services tout en respectant les traditions et les sensibilités locales», a-t-elle précisé.

«Si elle ne peut toujours pas satisfaire les besoins de la population locale, la puissance occupante doit accepter et faciliter l'aide humanitaire extérieure», a-t-elle ajouté.

L'occupation n'est cependant pas une nouveauté pour Gaza.

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Des soldats israéliens tirent sur des adolescents palestiniens qui lancent des pierres à Khan Younès dans la bande de Gaza, lors des affrontements du 24 octobre 2000. Près de quatre semaines d'affrontements entre manifestants palestiniens et forces israéliennes en Israël et dans les territoires palestiniens ont fait 136 morts et environ 4 000 blessés. Tous les morts sont des Palestiniens, sauf huit. (Photo, AFP)

Israël a certes démantelé et retiré ses 21 colonies de la bande de Gaza en 2005 dans le cadre de la politique de désengagement de l'ancien Premier ministre Ariel Sharon, mais la communauté juridique internationale s'accorde à reconnaître que le gouvernement a conservé un contrôle effectif sur le territoire en tant que force d'occupation.

Selon Duss, ce «point de vue majoritaire» s'explique en grande partie par le fait qu'Israël a conservé le contrôle de l'espace aérien de Gaza, des eaux territoriales, des points de passage frontaliers terrestres, de la fourniture d'infrastructures civiles et de fonctions gouvernementales clés telles que la gestion du registre de la population palestinienne.

Lorsqu'on l'interroge sur ce point, Israël soutient depuis longtemps que Gaza n'était pas, et n'est pas, occupée. Pour se justifier, il affirme que le territoire n'a pas été reconnu comme une «haute partie contractante» investie de droits et d'obligations en vertu du droit international au moment de son occupation initiale en 1967.

«La Cour internationale de justice a rejeté l'argument d'Israël en déclarant qu'il suffisait que la Jordanie et Israël (la CIJ n'avait à se pencher que sur le statut de la Cisjordanie) aient été, au moment des faits, parties aux conventions et se soient engagés dans un conflit armé qui a conduit à l'occupation de la Cisjordanie», a expliqué Duss.

«Il est donc indifférent que le territoire occupé appartienne à un autre État» a-t-elle poursuivi.

Dans le même contexte, Emily Crawford, professeure de droit international à l'université de Sydney, a déclaré à Arab News que la reconnaissance du statut d'État palestinien était sans importance. En effet, sur les 193 États membres des Nations unies, 138 ont reconnu la Palestine comme un État souverain.

Pour Crawford, l'adhésion de la Palestine aux conventions de Genève et de La Haye entre 2014 et 2018 lui a permis de bénéficier de la protection du droit international humanitaire et a obligé Israël à occuper le territoire palestinien conformément aux dispositions des conventions.

Ces règles sont «assez larges et couvrent certains principes fondamentaux», a mentionné Duss.

EN CHIFFRES

* Plus de 12 000 Palestiniens ont été tués à Gaza lors de l'offensive militaire israélienne, selon les autorités sanitaires palestiniennes.

* 1 200 Israéliens et étrangers tués lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre, selon les autorités israéliennes.

* Plus de 230 personnes sont retenues en otage par le Hamas et des groupes alliés, selon les autorités israéliennes.

«Les personnes protégées ne peuvent être ni transférées de force ou déportées d'une autre manière hors du territoire occupé, ni transférées de force à l'intérieur du territoire occupé», a clarifié Duss.

«De même, la puissance occupante ne peut pas transférer une partie de sa propre population, même si elle y consent, dans le territoire occupé», a-t-elle avisé.

En outre, les personnes protégées dans un territoire occupé ne peuvent être privées de leur liberté en tant qu'internés civils que pour des raisons impératives de sécurité, en vue d'un procès pénal ou pour purger une peine pénale.

Et pour les personnes détenues, la loi garantit qu'elles seront traitées humainement et sur leur propre territoire.

La législation locale reste applicable et les institutions locales doivent pouvoir continuer à fonctionner, a déclaré Duss, la puissance occupante n'étant autorisée à modifier les lois locales que dans quatre cas: pour protéger la sécurité de ses forces, pour se conformer au droit humanitaire international, pour respecter ses obligations en vertu du droit international des droits de l'homme et lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies l'autorise explicitement.

Même la propriété privée est protégée par la loi. Il s'agit notamment des biens consacrés à la religion, à la charité, à l'éducation, aux arts et aux sciences, qui ne peuvent être confisqués, même si, selon Duss, ils peuvent être réquisitionnés pour les besoins de l'armée d'occupation.

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Une femme palestinienne crie tandis que ses enfants fouillent les ruines de leur maison détruite par l'armée israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 avril 2001. (Photo, AFP)

«On peut faire valoir que le concept de propriété couvre également les intérêts tangibles et intangibles», a éclairci Duss.

«La destruction de biens privés n'est autorisée que si elle est rendue absolument nécessaire par les opérations militaires. Les biens publics mobiles de l'ennemi, notamment l'argent liquide, qui peuvent être utilisés pour les opérations militaires peuvent être saisis comme butin de guerre», a-t-elle illustré.

Une question reste cependant en suspens, celle de savoir si une occupation est en soi légale.

Crawford et Duss notent toutes deux que la légalité d'une occupation dépend essentiellement de son autorisation par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Si tel est le cas, l'occupation peut être considérée comme légale. À titre d'exemple, Crawford a cité l'occupation provisoire du Kosovo, qui a duré de 1999 à la déclaration d'indépendance en 2008.

Étant donné que l'affirmation selon laquelle Israël occupe en fait la Palestine depuis plus de 50 ans bénéficie d'un large soutien, on peut s'interroger sur l'efficacité de ce corpus juridique.

«La loi est-elle adaptée à l'objectif visé? En quelque sorte, mais uniquement dans les situations où il ne s'agit pas d'une occupation prolongée», a déclaré Crawford.

«L'ensemble du droit de l'occupation est axé sur le caractère temporaire de l'occupation, de sorte que dans les situations où l'occupation n'est pas temporaire, le système commence à être mis à rude épreuve», a-t-elle estimé.

Comme c'est souvent le cas en droit international, le comportement des forces de l'ordre dépend de la mesure dans laquelle l'État en question entend respecter les règles. Néanmoins, Crawford a souligné qu'il existe des mécanismes que les tierces parties peuvent utiliser pour forcer la main de l'occupant.

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«La leçon que nous tirons de la crise de Gaza est la nécessité de revenir à la solution des deux États», a déclaré Anwar Gargash, conseiller en politique étrangère du président des Émirats arabes unis. (Photo, AFP)

«Il existe toujours la possibilité de recourir à des mécanismes d'application non judiciaires, tels que les sanctions, les embargos, les pressions diplomatiques, ainsi que les procès pénaux d’après-guerre ou la saisine de la Cour internationale de justice», a indiqué Crawford.

De nombreux facteurs non juridiques contribuent également au respect du droit humanitaire international, notamment la routine, l'intérêt militaire pour la discipline et l'efficacité, l'opinion publique, les facteurs éthiques et religieux, la réciprocité positive et le désir de rétablir une paix durable, a développé Duss.

Alors que les médias mettent «trop souvent» l'accent sur les violations, la réalité est que le droit international humanitaire est le plus souvent «respecté plutôt que violé», a-t-elle ajouté.

Certains pourraient se moquer de cette dernière suggestion, la Cour internationale s'étant montrée impuissante par le passé, en particulier si l'on considère l'affaire Contra (l’Irangate) avec les États-Unis en 1986, qui, lorsque Washington a été condamnée, elle a simplement nié la compétence de la Cour.

Mais ce qui rend les choses différentes dans le cas de Gaza, c'est «l'attention publique sans précédent qui lui est portée», a jugé Crawford.

«Pour la première fois de ma mémoire, nous assistons à des protestations généralisées, non seulement de la part de groupes palestiniens, mais aussi de la part d'Israéliens et de groupes juifs préoccupés par ce qui se passe en Israël et à l'étranger», a-t-elle estimé.

«Il semble y avoir une énorme vague de fond contre Netanyahou et la réponse du gouvernement israélien, qui a été décrite comme disproportionnée et peut-être motivée par d'autres raisons que l'autodéfense.

«Avec le temps, cela peut s'avérer être une force puissante pour contrôler et même mettre fin à ce qui se passe», a soutenu Crawford.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com