Israël-Hamas: La trêve doit mener à un «cessez-le-feu durable» selon la présidence française

Les ministres des Affaires étrangères des principaux pays arabes et à majorité musulmane, dont le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Hassan Shoukry et le ministre saoudien des Affaires étrangères le prince Faisal ben Farhane à l'Elysée, le 22 novembre 2023 (Photo, AFP).
Les ministres des Affaires étrangères des principaux pays arabes et à majorité musulmane, dont le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Hassan Shoukry et le ministre saoudien des Affaires étrangères le prince Faisal ben Farhane à l'Elysée, le 22 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 23 novembre 2023

Israël-Hamas: La trêve doit mener à un «cessez-le-feu durable» selon la présidence française

  • Le président français a reçu à Paris les chefs de la diplomatie de l'Arabie saoudite, de l'Egypte, de la Jordanie et des territoires palestiniens
  • Sans plaider pour ce cessez-le-feu immédiat, la France estime que la «trêve humanitaire doit permettre de négocier les conditions d'un cessez-le-feu»

PARIS: L'accord entre Israël et le Hamas pour libérer les otages retenus par le mouvement islamiste palestinien doit être « amplifié », et la « pause humanitaire » qu'il prévoit « mise à profit » pour œuvrer à « un cessez-le-feu durable ». ", a déclaré mercredi la présidence française.

Emmanuel Macron, qui a reçu les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et musulmans, leur a dit que cela impliquait "que la sécurité d'Israël soit parfaitement prise en compte par tout le monde", a ajouté l'Elysée. "Il n'y aura pas de cessez-le-feu durable sans des garanties très solides sur la sécurité d'Israël", a-t-il insisté.

Le président français a reçu à Paris les chefs de la diplomatie de l'Arabie saoudite, de l'Egypte, de la Jordanie, des territoires palestiniens, de l'Indonésie, du Nigeria et de la Turquie, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit.

Il a exigé d'abord que tout le monde soit "parfaitement clair sur la condamnation des attaques du Hamas" qui ont déclenché cette nouvelle guerre le 7 octobre, a dit un conseiller.

Les ministres ont demandé "que nous répartissons du soutien aux demandes des pays arabes", notamment pour "sécuriser l'accès humanitaire" et "obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable" pour ensuite aller vers la solution à deux Etats, israéliens et palestinien, a rapporté l'entourage du président français.

Sans aller jusqu'à plaider pour ce cessez-le-feu immédiat, la France estime que la "trêve humanitaire doit permettre de négocier les conditions d'un cessez-le-feu", "aussi durable que possible".

Après plus de six semaines de guerre, Israël et le Hamas ont annoncé mercredi un accord prévoyant la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de 150 prisonniers palestiniens pendant une trêve de quatre jours dans le territoire palestinien.

Selon l'Elysée, le ministre égyptien "a dit son intention de faciliter l'accès humanitaire à Gaza".


La tour Eiffel va s'éteindre en hommage aux victimes du 7 Octobre

En 2022, la tour Eiffel avait accueilli près de 5,9 millions de visiteurs, selon les chiffres de la société d'exploitation, un record depuis 2019 et la pandémie de Covid-19. (AFP)
En 2022, la tour Eiffel avait accueilli près de 5,9 millions de visiteurs, selon les chiffres de la société d'exploitation, un record depuis 2019 et la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Paris a décidé d'éteindre la tour Eiffel ce soir à 23h45" durant quelques minutes, a indiqué la mairie, propriétaire du monument emblématique de la capitale.
  • "Cet attentat ignoble, le premier pogrom du 21e siècle, a plongé le Proche-Orient dans un chaos où les victimes civiles se comptent en dizaines de milliers", a ajouté la mairie de Paris.

PARIS : La tour Eiffel s'éteindra ce lundi à 23h45 en hommage aux victimes de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, comme elle l'avait fait il y a un an, a annoncé à l'AFP la mairie de Paris.

"Pour commémorer cette tragédie et honorer la mémoire des victimes du 7-Octobre ainsi que celles décédées durant leur détention, Paris a décidé d'éteindre la tour Eiffel ce soir à 23h45" durant quelques minutes, a indiqué la mairie, propriétaire du monument emblématique de la capitale.

La tour Eiffel s'était éteinte l'an dernier au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, en majorité des civils, et déclenché la guerre dans la bande de Gaza qui a fait près de 42.000 morts et l'ouverture d'un autre front au Liban.

Le 9 octobre, la dame de fer s'était illuminée aux couleurs du drapeau israélien.

"Cet attentat ignoble, le premier pogrom du 21e siècle, a plongé le Proche-Orient dans un chaos où les victimes civiles se comptent en dizaines de milliers", a ajouté la mairie de Paris.

"Au-delà de cette commémoration, la maire de Paris appelle à une paix juste et durable, à la recherche de toutes les solutions pacifiques pour les citoyens israéliens comme pour les populations civiles palestiniennes et libanaises", et "réitère son attachement à une solution à deux Etats".


Le Parlement européen réclame 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen pour des frais de mandat injustifiés.

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, s’adresse au Parlement européen à Strasbourg peu après la fin de son mandat de député européen, le 23 octobre 2000.  (photo AFP)
Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, s’adresse au Parlement européen à Strasbourg peu après la fin de son mandat de député européen, le 23 octobre 2000. (photo AFP)
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  • L'ancien leader d'extrême droite a formé un recours contre cette décision devant le Tribunal de l'Union européenne, a indiqué son avocat, Me François Wagner.
  • L'ancien leader d'extrême droite a formé un recours contre cette décision devant le Tribunal de l'Union européenne, a indiqué son avocat, Me François Wagner.

PARIS : Le Parlement européen réclame plus de 300.000 euros à Jean-Marie Le Pen pour avoir indûment facturé à l'institution des frais de mandat d'eurodéputé, a appris lundi l'AFP de sources proches du dossier.

L'ancien leader d'extrême droite a formé un recours contre cette décision devant le Tribunal de l'Union européenne, a indiqué son avocat, Me François Wagner.

Dans une décision du 8 juillet, notifiée à Jean-Marie Le Pen mais qui n'a pas été rendue publique, le secrétaire général du Parlement européen lui réclame 303.200,99 euros.

En cause: l'utilisation de frais de mandats au titre de la "ligne budgétaire 400" du Parlement européen, destinés à couvrir "les dépenses administratives et de fonctionnement des groupes politiques et du secrétariat des députés non-inscrits" et celles "liées aux activités politiques et d'information dans le cadre des activités politiques de l'Union européenne".

Mais "ces crédits ne peuvent être utilisés pour financer toute forme de campagne électorale européenne, nationale, régionale ou locale" ou "être utilisés pour l'achat de biens immeubles ou de véhicules", précise le règlement de l'institution.

Or, entre 2009 et 2018, Jean-Marie Le Pen a été indûment remboursé, dans le cadre de cette "ligne budgétaire 400", de dépenses de bulletins d'informations, stylos, cartes de visite, cravates, parapluie, balances de cuisine, horloges de bureau, bracelets connectés, lunettes de réalité virtuelle ou encore de 129 bouteilles de vin, selon un rapport de l'Office européen de lutte antifraude (Olaf).

L'Olaf avait notamment estimé que nombre de bulletins d'informations étaient des "copier-coller" de textes en accès libre et avaient été trop facturés "par rapport au travail véritablement réalisé pour (les) produire", selon des extraits de son rapport publié par Mediapart en mars 2022.

Contacté par l'AFP, le Parlement européen a fait savoir que "l'administration du Parlement est tenue, lorsqu'elle reçoit des indications sérieuses selon lesquelles des fonds ont été indûment versés, de procéder à une vérification de la conformité aux règles financières administratives applicables du cas en question, de demander des éclaircissements au député concerné et de récupérer l'argent indûment payé si aucune preuve de dépenses conformes n’est fournie".

"Cela ne remplace aucune procédure ou enquête judiciaire", ajoute l'institution.


L'enquête miroir française a identifié 65 victimes un an après l’attaque du 7 octobre.

Le président du Conseil représentatif des institutions juives françaises pour le sud-est de la France, Jérôme Culioli, prononce un discours lors d’une cérémonie en hommage aux victimes de l’attaque du 7 octobre contre Israël par le Hamas à l’occasion de son premier anniversaire à Nice, dans le sud-est de la France, le 7 octobre 2024. (Photo AFP)
Le président du Conseil représentatif des institutions juives françaises pour le sud-est de la France, Jérôme Culioli, prononce un discours lors d’une cérémonie en hommage aux victimes de l’attaque du 7 octobre contre Israël par le Hamas à l’occasion de son premier anniversaire à Nice, dans le sud-est de la France, le 7 octobre 2024. (Photo AFP)
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  • Sur les 65 personnes, 54 sont des civils et 11 des membres des forces de sécurité intérieure, selon le Pnat. Et sur les 65, 48 sont décédées: 11 militaires et 37 civils, dont quatre mineurs.
  • Cette enquête vise, depuis le 12 octobre, des assassinats en relation avec une entreprise terroriste, enlèvements et séquestrations en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste.

PARIS : Un an après l'attaque sans précédent du 7 octobre, perpétrée en Israël par le Hamas, la justice française a identifié 65 victimes françaises, dont deux personnes encore "aux mains du Hamas", a indiqué lundi le Parquet national antiterroriste (Pnat).

Sur les 65 personnes, 54 sont des civils et 11 des membres des forces de sécurité intérieure, selon le Pnat.

Et sur les 65, 48 sont décédées: 11 militaires et 37 civils, dont quatre mineurs.

Après les massacres, le Pnat a ouvert une enquête dite "miroir" dont les "principaux objectifs" sont de "permettre aux proches des victimes décédées, blessées, libérées ou disparues recensées en France l'accès aux informations relatives à l'avancement des investigations conduites par les autorités judiciaires françaises et israéliennes, et d'autre part, à permettre, si besoin était, un support, un appui, parfois une expertise technique", a détaillé le parquet antiterroriste.

A ce jour, le Pnat a reçu 31 plaintes.

Cette enquête vise, depuis le 12 octobre, des assassinats en relation avec une entreprise terroriste, enlèvements et séquestrations en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste.

Plusieurs avocats espèrent un élargissement des investigations aux infractions de crimes contre l'humanité. Neuf plaintes en ce sens ont été jointes à l'enquête, a précisé le Pnat.

Le procureur antiterroriste s'est rendu une fois en Israël, pendant trois jours à la mi-novembre 2023.

Les proches de victimes ressentent "une grande reconnaissance" envers les autorités françaises, selon Me Nathanaël Majster, avocat désigné par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

A leurs yeux, leur dossier a été traité de manière "exemplaire", notamment sur le volet indemnitaire, avec une "mobilisation exceptionnelle" du fonds de garantie d'indemnisation des victimes.

Désormais, "ils attendent que l'Etat d'Israël progresse dans son enquête" sur place, a ajouté l'avocat, qui représente douze familles.

L'attaque des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas a entraîné la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées alors, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 considérées comme mortes.

Plus de 41.870 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Deux enfants français ont été tués dans le nord de la bande de Gaza fin octobre 2023 et leur mère, visée par une enquête en France pour avoir distribué en 2012 et 2013 à Gaza de l'argent via son association au Hamas et au Jihad islamique, ainsi qu'un troisième enfant ont été blessés.

Depuis la mi-septembre, l'armée israélienne a déplacé l'essentiel de ses opérations vers le front nord, où le Hezbollah libanais multiplie depuis un an les tirs de roquettes vers Israël.

Deux ressortissants français ont été "victimes des frappes" israéliennes au Liban, selon la diplomatie française, dont une femme de 87 ans.

"Aucune enquête n'a été ouverte à ce stade concernant les événements intervenus à Gaza ou au Liban", a précisé lundi le Pnat.