PARIS: L'accord entre Israël et le Hamas pour libérer les otages retenus par le mouvement islamiste palestinien doit être « amplifié », et la « pause humanitaire » qu'il prévoit « mise à profit » pour œuvrer à « un cessez-le-feu durable ». ", a déclaré mercredi la présidence française.
Emmanuel Macron, qui a reçu les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et musulmans, leur a dit que cela impliquait "que la sécurité d'Israël soit parfaitement prise en compte par tout le monde", a ajouté l'Elysée. "Il n'y aura pas de cessez-le-feu durable sans des garanties très solides sur la sécurité d'Israël", a-t-il insisté.
Le président français a reçu à Paris les chefs de la diplomatie de l'Arabie saoudite, de l'Egypte, de la Jordanie, des territoires palestiniens, de l'Indonésie, du Nigeria et de la Turquie, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit.
Il a exigé d'abord que tout le monde soit "parfaitement clair sur la condamnation des attaques du Hamas" qui ont déclenché cette nouvelle guerre le 7 octobre, a dit un conseiller.
Les ministres ont demandé "que nous répartissons du soutien aux demandes des pays arabes", notamment pour "sécuriser l'accès humanitaire" et "obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable" pour ensuite aller vers la solution à deux Etats, israéliens et palestinien, a rapporté l'entourage du président français.
Sans aller jusqu'à plaider pour ce cessez-le-feu immédiat, la France estime que la "trêve humanitaire doit permettre de négocier les conditions d'un cessez-le-feu", "aussi durable que possible".
Après plus de six semaines de guerre, Israël et le Hamas ont annoncé mercredi un accord prévoyant la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de 150 prisonniers palestiniens pendant une trêve de quatre jours dans le territoire palestinien.
Selon l'Elysée, le ministre égyptien "a dit son intention de faciliter l'accès humanitaire à Gaza".