Conflit israélo-palestinien: Macron réaffirme l’engagement de la France pour une solution à deux États

Macron a déclaré que la priorité de la France aujourd'hui était «de participer à la demande de la libération de tous les otages, mais en particulier, des otages français ou binationaux qui sont aujourd'hui détenus par le Hamas» (Photo, AFP).
Macron a déclaré que la priorité de la France aujourd'hui était «de participer à la demande de la libération de tous les otages, mais en particulier, des otages français ou binationaux qui sont aujourd'hui détenus par le Hamas» (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 21 novembre 2023

Conflit israélo-palestinien: Macron réaffirme l’engagement de la France pour une solution à deux États

  • «Il n'y aura jamais de sécurité pour Israël s'il n'y a pas un débouché politique à la question palestinienne», a déclaré Macron
  • «La France a aussi toujours soutenu les aspirations légitimes du peuple palestinien et continuera d'œuvrer pour une solution à deux États», a ajouté Macron

RIYAD: Le président français, Emmanuel Macron, a réaffirmé la position de la France en faveur d'une solution à deux États soutenant les «aspirations légitimes du peuple palestinien» et «le droit d'Israël à vivre en paix», lors d'une conférence de presse à Berne.

Lors de sa visite d'État en Suisse, Macron a été interrogé par un journaliste sur les préoccupations croissantes concernant le conflit entre Israël et le Hamas, ainsi que sur la position de la France vis-à-vis de la situation à l'hôpital Al-Shifa et de l'antisémitisme en France.

«Il n'y aura jamais de sécurité pour Israël s'il n'y a pas un débouché politique à la question palestinienne», a rappelé Macron.

«Cette position, c'est celle que la France a toujours défendue, celle que le Président Mitterrand défendait à la Knesset en 1982, celle que j'ai défendue ces dernières années, y compris quand certains autres alliés parfois changeaient leur position, venant changer la capitale qu'ils reconnaissaient pour Israël ou abandonnant la défense des deux États. Jamais nous n'avons cédé à ces sirènes, jamais.»

«Je revendique d'avoir une réponse complète qui s'inscrit dans la tradition de la France et qui est une position universaliste et humaniste, qui cherche à défendre la stabilité, la sécurité et un certain modèle de vivre dans la région du Proche-Orient et qui préserve l'unité de notre pays», a-t-il ajouté.

En réponse à la question d'un journaliste, le président français a appelé à une position équilibrée dans le conflit.

«La position française, elle est claire. Elle est claire parce qu'elle s'inscrit aussi dans l'histoire qui est la nôtre, elle s'inscrit dans la tradition française qui est à la fois d'avoir un engagement historique à l'égard d'Israël et de ne jamais transiger sur le droit d'Israël de vivre en paix et en sécurité dans la région.»

«La France a aussi toujours soutenu les aspirations légitimes du peuple palestinien et continuera d'œuvrer pour une solution à deux États», a ajouté Emmanuel Macron.

Interrogé sur la position de la France concernant la situation à l'hôpital Al-Shifa, il a déclaré: «Nous condamnons avec la plus grande fermeté tous les bombardements de civils et en particulier d'infrastructures civiles qui doivent être protégées au titre de notre droit international et du droit humanitaire. Pas seulement les bâtiments, mais les personnes qui y soignent.»

«Je rappelle que depuis le début des bombardements, plusieurs dizaines, y compris de fonctionnaires internationaux, d'humanitaires ont été tués. C'est aussi pour ça que cette position est totalement légitime.»

Selon l'Agence France-Presse (AFP), des centaines de personnes ont fui à pied samedi après que l'armée israélienne a ordonné l'évacuation du principal hôpital de Gaza, où plus de 2 000 patients, médecins et personnes déplacées étaient bloqués.

Dimanche, le Croissant rouge palestinien a évacué 31 bébés prématurés de l'hôpital Al-Shifa.

«Nous condamnons de manière intraitable l'attaque terroriste du Hamas contre Israël. Nous reconnaissons, de manière complète, le droit d'Israël de se défendre et de lutter contre le terrorisme», a affirmé Macron.

«Il n'y a pas de double standard pour la France. Je l'ai aussi martelé, je peux vous le redire aujourd'hui», a-t-il souligné.

«C'est ce qui fait que quand je me suis rendu dans la région, nous avons proposé une initiative de paix et de sécurité pour tous. Depuis ce moment-là, une initiative très claire et complète elle aussi.»

Position de la France

Le président français a énuméré les piliers de l'initiative de paix et de sécurité, qui comprennent la lutte contre le terrorisme, le soutien aux efforts humanitaires et la reprise des travaux politiques en vue d'une solution.

«Lutter contre les financements du Hamas, lutter contre le financement des groupes terroristes voisins, structurer le travail régional et international contre tous les groupes terroristes qui peuvent menacer la sécurité d'Israël ou par voie de conséquences aussi la nôtre dans la région. Et ce faisant sur la base des coalitions qui existent déjà.»

Le deuxième pilier est constitué des efforts humanitaires affirmés par la conférence humanitaire du 9 novembre à Paris, «qui a rallié de nombreux pays et qui a permis de lever 1 milliard d'euros pour l'agence onusienne de l'Unrwa sur le terrain, les besoins identifiés étaient d'1,2 millions d'euros et qui surtout a conduit à l'appel à une trêve humanitaire devant conduire à un cessez-le-feu que nous avons assumé».

Il a ensuite présenté le troisième pilier de l'initiative de paix et de sécurité: «Nous souhaitons qu'immédiatement, on relance, justement, ce travail politique, parce que c'est le seul qui donnera un débouché à la question palestinienne et qui évitera, en quelque sorte, de laisser trop de citoyens des pays voisins, qui sont affinitaires de la question palestinienne, penser que celle-ci n'ayant plus de débouchés politiques, la violence pourrait trouver une forme de légitimité.»

«Il n'y a jamais eu de légitimité à quelque violence que ce soit, mais ce, s'il y a un canal politique qui existe. Voilà la position de la France. C'est la même. Alors, selon les saisons, les auditoires, on met l'accent tonique à un autre endroit», a-t-il souligné.

Le président français a indiqué qu'à sa demande, le ministre français des Armées est en tournée dans la région, après la visite de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.

«C'est important de continuer à être au contact de l'ensemble des gouvernements de la région, compte tenu de la crise, pour à la fois expliquer nos positions, renforcer les coopérations et apporter sur chacun des terrains des éléments de coopération très concrets», a-t-il affirmé.

Macron a déclaré que la priorité de la France aujourd'hui est «de participer à la demande de la libération de tous les otages, mais en particulier, évidemment, des otages français ou binationaux qui sont aujourd'hui détenus par le Hamas».

«Cette libération doit être inconditionnelle», a-t-il précisé.

Macron a expliqué que le sujet était en cours de discussion, ce qui a donné lieu à de nouveaux échanges avec des membres du gouvernement et le président israélien, ainsi qu'avec l'émir du Qatar et plusieurs autres dirigeants de la région.

Le président a exprimé sa gratitude à «toutes les puissances amies qui nous aident dans ces négociations, en particulier le Qatar».

Il a indiqué que la France met tout son poids «pour libérer nos otages et permettre aux familles de retrouver leurs proches».

Au cours de la conférence de presse, le président français a été interrogé sur la montée des actes antisémites en France et sur sa décision de ne pas participer à la marche contre l'antisémitisme du 13 novembre.

«La place d'un président de la République n'est pas d'aller à une marche», a-t-il indiqué, ajoutant: «La dernière fois qu'un de mes prédécesseurs a été à une marche, c'était le lendemain d'un attentat avec 2 millions de personnes et plusieurs dizaines de chefs d'État et de gouvernement qui étaient dans la rue en France.»

Macron a toutefois déclaré qu'il saluait la marche et qu'il soutenait ses revendications.

«Mon rôle est de travailler pour aider à la libération de nos otages, ce que j'ai fait en appelant les responsables politiques qui m'aident à le faire en Israël et au Qatar et mon rôle est de continuer à préserver dans cette période l'unité du pays et de ne jamais renvoyer de dos à dos les uns et les autres.»

Macron a réaffirmé la position de la France, annoncée à la télévision le 12 octobre à la suite d'une augmentation du nombre d'actes antisémites en France après l'attaque du Hamas du 7 octobre et l'activité militaire israélienne qui s'en est suivie. Il a déclaré que l'antisémitisme était le précurseur d'autres formes de haine et a souligné la nécessité de l'unité pour éviter tout débordement du conflit israélo-palestinien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».