Comment KSrelief soutient l'aide humanitaire saoudienne pour Gaza par voie aérienne et maritime

KSrelief a lancé cette semaine le premier convoi d'aide de l'Arabie saoudite vers Gaza via le poste frontalier de Rafah en Égypte. Ce convoi est composé de 30 camions chargés de nourriture et de matériaux pour la construction d'abris (Photo fournie).
KSrelief a lancé cette semaine le premier convoi d'aide de l'Arabie saoudite vers Gaza via le poste frontalier de Rafah en Égypte. Ce convoi est composé de 30 camions chargés de nourriture et de matériaux pour la construction d'abris (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 24 novembre 2023

Comment KSrelief soutient l'aide humanitaire saoudienne pour Gaza par voie aérienne et maritime

  • L’Arabie saoudite a déployé des vols vers El-Arich en Égypte, et des cargos vers Port Saïd, transportant des tonnes d'aide humanitaire pour Gaza
  • La trêve humanitaire attendue entre Israël et le Hamas pourrait être l'occasion d'acheminer une aide essentielle

DUBAI: L'Arabie saoudite a intensifié son soutien humanitaire à la population de Gaza. Ces derniers jours, 15 vols humanitaires ont atterri en Égypte, transportant des centaines de tonnes de nourriture et d'abris destinés à l'enclave assiégée.

En début de semaine, sur instruction du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salmane, le Centre d'aide humanitaire et de secours roi Salmane, ou KSrelief, a lancé le premier convoi d'aide du Royaume à destination de Gaza, composé de 30 camions chargés de fournitures.

L'aide est arrivée après des semaines d'intenses bombardements israéliens sur la bande de Gaza et de restrictions sévères sur l'acheminement de l'aide et des services essentiels tels que le carburant, l'électricité et l'eau, qui ont laissé les hôpitaux débordés et la population dans une situation désespérée.

Un accord de trêve humanitaire, qui doit entrer en vigueur vendredi, permettra aux organisations humanitaires de fournir une aide d'urgence aux civils à l'intérieur de Gaza et d'échanger des otages et des prisonniers en toute sécurité.

Le 15 novembre, les dons effectués via la plate-forme caritative saoudienne Sahem à la Campagne nationale pour Gaza avaient dépassé les 494 millions de riyals (Photo, SPA).

Le Dr Samer al-Jetaily, directeur des ressources et des investissements de l'organisation caritative saoudienne, a déclaré à Arab News que KSrelief avait commencé à acheminer de l'aide par voie maritime et aérienne. «La première cargaison envoyée jusqu'à présent est d’environ 500 tonnes.»

«Quinze avions sont arrivés à El-Arich (la capitale et la plus grande ville du gouvernorat égyptien du Nord-Sinaï). Nous coopérons bien avec le Croissant-Rouge égyptien, ce qui nous permet d'acheminer l'aide directement par le point de passage de Rafah pour atteindre Gaza.»

D'autres cargaisons d'aide saoudienne arrivent par mer à Port Saïd, dans le nord-est de l'Égypte, et ont également été acheminées au point de passage de Rafah, où les camions fournis par les agences d'aide internationales sont entassés depuis des semaines en attendant l'autorisation israélienne d'entrer à Gaza.

Al-Jetaily a indiqué qu'il s'était rendu à trois reprises au poste frontière de Rafah au cours des deux dernières semaines et qu'il y avait rencontré plusieurs habitants de Gaza déplacés qui avaient réussi à fuir le carnage pour se mettre à l'abri en Égypte.

«On s'attend à ce que d'autres avions d'aide arrivent à El-Arich», a-t-il indiqué. «Nous avons également trois navires qui se rendent à Port Saïd samedi et mardi. Nous continuerons à fournir de l'aide. Nous espérons qu'il y aura une trêve. Nous sommes prêts à acheminer davantage d'aide à Gaza.»

KSrelief avait environ 326 camions qui attendaient à Rafah pour entrer dans la bande de Gaza. D'autres aides saoudiennes, dont une flotte de 20 ambulances, devraient arriver à Port-Saïd dans les prochains jours.

Le groupe militant palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, a lancé une attaque sans précédent sur le sud d'Israël le 7 octobre, tuant environ 1 200 personnes et prenant en otage quelque 240 Israéliens et étrangers à Gaza (Photo, AFP).

Dimanche, le premier navire, transportant quelque 1 050 tonnes d'aide, a quitté Djeddah, en Arabie saoudite, à destination de l'Égypte, tandis qu'un second est parti en début de semaine.

Cet afflux d'aide saoudienne arrive avant une pause humanitaire de quatre jours, qui devrait débuter vendredi et coïncider avec la libération de 50 otages israéliens détenus par le Hamas en échange de 150 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Le groupe militant palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, a lancé une attaque sans précédent sur le sud d'Israël le 7 octobre, tuant environ 1 200 personnes et prenant en otage quelque 240 Israéliens et étrangers à Gaza.

Israël a répondu à l'attaque par des bombardements massifs et une opération terrestre visant à éliminer le Hamas et à libérer les otages. Au cours de cette opération, plus de la moitié de la population civile de Gaza a été déplacée, les hôpitaux, les écoles et d'autres infrastructures ont été détruites, et plus de 14 000 personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.

«La situation sur le terrain est catastrophique et complètement désastreuse», a prévenu Al-Jetaily.

Dimanche, le premier navire, transportant quelque 1 050 tonnes d'aide, a quitté Djeddah, en Arabie saoudite, à destination de l'Égypte, tandis qu'un second est parti en début de semaine (Photo, SPA).

«Toutefois, les Israéliens n'autorisent pour l'instant que 30 camions à entrer (à la fois). Lorsqu'ils entreront, il leur faudra trois jours de voyage aller-retour pour aller de Rafah à Al-Karama et à d'autres zones de Gaza.

«Cela entrave l'ensemble du processus. Nous ne pouvons pas nous occuper de l'aide humanitaire de manière professionnelle ou minimale. Nous espérons que l'accord de trêve nous donnera une chance», a expliqué Al-Jetaily.

L'Arabie saoudite a commencé sa campagne d'aide à Gaza le 2 novembre, lorsque le roi Salmane a fait un don de 8 millions de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro), tandis que son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane, a fait un don de 5,3 millions de dollars.

Le 15 novembre, les dons versés à la Campagne nationale saoudienne pour Gaza via la plate-forme caritative Sahem du Royaume avaient dépassé les 494 millions de riyals (1 riyal saoudien = 0,24 euro) provenant de 773 310 donateurs – un chiffre en constante augmentation.

L'AIDE SAOUDIENNE EN CHIFFRES

- 30 camions d'aide chargés de nourriture, de médicaments et d'abris.

 

- 14 ambulances équipées d'appareils médicaux, de respirateurs et d'oxygène.

 

- 15 avions engagés par l'Arabie saoudite pour les livraisons aériennes.

 

- 20 ambulances supplémentaires à livrer par voie aérienne et maritime.

Le Dr Abdallah al-Rabeeah, superviseur général de KSrelief, s'est rendu à Rafah mercredi pour superviser le déploiement de l'aide à Gaza, aux côtés d'Osama Nugali, ambassadeur saoudien en Égypte, et de représentants du Croissant-Rouge égyptien et palestinien.

L'équipe de KSrelief a également vérifié les entrepôts, examiné le fonctionnement des camions d'aide saoudiens qui acheminent les fournitures et supervisé la coopération avec les autorités responsables de l'acheminement de l'aide à l'enclave assiégée.

«Nous lançons cette campagne comme un cadeau et une petite contribution à nos frères de Gaza», a déclaré Al-Rabeeah à Arab News. «Le convoi comprend 30 camions d'aide chargés de nourriture, de médicaments et d'abris, ainsi que 14 ambulances entièrement équipées d'appareils, de respirateurs et d'oxygène, et de tout ce dont nos frères palestiniens ont besoin.»

Une frappe israélienne sur le territoire palestinien, le 21 novembre 2023, dans le cadre des combats entre Israël et le Hamas (Photo, AFP).

Les autorités égyptiennes ont travaillé nuit et jour pour faciliter l'acheminement de l'aide sur le seul point de passage de Gaza vers le monde extérieur.

«Je voudrais remercier le gouvernement égyptien pour ses efforts fructueux visant à faciliter les tâches de KSrelief», a déclaré Nugali, l’ambassadeur saoudien en Égypte, lors de sa visite à Rafah.

«Nous ne rencontrons aucune difficulté pour acheminer l'aide, si ce n'est les restrictions imposées par les Israéliens, qui ont conduit à l'entrée de 50 camions seulement à Gaza en une journée, alors que des centaines de camions d'aide attendent l'autorisation», a-t-il ajouté.

«Nous espérons que le cessez-le-feu qui a débuté aujourd'hui permettra l'entrée de l'aide attendue par nos frères de Gaza», a-t-il estimé.

Ce jeudi, Al-Rabeeah a signé un accord de coopération avec le Croissant-Rouge égyptien, la Croix-Rouge internationale, l'Office de secours et de travaux des Nations unies, l'Organisation mondiale de la santé et le Programme alimentaire mondial, pour un montant de 40 millions de dollars.

Il s'est également entretenu en Égypte avec Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Unrwa, pour discuter de l'acheminement de l'aide dans la bande de Gaza. Al-Rabeeah a souligné que l'objectif de KSrelief était de sauver la vie des Palestiniens de Gaza, où les femmes, les enfants et les personnes âgées ont un besoin urgent de nourriture, d'eau, d'abris et de médicaments.

Un accord de trêve humanitaire, qui doit entrer en vigueur vendredi, permettra aux organisations humanitaires de fournir une aide d'urgence à Gaza (Photo, SPA).

«Nous pensons que le fait de soutenir ces organisations opérant à l'intérieur de Gaza contribuera grandement à améliorer la situation», a signalé Al-Jetaily à Arab News.

L'une des dispositions de l'accord de trêve consiste à autoriser l'entrée de 200 camions dans la bande de Gaza.

Avant le conflit, environ 400 camions étaient autorisés à entrer dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah chaque jour, transportant toutes sortes de marchandises, de l'aide humanitaire aux produits commerciaux.

«Avec le manque de nourriture, de médicaments, d'eau, et de carburant, près de 800 à 1 000 camions sont nécessaires chaque jour afin de sauver des vies et améliorer la situation humanitaire», a précisé Al-Jetaily.

«Les Israéliens font tout pour imposer des restrictions directes à l'aide humanitaire. Ils utilisent le manque de carburant et de médicaments comme une arme de guerre contre les civils de Gaza. Ils limitent l'entrée de tous les types d'aide à Gaza», a-t-il soutenu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A Gaza, le chef humanitaire de l'ONU évoque "une tâche énorme"

Le responsable de l'aide humanitaire des Nations Unies, Tom Fletcher, montre un camion chargé d'aide humanitaire en route pour Gaza au point de passage de Rafah, le 16 octobre 2025. (OCHA via Reuters)
Le responsable de l'aide humanitaire des Nations Unies, Tom Fletcher, montre un camion chargé d'aide humanitaire en route pour Gaza au point de passage de Rafah, le 16 octobre 2025. (OCHA via Reuters)
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  • Tom Fletcher, a qualifié l’acheminement de l’aide à Gaza de « tâche énorme », annonçant un plan de 60 jours pour répondre aux besoins urgents : nourriture, santé, logement et éducation
  • Alors que l’accord de cessez-le-feu prévoit la restitution de toutes les dépouilles d’otages, seules 10 sur 28 ont été rendues par le Hamas, provoquant des tensions avec Israël qui accuse le mouvement de violer l’accord

Gaza, Territoires palestiniens: L'acheminement de l'aide d'urgence dans la bande de Gaza constitue une "tâche énorme", a plaidé samedi le chef des opérations humanitaires de l'ONU Tom Fletcher lors d'une visite dans le territoire palestinien dévasté par deux ans de guerre.

En parallèle, les autorités israéliennes ont annoncé samedi avoir identifié la dépouille d'un otage retenu à Gaza remise la veille dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Lors d'une visite à Gaza-ville, M. Fletcher a dit constater l'ampleur des destructions. "J'étais ici il y a sept ou huit mois. La plupart de ces bâtiments étaient encore debout. Mais là, c'est absolument épouvantable de voir une vaste partie de la ville devenue un terrain vague", a-t-il dit à l'AFP dans le quartier de Cheikh Radouane.

"Nous avons maintenant un plan massif de 60 jours pour intensifier l'approvisionnement alimentaire, distribuer un million de repas par jour, commencer à reconstruire le secteur de la santé, installer des tentes pour l'hiver, remettre des centaines de milliers d'enfants à l'école", a-t-il détaillé.

M. Fletcher, qui est entré vendredi dans la bande de Gaz a estimé que l'Ocha (bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU) devra faire face à "une tâche énorme (...) mais nous le devons aux gens ici qui ont traversé tant de choses".

-Recherche des corps-

A travers Gaza, les secours s'activent pour retrouver des corps de Palestiniens ensevelis sous les gravats, tandis que le Hamas cherche à retrouver des dépouilles d'otages israéliens qu'il doit remettre à la Croix-Rouge dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu.

Par ailleurs, pour aider à la recherche des corps, israéliens comme palestiniens, une équipe de 81 membres de l'Afad, l'agence turque de gestion des catastrophes, attend depuis vendredi à la frontière côté égyptien, selon un haut responsable turc à l'AFP.

Aux termes de l'accord, entré en vigueur le 10 octobre, le groupe islamiste palestinien devait libérer tous les otages, vivants et morts qu'il détenait encore, au plus tard le lundi 13 octobre à 09h00 GMT.

Le Hamas a libéré dans les temps les 20 derniers otages vivants mais n'a restitué depuis lundi que dix dépouilles sur les 28 qu'il retenait.

Samedi matin, les autorités israéliennes ont annoncé avoir la dépouille, remise la veille, d'Eliyahu Margalit, un septuagénaire tué le 7 octobre 2023 par un commando du Hamas qui l'a ensuite emmené à Gaza.

Israël ne fera "pas de compromis" et "n'épargnera aucun effort jusqu'au retour de tous les otages décédés", a affirmé le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Un porte-parole du Hamas, Hazem Qasem, a dit vendredi que le mouvement islamiste continuait à œuvrer en faveur de l'échange de prisonniers, tout en soulignant que "la question des corps est complexe et nécessite du temps".

Pour Israël, le retard dans la remise des dépouilles est une violation du cessez-le-feu.

Le Hamas dénonce de son côté de "nombreuses violations de l'accord".

La Défense civile, opérant sous l'autorité du Hamas, a affirmé samedi avoir récupéré les dépouilles de neuf Palestiniens tués selon elle la veille dans des tirs israéliens contre un bus. L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir "identifié" un véhicule "suspect en train de franchir la ligne jaune" et les soldats ont "ouvert le feu pour éliminer la menace" et ce "conformément à l'accord".

La veille au soir, le ministre de la Défense israélien Israël Katz a dit sur X que l'armée "a commencé à marquer la ligne jaune où elle se déploie sur plus de 50% du territoire de Gaza, avec un marquage continu spécial afin d'en déterminer clairement" la limite.

Selon la Défense civile de Gaza, "plus de 280 corps de martyrs [avaient] été retrouvés sous les décombres" depuis le début de la trêve. Les autorités locales estiment qu'environ 10.000 corps y sont toujours ensevelis.

- Accès restreints -

Le Programme alimentaire mondial a appelé vendredi à l'ouverture de tous les points de passage, contrôlés par Israël, vers le territoire palestinien pour "l'inonder de nourriture".

Le plan négocié sous l'égide de Donald Trump prévoit que "dès l'acceptation de cet accord, une aide complète sera immédiatement acheminée dans la bande de Gaza".

Une étape ultérieure du plan visant à la paix prévoit également le désarmement du Hamas et l'amnistie ou l'exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien, des points qui restent sujets à discussion.

L'attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 67.967 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.


Gaza: le Hamas restitue une dépouille, s'engage à rendre à Israël tous les corps d'otages

Des parents et des amis portent le cercueil drapé du soldat israélien Mohammad Alatrash lors de ses funérailles dans le village bédouin de Sawa, dans le sud d'Israël. (AP)
Des parents et des amis portent le cercueil drapé du soldat israélien Mohammad Alatrash lors de ses funérailles dans le village bédouin de Sawa, dans le sud d'Israël. (AP)
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  • Le Hamas a remis une nouvelle dépouille d’otage à Israël et affirme respecter l’accord de cessez-le-feu, prévoyant la restitution de toutes les dépouilles restantes
  • La Turquie s’apprête à jouer un rôle humanitaire et technique dans la mise en œuvre du cessez-le-feu, avec une équipe spécialisée prête à intervenir à Gaza pour retrouver les corps israéliens et palestiniens sous les décombres

Jérusalem: Le Hamas a restitué vendredi soir à Israël une nouvelle dépouille d'otage, s'engageant à rendre toutes les autres qu'il détient encore à Gaza conformément à l'accord de cessez-le-feu.

La dépouille a été remise par la Croix-Rouge aux forces israéliennes à l'intérieur de la bande de Gaza et doit être rapatriée en Israël jusqu'à l'Institut national médico-légal, à Tel-Aviv, pour être identifiée, a indiqué dans la nuit le Bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le Hamas dit "respecter son engagement envers l'accord de cessez-le-feu" parrainé par le président américain Donald Trump, et "continuera à œuvrer pour mener à bien le processus d'échange de prisonniers", selon un communiqué du Hazem Qasem, porte-parole du mouvement islamiste.

Le Hamas avait néanmoins souligné un peu plus tôt que "la question des corps est complexe et nécessite du temps".

La Turquie, proche des dirigeants politiques du Hamas, entend jouer un rôle dans l'application du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Une équipe de 81 membres de l'Afad, l'agence turque de gestion des catastrophes, "attend actuellement à la frontière côté égyptien. Ils sont prêts à mener des opérations de recherches et de secours dans les ruines", a déclaré vendredi un responsable turc, précisant que cette mission portait sur la recherche de corps de victimes "israéliennes comme palestiniennes".

La Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, a indiqué que, depuis l'entrée en vigueur de la trêve, "plus de 280 corps de martyrs [avaient] retrouvés sous les décombres" du territoire. Les autorités locales estiment qu'environ 10.000 corps sont ensevelis sous les décombres à Gaza.

Selon une source du Hamas, citant des "médiateurs", la délégation turque est "attendue dimanche" dans la bande de Gaza.

- Matériel spécialisé -

Les spécialistes turcs sont équipés de matériel spécialisé, "notamment des chiens de recherche et des dispositifs de détection de signes de vie", a précisé le responsable.

Le Hamas doit indiquer des emplacements précis où rechercher les otages, dont les corps sont difficiles à retrouver, selon le mouvement.

Le Hamas avait assuré plus tôt que certains "corps ont été enterrés dans des tunnels" détruits par l'armée israélienne, "tandis que d'autres restent sous les décombres de bâtiments qu'elle a bombardés".

Israël accuse le Hamas de violer l'accord de cessez-le-feu, qui prévoyait un retour de tous les otages, vivants et morts, au plus tard le 13 octobre.

Le Hamas dénonce de son côté de "nombreuses violations de l'accord", et évoque la mort de 28 civils "tués par les tirs de l'occupant [Israël, NDLR] depuis le cessez-le-feu. L'armée israélienne a fait état vendredi de "plusieurs terroristes" qui s'approchaient de troupes israéliennes ont été "frappés" dans la zone de Khan Younes (sud).

Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a indiqué avoir ordonné à l'armée de matérialiser sur le terrain la "ligne jaune" marquant la limite de son redéploiement aux termes de l'accord de cessez-le-feu.

Le Hamas a libéré dans les temps les vingt derniers otages vivants qu'il gardait captifs depuis le 7-Octobre. Il n'a en revanche restitué depuis lundi que dix dépouilles sur les 28 qu'il retenait encore, en incluant celle rendue vendredi.

Dans l'après-midi, des dizaines de personnes ont pris part à Rishon Lezion, dans le centre-sud d'Israël, au cortège funéraire de l'ex-otage Inbar Hayman, dont le corps a été rapatrié mercredi.

En échange du retour des dépouilles, Israël a remis au total 120 corps de Palestiniens, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Dans le sud de la bande de Gaza, des familles se rassemblent à l'hôpital Nasser de Khan Younes pour examiner des photos sur un écran, tentant d'identifier les corps de leurs proches qu'Israël a restitués. Akram Khalid al-Manasra explique à l'AFP avoir identifié son fils "grâce à son grain de beauté sur le nez et à ses dents".

- Accès restreints -

Les accès à Gaza, tous contrôlés par Israël, restent très restreints.

L'accord du cessez-le-feu prévoit la réouverture du point de Rafah passage crucial de Rafah, entre l'Egypte et le territoire palestinien.

Le responsable de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, est entré vendredi dans la bande de Gaza où il a visité une boulangerie qui a "désormais accès au carburant et à la farine, ce qui lui permet de produire jusqu'à 300.000 pains pita par jour", a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha).

Mais alors que l'ONU a déclaré fin août une famine dans plusieurs zones de Gaza, ce que conteste Israël, remédier à la situation "prendra du temps", a estimé vendredi le Programme alimentaire mondial, appelant à l'ouverture de tous les points de passage vers le territoire palestinien pour "l'inonder de nourriture".

Une étape ultérieure du plan visant à la paix prévoit notamment le désarmement du Hamas et l'amnistie ou l'exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien, des points qui restent sujets à discussion.

L'attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 67.967 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.


Médine en tête du classement du secteur public saoudien

Médine a excellé dans l'adoption de méthodologies et le développement de mécanismes de gouvernance locale, principalement grâce au "modèle innovant d'excellence gouvernementale à Médine" établi par l'Autorité de développement de la région de Médine et la municipalité de la région. (SPA)
Médine a excellé dans l'adoption de méthodologies et le développement de mécanismes de gouvernance locale, principalement grâce au "modèle innovant d'excellence gouvernementale à Médine" établi par l'Autorité de développement de la région de Médine et la municipalité de la région. (SPA)
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  • Cette distinction reflète l’engagement des autorités saoudiennes à améliorer la qualité de vie et les services pour les résidents et les visiteurs, tout en soutenant la Vision 2030 du Royaume

MEDINE: L’Indice des capacités du secteur public 2025 a mis en lumière les forces de Médine en matière de renforcement des capacités institutionnelles, dans le tout premier rapport évaluant l’aptitude des villes à s’adapter et à se transformer.

Ce rapport, publié par l’Institute for Innovation and Public Purpose du University College London en partenariat avec Bloomberg Philanthropies, s’appuie sur des recherches de terrain menées dans 45 villes, avec la participation de plus de 200 responsables gouvernementaux et 100 experts internationaux.

Médine s’est distinguée par l’adoption de méthodologies innovantes et la mise en place de mécanismes de gouvernance locale, notamment grâce au modèle d’excellence gouvernementale innovant de Médine, initié par l’Autorité de développement de la région de Médine et la municipalité de la région.

Ce modèle favorise les partenariats et renforce la flexibilité afin de mieux intégrer les efforts entre gouvernement, secteur privé et société civile.

Cette distinction reflète l’engagement des autorités saoudiennes à améliorer la qualité de vie et les services pour les résidents et les visiteurs, tout en soutenant la Vision 2030 du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com