«Journées cinématographiques de Carthage» maintenues malgré la pandémie

«Cette édition était exceptionnelle: elle fêtait la mémoire du Festival», souligne Slim Derghachi, directeur du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI). «Nous avons revécu et revisité cette mémoire à travers le regard de nos cinéastes tunisiens» ajoute-t-il (Photo Fournie).
«Cette édition était exceptionnelle: elle fêtait la mémoire du Festival», souligne Slim Derghachi, directeur du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI). «Nous avons revécu et revisité cette mémoire à travers le regard de nos cinéastes tunisiens» ajoute-t-il (Photo Fournie).
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Publié le Samedi 26 décembre 2020

«Journées cinématographiques de Carthage» maintenues malgré la pandémie

  • La programmation de cette 31e édition du Festival est consacrée à une rétrospective des films qui ont marqué l’histoire du Festival depuis sa création en 1966
  • Les amoureux du 7e art auront aussi la chance d’assister à cinq projections en avant-première

PARIS: Après deux reports en raison de la pandémie de Covid-19, la 31e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), un festival de cinéma arabe et africain, s’est tenue du 18 au 23 décembre.

La cérémonie d’ouverture, organisée vendredi 18 décembre au théâtre de l’Opéra, a été lancée par Youssef ben Brahim, chef de cabinet du ministre des Affaires culturelles, en présence de Ridha Béhi et d’Ibrahim Letaief, respectivement directeur général et directeur artistique des JCC.

Lors de cette 31e édition du festival cinématographique de Carthage, les amoureux du 7e art ont retrouvé les salles obscures pour voir ou revoir des films qui ont marqué l’histoire du Festival depuis sa création en 1966. En effet, la programmation 2020 était consacrée à une rétrospective de films (longs et courts métrages et documentaires) sélectionnés et primés lors des précédentes éditions des JCC.

«Cette édition était exceptionnelle: elle fêtait la mémoire du Festival», souligne Slim Derghachi, directeur du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI). «Nous avons revécu et revisité cette mémoire à travers le regard de nos cinéastes tunisiens. Le CNCI s’est associé à la direction artistique du Festival pour produire six courts métrages sur le thème “Remake coup de cœur 1966-2019” inspirés chacun de l’un des films qui ont marqué l’histoire du Festival», explique-t-il.

Le public a aussi pu assister à cinq projections en avant-première dont celles de L’Homme qui a vendu sa peau de Khaouter ben Hania, de La Nuit des rois de l’Ivoirien Philippe Lacôte, de La Fuite de Ghazi Zoghbani et du documentaire Le Disqualifié du Tunisien Hamza Ouni.

Une édition singulière dans un contexte particulier

Selon le directeur général des JCC, un protocole sanitaire particulièrement rigoureux a été adopté, avec un respect strict des recommandations établies par le Conseil scientifique du ministère tunisien de la Santé. «À l’heure où les manifestations culturelles, les théâtres et les salles de cinéma sont contraints à la fermeture, maintenir les JCC, c’était maintenir l’accès à la culture dans des conditions de santé sécurisées», explique Ridha Béhi. Pour lui, le maintien du Festival était aussi «une volonté de défendre les lieux de vie, de débats d’idées et de culture qui demeurent un des plus efficaces remparts contre l’ignorance et l’intolérance».

Selon les organisateurs, des tests PCR ont été pratiqués à l’entrée et à la sortie du Théâtre pour tous les invités, notamment ceux qui ont participé aux rencontres professionnelles organisées pour l’occasion. Les fêtes du Festival avaient, elles, été annulées.

Billetterie en ligne, salles occupées à hauteur de 30 %, distribution de gel hydroalcoolique et de masques de protection, telles ont été les mesures adoptées par les organisateurs. De plus, afin de permettre la désinfection des salles et éviter les croisements du public, deux projections ont été programmées au lieu de quatre.

«Les JCC étaient l’occasion tant attendue de redonner envie au public de venir dans les salles, après des mois de fermeture, pour savourer une sélection de longs et courts métrages arabes et africains qui ont marqué l’histoire du Festival ces cinquante dernières années», explique, de son côté, Ibrahim Letaief.

Pour sa part, le directeur des JCC affirme que, vu le contexte sanitaire mondial, le Festival s’est déroulé sans compétition. «Cette édition était une occasion de permettre aux jeunes de découvrir des films qu’ils n’ont pas vus à leur sortie», fait-il savoir.

Pour rappel, 34 longs métrages, 66 courts métrages et 7 films coup de cœur étaient au programme de cette édition.

Hommage aux artistes arabes et africains

Cette édition a aussi été l’occasion de rendre hommage à de nombreuses personnalités du cinéma arabe et africain, parmi lesquels la Tunisienne Salma Baccar, le Mauritanien Med Hondo, le Sénégalais Djibril Diop Mambéty, le Tunisien Abdellatif ben Ammar. Sans oublier Chedli Klibi, disparu en mai 2020, à qui sera attribué un Tanit d’or honorifique, en guise de reconnaissance pour sa carrière et sa contribution à la valorisation de la culture dans son pays, la Tunisie.

Un second Tanit d’or honorifique a été décerné à l’artiste égyptien Abdelaziz Makhyoun, pour l’ensemble de son œuvre cinématographique. «La Tunisie d’où s’était déclenché la flamme du Printemps arabe, la Tunisie d’Abou el Kacim Chebbi, le poète de la vie et de la liberté… Cette édition nous permet d’y être et d’essayer de combattre l’ignorance et la maladie», a déclaré l’artiste lors la cérémonie.


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com