Les fouilles à nu des femmes détenues suscitent la colère en Turquie

Manifestation à Ankara contre la montée de la violence et des persécutions contre les femmes et l'inaction des autorités. (Photo, Reuters/Archives)
Manifestation à Ankara contre la montée de la violence et des persécutions contre les femmes et l'inaction des autorités. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Samedi 26 décembre 2020

Les fouilles à nu des femmes détenues suscitent la colère en Turquie

  • Récemment, un groupe de femmes détenues à Usak a affirmé avoir été forcées de se déshabiller avant d'être fouillées
  • Un député a été qualifié de «terroriste» après avoir condamné le harcèlement dans le milieu policier et carcéral

ANKARA: Les révélations que la police turque fouille régulièrement à nu les femmes détenues ont déclenché une guerre des mots entre le gouvernement et les députés de l'opposition.

Le député du Parti démocratique populaire pro-kurde, Omer Faruk Gergerlioglu, a dernièrement affirmé que des femmes suspectes et détenues avaient été soumises à des fouilles à nu humiliantes par la police dans les provinces de la Turquie.

Récemment, un groupe de femmes détenues dans la province égéenne d'Usak a affirmé avoir été forcées de se déshabiller avant d'être fouillées.

Cependant, le ministre turc de l'Intérieur, Suleyman Soylu, a nié carrément les allégations tout en accusant Gergerlioglu d'être un «terroriste».

«La personne qui jette une telle allégation sur la police turque sans preuve est un vaurien, sans honneur et méprisable. Gergerlioglu est un terroriste », a déclaré Soylu.

Mais Gergerlioglu, membre de la commission d'enquête parlementaire sur les droits de l'homme, a riposté en disant qu'il était attaqué pour avoir révélé la vérité.

«Je m'oppose délibérément au harcèlement sexuel des femmes, des hommes et des enfants», a-t-il signalé.

Les déclarations du député ont été soutenues par des milliers de prisonniers qui ont raconté aux médias de l’opposition leurs expériences de violence sexuelle systématique aux mains de la police.

Parmi les allégations, on peut citer que même les couches des bébés des femmes détenues ont également été contrôlées pour des objets de contrebande.

Une enquête a été ouverte le 23 décembre après que des femmes ont partagé leurs histoires sur leurs comptes des réseaux sociaux faisant état de fouilles à nu.

Pendant ce temps-là, les autorités pénitentiaires turques ont défendu ses pratiques controversée de la fouille à nu - ou ce qu'elle appelle une «fouille minutieuse» - dans ses prisons, la qualifiant de procédure «nécessaire» et «exceptionnelle» dans le but d’empêcher la contrebande d'articles interdits dans les prisons.

Les fouilles à nu sont ainsi autorisées en vertu de la législation turque si le détenu porte des armes ou des couteaux.

D’après l'Association turque des droits de l'homme, près de 170 femmes ont été battues au cours de l'année passée après avoir refusé d'être fouillées.

Mustafa Yeneroglu, vice-président du parti DEVA, en rupture avec le parti au pouvoir pour la justice et le développement (AKP), a souligné qu'il avait suivi des revendications similaires ces derniers mois.

«Le ministre de l'Intérieur fait des allégations sans fondement tout en justifiant ces pratiques défend pour faire taire le peuple turc et de le soumettre à des mauvais traitements. Il terrorise même le pouvoir judiciaire car il voit l'état de droit comme un vrai fardeau pour le gouvernement», a-t-il déclaré à Arab News.

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FAITS  SAILLANTS

Les déclarations du député Omer Faruk Gergerlioglu ont été soutenues par des milliers de prisonniers qui ont raconté aux médias de l’opposition leurs expériences de violence sexuelle systématique de la part de la police.

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Yeneroglu, qui était auparavant président du comité parlementaire des droits de l'homme, a indiqué que le gouvernement aurait dû enquêter sur de telles allégations et «faire tout ce qui est nécessaire en cas de crime».

Il a en outre affirmé que quatre femmes avaient récemment été soumises à une fouille à nu avant d'être admises dans un centre de détention de la province d'Usak.

«Si vous qualifiez ces personnes de terroristes, toutes ces pratiques sont légalisées. Ils ne fouillent que les corps des prisonniers politiques, pas ceux qui sont reconnus coupables de trafic de drogue, par exemple», a-t-il ajouté.

Certaines femmes issues de familles conservatrices ont eu besoin d'un soutien psychologique par la suite, a soutenu Yeneroglu.

«Elles ne pouvaient même pas avouer cette expérience traumatisante à leurs propres familles. Elles ne peuvent pas poursuivre les autorités car elles font également l'objet d'une enquête terroriste », a-t-il confirmé.

Yeneroglu a aussi décrit les fouilles à nu comme «déshumanisantes» et «un acte grave d'humiliation».

«Cela est une violation de la dignité humaine qui à présent elle est devenu une pratique courante pour les prisonniers politiques», a-t-il affirmé.

Le hashtag «ne restez pas silencieux face aux fouilles à nu» est demeuré parmi les sujets tendance sur Twitter.

Au cours de sa réunion hebdomadaire du groupe parlementaire le 22 décembre, Kemal Kilicdaroglu, chef du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple, a également déclaré qu’il croyait que ces affirmations étaient absolument vraies.

Une journaliste de l’opposition, Aslihan Gencay, pourrait passer un an de plus en prison après s'être opposée à une fouille à nu pendant son transfert dans un autre établissement. Elle a été placée à l'isolement pendant trois jours et elle fait maintenant l'objet d'une enquête pénitentiaire.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com