Les dirigeants du CCG et le président turc condamnent les violations israéliennes du droit international à Gaza

La photo de famille de la 44ème réunion du Conseil Suprême du CCG. (SPA)
La photo de famille de la 44ème réunion du Conseil Suprême du CCG. (SPA)
Les dirigeants des six nations ont condamné les actions militaires israéliennes en cours à Gaza. (SPA)
Les dirigeants des six nations ont condamné les actions militaires israéliennes en cours à Gaza. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avec l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani. (X : @spagov)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avec l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani. (X : @spagov)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. (SPA)
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Publié le Mardi 05 décembre 2023

Les dirigeants du CCG et le président turc condamnent les violations israéliennes du droit international à Gaza

  • Les membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont demandé à Israël de mettre fin à l'occupation israélienne des Territoires palestiniens
  • Le CCG a également décider d’aider à reconstruire «ce que la machine de guerre israélienne a détruit lors de ses attaques sur la bande de Gaza ces dernières années»

RIYAD: Les membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont condamné Israël pour ses «violations flagrantes» du droit international et ont réitéré leur demande de mettre fin à l'occupation israélienne des Territoires palestiniens. Dans une déclaration publiée à la fin de la 44e session du CCG, les dirigeants des six nations ont dénoncé les actions militaires continues d'Israël à Gaza, «qui ont entraîné le déplacement forcé de la population civile et la destruction d'installations civiles et d'infrastructures, y compris des bâtiments résidentiels, des écoles, des établissements de santé et des lieux de culte».

Dans leur déclaration, ces derniers ont souligné que ces actions constituaient «une violation manifeste du droit international et du droit humanitaire international», exprimant leur désapprobation de «l'agression israélienne manifeste contre le peuple palestinien».

Le sommet, auquel a assisté le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, en tant que chef de la délégation saoudienne, s'est tenu au Qatar. Les représentants des six nations du Golfe ont été rejoints par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a évoqué un volume commercial de 23 milliards de dollars (un dollar = 0,92 euro) entre la Turquie et les pays du CCG. Erdogan a par ailleurs vivement condamné les bombardements incessants d'Israël sur la bande de Gaza, accusant Netanyahou d’être coupable de «crimes de guerre à Gaza», et mettant en évidence les dangers potentiels de ses motivations politiques pour toute la région.

Parallèlement à la réunion des dirigeants du CCG qui se tenait au Qatar, les forces israéliennes ont lancé leur assaut très attendu sur la principale ville du sud de la bande de Gaza, où les hôpitaux étaient débordés par l’afflux de Palestiniens morts et blessés.

Dans le cadre de cette offensive, la plus importante depuis la rupture du cessez-le-feu la semaine dernière, des chars israéliens ont pénétré pour la première fois les parties orientales de Khan Younès, traversant la clôture frontalière israélienne et avançant vers l'ouest. Certains chars se sont positionnés à l'intérieur de la ville de Bani Souhaila, à la périphérie est de Khan Younès, tandis que d'autres se sont installés plus loin, se déployant aux abords d'un complexe immobilier financé par le Qatar appelé «Hamad City», selon les habitants.

Après avoir ordonné aux habitants de fuir la zone depuis plusieurs jours, les forces israéliennes ont largué de nouveaux tracts mardi sommant les habitants de rester dans leurs abris pendant l'assaut.

«Dans les prochaines heures, l’armée israélienne lancera une attaque intensive sur votre zone de résidence pour détruire l'organisation terroriste du Hamas», indiquaient les tracts. «Ne sortez pas encore. Pour votre sécurité, restez dans les abris et les hôpitaux où vous êtes. Ne sortez pas. Sortir est dangereux. Vous avez été avertis.»

Cependant, les bombardements israéliens ont contraint 80 % des 2,3 millions d'habitants de Gaza à quitter leurs foyers, la plupart fuyant vers le sud, une zone plus densément peuplée que Londres.

Selon les responsables de la santé de Gaza, considérés comme fiables par les Nations unies, plus de 15 800 personnes ont trouvé la mort depuis le début de la guerre, sans compter les milliers de disparus et les personnes susceptibles d'être ensevelies sous les décombres.

Dans leur déclaration, les dirigeant du CCG ont ensuite appelé à la reprise immédiate d'une trêve humanitaire dans la bande de Gaza afin d'atteindre un cessez-le-feu durable et de garantir que toute l'aide humanitaire parvienne aux destinations prévues.

Le sommet a renouvelé son engagement à soutenir le peuple palestinien et à atténuer la souffrance des habitants de la bande de Gaza.

La déclaration du CCG a également convenu d'aider à reconstruire «ce que la machine de guerre israélienne a détruit lors de ses attaques sur la bande de Gaza au cours des années précédentes».

Les dirigeants du CCG ont prévenu qu’une poursuite de la guerre risquerait de s’étendre vers d'autres régions du Moyen-Orient, mettant en garde contre les «conséquences graves pour les peuples de la région et pour la paix et la sécurité internationales».

Ils ont appelé la communauté internationale à intervenir pour instaurer un cessez-le-feu et protéger les civils.

Le Conseil a réitéré son appel à mettre fin à l'occupation de la Palestine et a exprimé son soutien à la souveraineté du peuple palestinien sur tous les Territoires occupés.

La déclaration a salué les efforts constants de l'Arabie saoudite et son initiative conjointe avec la Ligue arabe, l'Union européenne, l’Égypte et la Jordanie pour relancer le processus de paix, conformément au droit international, aux résolutions de l’ONU et à l'Initiative de paix arabe de 2002.

Dans son discours d'ouverture, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à contraindre Israël à reprendre les négociations sur la guerre à Gaza.

Il a qualifié de «honteux» que la communauté internationale tolère ce crime odieux depuis près de deux mois, au cours desquels des civils innocents, y compris des femmes et des enfants, sont victimes de meurtres systématiques et délibérés.

L’émir du Qatar a déclaré que son pays s’efforçait constamment de renouveler la trêve, précisant qu'elle n'était «pas une alternative à un cessez-le-feu permanent».

Il a plaidé en faveur «d’une enquête internationale sur les massacres commis par Israël» et a condamné le ciblage délibéré de civils toutes nationalités et religions confondues.

À la fin du sommet, le CCG a publié une déclaration où le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdelrahmane ben Jassim al-Thani, a affirmé que l’objectif principal était  d'arrêter la guerre à Gaza, soulignant que les pourparlers dans le cadre de la médiation sur Gaza se poursuivaient. Le ministre a réitéré qu'il était inacceptable d'entraver l’acheminement de l'aide humanitaire vers la bande assiégée.

(Avec Reuters)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Des mouvements palestiniens d'accord pour la gestion de Gaza par un comité indépendant de technocrates

Des Palestiniens marchent à travers les destructions causées par l'offensive aérienne et terrestre israélienne dans le camp d'Al-Shati, dans la ville de Gaza, vendredi. (AP)
Des Palestiniens marchent à travers les destructions causées par l'offensive aérienne et terrestre israélienne dans le camp d'Al-Shati, dans la ville de Gaza, vendredi. (AP)
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  • Réunis au Caire sous médiation égyptienne, le Hamas, le Fatah et d'autres factions palestiniennes ont convenu de confier provisoirement la gestion de Gaza à un comité indépendant de technocrates, à la suite du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre
  • Les groupes ont également annoncé leur volonté de relancer l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme représentant légitime du peuple palestinien, marquant une étape vers une possible réconciliation politique entre le Hamas et le Fatah

LE CAIRE: Des mouvements palestiniens réunis au Caire, dont le Hamas, se sont mis d'accord vendredi, dans un communiqué commun, pour remettre provisoirement la bande de Gaza à un comité indépendant de technocrates à la suite de l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre et parrainé par Donald Trump.

Selon le document publié sur le site du Hamas, les différents groupes palestiniens ayant participé aux discussions ont convenu de la mise en place d'un "comité palestinien temporaire composé de résidents indépendants +technocrates+ (...) chargé de gérer les affaires de la vie et les services essentiels".

Les groupes palestiniens se sont aussi mis d'accord sur une stratégie nationale visant à "revitaliser l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en tant que seul représentant légitime du peuple palestinien". Le Hamas ne fait pas partie de l'OLP.

Des délégations du Hamas et de son rival, le Fatah, s'étaient réunies jeudi en Egypte pour évoquer les dispositions à prendre après la guerre à Gaza, a indiqué à l'AFP une source proche des pourparlers.

Les deux mouvements entretiennent une rivalité politique ancienne, qui a souvent freiné les efforts de réconciliation nationale palestinienne.

Médiatrice de longue date dans le conflit israélo-palestinien, l'Egypte a accueilli ces réunions dans le cadre d'une initiative plus large visant à favoriser un consensus autour du plan de cessez-le-feu.

En parallèle des discussions entre le Hamas et le Fatah, le chef du renseignement égyptien, Hassan Rashad, a rencontré de hauts responsables d'autres factions palestiniennes, dont le Jihad islamique, allié du Hamas, ainsi que le Front démocratique (FDLP) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Ces deux dernières formations marxistes sont membres de l'OLP.

En décembre 2024, le Hamas et le Fatah avaient annoncé un accord pour créer un comité visant à gérer la bande de Gaza après la guerre contre Israël. L'accord avait été critiqué notamment par des membres du Fatah.

Par la suite, plusieurs responsables politiques palestiniens ont évoqué la création du comité de gestionnaires non affiliés en charge d'administrer le territoire où le Hamas avait pris le pouvoir par la force en 2007.

Le Hamas a déjà fait savoir qu'il ne tenait pas à gouverner Gaza, ravagée par deux ans de guerre.

Le président américain Donald Trump a de son côté évoqué un "conseil de la paix" qu'il pourrait présider pour piloter l'après-guerre à Gaza.


En Cisjordanie, la récolte des olives perturbée par un pic de violences des colons

Des colons israéliens et un soldat israélien se tiennent dans un champ alors que des agriculteurs palestiniens sont empêchés de récolter des olives dans le village de Sa'ir, près de la ville d'Hébron en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 octobre 2025. (AFP)
Des colons israéliens et un soldat israélien se tiennent dans un champ alors que des agriculteurs palestiniens sont empêchés de récolter des olives dans le village de Sa'ir, près de la ville d'Hébron en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 octobre 2025. (AFP)
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  • En Cisjordanie occupée, une vidéo montrant un colon israélien masqué frappant une Palestinienne récoltant des olives à Turmus Ayya a ravivé les tensions, dans un contexte d’attaques accrues contre les agriculteurs palestiniens
  • L’ONU et plusieurs ONG dénoncent une impunité persistante face à ces violences, qui touchent des dizaines de villages et menacent une activité agricole essentielle à l’économie et à la vie sociale palestiniennes

Territoires palestiniens: La scène a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures: un jeune homme masqué frappe avec un bâton une Palestinienne qui cueille des olives en Cisjordanie occupée, et continue alors qu'elle est à terre.

L'incident s'est produit récemment à Turmus Ayya, près de Ramallah, épicentre cette année des violences accrues des colons israéliens contre les habitants du territoire palestinien occupé depuis 1967. Il a été filmé par un volontaire étranger, dont la présence est censée dissuader ces attaques.

"Tout le monde s'enfuyait, car les colons ont attaqué soudainement, ils étaient peut-être une centaine", raconte à l'AFP un employé municipal de Turmus Ayya, Yasser Alkam, présent sur les lieux, ajoutant qu'un volontaire suédois avait également eu le bras et la jambe cassés.

"Riposter ne ferait qu'attiser la violence, qui a parfois le soutien de l'armée", explique Naël al-Qouq, un agriculteur de Turmus Ayya.

La femme agressée, Oum Saleh Abou Aliya, 55 ans, attendait son fils pour quitter les lieux, affirme M. Alkam.

Non loin des lieux de l'affrontement, un drapeau israélien flotte sur un embryon d'implantation de colons.

-Multiplication des colonies-

L'armée israélienne est arrivée sur place et a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au moins deux voitures ont été incendiées par le groupe de jeunes dont plusieurs étaient masqués et au moins un, l'agresseur de l'agricultrice, portait les tsitsit, ces franges qui dépassent des vêtements portées par les juifs pratiquants.

Le chef de la police israélienne en Cisjordanie, Moshe Pinchi, a ordonné à ses commandants de le retrouver, selon les médias israéliens.

L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle "travaille en coordination avec la police israélienne pour faire respecter la loi concernant les Israéliens impliqués" dans de tels faits.

Des journalistes de l'AFP ont observé au moins six incidents distincts de Palestiniens empêchés d'accéder à leurs terres, attaqués par des colons ou victimes de dégradations durant la cueillette 2025.

Le pic des violences cette année va de pair avec la multiplication des colonies israéliennes dans un territoire menacé d'annexion par une partie de la classe politique israélienne. Même si tous les colons ne participent pas aux violences.

Dans le village d'al-Moughayer, Abdoul Latif Abou Aliya, 55 ans, déplore lui la destruction de son oliveraie, ordonnée par l'armée après qu'un Israélien a été blessé lors d'une altercation près de sa maison.

"Je possède dix dounams (un hectare) d'oliviers, mais il ne me reste que ceux du jardin de ma maison. Ils ont tout arraché", dit-il à l'AFP.

Son terrain est désormais à nu. En bordure, trois caravanes signalent l'installation récente d'un avant-poste, ces bourgeons de colonies, illégaux aussi bien au regard du droit international que pour les autorités israéliennes.

"C'est la pire saison depuis 60 ans", commente le ministre palestinien de l'Agriculture, Rizeq Salimia. D'autant que la production d'olives, qui constitue l'une des principales exportations de Cisjordanie, a été impactée cette année par des conditions climatiques défavorables.

Face à l'ampleur inédite des attaques, il a appelé la communauté internationale à protéger les agriculteurs.

-Impunité-

Les ONG recensent de nombreuses attaques contre des civils palestiniens menées par des colons en Cisjordanie, où vivent plus d'un demi-million d'Israéliens dans des implantations illégales au regard du droit international.

Ajith Sunghay, responsable au Bureau des droits de l'homme de l'ONU dans les territoires palestiniens, condamne de "graves attaques" et déplore des "niveaux dangereux d'impunité" pour leurs auteurs.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a lui dénombré 27 villages de Cisjordanie touchés par des attaques liées à la récolte, durant la seule semaine du 7 au 13 octobre.

"Les incidents comprenaient des attaques contre les cueilleurs, des vols de récoltes et de matériel, ainsi que des actes de vandalisme contre les oliviers, entraînant des blessés, des dégâts matériels ou les deux", détaille l'Ocha.

La Cisjordanie compte plus de huit millions d'oliviers pour environ trois millions d'habitants, selon le recensement agricole de 2021.

Emaillée ces dernières années d'attaques et de violences accrues impliquant colons israéliens, soldats, cueilleurs palestiniens et bénévoles étrangers, la récolte marque traditionnellement un temps convivial du calendrier palestinien, rassemblant fermiers mais aussi citadins.


Syrie: accord de cessez-le-feu entre jihadistes français et forces armées

Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
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  • L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP
  • Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP

IDLEB: Les autorités syriennes et les jihadistes français dirigés par Oumar Diaby sont parvenus à un accord pour mettre fin à leurs combats dans le nord-ouest de la Syrie, ont indiqué des sources concordantes jeudi à l'AFP.

L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP.

Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP.

Mardi, les forces de sécurité syriennes avaient encerclé le camp, accusant Oumar Diaby, alias Omar Omsen, d'avoir enlevé une fillette et de refuser de se livrer aux autorités.

"Il y a eu un accord prévoyant un cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes" et permettant aux autorités syriennes d'entrer dans le camp, a affirmé le responsable local de la sécurité qui a requis l'anonymat.

L'accord prévoit en outre que l'affaire de l'enlèvement de la fillette soit confiée au ministère de la Justice.

Les combats mardi étaient les premiers annoncés par les autorités avec des jihadistes étrangers depuis qu'elles ont pris le pouvoir en décembre 2024, après avoir renversé Bachar al-Assad.

Le gouvernement d'Ahmad al-Chareh, qui veut rompre avec son passé jihadiste, avait appelé tous les groupes armés à se dissoudre et intégrer la nouvelle armée.

Les jihadistes dirigés par Oumar Diaby, un ancien délinquant franco-sénégalais de 50 ans devenu prêcheur, sont estimés à quelques dizaines et sont retranchés dans le camp avec leurs familles.

Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des "jihadistes étrangers", en particulier d'Asie centrale, avaient "mené une médiation" mardi pour parvenir à une issue pacifique.

Les jihadistes français qui se font appeler "Firqat al Ghouraba" (le groupe des étrangers) constituent un rassemblement marginal et sans lien avec le groupe Etat islamique, qui avait régné par la terreur en Syrie et en Irak avant d'être défait.

Des milliers de jihadistes étrangers, dont des Occidentaux, avaient afflué en Syrie pendant la guerre civile qui a éclaté après la répression par l'ex-président Bachar al-Assad d'un soulèvement populaire en 2011.

Le conflit a pris fin en décembre 2024 avec la prise du pouvoir par une coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh.