L'ONU voit des «signes» d'ouverture d'un second passage vers Gaza, Israël réfute

Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, Martin Griffiths à Genève (Photo, AFP).
Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, Martin Griffiths à Genève (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 09 décembre 2023

L'ONU voit des «signes» d'ouverture d'un second passage vers Gaza, Israël réfute

  • Une ouverture de ce passage, qui s'ajouterait à celui de Rafah sur la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza
  • C'est par ce poste de contrôle de Kerem Shalom entre Israël et la bande de Gaza que transitaient 60% des marchandises

GENEVE: Un responsable israélien a écarté jeudi l'idée d'une réouverture complète d'un deuxième point de passage vers la bande de Gaza, à la suite des déclarations du chef des opérations humanitaires de l'ONU faisant état de "signes prometteurs" en ce sens.

C'est par ce poste de contrôle de Kerem Shalom entre Israël et la bande de Gaza que transitaient 60% des marchandises entrant dans ce territoire palestinien avant la guerre entre Israël et le Hamas.

Une ouverture de ce passage, qui s'ajouterait à celui de Rafah sur la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza, "changerait la nature même de l'accès de l'aide humanitaire" dont cette enclave a désespérément besoin, a dit Martin Griffiths au cours d'un point de presse à Genève.

"Nous sommes toujours en négociation et avec quelques signes prometteurs" d'un accès à Kerem Shalom, a poursuivi M. Griffiths, précisant qu'Israël, les Etats-Unis, l'Egypte et l'ONU sont parties aux négociations.

Israël a toutefois ensuite dit à l'AFP qu'il n'y permettrait que les inspections des camions qui transportent de l'aide avant que celle-ci ne soit envoyée vers Rafah.

"Nous autoriserons un contrôle de sécurité des camions d'aide humanitaire au terminal de Kerem Shalom - mais pas le passage des camions vers la bande de Gaza", a expliqué un porte-parole de l'organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes, le COGAT.

Jordanie

"Cela fait des semaines que nous plaidons évidemment en faveur de l'ouverture de Kerem Shalom", avait auparavant rappelé M. Griffiths.

Et ce "non seulement pour permettre aux camions d'y aller, de passer ensuite par Rafah et ensuite de remonter dans la bande de Gaza - mais aussi d'aller directement par Kerem Shalom jusque dans le nord de la bande de Gaza ou partout où les besoins sont les plus grands", a souligné le responsable.

"Si nous obtenons cela (l'ouverture de Kerem Shalom, ndlr), ce sera le premier miracle que nous aurons vu depuis des semaines" et "un énorme coup de pouce au processus logistique et à la base logistique pour organiser une opération humanitaire", a observé M. Griffiths.

M. Griffiths a précisé qu'il y avait également des discussions sur la possibilité d'acheminer l'aide dans la bande de Gaza à partir de la Jordanie, via le pont Allenby, vers la Cisjordanie occupée par Israël.

"J'ai un représentant, au moment où nous parlons, en Jordanie, qui prépare déjà les livraisons potentielles d'aide par voie terrestre en provenance de Jordanie, qui pourraient arriver directement de Jordanie via le pont Allenby, directement à Kerem Shalom", a-t-il expliqué.

La guerre et la maladie

En raison de l'intensité des combats et des bombardements sur la partie sud de la bande de Gaza, de l'absence de "lieux sûrs", on ne "peut plus parler d'aide humanitaire" mais d'"opportunisme humanitaire", a martelé M. Griffiths. "C'est irrégulier, ce n'est pas fiable et franchement, ce n'est pas durable".

"Il y a aujourd'hui à Gaza deux cavaliers de l'Apocalypse, la guerre bien sûr mais aussi la maladie", a-t-il insisté.

"Et cela ne fera qu'empirer car nous ne sommes pas en mesure d'assurer l'approvisionnement des hôpitaux et des services de santé, de l'eau potable, de la désalinisation", a prédit ce diplomate britannique.

"Donc les indicateurs vont tous dans la mauvaise direction", a-t-il dit.

Israël a déclaré la guerre au Hamas à la suite de l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste sur le territoire israélien, qui a fait 1.200 morts, principalement des civils, tandis que plus de 240 personnes ont été prises en otage, selon les autorités.

L'armée israélienne a depuis pilonné sans relâche la bande de Gaza, d'abord le nord et désormais le sud, où les autorités israéliennes avaient pourtant encouragé les Gazaouis à se rendre pour trouver un semblant de sécurité.

Des combats au sol font également rage à Khan Younès, la plus grande ville du sud de ce territoire.

Israël a aussi instauré un blocus quasi total, ce qui limite depuis des semaines l'entrée de l'aide humanitaire, dont la quantité est en conséquence très insuffisante.

En outre, face à la destruction des infrastructures, sa distribution est devenue extrêmement difficile.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état jeudi de 17.177 morts dans les bombardements israéliens.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.