Les rebelles Houthis du Yémen revendiquent une attaque contre un cargo en mer Rouge

Le géant danois du transport maritime Maersk a indiqué qu'un de ses porte-containers, le Maersk Gibraltar, a été victime d'un «incident» en mer Rouge, deux jours après une attaque contre un pétrolier norvégien (Photo d'illustration, AFP).
Le géant danois du transport maritime Maersk a indiqué qu'un de ses porte-containers, le Maersk Gibraltar, a été victime d'un «incident» en mer Rouge, deux jours après une attaque contre un pétrolier norvégien (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Vendredi 15 décembre 2023

Les rebelles Houthis du Yémen revendiquent une attaque contre un cargo en mer Rouge

  • Les Houthis ont annoncé dans un communiqué avoir mené une «opération militaire contre un porte-containers, le Maersk Gibraltar»
  • Les rebelles Houthis avaient prévenu qu'ils prendraient pour cible tout navire naviguant au large des côtes du Yémen et ayant des liens avec Israël

SANAA: Les rebelles Houthis du Yémen ont revendiqué jeudi une attaque de drone contre un cargo en mer Rouge, après qu'un responsable américain a évoqué un tir de missile qui a raté sa cible.

Les Houthis ont annoncé dans un communiqué avoir mené une "opération militaire contre un porte-containers, le Maersk Gibraltar", qui faisait route vers Israël, "en le visant par un drone".

Les rebelles Houthis affirment que le navire a été touché de plein fouet, ajoutant avoir agi en riposte "à l'oppression du peuple palestinien".

"Nous avons des informations selon lesquelles un missile a été tiré sur le Maersk Gibraltar depuis une zone du Yémen contrôlée par les Houthis", avait déclaré plus tôt un responsable américain sous couvert de l'anonymat, ajoutant que le missile a "manqué le navire" et est tombé dans l'eau.

Le géant danois du transport maritime Maersk a indiqué qu'un de ses porte-containers, le Maersk Gibraltar, a été victime d'un "incident" en mer Rouge, deux jours après une attaque contre un pétrolier norvégien.

"Nous travaillons toujours à établir les faits. La sécurité de notre équipage et de notre navire est notre priorité absolue et toutes les mesures de sécurité possibles sont prises pour garantir que nous les mettons hors de danger", a écrit Maersk dans un communiqué, estimant "les récentes attaques contre des navires commerciaux dans le détroit de Bab al-Mandab (...) extrêmement préoccupantes".

Missiles Houthis

La société de renseignement Ambrey a déclaré que le navire, battant pavillon de Hong-Kong et appartenant aux Îles Marshall, avait essuyé des tirs à 45 milles marins de la ville yéménite de Mocha et que l'équipage était indemne.

"Ambrey croit savoir que la société mère a coopéré avec un transporteur israélien, mais il n'a pas été établi que ce navire était exploité par Israël", a-t-elle écrit.

Les rebelles Houthis avaient prévenu qu'ils prendraient pour cible tout navire naviguant au large des côtes du Yémen et ayant des liens avec Israël.

L'attaque s'est produite près de Bab al-Mandab, le détroit entre le Yémen et l'Afrique du Nord-Est menant à la mer Rouge, une route clé vers le canal de Suez et le port d'Eilat, dans le sud d'Israël.

Le Maersk Gibraltar est un porte-conteneurs de 340 mètres, construit en 2016.

Comme ils l'ont fait avec plusieurs autres navires récemment, les Houthis ont d'abord ordonné au navire d'accoster dans un port yéménite avant de tirer sur lui quand il n'a pas obtempéré, a indiqué la société de renseignement.

Dans leur communiqué, les Houthis affirment avoir mené l'attaque après que l'équipage a refusé d'obtempérer.

Ils ont ajouté avoir "empêché durant les dernières 48 heures le passage de plusieurs navires" qui se dirigeaient vers Israël.

Les rebelles Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen mais ne sont pas reconnus par la communauté internationale, sont, comme le Hamas et le Hezbollah libanais, membres de "l'axe de la résistance" contre Israël, soutenu par l'Iran.

Ils ont répété jeudi qu'ils "continueraient à empêcher le passage des navires à destination des ports israéliens" tant que la nourriture et les médicaments ne rentrent pas dans la bande de Gaza, bombardée et assiégée par Israël en réaction à l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en territoire israélien.

Des navires de guerre américains, français et britanniques patrouillent dans la zone et plusieurs missiles Houthis ont été abattus en vol.


L’Arabie saoudite salue l’annonce syrienne reconnaissant le Kosovo

Le président syrien Ahmed al-Chareh a fait cette annonce lors d'une réunion conjointe avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et la présidente kosovar Vjosa Osmani au palais d'Al-Yamamah. (SPA)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a fait cette annonce lors d'une réunion conjointe avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et la présidente kosovar Vjosa Osmani au palais d'Al-Yamamah. (SPA)
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  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré espérer que cette reconnaissance « contribuera au renforcement de la coopération entre les deux pays »

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué mercredi l’annonce faite par la Syrie reconnaissant l’État du Kosovo, lors d’une rencontre à Riyad.

Le président syrien Ahmed al-Chareh a formulé cette annonce au cours d’une réunion conjointe avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, au palais Al-Yamamah.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a indiqué qu’il espérait que cette reconnaissance « contribuera au renforcement de la coopération entre les deux pays, favorisant ainsi la prospérité des deux nations et de leurs peuples ».

Le ministère a également affirmé l'engagement du Royaume à renforcer les cadres de coopération internationale de manière à promouvoir la paix et la prospérité pour tous.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président Ahmad al-Chareh discute de la relance économique de la Syrie avec des ministres saoudiens

Le président de la République arabe syrienne Ahmad al-Chareh et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le président de la République arabe syrienne Ahmad al-Chareh et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le président de la République arabe syrienne Ahmad al-Chareh et le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Abdulaziz ben Saud ben Naif. (SPA)
Le président de la République arabe syrienne Ahmad al-Chareh et le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Abdulaziz ben Saud ben Naif. (SPA)
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  • Al-Chareh prendra la parole lors de la neuvième conférence de l’Initiative pour l’investissement futur à Riyad
  • Il a rencontré le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre de l’Intérieur, le prince Abdelaziz ben Saoud ben Nayef

LONDRES : Le président de la République arabe syrienne, Ahmad al-Chareh, et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, ont examiné les moyens de renforcer et de développer la coopération dans divers domaines lors d’une rencontre à Riyad.

Al-Chareh est arrivé mardi en Arabie saoudite pour participer à la neuvième édition de la conférence de l’Initiative pour l’investissement futur (FII), qui se tient jusqu’à jeudi et réunit dirigeants et ministres du monde entier.

Les deux parties ont également évoqué les opportunités de coopération économique dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie, des infrastructures et de la technologie, alors que la Syrie aspire à atteindre une stabilité économique, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad Hassan Al-Shaïbani, ainsi que le Dr Mousaed ben Mohammed Al-Aiban, ministre d’État saoudien et membre du Conseil des ministres, ont assisté à la réunion.

Lors d’une autre rencontre, Al-Chareh a discuté avec le ministre saoudien de l’Intérieur, le prince Abdelaziz ben Saoud ben Nayef, des différents aspects de la coopération sécuritaire, économique, ainsi que du développement régional et international.

Il s’est également entretenu avec le ministre de l’Investissement, Khalid Al-Falih, accompagné d’Al-Shaïbani et du ministre syrien de l’Économie, Mohammad Nidal Al-Shaar, au sujet des partenariats en matière d’investissement, de développement et de reconstruction, ainsi que des efforts visant à soutenir la reprise économique de la Syrie.

Al-Chareh doit prendre la parole lors de la conférence FII9 et rencontrer des représentants de sociétés internationales d’investissement pour discuter de la coopération et de la croissance économique régionale.

Selon l’Agence arabe syrienne d’information (SANA), la visite officielle comprend également des entretiens avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane.

Lancée en 2017, la FII — souvent surnommée « Davos du désert » — est devenue une plateforme clé pour l’Arabie saoudite afin de présenter sa stratégie de diversification économique dans le cadre de la Vision 2030.

L’édition de cette année, qui se poursuit jusqu’au 30 octobre, réunit décideurs mondiaux, investisseurs et dirigeants d’entreprise pour débattre des tendances qui façonnent l’économie mondiale et explorer les partenariats dans les secteurs émergents.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Le pape priera au port de Beyrouth au cours de son premier voyage

Le pape Léon XIV dirige une messe dans le cadre du Jubilé du monde de l'éducation à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 27 octobre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV dirige une messe dans le cadre du Jubilé du monde de l'éducation à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le pape Léon XIV effectuera son premier voyage à l’étranger depuis son élection en mai, visitant la Turquie pour le 1.700e anniversaire du Concile de Nicée et le Liban, où il priera sur le site de l’explosion du port de Beyrouth de 2020
  • Lors de ce voyage, il rencontrera des dirigeants politiques et religieux, célébrera des messes publiques et œcuméniques, et rendra hommage aux victimes et aux figures saintes du Liban

Cité du Vatican, Saint-Siège: Le pape Léon XIV priera sur le site de l'explosion il y a cinq ans au port de Beyrouth, après une rencontre avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d'un voyage en Turquie et au Liban en novembre, a annoncé le Vatican lundi.

Ce sera le premier voyage à l'étranger du pape américain depuis qu'il est devenu chef des 1,4 milliard de catholiques en mai, après le décès du pape argentin François.

Le voyage de Léon débutera en Turquie, à l'occasion du 1.700e anniversaire du Concile de Nicée.

Le pape arrivera le 27 novembre à Ankara, où il rencontrera Recep Tayyip Erdogan ainsi qu'un groupe de responsables, d'organisations de la société civile et de diplomates, avant de se rendre à Istanbul.

Le 28 novembre, il effectuera une excursion d'une journée à Iznik, la ville actuelle où se trouvait Nicée, pour diriger une prière œcuménique.

En l'an 325, le premier concile œcuménique de l'histoire du christianisme avait rassemblé 300 évêques de l'Empire romain et établi des bases doctrinales toujours reconnues par de nombreuses confessions chrétiennes.

Le lendemain, le pape visitera la célèbre Mosquée Bleue d'Istanbul et rencontrera le patriarche orthodoxe Bartholomée Ier, avant de célébrer une messe publique.

Le pape Léon se rendra à Beyrouth le 30 novembre, où il rencontrera le président libanais, Joseph Aoun, et le Premier ministre, Nawaf Salam.

Il se rendra le 1er décembre sur la tombe du saint patron du Liban, Saint Charbel Makhlouf, au monastère Saint Maron d’Annaya, au nord de Beyrouth.

Dans ce qui sera probablement un moment chargé d'émotion, il tiendra le 2 décembre une prière silencieuse sur le site de l'explosion au port de Beyrouth en 2020, qui a fait plus de 220 morts et dévasté une grande partie de la capitale libanaise. Il célébrera également une messe publique.

Le dernier pape à avoir visité le Liban était Benoît XVI en 2012, tandis que la dernière visite papale en Turquie remonte à 2014, lorsque François s'était rendu à Ankara et Istanbul.

Ce déplacement devait initialement être effectué fin mai par le pape François, mort le 21 avril à 88 ans.