Exportations: levée des contraintes financières et douanières en Algérie?

La Banque d'Algérie. (Photo fournie).
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Le bâtiment du ministère des Finances à Alger. (Photo fournie).
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Le port d'Alger. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 18 décembre 2023

Exportations: levée des contraintes financières et douanières en Algérie?

  • Comment apporter des solutions aux difficultés rencontrées par les opérateurs économiques dans leurs démarches liées à l’exportation?
  • Les experts recommandent une concertation ainsi qu’une collaboration renforcée et coordonnée entre les différents acteurs de la chaîne

PARIS: Organisé il y a un mois sous l’égide du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, et de celui des Finances, Laaziz Faid, un événement a réuni d’importants responsables des secteurs du commerce et des finances. Focalisée sur les procédures bancaires, douanières et fiscales liées à l’exportation, cette réunion avait pour invités la Banque d’Algérie, l’Association des banques et des établissements financiers (Abef), la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex) ainsi que des responsables des services de douanes et des impôts.

Comment apporter des solutions aux difficultés rencontrées par les opérateurs économiques dans leurs démarches liées à l’exportation? Pour répondre à cette question, une commission mixte, composée des représentants des ministères du Commerce, des Finances et du patronat, sera chargée de solutionner les problèmes rencontrés par les exportateurs.

algerie
Souhil Meddah, expert financier. (Photo fournie).

«Nous avons identifié des obstacles d’ordre législatif et réglementaire, mais la plus grande partie relève de pratiques qui n’ont absolument rien à voir ni avec la loi ni avec la réglementation. Nous nous sommes engagés à maintenir ce cadre de concertation en décidant de créer une commission mixte qui aura pour objectif de résoudre les problèmes posés, quelle que soit leur nature», a déclaré Laaziz Faid lors d’un point de presse. De son côté, Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien (Créa), le patronat algérien, appelle «les pouvoirs publics à accélérer les réformes, notamment les textes réglementaires et législatifs relatifs à la monnaie et la modernisation des services de douanes».

Lever les contraintes

Comment accompagner les entreprises productrices hors hydrocarbures dans la conquête des marchés internationaux? Pour diversifier ses marchés extérieurs et accroître ses exportations vers l’Afrique, le gouvernement a mis en place diverses mesures: réduction des taxes et droits de douane, création de zones franches, octroi de subventions aux exportateurs, déclarations douanières simplifiées…

«Sur le plan fiscal, de manière générale, il n’y a pas vraiment de grandes contraintes; elles sont plutôt présentes dans les démarches financières et douanières, et plus particulièrement en matière de parité du dinar et de droits de douane», explique Souhil Meddah, expert financier, à Arab News en français.

Les experts recommandent une concertation ainsi qu’une collaboration renforcée et coordonnée entre les différents acteurs de la chaîne: entreprises, départements ministériels, administrations publiques, impôts et douanes, institutions financières et organisations professionnelles. Pour le premier argentier du pays, la levée de la taxe sur l’activité professionnelle et de la taxe sur la valeur ajoutée, contenue dans la loi de finances 2024, est un facteur encourageant qui souligne le rôle renforcé de la Cagex, avec l’augmentation de son capital de 3 à 10 milliards de dinars algériens (1 dinar algérien = 0,0068 euro).

«Sur le plan fiscal, de manière générale, il n’y a pas vraiment de grandes contraintes; elles sont plutôt présentes dans les démarches financières et douanières, et plus particulièrement en matière de parité du dinar et de droits de douane», explique Souhil Meddah, expert financier, à Arab News en français. Il plaide pour des efforts supplémentaires sur la fiscalité en matière d’abattement sur les bénéfices finaux des entreprises obtenus sur les opérations d’exportations.

Il ajoute que «des avancées très pertinentes ont été enregistrées sur le volet des démarches douanières comme l’actualisation des nomenclatures. En ce qui concerne la partie des impôts, comme en situation d’intermédiation, d’achat-revente ou d’achat-transformation-revente, le circuit nécessite une optimisation des coûts sur certains segments de la chaîne de valeur, comme les frais de douane et les droits d’enregistrement sont très importants».

Volume et qualité

Au sujet du volet financier, Souhil Meddah évoque «les contraintes liées au financement des investissements qui permettent l’optimisation de la production nationale, notamment en termes de volume et de qualité, des paramètres exigés lors des transactions internationales». Il recommande que les unités bancaires soient installées dans les zones concernées par les opérations d’exportation effectives.

Concernant les règles appliquées par la Banque d’Algérie qui sont relatives au rapatriement ou à l’encaissement, à la garantie des créances en cas de non-paiement, à la responsabilité civile et pénale des investisseurs et aux opérateurs locaux qui entreprennent des relations commerciales avec l’extérieur, l’expert financier nous révèle que «des contraintes concernant les garanties qui ne tiennent pas compte de la relation commerciale exportateurs/clients à l’étranger. Il existe un manque de coordination ou de représentation en matière de couverture d’assurance. Le dogme réglementaire ne tient pas compte de la flexibilité et des situations commerciales qui peuvent se manifester à tout moment entre les parties commerciales».


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.