Des millions de chômeurs américains ne savent pas quand ils recevront leurs aides

De millions de chômeurs devront attendre la distribution de leurs aides, le plan de relance voté au Congrès ayant été signé tardivement (Photo, AFP).
De millions de chômeurs devront attendre la distribution de leurs aides, le plan de relance voté au Congrès ayant été signé tardivement (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 29 décembre 2020

Des millions de chômeurs américains ne savent pas quand ils recevront leurs aides

  • Ces aides doivent venir relayer celles qui existaient depuis mars et ont expiré samedi dernier à minuit, privant de revenus au moins 12 millions de personnes
  • La reprise des paiements après cet arrêt momentané pourrait se révéler complexe et prendre des semaines, selon des experts

WASHINGTON: L'adoption tardive d'un nouveau plan de relance économique par le gouvernement américain risque de compliquer la distribution d'aides cruciales pour des millions de chômeurs américains.

En cause : l'approbation à la dernière minute du nouveau plan de relance économique de 900 milliards de dollars par le Congrès et le refus du président sortant de signer le texte pendant plusieurs jours avant de battre en retraite dimanche.

Ces aides doivent venir relayer celles qui existaient depuis mars et ont expiré samedi dernier à minuit, privant de revenus au moins 12 millions de personnes qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie.

Mais la reprise des paiements après cet arrêt momentané pourrait se révéler complexe et prendre des semaines, selon des experts. 

« Tout ce qui concerne les allocations chômage est (...) compliqué », et certains Etats pourraient être dépassés, explique Michele Evermore, experte en politiques publiques de l'organisation National Employment Law Project.

La distribution de ces aides est en effet gérée par les Etats et les territoires américains. Beaucoup disposent de systèmes informatiques désuets, souvent submergés par les demandes, qui auront du mal à réactiver rapidement un programme venant d'expirer.  

« Ils vont devoir enlever tout le monde (du système) puis remettre tout le monde, cela ne va pas se dérouler sans accroc », estime Andrew Stettner, du think tank progressiste The Century Foundation. 

Expulsion

Autre conséquence collatérale de la signature tardive de la loi : de nombreux Etats avaient déjà fixé le nombre des paiements versés pour la semaine. 

Au total, l'interruption des programmes d'aide le 26 décembre pourrait coûter aux chômeurs dans certains Etats une semaine d'allocations, et retarder les paiements pour une période pouvant aller jusqu'à trois semaines, une situation très délicate pour des personnes sans emploi depuis des mois, souligne Evermore.   

« Je me débrouille avec zéro revenu depuis deux semaines. Tout ce temps passé sans avoir de salaire, c'est difficile », confie Carson Noel, 51 ans. Il a perdu son emploi dans l'industrie du spectacle avec la pandémie. 

Habitant en Arizona, Carson Noel a été expulsé de son appartement après l'épuisement de ses droits en octobre. Il vit désormais avec un membre de sa famille et grignote peu à peu ses économies pour s'en sortir.

Si la reprise de ses allocations chômage est un soulagement, il préférerait avoir un emploi. 

« Je ne veux pas rester assis chez moi », assure-t-il. 

Puiser dans les économies

Les aides fédérales qui étaient versées aux chômeurs depuis l'adoption en urgence, en mars, du gigantesque plan de soutien à l'économie de plus de 2 200 milliards de dollars, avaient permis à la première économie du monde de limiter l'ampleur de la récession et à des millions de personnes de ne pas sombrer dans la pauvreté.

Le nouveau plan de relance étend par ailleurs les allocations aux travailleurs indépendants ou payés à la tâche, qui ne peuvent pas habituellement y prétendre, dont fait partie Carson Noel.

De son côté, Deborah Lee, qui a dû quitter son emploi à l'hôpital en raison de son diabète et du risque de contracter la Covid-19, tente de faire vivre sa famille avec les 240 dollars par semaine d'allocations chômage que lui donne l'Etat de l'Arizona. 

C'est l'un des montants les plus faibles du pays, et il est pratiquement « impossible » de subsister avec, déplore-t-elle. 

La professionnelle de santé de 58 ans a dû puiser dans son épargne retraite et s'inquiète de ce qu'un retard d'allocations pourrait avoir comme conséquence sur sa famille. Seule sa fille travaille pendant que ses trois petits-enfants suivent des cours en ligne. 

« J'ai peur de penser à ça. J'ai encore des règlements à faire pour ma voiture, j'ai une assurance qui doit être payée. J'essaie de prendre les choses comme elles viennent », souffle-t-elle. 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.