Somalie: L’Ethiopie défend son accord avec le Somaliland, manifestation à Mogadiscio

Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud s'adresse au Parlement au sujet de l'accord portuaire entre l'Éthiopie et le Somaliland, à Mogadiscio, en Somalie, le 2 janvier 2024 (Photo, Reuters).
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud s'adresse au Parlement au sujet de l'accord portuaire entre l'Éthiopie et le Somaliland, à Mogadiscio, en Somalie, le 2 janvier 2024 (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 03 janvier 2024

Somalie: L’Ethiopie défend son accord avec le Somaliland, manifestation à Mogadiscio

  • La signature de l'accord a été supervisé par le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud et le dirigeant du Somaliland, Muse Bihi Abdi
  • De précédents pourparlers entre les deux parties se sont tenus entre 2012 et 2020

NAIROBI: L'Ethiopie a assuré que l'accord maritime qu'elle a signé avec la région séparatiste du Somaliland ne transgresse "aucune loi", en réponse à la colère suscitée en Somalie par ce texte jugé "illégal" contre lequel des habitants de la capitale ont manifesté mercredi.

Ce "memorandum d'accord" signé lundi a ravivé les craintes d'un regain de tension entre les deux voisins aux relations historiquement tumultueuses.

Le texte prévoit d'accorder à l'Ethiopie l'accès à vingt kilomètres de côte dans la république autoproclamée du Somaliland, sur le stratégique golfe d'Aden, pour une durée de 50 ans. Selon Addis Abeba, l'Ethiopie y bénéficiera d'"une base navale permanente (...) et de services maritimes commerciaux dans le golfe d'Aden grâce à un accord de leasing" (location).

Le président somalilandais Muse Bihi Abdi a affirmé lundi qu'en échange l'Ethiopie allait "reconnaître formellement la république du Somaliland", ce qu'aucun pays n'a fait depuis qu'elle a proclamé unilatéralement son indépendance de la Somalie en 1991.

Les autorités somaliennes ont condamné ce texte jugé "illégal", dénonçant une "agression" éthiopienne et "une violation flagrante de (sa) souveraineté".

Dans un communiqué mercredi, le gouvernement éthiopien a assuré qu'"aucune partie, ni aucun pays ne sera affecté par ce memorandum d'accord". "Il n'y a pas de confiance brisée et aucune loi n'a été transgressée", a-t-il affirmé.

Il n'affirme pas qu'il va reconnaître le Somaliland, mais qu'il mènera "une évaluation approfondie en vue de prendre position sur les efforts du Somaliland pour obtenir une reconnaissance" internationale.

Addis Abeba souligne aussi que la république autoproclamée a déjà "signé des accords avec différents pays, notamment des accords pour le développement portuaire". "Pourtant, il n'y a eu aucun murmure ou plainte lorsque cela s'est matérialisé", souligne-t-il.

«Impossible»

Les autorités somaliennes mobilisent depuis mardi contre le texte, qu'elles ont promis de combattre par "tous les moyens légaux".

A Mogadiscio, des centaines d'habitants, dont de nombreux écoliers, se sont réunis mercredi au stade Konis.

Ils ont chanté des slogans hostiles à Muse Bihi Abdi et au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, et brandi des pancartes clamant "Pas un pouce de notre territoire n'est à vendre" ou encore "La Somalie appartient aux Somaliens".

"L'Ethiopie pense pouvoir profiter de la faiblesse de l'administration du Somaliland pour acheter nos eaux territoriales, mais c'est un rêve (...) C'est impossible", a déclaré un des manifestants, Omer Ali, la tête couverte d'un drapeau somalien.

Le gouvernement somalien a reçu le soutien de la Ligue arabe, qui s'est dite "pleinement solidaire" face à un accord "nul, non avenu et inacceptable, représentant une violation flagrante de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Somalie, ainsi que du droit international".

L'Egypte a également exprimé son "opposition à toute mesure visant à porter atteinte à la souveraineté somalienne, soulignant le droit exclusif de la Somalie et de son peuple de bénéficier de ses ressources".

Le Caire, en conflit avec l'Ethiopie au sujet du méga-barrage qu'elle a construit sur le Nil, met également en garde contre le "danger" d'actions qui "portent atteinte à la stabilité dans la Corne de l'Afrique".

«Préoccupation»

L'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) - organisation est-africaine dont l'Ethiopie et la Somalie sont membres - a exprimé sa "profonde préoccupation", disant "avoir conscience des implications potentielles pour la stabilité régionale".

Elle a appelé "les deux pays frères à collaborer pour une résolution pacifique et amicale de la situation".

Mais le gouvernement de Mogadiscio a "rejeté" cette déclaration, qui "ne condamne pas le gouvernement éthiopien pour violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Somalie".

Mardi, l'Union européenne avait souligné l'importance du respect "de la souveraineté et de l'intégrité territoriale" de la Somalie, "clef pour la paix et la stabilité de toute la région de la Corne de l'Afrique".

Deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, l'Ethiopie cherchait depuis trente ans un accès à la mer qu'elle a perdu après l'indépendance de l'Erythrée en 1993.

Région de 4,5 millions d'habitants qui imprime sa propre monnaie, délivre ses passeports et élit son gouvernement, le Somaliland est en quête de reconnaissance internationale depuis qu'il a proclamé son indépendance en 1991, alors que la Somalie plongeait dans un chaos dont elle n'est toujours pas sortie.


Netanyahu prévoit «très bientôt» la deuxième phase de l'accord de trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre. (AFP)
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  • "Nous avons discuté de comment mettre un terme au pouvoir du Hamas à Gaza"
  • Le Premier ministre a toutefois rappelé que conformément à la première phase de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas devait encore restituer à Israël un dernier corps d'otage retenu à Gaza, celui de l'Israélien Ran Gvili

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre.

"Nous avons discuté de comment mettre un terme au pouvoir du Hamas à Gaza" et "nous attendons très bientôt de passer à la deuxième phase, qui est plus difficile ou tout aussi difficile", a souligné M. Netanyahu, à l'issue d'une rencontre avec le chancelier allemand Friedrich Merz à Jérusalem.

Le Premier ministre a toutefois rappelé que conformément à la première phase de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas devait encore restituer à Israël un dernier corps d'otage retenu à Gaza, celui de l'Israélien Ran Gvili.

La deuxième phase de l'accord, appuyé sur le plan du président américain Donald Trump, prévoit le désarmement du Hamas, le retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza ainsi que le déploiement d'une force internationale dans le territoire palestinien.

M. Netanyahu a annoncé qu'il rencontrerait Donald Trump durant le mois de décembre. Son bureau avait annoncé le 1er décembre qu'il avait été invité à la Maison Blanche.

"Déradicaliser Gaza" 

"Il y a une troisième phase, qui consiste à déradicaliser Gaza, quelque chose que beaucoup pensaient impossible. Mais cela a été fait en Allemagne (...) cela peut être fait à Gaza aussi, mais bien sûr, le Hamas doit être démantelé", a ajouté M. Netanyahu.

"Il faut maintenant que cela aboutisse", lui a répondu le chancelier Merz, affirmant que l'Allemagne contribuerait à la reconstruction de Gaza. "Le Hamas ne peut jouer aucun rôle à Gaza", a-t-il déclaré.

Samedi soir, Khalil al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza et principal négociateur du mouvement islamiste palestinien, a déclaré être prêt à remettre ses armes dans la bande de Gaza à une autorité palestinienne gouvernant ce territoire, à condition que cesse son occupation par l'armée israélienne.

Il a en outre refusé le déploiement d'une force internationale qui aurait pour mission de désarmer le Hamas.

S'exprimant dans la bande de Gaza face à des soldats réservistes, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, a affirmé dimanche que la Ligne jaune, marquant un premier retrait de l'armée israélienne à l'intérieur du territoire, constituait "une nouvelle frontière - une ligne de défense avancée pour les localités (israéliennes) et une ligne d'attaque".

"Israël a le droit de se défendre" 

Arrivé samedi en Israël pour une visite destinée à consolider la relation privilégiée entre les deux pays, M. Merz a également rencontré d'anciens otages israélo-allemands, Ziv et Gali Berman, enlevés lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

"L'Allemagne doit défendre l'existence et la sécurité d'Israël. Cela restera à jamais profondément inscrit dans le lien qui nous unit", a déclaré dimanche le chancelier au mémorial de la Shoah, Yad Vashem, à Jérusalem, mettant en avant "la responsabilité historique durable" de son pays dans l'extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sa décision prise en août de décréter un embargo partiel sur les exportations d'armes de son pays vers Israël avait fortement déplu aux autorités israéliennes.

"Les actions de l'armée israélienne à Gaza nous ont posé quelques dilemmes et nous y avons réagi", mais "nous avons également constaté qu'à ce jour, il n'y a fondamentalement aucune divergence (entre nous)", avait déclaré samedi M. Merz, qui a levé cet embargo fin novembre à la faveur du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

"Israël a le droit de se défendre car c'est la seule façon de garantir son droit à exister", a-t-il dit.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 70.360 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.


Le Premier ministre du Qatar juge le cessez-le-feu à Gaza incomplet sans "un retrait total" d'Israël

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
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  • Le Qatar affirme qu’un cessez-le-feu réel à Gaza ne peut être atteint sans un retrait total des forces israéliennes et le rétablissement de la stabilité dans l’enclave
  • Les médiateurs — Qatar, Turquie, Égypte et États-Unis — travaillent à une seconde phase incluant retrait complet, désarmement du Hamas et déploiement d’une Force internationale de stabilisation (FIS)

DOHA: Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza reste incomplet sans un "retrait total" des forces israéliennes du territoire palestinien, a affirmé samedi le premier ministre du Qatar, pays médiateur dans le conflit.

"Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu'avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza", a affirmé Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d'une conférence à Doha.

Après deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - ont arraché un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre.

La première phase prévoyait la restitution de tous les otages du 7-Octobre - les vivants comme les morts dont un dernier doit encore être remis à Israël - , en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi qu'un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza.

La deuxième étape du plan, qui n'a pas encore été approuvée, prévoit le retrait total de l'armée israélienne, le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation (FIS).

"En ce moment, nous (...) le Qatar, la Turquie, l'Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase", a relevé le premier qatari. "Et cette prochaine phase est également temporaire de notre point de vue" dans l'attente d'une "solution durable", a-t-il ajouté.

Des discussions sur la structure de la FIS et les pays qui pourraient y participer sont en cours, a affirmé de son côté le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

Mais le premier objectif de cette force doit être "de séparer les Palestiniens des Israéliens", a-t-il souligné. "Cela doit être notre objectif principal. Ensuite, nous pourrons aborder les autres questions en suspens".

Ankara a indiqué qu'elle souhaitait participer à la FIS, mais Israël l'accuse d'être trop proche du Hamas, dont l'attaque sans précédent sur Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza.

"La seule manière viable de terminer cette guerre est de s'engager sincèrement et fermement dans des pourparlers de paix", a également affirmé M.Fidan.

Egalement présent à Doha, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue qatari, en marge de la conférence.

Les deux hommes ont appelé à "la formation rapide de la FIS pour lui permettre de remplir son mandat", a indiqué le ministère égyptien.

Ils ont également "souligné l'importance de poursuivre les efforts visant à mettre en oeuvre l'accord de paix (...) dans toutes ses étapes, à consolider le cessez-le-feu".


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.