Les Houthis promettent de se venger des meurtres commis par la marine américaine en mer Rouge

Des membres des forces militaires houthies défilent dans la ville portuaire de Hodeïda, sur la mer Rouge, au Yémen, le 1er septembre 2022 (Photo, Reuters).
Des membres des forces militaires houthies défilent dans la ville portuaire de Hodeïda, sur la mer Rouge, au Yémen, le 1er septembre 2022 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 02 janvier 2024

Les Houthis promettent de se venger des meurtres commis par la marine américaine en mer Rouge

  • Le chef des Houthis, Mohammed al-Bukhaiti, a promis continuerait d'interdire aux navires se rendant en Israël de traverser la mer Rouge
  • «Il s'agit d'une attaque contre le Yémen, il doit y avoir des représailles, et l'Amérique doit payer les conséquences de cette attaque et de ce crime», a averti M. Al-Bukhaiti

AL-MUKALLA: Les Houthis du Yémen ont menacé de transformer la mer Rouge en enfer pour les États-Unis en réponse au meurtre de 10 combattants par les marines américains dimanche.

L'agence de presse officielle des Houthis a publié lundi un éditorial intitulé « L'Amérique s'est ouvert la porte de l'enfer », promettant de se venger des attaques de la marine américaine contre leurs bateaux en mer Rouge, et accusant les États-Unis de soutenir les bombardements intensifs d'Israël sur Gaza en les empêchant d'imposer leur interdiction aux navires liés à Israël qui naviguent en mer Rouge.

L'agence de presse a déclaré que la marine américaine avait commis «un acte stupide en prenant pour cible trois bateaux, ce qui a entraîné le martyre de dix membres des forces navales yéménites, ouvrant ainsi la porte de l'enfer à elle-même, à ses navires et à ses bases militaires dans la région».

La marine américaine a détruit trois des quatre bateaux des Houthis en mer Rouge dimanche, tuant leurs équipages après que ces derniers ont tenté de détourner un navire commercial et ouvert le feu sur les hélicoptères.

Selon les Houthis, dix de leurs hommes ont été tués lors de l'attaque de la marine américaine.

Le chef des Houthis, Mohammed al-Bukhaiti, a promis que son groupe attaquerait les navires américains qui ont tué ses troupes et continuerait d'interdire aux navires se rendant en Israël de traverser la mer Rouge.

«Il s'agit d'une attaque contre le Yémen, il doit y avoir des représailles, et l'Amérique payer les conséquences de cette attaque et de ce crime», a déclaré M. Al-Bukhaiti à la chaîne de télévision en arabe France 24 dans la nuit de dimanche.

Le 19 novembre, les Houthis ont lancé leurs attaques sur la mer Rouge en détournant un navire commercial appelé Galaxy Leader et en le redirigeant vers la côte de la ville de Hodeïda, à l'ouest du Yémen.

Dans les jours qui ont suivi, ils ont lancé des drones et des missiles balistiques sur des navires commerciaux et des bateaux de la marine pour les forcer à éviter la mer Rouge.

Offensive sur Hodeïda

Malgré les fortes menaces de représailles des Houthis, certains analystes croient que des acteurs régionaux tels qu'Oman, pourraient intervenir afin de persuader les Houthis de procéder à une désescalade et ne pas compromettre les efforts prometteurs actuellement déployés sous l'égide de l'ONU pour élaborer un plan visant à mettre un terme au conflit yéménite.

Mohammed al-Basha, analyste principal du Moyen-Orient au Navanti Group, a expliqué que la pression publique augmente sur les Houthis pour qu'ils ripostent et que, s'ils décidaient de le faire, ils lanceraient des bateaux suicides chargés d'explosifs sur les navires de la marine américaine tout en lançant simultanément des drones et des missiles massifs conçus pour maîtriser les défenses aériennes de la marine américaine.

«L'efficacité des mécanismes de défense de la marine américaine pourrait inciter les Houthis à envisager une offensive coordonnée, impliquant des attaques conjointes de drones, des engins explosifs improvisés transportés par voie d'eau et des missiles antinavires, dans le but de cibler les destroyers», a indiqué M. Al-Basha à Arab News.

Dans le même temps, Nadwa al-Dawsari, spécialiste des conflits au Yémen, a déclaré que les mêmes pays occidentaux qui ont fait pression sur le gouvernement yéménite fin 2018 pour qu'il mette fin à l'offensive militaire qui était sur le point d'expulser les Houthis de Hodeïda se précipitent maintenant pour lancer des frappes aériennes sur les Houthis, ajoutant que les Houthis exploiteraient toute action militaire américaine pour recruter des combattants.

«Il semble maintenant que l'Occident se précipite vers la guerre», a-t-elle déclaré sur le réseau social X, ajoutant: «Les frappes aériennes pourraient affaiblir la capacité des missiles des Houthis à court terme, mais n’empêcheront pas la menace qu'ils représentent. Ils renforceront leur propagande selon laquelle ils sont punis pour avoir défendu la Palestine, une cause que la plupart des Arabes considèrent comme leur première priorité. Cela aidera les Houthis à recruter des combattants pour de futures guerres qui s'étendront au-delà du Yémen.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com