Borne à l'Elysée pour voir Macron, Attal le mieux placé pour lui succéder

Emmanuel Borne et Emmanuel Macron (Photo, AFP).
Emmanuel Borne et Emmanuel Macron (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 08 janvier 2024

Borne à l'Elysée pour voir Macron, Attal le mieux placé pour lui succéder

  • Le sort d'Elisabeth Borne était en suspens ces derniers jours, beaucoup de proches d'Emmanuel Macron misant sur un vaste chamboule-tout gouvernemental
  • Le nom du jeune ministre de l'Education nationale Gabriel Attal, 34 ans, est remonté lundi dans les pronostics de la macronie pour lui succéder à Matignon

PARIS: Elisabeth Borne est arrivée lundi après-midi à l'Elysée pour s'entretenir avec Emmanuel Macron, alors qu'un remaniement gouvernemental semble imminent et que le ministre de l'Education Gabriel Attal paraît le mieux placé pour lui succéder à Matignon, selon des sources proches de l'exécutif.

La voiture de Mme Borne a franchi la grille d'honneur peu avant 15H00 et la Première ministre en est descendue seule, un dossier sous le bras, puis s'est engouffrée dans le Palais.

Les conseillers du chef de l'Etat n'ont pas précisé le motif de ce rendez-vous, alors qu'ils avaient immédiatement expliqué, dimanche soir, qu'une précédente rencontre avec le président visait à évoquer des "dossiers importants" comme la vague de froid ou les inondations.

Le sort d'Elisabeth Borne était en suspens ces derniers jours, beaucoup de proches d'Emmanuel Macron misant sur un vaste chamboule-tout gouvernemental avec son propre départ.

Le nom du jeune ministre de l'Education nationale Gabriel Attal, 34 ans, est remonté lundi dans les pronostics de la macronie pour lui succéder à Matignon. Il devrait être chargé de former le prochain gouvernemnt, a indiqué un proche de l'exécutif.

Jusque-là, tous décrivaient une course à deux: Julien Denormandie, 43 ans, marcheur de la première heure et quasiment ombre portée du chef de l'Etat depuis dix ans; et Sébastien Lecornu, 37 ans, actuel ministre des Armées issu de la droite, qui s'est au fil des années taillé une place dans le cercle des conseillers politiques du président.

Elisabeth Borne semble ainsi plus menacée que jamais après 20 mois de bail à Matignon, même si plusieurs proches du chef de l'Etat mettent en garde contre la tentation d'enterrer trop vite ses chances de maintien.

L'entourage présidentiel avait fait savoir qu'il était déterminé à agir rapidement, après un week-end à phosphorer: "Il rêverait de faire cela lundi", avait ainsi affirmé l'un de ses fidèles, avec toutes les réserves d'usage liées à la complexité des équations.

"A mon sentiment, on est dans les dernières heures", dit un ministre, pour qui "le président a besoin de caler une photographie d'ensemble" entre un "mouvement d'ampleur" au gouvernement et la tête de liste pour les élections européennes de juin.

Emmanuel Macron devait devait enchaîner lundi après-midi avec ses traditionnels voeux au Conseil constitutionnel puis aux autorités religieuses, à huis clos.

Déjà donnée partante l'été dernier, Elisabeth Borne a pour atout sa résilience après avoir fait passer deux lois difficiles (retraites, immigration) et surmonté près d'une trentaine de motions de censure à l'Assemblée.

Le choix de son successeur, si elle devait cette fois être remerciée, est loin d'être neutre pour maintenir l'équilibre précaire du camp présidentiel, mis à mal dernièrement par les divisions sur loi immigration. Si le patron des députés Renaissance, Sylvain Maillard, a assuré sur LCI que ses troupes "travailleront en toute loyauté" avec le prochain Premier ministre, d'autres redoutent un coup de barre à droite.

"Rendez-vous" 

Comme la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, attachée au "dépassement" des clivages traditionnel, promesse du macronisme initial, qui a estimé sur franceinfo que "sortir l'aile gauche de la majorité, ce serait faire le jeu des oppositions".

Allié de poids du chef de l'Etat, le patron du MoDem François Bayrou a semblé dimanche accorder sa préférence à Julien Denormandie, "quelqu'un de très estimable", tout en insistant sur "le message" qui devrait accompagner un changement de gouvernement.

Emmanuel Macron compte inscrire ces mouvements dans une séquence plus large, ouverte depuis ses voeux du 31 décembre, qui doit se prolonger par un énigmatique "rendez-vous avec la nation" courant janvier.

Avec un fil conducteur, à l'heure où ce deuxième quinquennat Macron se cherche encore un récit: "le réarmement", affirme un proche. A savoir le "réarmement civique", notamment grâce à l'école, "le réarmement industriel", ou encore le "réarmement européen" à l'approche d'élections pour lesquelles le camp présidentiel est largement distancé dans les sondages par le Rassemblement national.

Pour cela, le même évoque un "remaniement de réarmement" avec "beaucoup de sortants". Plusieurs membres de la garde rapprochée du chef de l'Etat, dont François Bayrou, appellent à en profiter pour resserrer un gouvernement qui compte aujourd'hui 39 membres.

A quoi bon s'encombrer puisque "le Premier ministre, ce sera Emmanuel Macron", tout comme ses ministres des Affaires étrangères, de la Défense ou de la Culture, a ironisé sur France 2 le candidat de gauche aux européennes Raphaël Glucksmann, dénonçant la "dérive personnelle du pouvoir".

"Tout le monde s'en fout du remaniement", a même affirmé son collègue socialiste Jérôme Guedj sur franceinfo, estimant que "le problème de ce gouvernement, c'est que le scenario est nul".

 


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.