La voie vers un État palestinien peut isoler l’Iran et ses mandataires, selon Antony Blinken

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’adresse aux journalistes avant de monter à bord de son avion au Caire, en Égypte, le 11 janvier 2024, à la fin de son voyage d’une semaine visant à apaiser les tensions au Moyen-Orient. (Plusieurs médias via Reuters)
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’adresse aux journalistes avant de monter à bord de son avion au Caire, en Égypte, le 11 janvier 2024, à la fin de son voyage d’une semaine visant à apaiser les tensions au Moyen-Orient. (Plusieurs médias via Reuters)
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, salue la presse à la fin de sa visite au Caire alors qu’il monte à bord de l’avion le 11 janvier 2024 pour retourner à Washington DC, après un voyage d’une semaine au Moyen-Orient visant à apaiser les tensions dans toute la région. (Plusieurs médias via AFP)
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, salue la presse à la fin de sa visite au Caire alors qu’il monte à bord de l’avion le 11 janvier 2024 pour retourner à Washington DC, après un voyage d’une semaine au Moyen-Orient visant à apaiser les tensions dans toute la région. (Plusieurs médias via AFP)
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Publié le Vendredi 12 janvier 2024

La voie vers un État palestinien peut isoler l’Iran et ses mandataires, selon Antony Blinken

  • La réunion entre le président Al-Sissi et M. Blinken met en lumière les efforts égyptiens pour communiquer avec toutes les parties, parvenir à un cessez-le-feu immédiat et garantir l’accessibilité à l’aide humanitaire
  • Selon un communiqué du bureau de M. Al-Sissi, les deux parties rejettent tout déplacement des Palestiniens de leurs terres

LE CAIRE: Proposer une voie vers l’établissement d’un État palestinien est le meilleur moyen de stabiliser la région dans son ensemble et d’isoler l’Iran et ses mandataires, a déclaré jeudi au Caire le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, au terme de sa tournée régionale consacrée à la guerre à Gaza.

S’adressant aux journalistes après sa rencontre avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, M. Blinken a déclaré que la région était confrontée à deux options, la première verrait «l’intégration d’Israël, avec des garanties de sécurité et des engagements de la part des pays de la région et aussi des États-Unis, et un État palestinien – ou du moins une voie pour y parvenir».

Antony Blinken déclare que le renforcement de la sécurité d’Israël et la création d’un État palestinien sont le meilleur moyen de contrecarrer les attaques des mandataires régionaux de l’Iran, comme le Hamas, le Hezbollah libanais, les Houthis du Yémen et diverses milices qui ont organisé des attaques contre les intérêts américains et étrangers en Irak et en Syrie.

Il ajoute: «L’autre option, c’est la poursuite du terrorisme, du nihilisme, de la destruction par le Hamas, les Houthis et le Hezbollah – tous soutenus par l’Iran.»

«Choisir la première option est le meilleur moyen d’isoler, de marginaliser l’Iran et ses mandataires qui causent tant de problèmes – pour nous et pour presque tout le monde dans la région.»

Il soutient qu’il existe désormais «une plus grande volonté de la part des pays de prendre des décisions difficiles et de faire le nécessaire pour suivre cette voie».

La réunion entre le président Al-Sissi et M. Blinken met en lumière les efforts égyptiens pour communiquer avec toutes les parties, parvenir à un cessez-le-feu immédiat et garantir l’accessibilité à l’aide humanitaire.

Selon un communiqué du bureau d’Abdel Fattah al-Sissi, les deux parties rejettent tout déplacement des Palestiniens de leurs terres.

Le directeur des services de renseignement égyptiens, le général Abbas Kamel, a également assisté à la réunion. Le porte-parole du président, Ahmed Fahmy, soutient que la situation régionale avait été abordée, notamment dans la bande de Gaza et les territoires palestiniens.

Antony Blinken a fait part à M. Al-Sissi du déroulement de sa tournée élargie. Il a tenu également à ce que le président partage avec lui la vision de l’Égypte sur une solution potentielle.

Abdel Fattah al-Sissi a souligné la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, en vue de mettre en œuvre les résolutions pertinentes de l’Organisation des nations unies (ONU) afin que l’aide puisse parvenir en quantité suffisante pour aider la population de Gaza.

Il ajoute qu’il est crucial que les efforts d’apaisement conduisent à un règlement juste et global de la question palestinienne en s’attaquant aux racines de la situation actuelle. Les efforts déployés devraient permettre au peuple palestinien d’obtenir ses droits légitimes et garantir la sécurité, le développement et la prospérité pour l’ensemble des peuples de la région.

 

Progrès modestes

Les responsables américains affirment avoir réussi à obtenir un large soutien régional pour la planification de la reconstruction et de la gouvernance à Gaza après la fin de la guerre entre Israël et le Hamas.

Mais les progrès sont incertains, car le gouvernement d’extrême droite israélien, dirigé par le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, n’est pas d’accord sur plusieurs points essentiels et il est difficile de savoir s’il est possible de le convaincre de les accepter.

Cependant, M. Blinken a obtenu l’adhésion des pays arabes et musulmans, auparavant réticents, pour commencer à planifier l’après-guerre pour Gaza, lors de discussions avec les dirigeants de Turquie, de Jordanie, du Qatar, des Émirats arabes unis, d’Arabie saoudite, de Bahreïn et de l’Autorité palestinienne, au cours de cette mission d’une semaine – la quatrième au Moyen-Orient depuis le début de la guerre en octobre.

Obtenir l’approbation de ces pays pour l’examen de scénarios d’après-conflit et apaiser les craintes renouvelées d’une éventuelle propagation de la guerre à Gaza étaient les principaux objectifs d’Antony Blinken.

Chacun de ces pays – en plus de la Grèce, où M. Blinken s’est également rendu – s’est engagé à participer à la planification générale, même si les contributions précises doivent encore être déterminées et qu’Israël demeure exclu.

«Lors de nos précédentes visites ici, je pense qu’il y avait une certaine réticence à aborder les questions en lien avec l’après-guerre, en termes de stabilité et de sécurité à long terme sur une base régionale», déclare Antony Blinken aux journalistes à l’aéroport du Caire après sa rencontre avec M. Al-Sissi. «Mais nous constatons désormais que nos partenaires y accordent une grande importance et souhaitent s’engager sur ce point.»

«Ils sont également clairement prêts à se mobiliser, à prendre les engagements nécessaires à la fois pour l’avenir de Gaza et pour la paix et la sécurité à long terme de la région», poursuit-il.

Toutefois, le soutien arabe dépend non seulement de la fin du conflit, mais également de l’établissement d’une voie vers la création d’un État palestinien indépendant, ce à quoi M. Netanyahou s’oppose.

Des responsables américains, s’exprimant sous couvert d’anonymat pour décrire les pourparlers diplomatiques privés, affirment que les discussions que M. Blinken a tenues en Israël mardi ont été les plus difficiles de la tournée. Mais, ajoutent-ils, les négociations ont permis à Israël d’accepter qu’une équipe d’inspection des Nations unies se rende dans le nord de Gaza afin de déterminer si les habitants qui ont fui l'offensive israélienne pouvaient y retourner en toute sécurité.

Un autre élément décisif du plan est la réforme de l’Autorité palestinienne, qui était le principal point à l’ordre du jour du sommet tenu mercredi à Aqaba entre le président Al-Sissi, le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien, Mahmoud Abbas.

«L’Autorité palestinienne s’est engagée à mettre en place des réformes significatives», déclare Antony Blinken. Les responsables ont déclaré que les changements incluraient la nomination d’un nouveau gouvernement de technocrates, la lutte contre la corruption, une réforme judiciaire et un assouplissement des restrictions sur les médias.

(Avec AP)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.


Un sénateur américain réclame une action militaire contre le Hamas et le Hezbollah s'ils ne désarment pas

Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
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  • Le sénateur américain Lindsey Graham appelle au désarmement du Hamas et du Hezbollah, menaçant d’une action militaire s’ils refusent, et conditionne toute paix durable à cette étape
  • Malgré des cessez-le-feu fragiles à Gaza (octobre) et avec le Hezbollah (novembre 2024), les tensions persistent, Israël poursuivant des frappes et les médiateurs poussant vers une phase 2 du plan de paix

Jérusalem: L'influent sénateur américain Lindsey Graham a réclamé dimanche une action militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais si ces deux mouvements ne démantelaient pas leur arsenal.

Après deux années d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est observé depuis octobre dans le territoire palestinien, bien que les deux parties s'accusent mutuellement de le violer.

Une trêve avec le Hezbollah est également entrée en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.

Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire l'une des principales conditions à toute paix durable.

"Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement", a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Dans le cas contraire, "j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas", a-t-il dit.

"C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé", a estimé M. Graham.

Depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé", a martelé M. Graham.

- "Grand ami d'Israël" -

Tout en se disant "optimiste" sur la situation au Liban où le gouvernement s'est engagé à désarmer le Hezbollah, M. Graham a brandi la menace d'une "campagne militaire" contre le mouvement.

"Si le Hezbollah refuse d'abandonner son artillerie lourde, à terme nous devrions engager des opérations militaires", a-t-il estimé, allant jusqu'à évoquer, en coopération avec le Liban, une participation des Etats-Unis aux côtés d'Israël.

Plus tôt dimanche, le sénateur a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a salué en lui "un grand ami d'Israël, un grand ami personnel".

Samedi, les Etats-Unis et les garants du cessez-le-feu --Egypte, Qatar et Turquie-- ont appelé Israël et le Hamas à "respecter leurs obligations" et à "faire preuve de retenue" à Gaza.

Le Hamas appelle de son côté à stopper les "violations" israéliennes du cessez-le-feu.

Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".