Salon de la tech: Une vie quotidienne plus facile

Quelques exemples croisés dans les allées du CES de la Vegas de technologie pratique (Photo d'illustration, AFP).
Quelques exemples croisés dans les allées du CES de la Vegas de technologie pratique (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Samedi 13 janvier 2024

Salon de la tech: Une vie quotidienne plus facile

  • L'entreprise française a mis conçu une brosse électrique en forme de Y, qui s'insère dans la bouche et fait tout le travail en vingt secondes
  • Déjà vendue en Europe, la Y-Brush est désormais disponible aux États-Unis pour une centaine de dollars

LAS VEGAS: La technologie est souvent conçue pour alléger les tâches de la vie quotidienne — le brossage des dents ou l'utilisation des lieux d'aisance ne font pas exception — mais aussi pour permettre d'obtenir enfin le tant convoité don d'ubiquité.

Voici quelques exemples croisés dans les allées du CES de la Vegas.

Brosse à dents supersonique

"C'est une brosse à dents pour les paresseux?", demande une visiteuse au stand de Y-Brush.

L'entreprise française a mis conçu une brosse électrique en forme de "Y", qui s'insère dans la bouche et fait tout le travail en vingt secondes au lieu de deux minutes.

"Il suffit de mâchouiller, d'aller de droite à gauche pendant dix secondes, pareil en bas, et c'est bon", explique Jad Sassine, représentant de Y-Brush aux États-Unis.

Il raconte que le fondateur a eu l'idée un jour en se brossant les dents. "Il s'est dit que personne ne tenait deux minutes".

Déjà vendue en Europe, la Y-Brush est désormais disponible aux États-Unis pour une centaine de dollars.

Adressez-vous à mon hologramme

Les visiteurs du CES qui passent devant le stand de Holoconnects peuvent avoir un moment de confusion: Y a-t-il une personne dans cette grande boîte transparente? Avant de réaliser que c'est un hologramme, la véritable personne se trouvant juste à côté, face à une caméra.

L'entreprise néerlandaise est spécialisée dans les "hologrammes 3D plus vrais que nature, projetés dans des boîtes à taille humaine ou miniatures, à poser sur une table ou à accrocher au mur.

Les hologrammes existent comme une curiosité depuis des années, notamment dans le secteur du divertissement.

Mais Steve Sterling, directeur de l'Amérique du Nord pour Holoconnects, assure que leur usage se répand de plus en plus, car "les images de très haute fidélité créent plus d'engagement".

"En ce moment même, une conférence mondiale sur la résolution des litiges se déroule entre Amsterdam et Phoenix, en Arizona. Nous avons connecté un expert d'Amsterdam pour participer au panel de l'université à distance", raconte-t-il.

Les boîtes à hologrammes sont notamment utilisées dans l'hôtellerie, la médecine et la distribution.

Grâce à sa technologie et à l'intelligence artificielle générative, Holoconnects peut créer des avatars de personnalités capables d'interagir avec des humains sans déranger la vraie personne.

"Nous avons créé un avatar pour une sommelière d'un vignoble à qui vous pouvez poser des questions, parler de la fabrication du vin et d'autres choses similaires, et elle vous répond", détaille Steve Sterling.

Trône de luxe

"Ce sont les WC les plus intelligents au monde", lance fièrement Ryan Grotegut, responsable marketing pour les toilettes intelligentes de Kohler, spécialiste américain du design de cuisines et salles de bain.

M. Grotegut parle du modèle Numi 2.0. Celui-ci s'ouvre tout seul à l'approche de son utilisateur, qui s'assoit sur une lunette chauffée à la température qu'il a lui-même prédéterminée et, une fois qu'il a terminé ce qu'il avait à faire, il peut se lever et vaquer à ses occupations. C'est Numi 2.0 qui tire la chasse, en adaptant la quantité d'eau à la durée d'utilisation (entre 3 et 3,80 litres), et qui désodorise et désinfecte.

Ce sanitaire est équipé, pour la propreté de l'utilisateur, de douchettes — dont température, pression et autres sont personnalisables — ainsi que d'un appareil de séchage. Une télécommande magnétique permet à l'utilisateur de sélectionner ce qu'il souhaite en la matière, mais il peut aussi donner ses directives oralement à Alexa, l'assistant virtuel d'Amazon qui est intégré au WC.

Ces toilettes, qui disposent d'un éclairage à Leds aux couleurs bien entendu personnalisables, sont vendues 10.000 dollars en noir et 8.500 dollars en blanc.

Vision en autofocus

Plus besoin de verres progressifs avec la paire de lunettes Vixion01, qui permet de voir clairement quasi instantanément un objet très proche puis quelque chose de lointain grâce à "des capteurs qui mesurent la distance et adaptent l'épaisseur des verres" en fonction. Une application permet de personnaliser des réglages.

"Ce sont des lunettes autofocus", explique à l'AFP Takuya Nonaka, l'un des responsables de la société japonaise Vixion, soulignant qu'elles permettent de voir des détails très fins, comme le grain du bois.

La batterie dure jusqu'à une dizaine d'heures. Pour des raisons de sécurité, il est très vivement déconseillé de conduire ou de faire des activités ayant beaucoup de mouvements avec (comme du sport par exemple).

Elles ne sont disponibles à ce stade qu'au Japon et avec un seul design, au prix de 700 dollars.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.