Liban: Les frappes israéliennes s’intensifient, rumeurs d’infiltration de l’armée au sud

Un soldat israélien se dirige vers un obusier mobile dans le nord d’Israël, près de la frontière avec le Liban, le lundi 15 janvier 2024 (Photo, AP).
Un soldat israélien se dirige vers un obusier mobile dans le nord d’Israël, près de la frontière avec le Liban, le lundi 15 janvier 2024 (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 17 janvier 2024

Liban: Les frappes israéliennes s’intensifient, rumeurs d’infiltration de l’armée au sud

  • Le Hezbollah a démenti toute intrusion des forces israéliennes; la Finul a commencé une enquête
  • Les sirènes retentissent dans 8 colonies israéliennes de Haute Galilée

BEYROUTH: Pour la première fois dans les hostilités en cours entre Israël et le Hezbollah sur le front sud du Liban, l’armée israélienne a déclaré mardi que «ses forces spéciales ont infiltré le sud du Liban et ont déminé le village d’Aïta el-Chaab».

Le Hezbollah a rapidement démenti l’incident, qui représenterait une escalade significative dans le conflit qui dure depuis 101 jours, parallèlement à l’opération militaire israélienne à Gaza. Le groupe a assuré que ses «forces sont présentes le long de la bande frontalière et sont capables de résister à toute tentative».

«Nous n’avons reçu aucun rapport faisant état d’une infiltration israélienne à travers la frontière avec le Liban et nous sommes en train d’enquêter sur la question», a affirmé une source de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

«Trois soldats israéliens ont tenté de franchir la clôture de barbelés séparant le Liban du côté israélien et de s’infiltrer en territoire libanais, mais des membres du Hezbollah les ont repérés et empêchés de le faire, et ils se sont donc retirés», ont rapporté des médias locaux.

Par ailleurs, des avions israéliens ont largué des tracts au-dessus de la ville de Kfarkela pour la deuxième fois. S’adressant aux «habitants du sud», il est écrit sur ces tracts que «des missiles sont lancés depuis cette zone par le Hezbollah terroriste. De telles opérations terroristes entraîneront une réponse sévère. Pour votre sécurité, ne participez pas à des actes terroristes dans vos jardins».

Certains habitants qui n’ont pas encore fui la région se sont moqués des tracts sur les réseaux sociaux, tandis que d’autres ont décidé de partir et de chercher refuge ailleurs. Jusqu’à présent, plus de 75 000 personnes ont été déplacées, quittant les villages et les villes de l’extrême sud par crainte d’être prises dans les combats le long de la frontière.

Mardi, les attaques aériennes israéliennes ont gagné en intensité dans les régions frontalières, avec plus de 20 frappes ciblant des zones autour de Houla, Wadi Saluki, Wadi Hujeir, la route Rab Thalathine-Taybé, et Aïta el-Chaab, provoquant la terreur parmi les résidents et faisant trembler les bâtiments.

En outre, des tirs d’artillerie israéliens ont visé la colline de Moutran à Hamames, Wadi al-Bayad et Mays el-Jabal, et un char Merkava aurait bombardé la ville de Kfarkela avec des obus au phosphore. Une maison de la ville frontalière d’Abbasiya a été touchée par une attaque de char et a pris feu.

Mahmoud Yaqoub, un berger, et sa sœur ont été portés disparus lors des raids israéliens sur le village de Hula et ses environs. Quelques heures plus tard, il a refait surface et a publié un message sur les réseaux sociaux indiquant qu’ils avaient «cherché refuge dans une grotte située sous une montagne».

«Donnons une chance à la paix»

Mardi matin, des sirènes ont retenti dans huit colonies israéliennes de Haute Galilée, l’armée israélienne soupçonnant qu’une attaque de drone avait été lancée depuis le Liban. Dans l’après-midi, les sirènes ont retenti à Ramot Naftali, une colonie proche de la frontière.

Les forces israéliennes ont déclaré avoir «ciblé 150 cellules du Hezbollah dans le sud du Liban, responsables du lancement de missiles et de drones depuis le début des affrontements».

La Israeli Public Broadcasting Corporation a fait état d’un «assaut majeur de l’armée à Wadi Saluki, dans le sud du Liban», au cours duquel «des dizaines de cibles ont été attaquées simultanément».

Le Hezbollah a affirmé avoir attaqué «un groupe de soldats israéliens à l’est de la colonie d’Evin Menachem en utilisant des missiles».

Lors d’une rencontre avec l'ambassadrice du Canada au Liban, Stefanie McCollum, le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a mentionné que les autorités de Beyrouth avaient récemment envoyé une lettre à l’ONU pour tenter de prendre l’initiative de développer une vision sérieuse afin d’assurer la stabilité des frontières sud du pays.

«Nous espérons que des pays actifs soutiendront cette initiative visant à préserver la paix et la sécurité régionales et à empêcher toute nouvelle escalade du conflit au Moyen-Orient», a-t-il ajouté.

Dans la lettre, envoyée il y a environ une semaine, on peut lire ce qui suit: «Nous ne devrions pas chercher des demi-solutions dans notre région. Donnons une chance à la paix par la mise en œuvre complète et globale des résolutions internationales qui soutiennent la création d’un État palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale.»

Elle appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à veiller à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 et à obtenir des garanties internationales. Cette résolution a été adoptée par le Conseil en 2006 dans le but de mettre fin à la guerre qui opposait Israël et le Hezbollah cette année-là.

La lettre exhorte également l’ONU à soutenir les efforts de «l’État libanais pour étendre son autorité sur l’ensemble du territoire libanais en renforçant son armée et en améliorant le déploiement de celle-ci au sud du fleuve Litani en coopération avec la Finul, afin de s’assurer que toutes les armes soient approuvées par le gouvernement libanais».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com