DAVOS: L'Iran et le Hezbollah veulent refuser à Israël et aux États-Unis la capacité d’imposer un nouvel ordre au Moyen-Orient, a affirmé mercredi Vali Nasr, professeur de relations internationales à l'Université Johns Hopkins, lors du Forum économique mondial.
Nasr a indiqué que l’ouverture des lignes de front au Liban, en Syrie, en Irak et dans la mer Rouge, réduisait le contrôle des États-Unis sur la région.
Karin von Hippel, directrice générale du Royal United Services Institute for Defense and Security Studies, a indiqué que le pouvoir des États-Unis sur Israël était surestimé.
«Les États-Unis ne contrôlent pas ce que fait Israël, et Israël prend ses propres décisions», a soutenu Karin von Hippel.
Geir O. Pedersen, envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, a affirmé que la plupart des parties impliquées ne souhaitaient pas voir une escalade se produire dans la région.
«Le Hezbollah, l’Iran et les États-Unis ne veulent pas que ce conflit s’intensifie et s’étende à d’autres pays de la région ou du monde», a indiqué Pedersen.
Malgré cela, Geir O. Pedersen a exprimé ses inquiétudes concernant la poursuite de l'attaque contre Gaza.
«Je m’inquiète d’une intensification du conflit dans la région. Nous constatons des retombées dans des pays comme le Liban et la Syrie, notamment des dizaines d’attaques contre des bases américaines, les États-Unis affirmant qu’elles sont perpétrées par l’Iran, alors que l’Iran prétend n’avoir rien à voir avec elles», a ajouté Pedersen.
Vali Nasr a affirmé que la guerre ne prendrait pas fin si la crise humanitaire à Gaza n’était pas résolue, ce à quoi Pedersen a fait écho en déclarant: «Il faut mettre rapidement un terme à la guerre contre Gaza, et mettre en place une aide humanitaire immédiate.»
Geir O. Pedersen a ajouté que la seule voie vers la paix était une solution à deux États.
«Les événements du 7 octobre montrent que la coexistence entre Palestiniens et Israéliens dans un seul État est impossible», a-t-il affirmé.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com