Nouvelles frappes américaines contre les Houthis au Yémen

Les Etats-Unis ont mené vendredi de nouvelles frappes contre les Houthis au Yémen, disant agir en "légitime défense" face aux attaques répétées des rebelles yéménites (Photo, AFP).
Les Etats-Unis ont mené vendredi de nouvelles frappes contre les Houthis au Yémen, disant agir en "légitime défense" face aux attaques répétées des rebelles yéménites (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 20 janvier 2024

Nouvelles frappes américaines contre les Houthis au Yémen

  • Cette dernière attaque en date du mouvement n'a toutefois pas fait de dommage selon Washington
  • Washington cherche à réduire les capacités militaires des Houthis, soutenus par l'Iran

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont mené vendredi de nouvelles frappes contre les Houthis au Yémen, disant agir en "légitime défense" face aux attaques répétées des rebelles yéménites visant les navires marchands dans une zone maritime cruciale pour le commerce mondial.

Washington cherche à réduire les capacités militaires des Houthis, soutenus par l'Iran, mais après une semaine de frappes intensives ceux-ci représentent toujours une menace, et ils ont juré de continuer à cibler les navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

Les rebelles yéménites, qui affirment viser des navires "liés à Israël", en signe de solidarité avec les Palestiniens à Gaza, avaient de leur côté revendiqué plus tôt des frappes contre un navire marchand américain circulant dans le golfe d'Aden.

Cette dernière attaque en date du mouvement n'a toutefois pas fait de dommage selon Washington.

L'armée américaine a "mené avec succès trois frappes défensives" vendredi visant des lanceurs de missiles prêts à frapper dans la mer Rouge, a affirmé un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

"Ces actions ont été menées dans le cadre de la légitime défense, mais elles contribuent également à rendre les eaux internationales plus sûres pour les navires de guerre et les navires marchands", a-t-il fait valoir.

Américains et Britanniques, soutenus par un petit groupe de pays, avaient pour la première fois frappé les Houthis au Yémen le 12 janvier, visant des radars et des infrastructures de missiles et de drones, soit plus d'une trentaine de sites au total.

Depuis lors, les Etats-Unis ont mené une série d'autres frappes visant plus particulièrement des lanceurs de missiles.

Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden ont contraint de nombreux armateurs à suspendre le passage sur cette voie de transit essentielle représentant jusqu'à 12% du commerce mondial.

Embrasement régional

Dans le même temps, les Etats-Unis cherchent à exercer une pression diplomatique et financière sur les Houthis, après les avoir de nouveau qualifiés d'entité "terroriste".

Cette sanction doit prendre effet le 16 février.

Le groupe avait été placé sur cette liste par le président Donald Trump, vers la fin de son mandat, ainsi que sur celle des "organisations terroristes étrangères", qui interdit tout échange avec les entités concernées.

Mais l'administration Biden les en avaient retiré en 2021, au tout début de son mandat, dans le but de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire.

Le Yémen est le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dévasté par près d'une décennie de conflit ayant provoqué l'une des pires crises humanitaires dans le monde.

Le Yémen n'est qu'un élément d'une crise plus large au Moyen-Orient, faisant craindre un embrasement régional au quatrième mois de la guerre d'Israël contre le Hamas palestinien.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérées lors d'une trêve fin novembre.

En représailles, Israël a juré "d'anéantir" le Hamas. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 24.762 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents ont été tuées et 62.108 blessées dans les opérations israéliennes.

Autour de l'Iran

Le conflit, qui a provoqué une catastrophe humanitaire à Gaza, exacerbe les tensions entre Israël, appuyé militairement par les Etats-Unis, et l'"axe de la résistance" rassemblant, autour de l'Iran, plusieurs mouvements comme le Hamas, les Houthis et le Hezbollah libanais.

L'armée israélienne a dit avoir frappé vendredi des sites du mouvement islamiste Hezbollah au sud Liban, où au moins trois maisons ont été détruites, selon l'agence officielle libanaise ANI. Le Hezbollah a revendiqué trois attaques en territoire israélien.

Par ailleurs, des groupes proches de l'Iran ont mené des attaques visant les troupes américaines en Irak et en Syrie, provoquant la riposte des Etats-Unis.

L'Iran et le Pakistan ont pour leur part connu un regain de tension cette semaine avec des frappes meurtrières de part et d'autre. Les deux pays ont toutefois convenu vendredi d'une "désescalade".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.