L'Égypte rejette les allégations israéliennes de contrebande d'armes vers Gaza

Des Palestiniens, qui ont fui Khan Younès en raison de l’opération terrestre israélienne, arrivant à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 janvier 2024. (Reuters)
Des Palestiniens, qui ont fui Khan Younès en raison de l’opération terrestre israélienne, arrivant à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 janvier 2024. (Reuters)
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Publié le Mardi 23 janvier 2024

L'Égypte rejette les allégations israéliennes de contrebande d'armes vers Gaza

  • Le chef des services de communication de l'État égyptien, les efforts de l'Égypte depuis une décennie pour assurer la sécurité dans la région du Sinaï «confirment la fausseté de ces allégations»
  • «Israël est le pays qui contrôle militairement Gaza, et possède les moyens de reconnaissance et de surveillance les plus modernes et les plus précis», a précisé Diaa Rashwan

LE CAIRE: L'Égypte a démenti les affirmations d’Israël selon lesquelles son territoire était utilisé pour faire passer clandestinement des munitions et des armes dans la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef des services de communication de l'État égyptien, a affirmé que plusieurs déclarations de responsables israéliens, sous la conduite du Premier ministre Benjamin Netanyahou, incluaient des affirmations selon lesquelles des explosifs et des armes seraient entrés à Gaza depuis l’Égypte, via des tunnels transfrontaliers.

Il a indiqué que les efforts déployés par l’Égypte depuis une décennie pour assurer la sécurité et la stabilité dans la région du Sinaï et à la frontière «confirmaient la fausseté de ces allégations».

Et d’ajouter: «Israël est le pays qui contrôle militairement la bande de Gaza et possède les moyens de reconnaissance et de surveillance les plus modernes et les plus précis, dans la mesure où son armée, ses colonies et ses forces navales entourent le petit territoire de Gaza sur trois côtés.»

«Toute affirmation selon laquelle des opérations clandestines sont menées à travers des camions transportant de l'aide et des marchandises vers la bande de Gaza depuis le côté égyptien du terminal de Rafah est ridicule, car tout camion entrant dans la bande de Gaza depuis ce terminal doit d'abord passer par le terminal de Kerem Shalom, géré par les autorités israéliennes, qui inspectent tous les camions entrant dans l’enclave», a-t-il ajouté. 

Par ces affirmations, Israël tente «de justifier la poursuite du processus de punition collective, de meurtre et de famine de plus de deux millions de Palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza, qu’il pratique depuis dix-sept ans», a-t-il déclaré.

«La répétition continue par Israël de ces mensonges cherche à légitimer sa tentative d'occuper le couloir de Philadelphie, ou le corridor de Salah al-Din, dans la bande de Gaza, le long de la frontière avec l'Égypte, en violation des accords de sécurité et des protocoles signés entre Israël et l’Égypte», a également dénoncé Diaa Rashwan.

«La réoccupation de ce couloir par Israël constituerait une menace grave pour les relations égypto-israéliennes. L’Égypte, respectant ses engagements internationaux, peut défendre ses intérêts et sa souveraineté… et ne les mettra pas en péril entre les mains d’un groupe de dirigeants israéliens extrémistes cherchant à entraîner la région dans les conflits et l’instabilité.»

Rashwan a appelé le gouvernement israélien à enquêter sur son propre appareil d'État afin de déterminer quelle est la source des armes introduite clandestinement à Gaza. «Un grand nombre d’armes se trouvant actuellement à Gaza provenaient clandestinement d’Israël, comme des fusils M16 et certains types de RPG, en plus de matériel destiné à la fabrication d’armes», a-t-il précisé.

Rashwan a ajouté que le soutien de l’Égypte à la cause palestinienne, «véritable et réaliste sans le moindre doute, était conforme à la position officielle de l’Égypte concernant le soutien des droits du peuple palestinien à un État indépendant sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale».

Les «fausses» allégations d’Israël sapent les efforts de l’Égypte qui visent à résoudre la crise à Gaza, a-t-il déclaré.

Rashwan a ajouté que les politiques des gouvernements israéliens successifs avaient pratiquement éliminé toute perspective d'une solution pacifique à la question palestinienne, et avaient encouragé la division entre les Palestiniens.

«Ces politiques, menées depuis plus d'une quinzaine d’années, font partie de la stratégie de Netanyahou visant à approfondir la division entre les Palestiniens, et à assurer la séparation de Gaza de la Cisjordanie, afin d'affaiblir l'Autorité palestinienne, et d'avoir une justification pour refuser d'entrer dans tout accord de négociations sur une solution à deux États.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.