LONDRES : La communauté internationale devrait continuer à soutenir l'UNRWA dans ses efforts pour fournir une aide vitale aux Palestiniens de Gaza, indépendamment des allégations portées à l’encontre de certains de ses employés, a déclaré le ministre jordanien des Affaires étrangères.
Selon l'agence de presse jordanienne, Ayman Safadi a déclaré lors d'un appel téléphonique à Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), que l'organisation ne devrait pas faire l'objet d'une punition collective en raison des accusations contre douze de ses 13 000 membres du personnel à Gaza.
Plusieurs pays, dont l'Australie, la Finlande, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, ont suivi samedi l'exemple des États-Unis en suspendant le financement de l'agence en réponse aux allégations d'Israël selon lesquelles plusieurs employés de l'UNRWA auraient été impliqués dans l'attaque du Hamas le 7 octobre.
Safadi et Lazzarini ont exhorté tous les pays qui ont suspendu leur soutien à revenir sur leur décision. L'aide financière qu'ils apportent est vitale pour les efforts de l'agence visant à aider les 1,9 million de Palestiniens qui ont été déplacés depuis le début de la guerre à Gaza.
Lazzarini a déclaré que l'UNRWA avait demandé au Bureau des services de contrôle interne de l'ONU, la plus haute autorité d'investigation de l'organisation, de mener une enquête sur les allégations formulées à l'encontre de ses employés, dont les contrats de travail ont été résiliés.
Safadi a déclaré que la population de Gaza était confrontée à la famine parce qu'Israël avait refusé d'autoriser l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave, en violation flagrante du droit humanitaire international et de l'arrêt de la Cour internationale de justice.
Les deux responsables ont déclaré que le manque de financement aurait un impact immédiat sur la capacité de l'agence à fournir des services humanitaires essentiels, ce qui exacerberait les souffrances des habitants de Gaza.
Francesca Albanese, rapporteur spécial des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, a déclaré que la décision de suspendre le financement « défie ouvertement » l'ordre de la CIJ de fournir une aide efficace à Gaza et pourrait constituer une violation de la Convention internationale sur le génocide.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com