Généralisation du permis de conduire dématérialisé à partir de ce mercredi selon Darmanin

Le permis de conduire dématérialisé, expérimenté dans trois départements depuis mai, est désormais généralisé à tout le territoire pour les automobilistes qui en feront la demande, a annoncé mercredi Gérald Darmanin (Photo, AFP).
Le permis de conduire dématérialisé, expérimenté dans trois départements depuis mai, est désormais généralisé à tout le territoire pour les automobilistes qui en feront la demande, a annoncé mercredi Gérald Darmanin (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 février 2024

Généralisation du permis de conduire dématérialisé à partir de ce mercredi selon Darmanin

  • Le permis de conduire dématérialisé est désormais généralisé à tout le territoire pour les automobiliste selon Gérald Darmanin
  • Le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, Pierre Chasseray, a salué cette mesure

PARIS: Le permis de conduire dématérialisé, expérimenté dans trois départements depuis mai, est désormais généralisé à tout le territoire pour les automobilistes qui en feront la demande, a annoncé mercredi Gérald Darmanin.

Le dispositif permettra de se prévaloir de son droit à conduire avec son téléphone mobile lors des contrôles routiers ou pour la location d'un véhicule, a fait valoir le ministre de l'Intérieur en déplacement à l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS).

Le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, Pierre Chasseray, a salué une mesure qui "permet à chacun de faire le choix de la simplicité".

"Là où c'est fait intelligemment, c'est que la personne qui veut conserver ses papiers peut le faire. Le permis dématérialisé sera juste un plus pour ceux qui le souhaitent", a-t-il précisé.

Dans un entretien accordé au Parisien mercredi, M. Darmanin a confirmé qu'il n'y aurait "aucune obligation à passer au numérique". "Le physique et le digital vont coexister", a-t-il insisté.

Pour utiliser cette nouvelle forme du permis de conduire, les usagers (qui doivent posséder un compte France Identité) devront télécharger leur relevé d'information restreint depuis le site de Mes Points Permis.

Transformation numérique

Ce relevé contient un QR code à scanner dans l'application France Identité pour charger la version dématérialisée de son permis de conduire.

"J'entends déjà des voix qui craignent du piratage. Mais j'ai quand même plus peur de me faire voler mes papiers que de me faire pirater mes données sur un site gouvernemental", tempère Pierre Chasseray.

L'utilisation du permis de conduire dématérialisé était testée dans le Rhône, les Hauts-de-Seine et l'Eure-et-Loir.

L'intégration du permis de conduire à l'application France Identité est la première brique vers un portefeuille d'identité numérique européen interopérable, a-t-on expliqué au ministère de l'Intérieur.

Sa généralisation entre dans le cadre du plan de transformation numérique prévu par la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), dotée de 15 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans, dont la moitié dédiée au numérique.

Gérald Darmanin a en outre évoqué mercredi la généralisation de la carte d'identité numérisée, qui permettra de faire des démarches en ligne comme les procurations de vote.

Ce sera le cas dans une cinquantaine de communes pour les élections européennes de juin prochain, a affirmé le ministre de l'Intérieur, qui a par ailleurs écrit "aux maires des dix premières grandes villes" de France pour qu'elles l'appliquent également.

Il prévoit leur généralisation pour les municipales de 2026.


Les députés approuvent la mise en place d'une taxe de deux euros pour les «petits colis»

L'Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d'une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d'une valeur inférieure à 150 euros d'origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits. (AFP)
L'Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d'une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d'une valeur inférieure à 150 euros d'origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits. (AFP)
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  • La mesure a suscité de vifs débats, le Rassemblement national dénonçant une "taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes"
  • Ces discussions interviennent alors que la plateforme de commerce en ligne d'origine chinoise Shein est sous le feu des critiques, accusée de vendre de nombreux produits non conformes et illicites

PARIS: L'Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d'une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d'une valeur inférieure à 150 euros d'origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits.

208 députés contre 87 ont approuvé cette mesure proposée par le gouvernement dans le cadre de l'examen en première lecture du budget de l'Etat. Le RN a voté contre, la gauche, la coalition gouvernementale et le groupe ciottiste UDR, allié de Marine Le Pen, pour.

La mesure a suscité de vifs débats, le Rassemblement national dénonçant une "taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes", quand la ministre Amélie de Montchalin (Comptes publics) a défendu une "redevance" destinée à contrôler des produits souvent "dangereux".

Ces discussions interviennent alors que la plateforme de commerce en ligne d'origine chinoise Shein est sous le feu des critiques, accusée de vendre de nombreux produits non conformes et illicites.

"Ce n'est pas une taxe pour empêcher la concurrence déloyale chinoise, c'est une taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes", a dénoncé le député Jean-Philippe Tanguy (RN).

"Faire croire aux Français qu'en taxant les petits colis, vous arriverez à augmenter de manière spectaculaire le nombre de contrôles, c'est se moquer du monde", a renchéri la présidente du groupe, Marine Le Pen, soulignant que "l'année dernière, 0,125 % de colis ont été vérifiés".

La France insoumise s'est également dite soucieuse des répercussions de la taxe sur les consommateurs, exigeant pour les protéger que les plateformes soient taxées directement et non les colis, et menaçant de voter contre la mesure.

Le gouvernement a déposé un amendement destiné à répondre à cette préoccupation, permettant que la taxe soit payée via "le tuyau de la TVA", qui est "alimenté par les plateformes". Cela a convaincu LFI de soutenir la proposition gouvernementale.

La taxe devrait rapporter environ 500 millions d'euros, destinés selon Mme de Montchalin à financer l'achat de scanners pour contrôler les colis et embaucher des douaniers.

Elle s'est félicitée que la France mette en oeuvre la taxe "dès le 1er janvier", comme la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, neuf mois plus tôt que les autres pays de l'UE.

"Ceux qui ce soir ne voteront pas cette taxe (...) n'ont pas choisi la France, ils n'ont pas choisi nos commerçants, ils auront choisi la Chine et sa submersion", a-t-elle tonné.

Elle a par ailleurs rappelé que les ministres des Finances de l'Union européenne se sont accordés la semaine dernière pour supprimer l'exonération de droits de douane dont bénéficient ces petits colis.

Juste avant minuit, les députés ont en revanche supprimé un autre article du projet de loi, visant à fiscaliser l'ensemble des produits à fumer, avec ou sans tabac ou nicotine.

"Nous sommes 700. 000 personnes à avoir réussi à arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique", une alternative efficace pour "sauver des vies" qui est "bien moins dangereuse que la cigarette", a argumenté le député Renaissance Pierre Cazeneuve. Parmi elles, de nombreux députés, dont lui-même.


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).