Gaza: Un plan d'évacuation des civils proposé avant une offensive attendue à Rafah

A Rafah, près de 1,5 million de Palestiniens s'entassent, selon l'ONU, dans des conditions extrêmement précaires (Photo, AP).
A Rafah, près de 1,5 million de Palestiniens s'entassent, selon l'ONU, dans des conditions extrêmement précaires (Photo, AP).
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Publié le Lundi 26 février 2024

Gaza: Un plan d'évacuation des civils proposé avant une offensive attendue à Rafah

  • Adossée à la frontière fermée de l'Egypte, Rafah est aussi un point d'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza
  • Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi que 92 Palestiniens avaient été tués dans des frappes nocturnes

JERUSALEM: L'armée israélienne a proposé un plan d'évacuation des civils dans la bande de Gaza, ont annoncé lundi les services de Benjamin Netanyahu, toujours déterminé à lancer une offensive militaire contre la ville surpeuplée de Rafah.

De nombreux pays, dont les Etats-Unis, principal allié d'Israël, et organisations humanitaires ont mis en garde contre une opération terrestre à Rafah, où s'entassent, selon l'ONU, près de 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés, dans des conditions extrêmement précaires.

Adossée à la frontière fermée de l'Egypte, la ville est aussi un point d'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

L'armée "a présenté au cabinet de guerre un plan pour l'évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d'opérations à venir", a indiqué le Bureau du Premier ministre dans un communiqué.

Aucun détail n'a été fourni sur les modalités d'une évacuation ni sur les endroits d'une relocalisation.

Le roi de Jordanie met en garde contre la poursuite de la guerre pendant le ramadan

Le roi Abdallah II de Jordanie a mis en garde dimanche contre une guerre régionale plus large si Israël poursuit sa campagne militaire dans la bande de Gaza pendant le ramadan, mois saint des musulmans qui doit débuter le 10 ou 11 mars.

Lors d'une réunion à Amman avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, le roi de Jordanie a estimé que "la poursuite de la guerre contre Gaza pendant le mois sacré du ramadan" ferait grandir "la menace d'une extension du conflit", selon l'agence officielle jordanienne Petra.

Alors que des pourparlers en vue d'une trêve ont repris au Qatar, M. Netanyahu veut lancer une opération terrestre contre Rafah qu'il présente comme le "dernier bastion" du mouvement islamiste Hamas.

Une offensive ne serait que "retardée" si une trêve en cours de négociation était conclue, a-t-il déclaré dimanche sur la chaîne américaine CBS.

En lançant cette opération, Israël sera "à quelques semaines" d'une "victoire totale" sur le mouvement islamiste, a-t-il affirmé.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi que 92 Palestiniens avaient été tués dans des frappes nocturnes.

Le Bureau de presse du gouvernement du Hamas a précisé que 15 membres d'une même famille avaient péri dans une maison dans la ville de Gaza.

Depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, la bande de Gaza, assiégée par Israël, subit une catastrophe humanitaire majeure. Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées d'une "famine de masse".

Dimanche, selon un correspondant de l'AFP, des centaines de personnes, poussées par la faim, ont fui le nord de Gaza, où 300.000 habitants risquent la famine selon l'ONU.

L'aide internationale, qui entre au compte-gouttes depuis l'Egypte, est soumise au feu vert d'Israël et son acheminement vers le nord est presque impossible en raison des destructions et des combats.

Dans son communiqué, le Bureau de Benjamin Netanyahu a aussi annoncé que le cabinet de guerre avait approuvé un plan de fourniture d'aide humanitaire "qui empêchera les pillages", sans plus de détails.

Une famine peut encore être «évitée», selon l'ONU

Une famine peut encore être "évitée" à Gaza si Israël permet aux agences humanitaires d'y faire rentrer plus d'aide, a plaidé dimanche le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine dans la bande de Gaza assiégée par Israël. Et ces graves pénuries pourraient entraîner une "explosion" de la mortalité infantile dans le nord du territoire, où un enfant de moins de deux ans sur six est victime de malnutrition aiguë.

"C'est une catastrophe provoquée par l'homme (...) Le monde s'était engagé à ne plus jamais permettre de famine", a écrit M. Lazzarini sur X (ex-Twitter).

Selon lui, "la famine peut encore être évitée par une volonté politique authentique d'accorder l'accès et la protection à une aide significative".

Des Palestiniens de Gaza ont confié ces derniers jours à l'AFP être forcés de manger des feuilles, du fourrage pour le bétail, voire d'abattre des animaux de trait pour se nourrir.

"Dans les dix prochains jours, beaucoup de gens vont mourir. Ils mourront de faim, pas des bombardements", a déclaré un habitant, Marwan Awadieh.

"Tuer notre peuple en l'affamant est un crime de génocide qui menace tout le processus de négociations", a affirmé à l'AFP un responsable du Hamas dans le nord de Gaza.

Une famine peut encore être "évitée" à Gaza si Israël permet aux agences humanitaires d'y faire entrer "une aide significative", a affirmé dimanche le commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

La guerre a été provoquée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée en Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages, dont 31 seraient morts, y sont encore retenus.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, comme une organisation terroriste.

L'offensive israélienne a fait 29.692 morts à Gaza, en grande majorité des civils, depuis le 7 octobre, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Un «terrain d'entente»

De nombreuses voix, y compris les Etats-Unis, principal allié d'Israël, et l'ONU, s'inquiètent du sort de la population à Rafah en cas d'offensive terrestre.

"Il y a de la place" pour que les civils "aillent au nord de Rafah, dans les zones où nous avons terminé le combat", a affirmé M. Netanyahu sur CBS.

Les pays médiateurs tentent parallèlement d'arracher aux deux parties un compromis en vue d'une trêve.

Des représentants égyptiens, qataris et américains, ainsi que d'Israël et du Hamas, ont repris dimanche à Doha les négociations qui "seront suivies de réunions au Caire", selon une télévision proche du renseignement égyptien, AlQahera News.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a affirmé dimanche qu'un "terrain d'entente" a été trouvé lors d'une récente réunion à Paris entre des représentants d'Israël, des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar, sur les "contours" d'un possible accord portant sur la libération des otages et "un cessez-le-feu temporaire".

L'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, est par ailleurs attendu à Paris mardi ou mercredi pour évoquer les négociations en cours avec le président français Emmanuel Macron.

D'après une source du Hamas, les discussions portent sur la première phase d'un plan élaboré en janvier par les médiateurs, qui prévoit une trêve de six semaines associée à la libération d'otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée à Gaza d'une importante quantité d'aide humanitaire.

Mais pour conclure un accord, Israël exige au préalable la libération de tous les otages et a prévenu qu'une pause dans les combats ne signifiait pas la fin de la guerre.

Le Hamas réclame de son côté un cessez-le-feu complet, le retrait des troupes israéliennes de Gaza, la levée du blocus imposé par Israël depuis 2007 et un abri sûr pour les centaines de milliers de civils déplacés par la guerre.


Le désarmement du Hezbollah est une question "délicate", souligne le président libanais

Une photo fournie par les forces armées libanaises le 20 avril 2025 montre des armes qui, selon l'armée, ont été saisies après la perquisition d'un appartement dans la région de Sidon-Zahrani, dans le sud du Liban. L'armée a déclaré le 20 avril que ses forces avaient confisqué des roquettes et des lanceurs dans la région de Sidon-Zahrani, dans le sud du Liban, et arrêté un certain nombre de personnes en raison d'un projet de tir en direction du territoire tenu par Israël, sans préciser si les personnes arrêtées étaient affiliées à un groupe quelconque. (Photo de l'armée libanaise / AFP)
Une photo fournie par les forces armées libanaises le 20 avril 2025 montre des armes qui, selon l'armée, ont été saisies après la perquisition d'un appartement dans la région de Sidon-Zahrani, dans le sud du Liban. L'armée a déclaré le 20 avril que ses forces avaient confisqué des roquettes et des lanceurs dans la région de Sidon-Zahrani, dans le sud du Liban, et arrêté un certain nombre de personnes en raison d'un projet de tir en direction du territoire tenu par Israël, sans préciser si les personnes arrêtées étaient affiliées à un groupe quelconque. (Photo de l'armée libanaise / AFP)
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  • M. Aoun a fait cette déclaration après que le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de deux personnes dans de nouvelles attaques israéliennes dans le sud du pays, malgré la trêve en vigueur entre Israël et le Hezbollah.
  • M. Aoun a fait cette déclaration après que le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de deux personnes dans de nouvelles attaques israéliennes dans le sud du pays, malgré la trêve en vigueur entre Israël et le Hezbollah.

BEYROUTH : Le président libanais, Joseph Aoun, a qualifié dimanche le désarmement du Hezbollah de question « délicate », avertissant que l'imposer par la force pourrait conduire le pays à la « ruine ».

M. Aoun a fait cette déclaration après que le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de deux personnes dans de nouvelles attaques israéliennes dans le sud du pays, malgré la trêve en vigueur entre Israël et le Hezbollah.

Le monopole étatique des armes est une « question sensible, délicate et fondamentale pour la préservation de la paix civile », a déclaré M. Aoun à des journalistes, soulignant qu'elle devait être abordée avec « discernement et responsabilité ».

« Nous le mettrons en place, mais il faut d'abord que les circonstances le permettent », a-t-il assuré. Personne ne parle de calendrier ou de pression. »

« Les questions intérieures controversées ne peuvent être abordées que dans un esprit de dialogue et de concertation, sans confrontation. Sinon, nous mènerons le Liban à la ruine », a-t-il mis en garde. 

Le Hezbollah pro-iranien, longtemps force dominante au Liban, est sorti affaibli de plus d'un an d'hostilités avec Israël, dont deux mois de conflit ouvert, déclenchées par la guerre à Gaza.

« Le Hezbollah ne permettra à personne de le désarmer », a affirmé vendredi son secrétaire général, Naïm Qassem, alors que Washington, grand allié d'Israël, fait pression sur Beyrouth pour cela.

Il s'est dit prêt à engager un « dialogue » voulu par l'État libanais sur une « stratégie de défense », « mais pas sous la pression de l'occupation et de l'agression israéliennes. 

Israël  poursuit ses attaques au Liban, ciblant le Hezbollah, en dépit du cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre. Le pays occupe toujours cinq positions qu'il juge « stratégiques » dans le sud du pays.

Dimanche encore, le ministère de la Santé a fait état d'un raid israélien « contre un véhicule à Kaouthariyet al-Saiyad », entre les villes méridionales de Saïda et Tyr, qui a fait un mort et deux blessés.

Peu après, il a annoncé qu'une attaque séparée de l'« ennemi israélien » sur « une maison à Houla », à proximité de la frontière, avait fait un mort.

L'armée israélienne ne s'est pas exprimée dans l'immédiat sur ces attaques.

Vendredi, un autre haut responsable du Hezbollah avait affirmé que le mouvement refuserait toute discussion sur la remise de ses armes tant qu'Israël ne se serait pas totalement retiré du Liban. 

Morgan Ortagus, émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, a récemment déclaré que le désarmement du Hezbollah devait se faire dans les meilleurs délais.

L'accord de trêve prévoit notamment le démantèlement de l'infrastructure militaire du Hezbollah entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, ainsi que le retrait total des forces israéliennes d'une trentaine de kilomètres au sud.

L'armée libanaise a entamé ces derniers mois son déploiement dans le sud, près de la frontière avec Israël, parallèlement au retrait israélien et au démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah.

Dimanche, elle a indiqué y avoir saisi des roquettes et leurs lanceurs dans la région de Saïda-Zahrani, et arrêté plusieurs personnes soupçonnées de préparer des tirs vers des zones sous contrôle israélien, sans préciser leur obédience.

Mercredi, elle avait indiqué avoir interpellé plusieurs suspects de tirs de roquettes vers Israël le mois dernier, parmi lesquels, selon un responsable de la sécurité, trois membres du Hamas palestinien.

 


Gaza: la Défense civile annonce 25 morts dans des frappes israéliennes dimanche

Des personnes en deuil font leurs adieux à un enfant palestinien tué lors d'une frappe israélienne, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 avril 2025. (Photo par AFP)
Des personnes en deuil font leurs adieux à un enfant palestinien tué lors d'une frappe israélienne, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 avril 2025. (Photo par AFP)
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  • La Défense civile palestinienne a annoncé dimanche que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins 25 morts, dont des femmes et des enfants, depuis le début de la journée dans la bande de Gaza.
  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne, puis terrestre, contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile palestinienne a annoncé dimanche que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins 25 morts, dont des femmes et des enfants, depuis le début de la journée dans la bande de Gaza.

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne, puis terrestre, contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Samedi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré être déterminé à poursuivre le conflit et a rejeté les « diktats » du Hamas.

« Depuis l'aube, les frappes aériennes de l'armée israélienne ont tué 20 personnes et en ont blessé des dizaines d'autres, dont des enfants et des femmes, dans toute la bande de Gaza », a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile.

Dans un communiqué, cette organisation de secours a ensuite fait état de cinq morts dans une frappe de drone sur un groupe de civils dans l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.

« Nous sommes dans une phase décisive du conflit, et cette étape exige de la patience et de la détermination », a-t-il affirmé samedi, en excluant de retirer les troupes israéliennes du territoire comme l'exige le Hamas.

 


Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue

(Photo AFP)
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  • Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
  • « La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

KHAN YOUNES, TERROIRES PALESTINIENS : Dans une bande de Gaza où les protéines sont rares, certains se résignent à manger des tortues marines.

« Les enfants étaient réticents, on leur a dit que c'était aussi délicieux que du veau », explique Majida Qanan, qui surveille les morceaux de viande rouge mijotant sur un feu de bois.

« Certains en ont mangé, d'autres pas. »

Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Depuis 18 mois de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le territoire et ses 2,4 millions d'habitants se trouvent dans une situation humanitaire critique.

« La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

Depuis le 2 mars, Israël bloque toute livraison humanitaire, accusant le Hamas de détourner l'aide. Le mouvement palestinien dément ces accusations et accuse en retour Israël d'utiliser « la famine comme arme de guerre ».

Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), la bande de Gaza est aujourd'hui probablement plongée dans « la pire » situation humanitaire depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

En juin dernier, les acteurs du secteur humanitaire avaient évoqué des Palestiniens si démunis qu'ils en étaient parfois réduits à se nourrir d'aliments pour animaux ou d'herbe, et à boire l'eau des égouts.

Entretemps, une trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis d'augmenter les livraisons humanitaires, jusqu'au nouveau blocage israélien du 18 mars, suivi de la reprise de ses opérations militaires.

Les tortues, elles, sont tuées selon les rites halal, c'est-à-dire conformément aux préceptes de la religion musulmane, affirme Abdul Halim Qanan.

« S'il n'y avait pas de famine, on n'en mangerait pas, mais il faut bien compenser le manque de protéines avec quelque chose ».