Le Hamas frappe Israël avec une salve de roquettes depuis le sud du Liban

Le système de défense antimissile israélien Dôme de fer intercepte des roquettes tirées depuis le Liban, au-dessus du nord d'Israël, le 28 février 2024 (Photo, AFP).
Le système de défense antimissile israélien Dôme de fer intercepte des roquettes tirées depuis le Liban, au-dessus du nord d'Israël, le 28 février 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 29 février 2024

Le Hamas frappe Israël avec une salve de roquettes depuis le sud du Liban

  • Les Brigades Izz al-Din al-Qassam ont annoncé qu'elles avaient pris pour cible le camp Gibor, siège de la 769e brigade orientale israélienne, ainsi que la caserne de l'aéroport de Beit Hillel
  • Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que 10 des roquettes avaient frappé des sites en Israël, tandis que 30 ont été interceptées

BEYROUTH: La branche armée du Hamas au Liban a frappé Israël d'une salve de roquettes dans le cadre de la reprise des opérations militaires du groupe dans le pays.

La branche libanaise du groupe armé a interrompu ses attaques au sud de la frontière après l'assassinat de Saleh al-Arouri au début du mois de janvier.

Ce haut responsable du Hamas et commandant fondateur des brigades Izz al-Din al-Qassam a été tué lors d'une frappe de drone israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, à Dahieh, le 2 janvier.

Les Brigades d’Al-Qassam ont annoncé mercredi qu'elles avaient pris pour cible le camp Gibor, siège de la 769e brigade orientale israélienne, ainsi que la caserne de l'aéroport de Beit Hillel, en utilisant 40 roquettes «Grad».

Les médias israéliens ont rapporté que des sirènes avaient retenti à Kiryat Shmona, Ma'ayan Baruch, Kfar Yuval, HaGoshrim et Beit Hillel en Haute Galilée.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que 10 des roquettes avaient frappé des sites en Israël, tandis que 30 ont été interceptées. En réponse, l'armée israélienne a ciblé les sources de tir, a ajouté Adraee.

Des missiles intercepteurs lancés par le Dôme de fer israélien ont explosé au-dessus de villages frontaliers dans la partie orientale du Liban-Sud.

Des hélicoptères de l'armée ont évacué les Israéliens blessés lors de l'attaque vers des hôpitaux situés au sud de la frontière, ont rapporté les médias israéliens.

Le Hezbollah n'a annoncé aucune opération militaire contre l'armée israélienne mercredi, après deux jours d’opérations étendues.

Pendant ce temps, des F-15 israéliens ont traversé l’espace aérien libanais.

Le militant politique Ali al-Amin a déclaré à Arab News: «Le Hezbollah a pris la décision, il y a plus d'un mois, de mettre fin à toute opération du Hamas et du Jihad islamique en direction de l'armée israélienne à partir du Liban-Sud. Il semble aujourd'hui que l'on revienne sur cette décision. L'objectif pourrait être de faire pression sur les Américains.»

«La décision de mettre fin aux opérations du Hamas et du Jihad islamique répondait à une demande antérieure des Américains au Hezbollah de contrôler les affrontements à partir du sud et d'empêcher leur expansion», a-t-il ajouté.

«Il semble maintenant nécessaire de faire à nouveau pression sur la partie américaine pour qu'elle lie la trêve, si elle est conclue dans la bande de Gaza, au Liban, car la partie israélienne avait rejeté ce lien et déclaré qu'elle laisserait la confrontation ouverte au Liban après la trêve», a-t-il expliqué.

Le Hezbollah a déclaré qu'il refuserait un cessez-le-feu dans le sud du Liban tant que le Hamas n'accepterait pas un règlement à Gaza.

Des avions israéliens ont effectué une frappe aérienne sur une maison de la ville frontalière de Bint Jbeil, ciblant un dirigeant local du Hezbollah, Ali Wahbi, bien qu’aucun blessé n’ait été signalé.

Des avions ont également frappé la région d’Al-Khuraybah, située entre Khiam et Rachaya al-Foukhar.

Adraee a déclaré sur X que les avions ont attaqué «un dépôt d'armes et des bâtiments militaires appartenant au Hezbollah à Ramyah dans le sud du Liban, ainsi qu'un site de production d'armes pour le Hezbollah dans la région de Khirbat Salim».

Le général de brigade Mounir Shehadeh, ancien coordinateur du gouvernement libanais auprès de la Finul, a déclaré que le Hezbollah avait évité de faire des victimes civiles lors de ses frappes sur des cibles stratégiques en Israël.

«Bien que le Hezbollah puisse lancer 1 000 missiles par jour, il ne cherche pas la guerre.

«Toutefois, si Israël intensifie le conflit, le Hezbollah semble prêt à riposter vigoureusement, ce qui pourrait modifier le paysage de la région», a-t-il averti.

La campagne militaire du Hezbollah en faveur de Gaza, qui dure depuis cent-quarante-quatre jours, a fait plus de 200 victimes parmi les membres du groupe, ainsi que parmi les militants alliés et les civils.

La «guerre de soutien» a également provoqué d'importants dégâts matériels, avec 8 000 maisons complètement détruites et 10 000 maisons partiellement détruites dans le sud du Liban.

Environ 100 000 civils du sud du Liban ont également été déplacés par les violences.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com