Riyad rivalise avec les plus grandes villes mondiales pour recruter de nouveaux talents

Le maire de Riyad, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, accorde un entretien à Arab News, dans le cadre de l’Initiative sur les capacités humaines, qui se tient dans la capitale saoudienne les 28 et 29 février. (Photo AN/Huda Bashatah)
Le maire de Riyad, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, accorde un entretien à Arab News, dans le cadre de l’Initiative sur les capacités humaines, qui se tient dans la capitale saoudienne les 28 et 29 février. (Photo AN/Huda Bashatah)
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Publié le Jeudi 29 février 2024

Riyad rivalise avec les plus grandes villes mondiales pour recruter de nouveaux talents

  • Le prince Faisal révèle que les programmes désignés visent à attirer, retenir et développer la main-d’œuvre au moyen de projets spécifiques
  • S’attardant sur le paysage mondial, le prince Faisal insiste sur l’importance des possibilités d’emploi en tant que catalyseur pour attirer une main-d’œuvre qualifiée

RIYAD: La capitale saoudienne est en concurrence mondiale avec des villes comme New York et Tokyo pour une main-d’œuvre qualifiée, selon son maire.

Avec une population de plus de sept millions d’habitants, la ville connaît un essor continu, en devenant un pôle qui attire les talents et stimule l’entrepreneuriat.

Dans un entretien accordé à Arab News lors de l’Initiative sur les capacités humaines qui se tient du 28 au 29 février, le maire de Riyad, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, déclare: «La course aux talents n’est plus régionale ou locale. Elle est désormais mondiale. Nous sommes en concurrence avec New York, Tokyo, Paris et Chicago. C’est donc une compétition mondiale.»

Il ajoute: «Riyad vit des changements considérables. Ils sont historiques par leur ampleur, leur portée et leur incidence. Nous sommes conscients que c’est grâce à la main-d’œuvre et aux talents adéquats que tout cela est possible.»

Le maire s’est penché sur le développement stratégique de la ville en déclarant: «Nous avons déployé de nombreux efforts dans la ville pour attirer, retenir et développer la main-d’œuvre adéquate, qui est en harmonie avec ce qui se passe aujourd’hui.»

Évoquant l’initiative Vision 2030 du Royaume, il soutient qu’il ne s’agit pas d’un point final, mais d’une étape importante dans une trajectoire à plus long terme.

Le prince Faisal révèle que les programmes désignés visent à attirer, retenir et développer la main-d’œuvre au moyen de projets spécifiques et d’indicateurs de performance essentiels.

«Pour nous, c’est l’élément phare à l’origine de tout ce qui se passe dans la ville», commente-t-il.

S’attardant sur le paysage mondial, le prince Faisal insiste sur l’importance des possibilités d’emploi en tant que catalyseur pour attirer une main-d’œuvre qualifiée.

«Si vous envisagez d’attirer la main-d’œuvre et les talents adéquats, plusieurs facteurs entrent en jeu. L'élément déclencheur principal est l'offre d'emploi. Habituellement, les talents se déplacent pour des possibilités d’emploi et c’est la vision actuelle qui est à l’origine des changements auxquels nous assistons. Nous avons une abondance d’emplois adaptés», fait-il remarquer.

En outre, le maire souligne les facteurs fondamentaux que les individus prennent en considération lorsqu’ils décident de s’installer ailleurs: «Vous pensez à la sécurité, au logement, à l’éducation et à la santé. Dans ces quatre domaines, des efforts concrets sont déployés pour s’appuyer sur les bases solides dont dispose aujourd’hui la ville et lui conférer une nouvelle dimension.»

Il ajoute: «Le deuxième élément dont il faut tenir compte est la qualité de vie. Les gens voudront se rendre dans un endroit précis pour les moyens de subsistance, mais ils resteront en raison de la qualité de vie.»

À propos du doublement du nombre d’habitants de la capitale, le prince Faisal déclare: «Ce n’est pas un objectif en soi. C’est une hypothèse basée sur nos plans et nos détails», avant d’ajouter: «Atteindre quinze millions d’habitants n’est pas le but ultime, mais une possibilité basée sur les tendances historiques.»

Il explique qu’au cours des quarante à cinquante dernières années, le nombre d’habitants de Riyad a doublé presque tous les dix ans, ce qui s'est produit sans anticipation.

«Ce que nous avons fait cette fois-ci, c'est de dire : “Bien, le nombre d’habitants a doublé au cours des dernières décennies, supposons que ce sera à nouveau le cas au cours de la prochaine décennie et œuvrons donc pour mettre en place les infrastructures nécessaires, pour stimuler l'économie et travailler sur des projets pour s'adapter à cette situation”», explique-t-il.

Lors d’une table ronde intitulée «Façonner les lieux, façonner notre avenir pour attirer les talents et favoriser l’innovation», le maire a partagé ses perspectives sur la trajectoire et les stratégies de la ville pour cultiver le talent et l’innovation.

Le prince Faisal a également donné un aperçu du processus de recrutement, soulignant l’importance des compétences comme exigences de base. Il déclare: «Chaque candidat, chaque personne et chaque C.V. que vous examinez remplit obligatoirement les critères de compétences.»

Il ajoute: «Quand vous rencontrerez cette personne, vous vous rendrez compte qu’elle est indéniablement compétente, alors vous cherchez à en savoir plus.»

Le maire poursuit: «Ce que je recherche personnellement, ce sont deux choses. Premièrement, la culture. Je pense que la culture est très importante dans les organisations. Selon moi, c’est un critère indispensable pour le succès des organisations.»

Il ajoute: «Deuxièmement, ce que je recherche vraiment, ce sont les compétences non techniques. Nous sommes d’accord que toutes les personnes que vous rencontrez sont compétentes, mais ce qui distingue un cadre d’un leader, ce sont les compétences relationnelles.»

Le maire insiste sur l’importance de la passion et de la quête de sens dans le parcours professionnel, soulignant qu’il est «très important d’aimer ce que l’on fait», puisqu’il est «crucial d’évoluer dans un espace où l’on se sent bien».

En parlant de ce qui affecte la main-d’œuvre à l’échelle mondiale, le prince Faisal évoque «de multiples tendances comme l’intelligence artificielle, les transports, la mondialisation et bien d’autres encore qui changent la perception de la main-d’œuvre. Il y a un choix de talents beaucoup plus large».

Le prince Faisal met en valeur le mélange unique de tradition et de modernité à Riyad, offrant une proposition convaincante aux talents potentiels.

Il déclare: «Nous sommes une ville mondiale, mais avec des racines, un héritage culturel et des traditions. Je pense que cette combinaison et cette juxtaposition confèrent à Riyad un avantage concurrentiel.»

L’Initiative sur les capacités humaines vise à améliorer les compétences, tout en explorant les possibilités dans divers domaines comme l’avenir du travail, ainsi que l’éducation, les talents et la technologie.

L’événement rassemble également des décideurs politiques, des leaders d’opinion, des investisseurs et des entrepreneurs pour catalyser la collaboration internationale et optimiser la résilience tout en explorant les possibilités et en promouvant une conception et des solutions politiques innovantes.

Le forum accueille sept mille participants venus de plus de soixante-dix pays, selon le maire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.