Israël: les ultra-orthodoxes doivent faire leur service militaire, dit le ministre de La Défense

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a exigé que "tous les partis" du gouvernement soutiennent sa réforme du service militaire visant à y inclure les juifs ultra-orthodoxes. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a exigé que "tous les partis" du gouvernement soutiennent sa réforme du service militaire visant à y inclure les juifs ultra-orthodoxes. (AFP)
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Publié le Jeudi 29 février 2024

Israël: les ultra-orthodoxes doivent faire leur service militaire, dit le ministre de La Défense

  • «Porter ensemble le fardeau du service militaire est un défi national depuis 75 ans», a déclaré mercredi soir le ministre de la Défense
  • Dans son discours, Yoav Gallant a indiqué qu'il ne présenterait au Parlement de réforme du service militaire que si elle avait le soutien de «tous les partis de la coalition»

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a exigé que "tous les partis" du gouvernement soutiennent sa réforme du service militaire visant à y inclure les juifs ultra-orthodoxes, une décision considérée jeudi par la presse comme un camouflet pour Benjamin Netanyahu.

Dans la foulée de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre dernier et la guerre déclenchée en représailles par Israël contre le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza, le débat s'est intensifié en Israël sur le partage de la charge militaire.

"Porter ensemble le fardeau du service militaire est un défi national depuis 75 ans", a déclaré mercredi soir le ministre de la Défense lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

"Ce défi s'est présenté à nos portes en temps de guerre, comme nous n'en avons pas connu depuis 75 ans. C'est pourquoi nous devons nous mettre d'accord et prendre des décisions telles que nous n'en n'avons pas encore prises en 75 ans", a-t-il ajouté en référence à l'année de la création de l'Etat d'Israël en 1948.

Exemptions 

En Israël, le service militaire est obligatoire, mais les juifs ultra-orthodoxes peuvent bénéficier d'exemptions au motif qu'ils consacrent leur temps à étudier les écritures saintes du judaïsme.

Dans son discours, Yoav Gallant a indiqué qu'il ne présenterait au Parlement de réforme du service militaire que si elle avait le soutien de "tous les partis de la coalition".

L'ancien ministre de la Défense et membre du cabinet de guerre Benny Gantz, dont le parti de l'Union nationale (centre) est en largement en tête des intentions de vote, a salué les propos de Yoav Gallant.

"Le discours de Gallant est la plus importante déclaration faite depuis le massacre du 7 octobre. C'était beaucoup plus explosif et puissant que toutes ces fanfaronnades sur la +victoire totale+ (...) car il a donné à Gantz et Eisenkot du parti de l'Union nationale un pouvoir de veto", écrit jeudi le quotidien Maariv (centre-droit).

Après le début de la guerre, Benny Gantz et Gadi Eisenkot, ténors de ce parti centriste, ont rejoint le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

En conditionnant la réforme au soutien de ce parti, M. Gallant, pourtant membre du Likoud (droite) de M. Netanyahu, a "défié" ce dernier et ses alliés des partis juifs ultra-orthodoxes, souligne le Yediot Aharonot, titre le plus vendu de la presse hébraïque.

"Gallant a fait une déclaration d'indépendance. Il a défié Benjamin Netanyahu et les partis juifs ultra-orthodoxes. Gallant est l'instigateur et le meneur. S'il y a un changement ce sera grâce à lui, mais aussi Benny Gantz et Gadi Eisenkot", écrit le Yediot.

Pour la chaîne N12, "Gallant a largué hier une bombe politique dont l'importance ne doit pas être sous-estimée" car elle pourrait "conduire à la dissolution du gouvernement dans quelques semaines". Et d'ajouter que si cela se produisait, "Gallant ne verserait pas une larme".

En 2018, des élections anticipées avaient du être organisées en grande partie après l'échec du Likoud à obtenir une majorité pour faire passer une loi sur la conscription des juifs ultra-orthodoxes.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.