Frankly Speaking: Comprendre la position de l’Irlande vis-à-vis d’Israël

Simon Coveney, le ministre irlandais des Entreprises, du Commerce et de l’Emploi. (Photo, AN)
Simon Coveney, le ministre irlandais des Entreprises, du Commerce et de l’Emploi. (Photo, AN)
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Publié le Mercredi 06 mars 2024

Frankly Speaking: Comprendre la position de l’Irlande vis-à-vis d’Israël

  • Le ministre du Commerce déclare que Dublin préfère qu’une action collective soit entreprise par l’UE, mais que son pays était prêt à imposer des sanctions unilatérales aux colons violents
  • Simon Coveney veut qu’Israël respecte le droit international et non qu’il «devienne un monstre pour en vaincre un autre» à Gaza

DUBAÏ: L’Irlande pourrait imposer unilatéralement des sanctions aux colons israéliens extrémistes sur les territoires palestiniens si l’Union européenne ne se mettait pas d’accord sur une réponse collective, selon le ministre irlandais des Entreprises, du Commerce et de l’Emploi. 

Dans l’émission «Frankly Speaking» d’Arab News, Simon Coveney a déclaré que l’Irlande préférerait agir collectivement avec ses partenaires de l’UE, mais qu’elle pourrait être obligée de suivre l’exemple de l’Espagne en agissant unilatéralement si un accord n’était pas conclu. 

«Nous tenterons de le faire, mais nous préférerions de loin que ces sanctions soient imposées collectivement par l’Union européenne. 26 pays sur les 27 sont d’accord sur ce point», a-t-il déclaré au cours d’un entretien couvrant de nombreux sujets. 

«N’oublions pas que les États-Unis ont également imposé des sanctions aux colons violents en Cisjordanie pour véhiculer un message puissant selon lequel ils considèrent ce qui se passe dans une partie de la Cisjordanie en termes de violence contre les Palestiniens comme totalement inacceptable.» 

La violence en Cisjordanie occupée s’est intensifiée depuis que les attaques menées par le Hamas le 7 octobre ont déclenché l’offensive militaire israélienne contre Gaza. Les colons extrémistes ont profité du chaos pour s’emparer de plus de territoires palestiniens. 

L’Irlande fait partie des critiques internationaux les plus virulents de la campagne militaire israélienne, qui a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 30 000 personnes, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas à Gaza. 7 000 autres personnes sont toujours portées disparues et on compte au moins 70 450 blessés. 

M. Coveney aurait récemment déclaré qu’Israël se comportait comme un «État hors-la-loi» à Gaza. «Mes propos concernant la guerre à Gaza reflètent la frustration de nombreux Irlandais, mais aussi de nombreuses autres personnes dans le monde qui souhaitent qu’un cessez-le-feu soit mis en place», dit-il à Katie Jensen, l’animatrice de «Frankly Speaking». 

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Le ministre irlandais de l'entreprise, du commerce et de l'emploi, Simon Coveney, interviewé par l'animatrice de Frankly Speaking, Katie Jensen. (Photo, AN)

«Bien sûr, l’objectif serait par la suite de garantir que ce cessez-le-feu soit permanent afin que nous puissions nous concentrer sur la réponse aux souffrances humaines considérables dont nous sommes actuellement témoins à Gaza. 

«Cela n’atténue nullement la condamnation irlandaise ferme des attentats terroristes dont les citoyens israéliens ont été victimes le 7 octobre dernier. Mais depuis cette terrible attaque contre Israël, l’action militaire à Gaza est dévastatrice.» 

«On compte près de 30 000 morts, dont beaucoup de femmes et d’enfants. Toute une population à Gaza est désormais proche de la famine. Nous devons réagir dans le contexte du droit international, du droit humanitaire et de la Charte des Nations unies.» 

«Mes propos concernent le fait qu’Israël semble faire fi de ses partenaires et alliés qui appellent désormais à la retenue et tentent de trouver un terrain d’entente pour un cessez-le-feu.» 

M. Coveney a également déclaré qu’Israël ne devrait pas «se comporter comme un monstre afin d’en vaincre un autre», en référence aux représailles militaires du pays à la suite de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre, au cours de laquelle 1 200 Israéliens et autres ressortissants étrangers ont été tués et 240 autres emmenés en otages à Gaza. 

«Quand je dis qu’on ne peut pas devenir un monstre pour en vaincre un autre, j’entends qu’un État démocratique comme Israël doit respecter le droit international», insiste-t-il. 

«Même dans la guerre, il y a des règles. Nous avons tous la responsabilité de nous tenir mutuellement responsables au sein de la communauté internationale. En Irlande, nous pensons que ce qu’Israël fait à Gaza est totalement disproportionné par rapport à ce qui est nécessaire pour la défense du pays. 

«Que dire des milliers d’enfants et de femmes qui ont perdu la vie après que des bâtiments se sont effondrés sur eux? Cela doit impérativement cesser et être dénoncé. Cela n’est pas du tout nécessaire à la défense d’Israël.» 

«Certes, ce qu’a fait le Hamas le 7 octobre doit être puni. Et Israël a le droit de se défendre.» 

«Mais l’ampleur de ce qui s’est passé ainsi que les pertes humaines et les blessés qui en ont découlé à Gaza, ne sont à mon avis pas justifiés et constituent une violation de nombreux aspects du droit international et humanitaire. C’est pour cela que nous sommes de fervents partisans d’un cessez-le-feu.» 

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Un enfant palestinien mange du pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 4 mars 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement Hamas. (AFP)

Le Programme alimentaire mondial avertit qu’une famine est imminente dans le nord de Gaza, qui a reçu très peu d’aide ces dernières semaines et où environ 300 000 personnes vivent avec peu de nourriture ou d’eau potable. 

Jeudi, au moins 112 Palestiniens ont été tués et 760 blessés alors qu’ils tentaient désespérément d’obtenir une aide nécessaire dans la ville de Gaza, en présence de chars israéliens. 

Le Hamas a accusé Israël d’avoir tiré sur des civils, mais Israël soutient que la plupart sont morts lors d’une bousculade après que ses troupes ont tiré des coups de semonce. Les dirigeants du monde entier exigent une enquête approfondie. 

«Même en l’absence de conflit, les efforts que la communauté internationale devra déployer à Gaza pour prévenir la famine et répondre aux défis considérables en matière de soins de santé et d’approvisionnement de base sont énormes», précise M. Coveney. 

«Seuls quelques hôpitaux fonctionnent encore véritablement.» 

Compte tenu de la destruction à très grande échelle au sein de l’enclave, l’Irlande serait-elle disposée à intervenir et à contribuer aux efforts de reconstruction lorsque la guerre prendra fin? 

«Absolument», insiste M. Coveney. 

Il explique que l’Irlande propose un financement important pour soutenir des programmes en faveur des Palestiniens en Cisjordanie et auparavant également à Gaza. 

«Nous faisons partie des plus fervents partisans de l’Unrwa, car c’est réellement la seule organisation humanitaire à grande échelle capable de subvenir aux besoins des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie», indique-t-il, faisant allusion à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, qui soutient l’aide aux réfugiés palestiniens et le développement humain de ces derniers. 

«L’Irlande a continué de soutenir l’Unrwa, même au cours des dernières semaines, tandis que d’autres pays ont mis complètement fin à leur financement en raison d’un scandale potentiel selon lequel quelques membres du personnel de l’Unrwa seraient impliqués dans les attentats terroristes du 7 octobre. Attendons de voir les résultats de l’enquête.» 

Par ailleurs, l’Irlande a tenté de faire comprendre aux autres donateurs que, compte tenu de l’ampleur des souffrances humaines à Gaza en ce moment, l’Unrwa est une organisation qui doit être soutenue, poursuit M. Coveney. 

«Nous avons donc augmenté notre financement de 20 millions d’euros au cours des dernières semaines, ce qui signifie que nous allons désormais donner plus de 40 millions d’euros à l’Unrwa. Espérons que cela permettra aux autres pays qui financent et soutiennent l’Unrwa de prendre conscience qu’ils doivent continuer à le faire», insiste-t-il. 

Le principal objectif de la visite de M. Coveney dans la région était la 13e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce, qui s’est tenue du 26 au 29 février dans la capitale des Émirats arabes unis, Abu Dhabi. 

Cependant, compte tenu de la situation géopolitique actuelle, la crise humanitaire à Gaza et les tensions en mer Rouge sont naturellement devenues des sujets de discussion en marge des interactions de M. Coveney avec ses homologues du Golfe. 

«Il est impossible de se rendre dans cette partie du monde et de ne pas parler de ce qui se passe actuellement à Gaza, car tout le monde est horrifié par les souffrances et les pertes humaines», renchérit-il. 

«Lorsqu’ils s’adressent à un ministre du gouvernement irlandais, les gens savent que nous sommes très engagés dans ce débat.» 

«En marge de nombreuses discussions commerciales, bien sûr, nous parlons de conflit régional et il est impossible de ne pas se concentrer sur le conflit israélo-palestinien auquel nous assistons actuellement à Gaza.» 

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La visite de M. Coveney au Moyen-Orient était principalement axée sur la 13e conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce, qui s'est déroulée du 26 au 29 février dans la capitale des Émirats arabes unis, Abu Dhabi. (Photo, AN)

«En outre, il existe des tensions en mer Rouge et la milice houthie y cible le transport maritime et, par extension, le commerce mondial, car environ 30% du commerce mondial de marchandises transite par le canal de Suez et la mer Rouge. Le commerce est donc actuellement considérablement perturbé.» 

Lorsqu’on lui demande s’il existe une contradiction entre les appels de l’administration Biden à la retenue israélienne à Gaza et l’envoi d’armes et d’obus à Israël, M. Coveney répond que la situation exige une évaluation réaliste. 

«Le message qui serait véhiculé au sein de la région élargie du Moyen-Orient si les États-Unis empêchaient l’acheminement d’armes vers Israël, serait potentiellement dangereux en termes de signal envoyé à l’Iran et à d’autres ennemis d’Israël», explique-t-il. 

«Je pense que les États-Unis le savent. Nous devons donc être réalistes ici quant à ce qui pourrait être fait.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 

 


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.