Soudan: le Conseil de sécurité appelle à un cessez-le-feu pendant le ramadan

Le chef du bureau des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths s'exprime lors d'une conférence de presse sur la situation à Gaza, au bâtiment des Nations Unies à Genève, le 15 novembre 2023 (Photo, AFP).
Le chef du bureau des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths s'exprime lors d'une conférence de presse sur la situation à Gaza, au bâtiment des Nations Unies à Genève, le 15 novembre 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 09 mars 2024

Soudan: le Conseil de sécurité appelle à un cessez-le-feu pendant le ramadan

  • La résolution adoptée par 14 voix pour et une abstention (Russie) «appelle à une cessation immédiate des hostilités avant le mois du ramadan»
  • Si la plupart des membres du Conseil ont soutenu l'appel à ce cessez-le-feu durant le ramadan, certaines délégations se sont montrées plus réservées, notamment la Chine

NATIONS UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi à un cessez-le-feu "immédiat" au Soudan pendant le ramadan qui commence en début de semaine prochaine, alors que la famine menace des millions de personnes dans le pays.

La résolution adoptée par 14 voix pour et une abstention (Russie) "appelle à une cessation immédiate des hostilités avant le mois du ramadan" et demande "à toutes les parties au conflit de chercher une résolution durable par le dialogue".

Elle demande également aux belligérants de permettre "un accès humanitaire total, rapide, sûr, et sans entrave, y compris via les frontières et à travers les lignes de front" et d'assurer la protection des civils.

Jeudi, lors d'une réunion du Conseil, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait lui aussi lancé un appel solennel à "toutes les parties en présence au Soudan à faire honneur aux valeurs portées par le ramadan en cessant les hostilités pour toute sa durée".

"Cette cessation des hostilités doit conduire à faire définitivement taire les armes dans l'ensemble du pays et permettre au peuple soudanais de s'engager résolument sur la voie d'une paix durable", avait-il ajouté, alertant sur la crise humanitaire d'une "ampleur démesurée".

Les combats, qui font rage depuis le 15 avril 2023 entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohammed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire, ont fait des milliers de morts.

«Hypocrisie»

Si la plupart des membres du Conseil ont soutenu l'appel à ce cessez-le-feu durant le ramadan, certaines délégations se sont montrées plus réservées, notamment la Chine, qui a finalement voté pour, et la Russie qui s'est abstenue.

"Nous avons décidé de laisser passer cette résolution parce qu'il s'agit des vies des Soudanais", a commenté l'ambassadrice russe adjointe Anna Evstigneeva, rejetant l'idée que le Conseil puisse "imposer ses propres règles et ses principes à des Etats souverains".

Mais "ne pensez-vous pas que l'hypocrisie est évidente pour tout le monde?", a-t-elle lancé. "Nous connaissons la véritable intention des Occidentaux. Le deux poids deux mesures est particulièrement flagrant quand les mêmes pays trainent des pieds pour adopter un document sur un cessez-le-feu à Gazaun véritable massacre est en cours", a-t-elle ajouté, en référence aux trois vétos américains sur des résolutions en ce sens.

Jeudi, le représentant du Soudan s'était lui interrogé sur la possibilité que cet appel puisse devenir réalité.

"M. al-Burhane vient de m'envoyer un message où il salue l'appel du secrétaire général", avait ainsi déclaré l'ambassadeur soudanais Al-Harith Idriss Al-Harith Mohamed. Mais "il se demande comment le faire" alors que les paramilitaires "continuent, sans cesse, leurs attaques contre les civils", avait-il ajouté, appelant ceux qui voudraient voir cet appel concrétisé à "présenter un mécanisme de mise en oeuvre".

«Problèmes extraordinaires d'accès»

Cessez-le-feu ou non, il est nécessaire d'améliorer l'accès de l'aide humanitaire, a plaidé vendredi le chef du bureau des opérations humanitaires de l'ONU (OCHA) Martin Griffiths, dénonçant "des problèmes extraordinaires d'accès" et appelant les parties à se remettre autour de la table sur cette question.

Le conflit a désormais déplacé 8,3 millions de personnes, dont 1,7 million ont fui à l'étranger, a-t-il précisé. La moitié des 50 millions d'habitants ont besoin d'aide humanitaire, et "un peu moins de 18 millions de personnes sont sur le chemin de la famine", soit "10 millions de plus qu'à la même période l'année dernière".

Pour empêcher la situation de se dégrader encore, il faut faire entrer plus de nourriture, mais aussi des graines à planter pour les prochaines récoltes, a-t-il insisté.

Mais "nous n'avons pas d'argent", a-t-il dénoncé, regrettant le manque d'intérêt international pour cette crise au Soudan.

Le plan de réponse humanitaire de l'ONU pour le Soudan en 2024, chiffré à 2,7 milliards de dollars, n'est financé qu'à 4%.


Les dirigeants saoudiens présentent leurs condoléances après le décès du cheikh Bader Nasser Al-Hamoud Al-Jaber Al-Sabah du Koweït

Le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman d'Arabie saoudite. (File/SPA)
Le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman d'Arabie saoudite. (File/SPA)
Short Url
  • Le cheikh Bader est décédé à l'âge de 70 ans et des prières funéraires ont été organisées pour lui mercredi après-midi

RIYADH : Le roi et le prince héritier d'Arabie saoudite ont présenté leurs condoléances à l'émir du Koweït, cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Sabah, mardi, après le décès du cheikh Bader Nasser Al-Hamoud Al-Jaber Al-Sabah.

Dans des messages de condoléances distincts, le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman ont prié Dieu d'avoir pitié du défunt. 

Le prince Mohammed a également envoyé un câble de condoléances à son homologue koweïtien, le cheikh Sabah Al-Khalid Al-Sabah.

Le cheikh Bader est décédé à l'âge de 70 ans et des prières funéraires ont été organisées à son intention mercredi après-midi. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien félicite le président algérien pour sa réélection

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune. (File/SPA/AFP)
Short Url
  • Le prince héritier a souhaité du succès à Tebbounne et le président a remercié le prince Mohammed pour ses vœux aimables.

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a félicité le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune pour sa réélection lors d'un appel téléphonique mercredi.

Le prince héritier a souhaité du succès à Tebbounne et le président a remercié le prince Mohammed pour ses vœux aimables. 

L'ANIE, l'autorité électorale algérienne, a annoncé dimanche que M. Tebboune avait été réélu avec près de 95 % des voix.

Plus de 5,3 millions de personnes ont voté pour M. Tebboune, ce qui représente « 94,65 % des voix », a déclaré Mohamed Charfi, directeur de l'ANIE. 

 


Gaza: la Défense civile annonce 14 morts dans une frappe israélienne sur une école

Des soldats de l'armée israélienne gardent leur position lors d'un raid dans le camp de Tulkarem, le 10 septembre 2024, dans le cadre d'une offensive militaire de grande envergure lancée une semaine plus tôt en Cisjordanie occupée. (Photo AFP)
Des soldats de l'armée israélienne gardent leur position lors d'un raid dans le camp de Tulkarem, le 10 septembre 2024, dans le cadre d'une offensive militaire de grande envergure lancée une semaine plus tôt en Cisjordanie occupée. (Photo AFP)
Short Url
  • "Il y a 14 martyrs et plusieurs blessés suite au massacre à l'école Al-Jouni du camp de réfugiés de Nousseirat" dans le centre de la bande de Gaza.
  • L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que son aviation avait "mené une frappe de précision sur des terroristes.

TERRITIRES PALESTINIENS : La Défense civile de Gaza a annoncé mercredi que quatorze personnes avaient été tuées dans une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en abri pour des Palestiniens déplacés par la guerre, l'armée israélienne affirmant avoir visé des "terroristes" du Hamas.

"Il y a 14 martyrs et plusieurs blessés suite au massacre à l'école Al-Jouni du camp de réfugiés de Nousseirat" dans le centre de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Il avait précisé plus tôt que "des femmes et des enfants" comptaient parmi les morts.

Une source médicale au dispensaire al-Awda de Nousseirat, l'un des deux établissments où ont été emmenés les morts et les blessés, a fait état à l'AFP d'un bilan de 15 morts et 44 blessés.

L'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante ces bilans.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que son aviation avait "mené une frappe de précision sur des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement du Hamas" dans l'école Al-Jouni.

Les services de presse du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza ont déclaré que l'école qui est gérée par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) abritait environ 5.000 personnes déplacées au moment de la frappe.

Devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir al-Balah (centre), plusieurs personnes sont arrivées sur des brancards depuis le site de la frappe, a constaté un correspondant de l'AFP.

Certaines étaient visiblement inconscientes, et le correspondant de l'AFP a vu arriver parmi les blessés, au moins un enfant et des femmes.

"Il n'y a aucun lieu sûr dans la bande de Gaza", a commenté Oum Ayman, une Palestinienne qui se trouvait alors sur le parvis de l'hôpital, "les enfants, les personnes âgées, les femmes: qu'ont-ils fait de mal pour finir en morceaux?".

Ces derniers mois, l'armée a frappé plusieurs écoles dans la bande de Gaza, les accusant d'abriter des centres de commandement du Hamas, ce que le mouvement islamiste palestinien nie.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des établissements scolaires depuis que la guerre à Gaza a commencé, après l'attaque sans précédent du Hamas en Israël.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par l'attaque du Hamas en Israël qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 41.084 morts selon un bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.