Le suspense demeure en Géorgie à l'issue du scrutin décisif pour le Sénat américain

Cette élection déterminera quel parti contrôlera la majorité au Sénat américain (Photo, AFP).
Cette élection déterminera quel parti contrôlera la majorité au Sénat américain (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 06 janvier 2021

Le suspense demeure en Géorgie à l'issue du scrutin décisif pour le Sénat américain

  • «Tout se joue aujourd'hui», avait prévenu Joe Biden, qui deviendra le 20 janvier le 46e président des Etats-Unis et compte bien marquer la rupture avec Donald Trump
  • Avec un peu plus de 60% des bulletins dépouillés dans l'Etat de la Géorgie, les deux candidats démocrates menaient d'une très courte tête

ATLANTA: Des voix démocrates se montraient confiantes mardi soir de remporter une double élection sénatoriale cruciale pour le début de mandat de Joe Biden, mais l'annonce d'un résultat restait lointaine deux heures après la fermeture des bureaux de vote. 

« Tout se joue aujourd'hui », avait prévenu Joe Biden, qui deviendra le 20 janvier le 46e président des Etats-Unis et compte bien marquer la rupture avec Donald Trump.

S'ils parviennent à conserver un seul des deux sièges en jeu, les républicains garderont leur majorité au Sénat. « Cette élection va être très serrée », ont mis en garde dans l'après-midi les deux sénateurs républicains sortants, David Perdue et Kelly Loeffler. 

Mais si les deux candidats démocrates, Jon Ossoff et Raphael Warnock, l'emportent, la chambre haute basculera dans le camp de Joe Biden.

Avec un peu plus de 60% des bulletins dépouillés dans l'Etat de la Géorgie, les deux candidats démocrates menaient d'une très courte tête. 

La prudence restait de mise, l'écart se resserrant à mesure que le dépouillement avançait ; les résultats peuvent varier grandement entre le dépouillement des bulletins déposés par anticipation et ceux du jour du vote, comme l'a démontré la présidentielle du 3 novembre.

Mais des démocrates n'ont pas attendu pour dire leur espoir. 

« Je crois qu'on va gagner », a tweeté l'ancien chef adjoint de la campagne de Joe Biden et ex-ambassadeur, Rufus Gifford. 

« La Géorgie va une nouvelle fois marquer l'histoire », a affirmé l'élue démocrate de la Chambre des représentants, Ilhan Omar. 

Dave Wasserman, analyste du site indépendant Cook Political Report, a estimé que les républicains avaient un « problème de participation », en rappelant la vague démocrate à la Chambre il y a deux ans.

« C'est ce que nous avons vu en 2018 : de nombreux électeurs de Trump ne se mobilisent simplement pas quand Trump n'est pas sur le bulletin. Est-ce que l'histoire se répète ce soir ? Jusqu'ici, oui », a-t-il tweeté. 

Des républicains pourraient en outre avoir été découragés d'aller voter par les accusations répétées de fraude lancées par le milliardaire.  

« Sauver l'Amérique »

Plus de trois millions d'électeurs, un nombre record pour une sénatoriale partielle en Géorgie, ont pu voter par anticipation, soit quelque 40% des inscrits dans l'Etat.

Au total 832 millions de dollars ont été dépensés dans la campagne, selon le Center for Responsive Politics, un organisme indépendant. 

Signe des grands enjeux, les présidents élu et sortant avaient fait lundi le déplacement sur le terrain pour donner de la voix. 

Ces élections partielles pourraient être « votre dernière chance de sauver l'Amérique telle que nous l'aimons », a tonné à Dalton Donald Trump, qui refuse toujours de reconnaître sa défaite, plus de deux mois après l'élection.

Les deux sénateurs républicains partaient favoris dans cet Etat conservateur. 

David Perdue était arrivé proche des 50% face à Jon Ossoff lors du premier tour. Kelly Loeffler pourrait elle bénéficier d'un important report de voix d'un rival républicain, qui avait divisé les soutiens au premier round contre Raphael Warnock, arrivé en tête.

Mais les démocrates sont galvanisés par la courte victoire de Joe Biden dans l'Etat le 3 novembre, une première depuis 1992.

Ils ont notamment tenté de largement mobiliser les électeurs afro-américains, clés pour toute victoire démocrate.

Trump devant ses partisans

Au lendemain de ces élections partielles, le Congrès se réunira pour enregistrer formellement le vote des grands électeurs en faveur de Joe Biden (306 contre 232).

L'issue de cette obligation constitutionnelle ne fait aucun doute : Joe Biden deviendra la 46e président des Etats-Unis le 20 janvier.

Mais la croisade de Donald Trump donne à cette journée une tonalité particulière.

Si certains poids lourds républicains ont fini par admettre la victoire du démocrate, le président sortant compte sur le soutien indéfectible de dizaines de parlementaires. 

Ces élus ont promis d'exprimer leurs objections mercredi, et de faire résonner les allégations de fraude au sein même du Capitole.

Trump a de nouveau fait pression mardi sur son vice-président Mike Pence, auquel reviendra le rôle protocolaire de déclarer Joe Biden vainqueur.

« Le vice-président a le pouvoir de rejeter les grands électeurs choisis de façon frauduleuse », a tweeté le président, à tort. 

Dans la rue, une grande manifestation de soutien à Donald Trump est prévue à Washington. Tenant des drapeaux au nom du milliardaire, des centaines de sympathisants se sont déjà rassemblés dans la capitale lundi. 

Le président sortant a confirmé qu'il s'exprimerait devant eux mercredi à 11H00 (16H00 GMT) depuis l'Ellipse, esplanade située au sud de la Maison Blanche.

Joe Biden lui s'est largement gardé de commenter cette pression sans précédent autour d'une journée qui relève d'ordinaire d'une formalité. Mercredi il a prévu de faire un discours... sur l'économie. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.