En Arabie saoudite, un ramadan «à nul autre pareil»

Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, ce qui permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)
Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, ce qui permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)
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Publié le Lundi 25 mars 2024

En Arabie saoudite, un ramadan «à nul autre pareil»

  • Les expatriés musulmans et non musulmans à travers le Royaume se réunissent pour vivre le mois sacré du ramadan
  • Ils partagent à la fois leur enthousiasme et les défis auxquels ils font face alors qu’ils observent le ramadan loin de chez eux

RIYAD: Des lumières scintillantes, la délicieuse odeur des samoussas fraîchement frits… Les expatriés musulmans et non musulmans à travers le Royaume se réunissent pour vivre le mois sacré du ramadan, marqué par sa nature spirituelle et ses valeurs centrées sur la famille.

Les expatriés partagent à la fois leur enthousiasme et les défis auxquels ils font face alors qu’ils observent le ramadan loin de chez eux.

Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)
Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)

La créatrice croate Tina Sablic a progressivement emménagé à Riyad au cours des dernières années, ce qu’elle décrit comme une expérience enrichissante. Aujourd’hui, en tant que résidente de Riyad, elle vit enfin son premier ramadan.

«Même si je ne célèbre pas le ramadan par le jeûne, je respecte profondément sa signification et les pratiques culturelles qui y sont associées. Cependant, j’ai l’intention d’ajuster mon propre plan de jeûne pendant cette période en signe de solidarité et de respect pour la célébration», confie-t-elle à Arab News.

 

Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)
Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)

Elle considère que le mois sacré est une période d’introspection, de conscience de soi et d’autodiscipline. Après la vie quotidienne et ses horaires chargés, on assiste à une période plus calme.

«Comme c’est la première fois que j’expérimente le ramadan à Riyad, je m’attends aux ambiances nocturnes vibrantes avec toutes les lumières festives, les rues et les mosquées joliment décorées et les sons des prières du soir. Partager l’iftar avec des amis, des collègues et d’autres expatriés deviendra, espérons-le, une tradition précieuse», ajoute-t-elle.

Tina Sablic, créatrice croate
Tina Sablic, créatrice croate

Tina Sablic est une non-musulmane qui célèbre le ramadan loin de chez elle. L’un de ses principaux défis consiste donc à s’adapter aux changements de l’environnement local et des routines quotidiennes. Il s’agit de s’adapter aux horaires qui sont modifiés pendant la période de jeûne: ceux du travail, des repas ou des activités sociales.

«Les interactions sociales et la compréhension de l’“étiquette” qui entoure les coutumes et pratiques du ramadan peuvent également être un peu difficiles. Cependant, mes formidables amis saoudiens m’ont bien guidée et leur aide m’a été très utile pour combler les écarts culturels», poursuit-elle.

Partager l’iftar avec des amis, des collègues et d’autres expatriés deviendra, espérons-le, une tradition précieuse.

Tina Sablic, créatrice croate

Ifrah Mahmood, une résidente pakistanaise, vit en Arabie saoudite depuis l’âge de 9 ans. Après une période d’adaptation difficile, elle est désormais fière d’y vivre. Pour elle, la période du ramadan est un symbole de paix, de tranquillité et un moyen de se rapprocher d’Allah.

Même si l’iftar, le souhour et les moments de convivialité avec sa famille lui manquent, elle soutient que la célébration du ramadan en Arabie saoudite est à nulle autre pareille. D’ailleurs, elle a hâte de la vivre, en particulier les dix derniers jours, lorsque les musulmans expérimenteront un moment de culte plus profond.

«Je célèbre le ramadan en Arabie saoudite depuis de nombreuses années maintenant. Ici, le ramadan est unique. Tout le monde est plus gentil, les mosquées sont toujours ouvertes… Les prières nocturnes et les festivités rendent cet endroit vraiment spécial», confie Ifrah.

«Le changement de routine est ce que j’apprécie par-dessus tout. Les heures de bureau sont plus réduites, ce qui constitue un avantage que vous ne pouvez pas obtenir dans la plupart des pays non musulmans. Les marchés sont ouverts toute la nuit. On vit l’ambiance de l’Aïd avant l’Aïd.»

Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)
Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)

La créatrice française Cecilia Pitre s’est installée dans le Royaume pour le travail après la pandémie de Covid-19. C’est l’hospitalité de ses habitants qui l’a surtout attirée. «Ils sont très accueillants», explique-t-elle.

«Ce qui m’a incitée à rester, aussi, c’est cette culture haute en couleur. Il y a beaucoup de choses à apprendre, car ce pays était, du moins en Europe, un peu méconnu. Peu de gens en Europe connaissent l’Arabie saoudite, mais, une fois que nous y sommes, nous découvrons un pays rempli d’histoire, de culture, d’art et de mode. Il y a tellement de choses à faire et à voir!»

 

Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)
Pour les habitants du Royaume, le ramadan représente une période de calme. Le rythme de vie devient moins effréné, permet d’adopter de nouvelles traditions et de vivre le mois spirituel. (Photo fournie/Ramadan Season/Visit Saudi)

Cecilia Pitre avait déjà célébré le ramadan plusieurs fois, mais elle prévoit de tenter un jeûne total cette année. Elle avait réussi à s’abstenir de manger, mais elle a eu du mal à se priver d’eau. Elle compte également de se passer d’autres passe-temps interdits pendant le ramadan, comme la cigarette, les commérages et le fait de passer trop de temps devant un écran.

«En tant qu’étrangère et non-musulmane, je profite de la période du ramadan pour en apprendre plus sur la religion, lire davantage sur l’islam et comprendre ce qu’est le processus de jeûne ainsi que ce qu'il apporte aux gens, qu’ils soient musulmans ou non. J’essaie de faire le ramadan à mon rythme, ce qui devrait être fait plus souvent, à mon avis.»

Ayant reçu de nombreuses invitations de la part des locaux à partager l’iftar et le souhour, Cecilia Pitre a bien l’intention d’en profiter pour se cultiver davantage et comprendre l’importance des pratiques culinaires.

Elle habite Tahlia Street, l’une des rues gastronomiques les plus importantes de Riyad, et elle est témoin des nuits animées du ramadan au cours desquelles les familles et les amis vivent des moments inoubliables.

«Ce que j’aime pendant le ramadan, ce sont les décorations partout, les lumières, la joie. Tout le monde est heureux et aime sortir le soir. Il règne ici une ambiance exceptionnelle», confie-t-elle.

Passer le ramadan loin de la France ne pose pas de problème à Cecilia Pitre, car l’Arabie saoudite l’a accueillie à bras ouverts, comme elle le souligne.

«S’il y a un endroit où il faut passer le ramadan, c’est bien l’Arabie saoudite, que je considère comme ma seconde maison», lance-t-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com