Les Etats-Unis «  déçus  » de l'annulation d'une visite israélienne de haut rang

"Nous sommes très déçus qu'ils ne viennent pas à Washington pour nous permettre d'avoir une conversation approfondie à propos des alternatives crédibles à une opération terrestre à Rafah", dans le sud de la bande de Gaza, a dit John Kirby
"Nous sommes très déçus qu'ils ne viennent pas à Washington pour nous permettre d'avoir une conversation approfondie à propos des alternatives crédibles à une opération terrestre à Rafah", dans le sud de la bande de Gaza, a dit John Kirby
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Publié le Mardi 26 mars 2024

Les Etats-Unis «  déçus  » de l'annulation d'une visite israélienne de haut rang

  • "Nous sommes très déçus qu'ils ne viennent pas à Washington pour nous permettre d'avoir une conversation approfondie à propos des alternatives crédibles à une opération terrestre à Rafah", dans le sud de la bande de Gaza, a dit John Kirby
  • Il a par la suite indiqué que la Maison Blanche était "quelque peu surprise" de cette décision d'Israël, en réaction au vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu à Gaza

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont laissé pointer leur agacement lundi après l'annulation d'une visite israélienne de haut rang, en se disant "déçus" et "surpris", dans un contexte déjà crispé entre Israël et son principal soutien.

"Nous sommes très déçus qu'ils ne viennent pas à Washington pour nous permettre d'avoir une conversation approfondie à propos des alternatives crédibles à une opération terrestre à Rafah", dans le sud de la bande de Gaza, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Il a par la suite indiqué que la Maison Blanche était "quelque peu surprise" de cette décision d'Israël, en réaction au vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu à Gaza, lors duquel les Etats-Unis se sont abstenus.

"Il semble que les services du Premier ministre (israélien Benjamin Netanyahu) cherchent à créer l'impression d'une divergence alors que ce n'est pas nécessaire", a ajouté John Kirby, répétant que l'abstention américaine ne représentait "pas un changement de cap", même si les Etats-Unis ont plusieurs fois bloqué ces derniers mois l'adoption de résolutions à l'ONU sur Gaza.

Il a aussi répété plusieurs fois que la résolution adoptée lundi n'était "pas contraignante" et assuré que le texte n'avait "aucun impact sur Israël et sur la capacité d'Israël à combattre le Hamas."

De nombreux membres du Conseil de sécurité, tout comme le porte-parole de l'ONU, ont insisté sur le fait que ce texte fait loi. Mais les résolutions du Conseil sont de toutes façons souvent ignorées par les pays concernés.

Rafah

La décision des autorités israéliennes est une réaction à l'abstention américaine lors de ce vote à l'ONU d'une résolution en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza.

Cette décision des Etats-Unis "nuit à la fois aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages", a écrit dans un communiqué le bureau de Benjamin Netanyahu.

John Kirby a souligné que le texte demandait une libération des otages détenus à Gaza et un cessez-le-feu dans le même paragraphe.

Il a indiqué que Washington n'avait néanmoins pas voté en faveur de la résolution car il y manquait des éléments "essentiels" comme une condamnation du Hamas.

Le président américain Joe Biden avait demandé au chef du gouvernement israélien d'envoyer une délégation à Washington avant d'entreprendre toute offensive terrestre de grande ampleur à Rafah, où sont réfugiés plus d'un million de Palestiniens.

Il n'était pas prévu lundi qu'il s'entretienne directement avec Benjamin Netanyahu, avec lequel il a une relation notoirement difficile, et qui n'a fait que se tendre ces dernières semaines.

Les Américains n'ont pas d'informations "selon lesquelles les Israéliens se préparent à lancer une opération terrestre de manière imminente" à Rafah, et ne pensent pas "que cela va arriver dans les prochains jours", a encore indiqué John Kirby.

La vice-présidente Kamala Harris a déclaré, dans une interview avec la chaîne ABC diffusée dimanche, qu'une opération à Rafah serait "une très grande erreur".

Les autorités américaines entendent évoquer Rafah avec le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, qui se trouve à Washington, pour un voyage qui n'est pas lié à celui de la délégation mentionnée plus haut.


Trump reçoit Netanyahu en Floride et veut avancer sur la trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
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  • Benjamin Netanyahu devrait chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse
  • Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an

PALM BEACH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza.

Benjamin Netanyahu devrait lui chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse.

Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.

Elle intervient au moment où Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du fragile cessez-le-feu en vigueur depuis octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Cette deuxième étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien.

Donald Trump doit recevoir le dirigeant israélien à 13H00 (18H00 GMT) dans sa résidence Mar-a-Lago, à Palm Beach, où il passe les fêtes et a déjà accueilli la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, ont indiqué des responsables des deux pays.

Dernier otage 

Succès majeur de la première année du mandat du président américain, la fragile trêve à Gaza, prévue par un plan supervisé par Donald Trump, a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Israël et le Hamas s'accusent néanmoins mutuellement de violations.

Le passage à la deuxième phase piétine, malgré la volonté américaine d'obtenir de nouvelles avancées.

Le média américain Axios rapporte, en citant des responsables de la Maison Blanche, que Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza et que Donald Trump souhaite réunir un nouveau "comité de la paix" chargé de superviser ce gouvernement transitoire en janvier lors du forum de Davos en Suisse.

Mais avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase, Israël veut insister sur l'importance de la restitution du corps du dernier otage retenu à Gaza, selon une porte-parole du bureau du Premier ministre, Shosh Bedrosian. Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.

Benjamin Netanyahu veut s'assurer que "le Hamas est désarmé, que Gaza est démilitarisé" dans cette phase suivante, a-t-elle ajouté.

Or la branche armée du mouvement islamiste palestinien a réaffirmé lundi qu'il "ne renoncera pas à ses armes tant que l'occupation perdurera".

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".