Les aspirantes chefs saoudiennes poursuivent leurs rêves au Cordon Bleu, à Paris

"Je n'avais jamais essayé de faire des croissants. Maintenant, je me sens plus confiante et capable de réaliser, n'importe quel plat, n'importe quel désert," a déclaré Khulood. (Fournie)
"Je n'avais jamais essayé de faire des croissants. Maintenant, je me sens plus confiante et capable de réaliser, n'importe quel plat, n'importe quel désert," a déclaré Khulood. (Fournie)
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Publié le Vendredi 29 mars 2024

Les aspirantes chefs saoudiennes poursuivent leurs rêves au Cordon Bleu, à Paris

  • Le programme Génération 2030 de la fondation Misk aide les étudiants saoudiens à trouver une place dans les écoles françaises
  • L'objectif est de les aider à développer leur idée d'entreprise et à se familiariser avec la budgétisation, le marketing, le financement et la conception de menus

DUBAÏ: Deux étudiantes saoudiennes poursuivent leur rêve: devenir chefs au Cordon Bleu, la célèbre école française de cuisine et d'hôtellerie de Paris. 

Dans une interview accordée récemment à Arab News en français, Ghadeer ben Khamis et Khulood Almukrain déclarent qu'elles remercient le gouvernement de leur avoir donné la possibilité d'étudier dans cette prestigieuse institution. 

«J'ai déménagé en France avec mon mari et j'ai décidé d'approfondir ma passion pour la cuisine», confie Ghadeer ben Khamis. Une fois dans la ville de l'art, de la culture et de la gastronomie, elle a opté pour le diplôme du Cordon Bleu, qui offre une spécialisation en cuisine et en pâtisserie. 

«Je voulais m'éloigner du rythme effréné des affaires à Riyad et me concentrer sur un domaine que j'aime», précise-t-elle. 

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La tarte de Khulood, inspirée de la simsimiya, avec des pistaches et de l'eau de rose. (Fournie)

Les deux étudiantes ont reçu une bourse d'études à temps plein de Génération 2030, soutenue par la fondation Misk. L'objectif est d'autonomiser les jeunes dans divers domaines, de renforcer les relations franco-saoudiennes dans le secteur de l'art, de la culture et de la mode ainsi que d'assurer un échange de connaissances et d'étudiants talentueux. 

Connue pour son hospitalité dynamique, l'Arabie saoudite a attiré des restaurants gastronomiques au cours de la dernière décennie. Cette évolution s'inscrit dans le cadre du plan Vision 2030, qui vise à développer l'industrie du tourisme. Les écoles culinaires font partie de la conversation, et Le Cordon Bleu devrait ouvrir à Riyad en 2024-2025. 

Khulood déclare pour sa part: «Je travaillais dans une banque et j'étais heureuse dans mon rôle. J'ai postulé au programme du Cordon Bleu après avoir regardé le film Julie et Julia. En quelques jours, j'ai décidé de m'inscrire. C'était éprouvant, mais j'ai le sentiment d'avoir pris la bonne décision.» 

Fondé à Paris en 1895, Le Cordon Bleu est un vaste réseau d'écoles culinaires et d'hôtellerie qui réunit plus de 35 instituts dans 20 pays. Il compte 20 000 étudiants de plus de 100 nationalités qui obtiennent chaque année des certificats ainsi que des diplômes (licences et maîtrises). 

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"En adaptant la cuisine française au goût saoudien, je ne change pas le plat lui-même, mais j'incorpore des changements indirects. Ce n'est pas facile, mais c'est réalisable," affirme Ghadeer. (Fournie)

«En pâtisserie, il y a beaucoup de choses que je n'aurais jamais imaginé pouvoir faire; je n'avais jamais essayé de faire des croissants. À l'école Le Cordon Bleu, on vous met sous pression, on vous lance un défi: vous devez faire quelque chose que vous ne pensiez pas pouvoir faire au départ. Maintenant, je me sens plus confiante et capable de faire n'importe quoi, n'importe quel plat, n'importe quel dessert», explique Khulood. 

Les deux étudiantes soulignent que la cuisine française est une affaire de technique et qu'elle repose sur la saisonnalité, les produits de bonne qualité et l'équilibre des goûts. Mélanger les saveurs de l'Arabie saoudite avec la technique française constitue une tentative pour combiner l'innovation et le patrimoine, jeter un pont entre les cultures et réconcilier les goûts. 

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Blanquette de Veau à l'ancienne, légumes du potager. Un plat traditionnel français, à base d'agneau. Ghadeer a ajouté des graines de cardamome et de coriandre à la sauce, pour lui donner des saveurs orientales. (Fournie)

«La cuisine française repose sur la viande de veau, comme la blanquette de veau, ce qui est également le cas en Arabie saoudite. En adaptant la cuisine française au goût saoudien, je ne change pas le plat lui-même, mais j'incorpore des changements indirects. Ce n'est pas facile, mais c'est réalisable», affirme Ghadeer. 

Pour son épreuve intitulée «Faites votre propre tarte» («Make your own tart»), Khulood a apporté des saveurs arabes à la production. 

«La tarte a été inspirée par le simsimiya. En appliquant les techniques de fabrication de la crème et de la pâte, du coulis et de la préparation de la croûte, mon idée était d'offrir une tarte à la pistache, au simsimiya et à l'eau de rose, entourée de pâte à choux, fourrée de crème pâtissière, de praliné à la pistache et de tahini», indique Khulood. 

Ghadeer rappelle que Le Cordon Bleu est un lieu d'apprentissage, d'engagement et de discipline. 

«J'avais l'habitude d'être en retard et de ne pas finir mes assiettes à temps... Puis j'ai commencé à livrer mes assiettes parmi les premiers de ma classe. Le plus beau dans cette expérience, c'est de voir les progrès réalisés au fil du temps, jusqu'à ce que le chef ne fasse plus de commentaires sur l'assiette et la présentation de mon plat.» 

Le Cordon Bleu a permis à Khulood de rencontrer des personnes de différentes cultures et d'apprendre à connaître leurs plats. 

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Tarte en forme de croissant de lune, inspirée du Ramadan et des saveurs saoudiennes : Café saoudien, dattes à la cannelle et noix de pécan caramélisées. (Fournie)

«C'est la première fois que je voyage et que je vis seule, ce qui est une expérience en soi. Je suis heureuse d’avoir appris autant d’informations et de les mettre en œuvre. Vous dépassez vos propres attentes et votre confiance en vous augmente», se réjouit Khulood. 

«La cuisine de France est une cuisine technique. Lorsque vous abordez n'importe quelle autre cuisine, le fait de connaître la cuisine et les techniques françaises vous aidera beaucoup», souligne-t-elle. 

Les étudiants reçoivent le grand titre à l'issue du programme culinaire. Il est suivi d'un second diplôme en gestion de restaurant. L'objectif est de les aider à développer leur idée d'entreprise et à se familiariser avec la budgétisation, le marketing, le financement et la conception de menus. 

«Il y a encore beaucoup à apprendre, un espace infini pour la créativité, et un sentiment d'accomplissement avec le retour positif ainsi que le soutien de la famille et des amis», se félicite Ghadeer. 

Porter la toque du Cordon Bleu est la prochaine étape pour les deux étudiantes avant qu’elles ne reviennent à Riyad, fortes de leur expérience française. Toutes deux envisagent de se lancer dans le conseil et la gestion de restaurants dans la capitale de l’Arabie saoudite. 


Le prochain test de langue arabe Hamza aura lieu dimanche

La deuxième édition du test universitaire de langue arabe pour les locuteurs non natifs (Hamza) commence le dimanche 16 février dans 19 universités saoudiennes. (Photo Fournie)
La deuxième édition du test universitaire de langue arabe pour les locuteurs non natifs (Hamza) commence le dimanche 16 février dans 19 universités saoudiennes. (Photo Fournie)
La deuxième édition du test universitaire de langue arabe pour les locuteurs non natifs (Hamza) commence le dimanche 16 février dans 19 universités saoudiennes. (Photo Fournie)
La deuxième édition du test universitaire de langue arabe pour les locuteurs non natifs (Hamza) commence le dimanche 16 février dans 19 universités saoudiennes. (Photo Fournie)
La deuxième édition du test universitaire de langue arabe pour les locuteurs non natifs (Hamza) commence le dimanche 16 février dans 19 universités saoudiennes. (Phot Fournie)
La deuxième édition du test universitaire de langue arabe pour les locuteurs non natifs (Hamza) commence le dimanche 16 février dans 19 universités saoudiennes. (Phot Fournie)
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  • Il sera administré par la King Salman Global Academy for Arabic Language (KSGAAL).
  • Grâce au test « Hamza », la KSGAAL entend renforcer l'importance académique de la langue arabe à l'échelle régionale et mondiale.

RIYADH : Le deuxième test de compétence en langue arabe saoudienne pour les locuteurs non natifs, Hamza, aura lieu dimanche.

Il sera administré en personne par la King Salman Global Academy for Arabic Language (KSGAAL), en collaboration avec plusieurs universités saoudiennes.

Le premier test Hamza, qui s'est déroulé en septembre, a été conçu comme une étape vers l'élaboration d'un test de compétence en arabe normalisé.

Sur cette base, le deuxième événement devrait élargir sa portée, tant au niveau local qu'international, en proposant des tests en personne et à distance, en collaboration avec la Commission d'évaluation de l'éducation et de la formation (Qiyas).

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a expliqué que le test Hamza servait d'évaluation de référence accréditée par l'académie.

« Le test évalue quatre compétences linguistiques clés, à savoir la compréhension orale, la compréhension écrite, l'expression écrite et l'expression orale, sur une durée de 155 minutes, comprenant 75 questions. Conçu pour répondre aux normes internationales les plus élevées, il s'aligne sur le Cadre européen commun de référence pour les langues », a déclaré M. Al-Washmi.

Le test répond aux exigences de certains employeurs qui demandent une évaluation des compétences linguistiques des candidats, a-t-il ajouté.

Grâce au test « Hamza », la KSGAAL entend renforcer l'importance académique de la langue arabe à l'échelle régionale et mondiale.

En offrant une évaluation précise et fiable des compétences linguistiques, le test permet aux établissements d'enseignement d'évaluer efficacement les apprenants d'arabe et les enseignants d'arabe non natifs, garantissant ainsi un placement précis et le développement des compétences.

Le test a été administré en personne à plus de 2 000 candidats en Arabie saoudite et dans de nombreux autres pays, représentant plus de 60 nationalités.

Dans le cadre de son engagement en faveur de la langue arabe, la KSGAAL continue d'affiner et d'élargir le test, en tirant parti des ressources éducatives et technologiques pour améliorer l'accessibilité de ce dernier pour les locuteurs non natifs, qu'ils se trouvent au sein ou en dehors du Royaume.

Mansoor Almalki, directeur des tests linguistiques à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que la collaboration avec 19 universités saoudiennes pour administrer le test Hamza marquait une étape importante dans l'élargissement de son adoption et dans la consolidation de son statut de référence fiable pour la maîtrise de la langue arabe dans les établissements universitaires.

« Ce partenariat garantit que le test répond aux besoins évolutifs des établissements d'enseignement tout en renforçant son rôle d'outil d'évaluation normalisé pour les arabophones non natifs », a-t-il déclaré.

« L'intégration entre les établissements d'enseignement supérieur et le KSGAAL, en tant qu'autorité principale pour l'apprentissage, l'enseignement et l'évaluation de la langue arabe dans le Royaume, joue un rôle crucial dans l'élaboration de programmes d'enseignement de la langue arabe fondés sur des normes scientifiques rigoureuses.

M. Almalki a déclaré que le partenariat avec les universités permettait d'élargir la base de données de recherche sur l'évaluation de l'arabe en tant que deuxième langue, ouvrant ainsi la voie à des stratégies éducatives plus efficaces.

Concernant l'expansion internationale, il a dévoilé un plan stratégique visant à renforcer les partenariats avec des universités et des établissements d'enseignement internationaux, en particulier dans les pays où l'on observe un intérêt croissant pour l'apprentissage de la langue arabe.

Ces efforts visent à renforcer la reconnaissance internationale du test et à garantir son adoption à plus grande échelle dans le monde entier.

« Le modèle d'évaluation standardisée joue un rôle crucial dans l'avancement de la recherche sur l'enseignement de la langue arabe. Les résultats des tests fournissent des données analytiques qui permettent de développer des méthodes d'enseignement plus efficaces », a déclaré M. Almalki.

Il a ajouté que la diversité des nationalités des participants au test témoignait du succès mondial d'Hamza en tant que test international.

« Cette diversité souligne la confiance que les apprenants et les établissements d'enseignement accordent à la KSGAAL, ainsi que la fiabilité du test pour évaluer de manière standardisée et précise les compétences linguistiques », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des étudiantes participent aux événements « Girls on Track » de la FIA lors du championnat de Formule E à Jeddah

Les filles de la FIA sur la piste au Championnat de Formule E à Jeddah. (Photo Fournie)
Les filles de la FIA sur la piste au Championnat de Formule E à Jeddah. (Photo Fournie)
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  • L'initiative « Girls On Track » de la FIA vise à accroître la participation féminine en Formule E. Les jeunes femmes âgées de 12 à 18 ans sont invitées à découvrir gratuitement différents aspects de l'industrie du sport automobile.
  • Des ateliers, une promenade dans la voie des stands et des activations dans la Gaming Arena ont eu lieu avant le premier E-Prix de Jeddah.

DJEDDAH : avant le premier E-Prix de Jeddah, la Fédération internationale de l'automobile (FIA), la direction de la Formule E et les équipes et partenaires participants ont pris part à plusieurs événements sur le circuit de la Corniche de Jeddah afin d'éduquer et d'inspirer 120 jeunes filles de la région. L'initiative « Girls On Track » de la FIA vise à accroître la participation féminine en Formule E. Les jeunes femmes âgées de 12 à 18 ans sont invitées à découvrir gratuitement différents aspects de l'industrie du sport automobile.

Les activités, qui se sont tenues le vendredi avant les courses de la nuit, comprenaient des discussions sur les carrières, une visite de la voie des stands, des activités dans l'Arena Gaming et des ateliers animés par des femmes inspirantes du paddock.

En marge de ces événements, la Formule E a organisé une table ronde à l'Université des affaires et de la technologie (UBT) avec l'équipe Nissan de Formule E. Les 70 étudiants de l'UBT présents ont pu écouter un panel d'experts de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).

Les questions des étudiants portaient sur l'inauguration du Jeddah E-Prix, les opérations de la semaine de course, les courses durables, les initiatives en faveur de la diversité et l'accent mis par la Formule E sur l'innovation.

Les étudiants ont pu poser des questions sur l'inauguration du Jeddah E-Prix, les opérations de la semaine de course, les courses durables, les initiatives en faveur de la diversité et l'accent mis par la Formule E sur l'innovation.

À propos de cette initiative, Julia Pallé, vice-présidente de la durabilité de la Formule E, a déclaré : « Ces programmes et initiatives profitent aux habitants des communautés qui nous accueillent. Ce week-end, ici à Djeddah, nous veillons à ce que notre week-end de course se déroule selon les normes de durabilité les plus élevées possibles, tout en défendant et en soutenant l'équité, la communauté et l'action environnementale. »

Laiali Al-Zahrani, une étudiante saoudienne de 18 ans qui a participé à l'événement, a déclaré à Arab News : « Cette expérience a été incroyable. Nous avons pu rencontrer certains des pilotes, des personnes extraordinaires, et découvrir comment les membres d'une équipe travaillent ensemble pour gagner. Nous avons appris l'importance du travail d'équipe. Nous avons également appris l'importance de la communication et de l'organisation pour rendre les choses efficaces et sûres. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Selon les libraires de Cisjordanie, les arrestations reflètent la répression israélienne contre la culture palestinienne

Mahmoud Muna (au centre) avec sa femme et son cousin après sa libération de la détention israélienne à Jérusalem, le 11 février 2025 (capture d'écran).
Mahmoud Muna (au centre) avec sa femme et son cousin après sa libération de la détention israélienne à Jérusalem, le 11 février 2025 (capture d'écran).
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  • Mahmoud Muna et son neveu Ahmed ont été arrêtés dimanche, après que la police israélienne a effectué une descente dans les librairies familiales, accusées de vendre des livres soutenant le terrorisme.
  • « Ce cas n'est pas un événement isolé, mais fait partie d'une série d'attaques contre les institutions culturelles palestiniennes », a déclaré Mahmoud.

LONDRES : Deux libraires de Cisjordanie, récemment arrêtés par la police israélienne, affirment que leur détention s'inscrit dans le cadre d'une escalade des efforts déployés par les autorités israéliennes pour supprimer la culture palestinienne.

Dans une interview accordée au Guardian, Mahmoud Muna et son neveu Ahmed, dont la famille possède la librairie Educational Bookshop à Jérusalem-Est depuis plus de 40 ans, ont décrit la descente dans leur magasin comme faisant partie d'une campagne plus large visant à étouffer l'identité palestinienne et la liberté d'expression.

« Nous ne devrions pas considérer cela comme un événement isolé », a déclaré Mahmoud. « Il y a eu une série d'attaques contre des institutions culturelles à Jérusalem et ailleurs. Je pense que l'establishment israélien est conscient du rôle que jouent les institutions culturelles dans la galvanisation et la protection de l'identité culturelle palestinienne. »

Le raid a eu lieu dimanche dernier, lorsque des officiers en civil ont pénétré dans deux des succursales de la librairie située rue Salah Eddin, l'une spécialisée dans les livres arabes, l'autre dans les publications en anglais et en langues étrangères. Mahmoud et Ahmed ont été arrêtés et placés en détention pendant deux jours.

La police israélienne a accusé les deux hommes de « vendre des livres contenant de l'incitation et du soutien au terrorisme », affirmant que les agents avaient trouvé des documents contenant des « thèmes palestiniens nationalistes », notamment un livre de coloriage pour enfants contenant la phrase « De la rivière à la mer », qui, selon les Israéliens, serait contestable.

Les deux hommes ont déclaré que la police avait confisqué environ 300 livres pour les examiner, mais que tous avaient finalement été restitués, à l'exception de huit d'entre eux, dont le livre de coloriage, qui, selon eux, avait été envoyé pour examen et n'était pas en vente.

Après avoir comparu devant le tribunal de première instance de Jérusalem lundi, les charges retenues contre eux ont été ramenées à un délit d'ordre public, mais il leur a été ordonné de passer 24 heures de plus en détention, suivies de cinq jours d'assignation à résidence.

Leur arrestation a suscité une condamnation internationale, les journalistes et les diplomates suivant de près l'affaire. En Israël, l'incident a également suscité des critiques, le journaliste Noa Simone qualifiant la descente de police d'« acte fasciste » qui « évoque des associations historiques effrayantes avec lesquelles chaque Juif est très familier ».

Se remémorant leur détention, les libraires ont décrit les conditions de vie comme étant « tout simplement indignes d'un être humain ». Ils ont indiqué qu'ils étaient détenus dans des cellules surpeuplées, sans fenêtre et sans chauffage, et qu'ils étaient contraints de dormir sur des nattes posées sur un sol en béton, dans des températures proches du point de congélation. Ils ont assimilé ce traitement à de la torture psychologique.

Bien que leur expérience ait été difficile, ils reconnaissent que leur situation aurait pu être bien pire sans l'attention et le soutien de la communauté internationale.

« Que se serait-il passé si nous ne travaillions pas dans une librairie d'envergure internationale, avec de bonnes relations internationales ? » demande Mahmoud. « L'affaire aurait probablement été manipulée contre nous.

Il a également mis en garde contre les conséquences plus larges de leur arrestation. « La question est de savoir jusqu'où ils vont aller. S'ils s'attaquent maintenant aux librairies palestiniennes, ils s'en prendront ensuite aux librairies israéliennes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com