Un membre du Congrès américain appelle à bombarder Gaza «comme Nagasaki et Hiroshima»

Tim Walberg prenant la parole lors de la Cop28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 9 décembre. (AP)
Tim Walberg prenant la parole lors de la Cop28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 9 décembre. (AP)
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Publié le Lundi 01 avril 2024

Un membre du Congrès américain appelle à bombarder Gaza «comme Nagasaki et Hiroshima»

  • Le représentant républicain du Michigan au Congrès, Tim Walberg, a été enregistré en train de s’adresser à des citoyens au sujet du financement d’Israël
  • Il insiste sur le fait que ses propos ont été mal interprétés et il maintient son soutien à une victoire «rapide» d’Israël

LONDRES: Un membre républicain du Congrès aurait suggéré de bombarder Gaza comme «Nagasaki et Hiroshima», les deux villes japonaises détruites par des bombes atomiques lors de la Seconde Guerre mondiale, suscitant la condamnation des États-Unis. 

Dans un enregistrement audio diffusé sur YouTube, on entend Tim Walberg dire que Washington ne devrait pas dépenser un seul «centime» pour l’aide humanitaire dans l’enclave lors d’une réunion avec des citoyens à Dundee, Michigan, le 25 mars. 

L’ancien pasteur chrétien a déclaré qu’il fallait plutôt accorder une aide financière à Israël, «le plus grand allié des États-Unis, sans doute, dans le monde entier», et il a souligné que Gaza «devrait subir le même sort que Nagasaki et Hiroshima», ajoutant : «Finissons-en rapidement.» Il a également évoqué la nécessité d’une conclusion rapide du conflit entre l’Ukraine et la Russie. 

Dans un communiqué publié dimanche, M. Walberg affirme que les médias ont mal rapporté ses propos et il nie avoir préconisé l’utilisation d’armes nucléaires, tout en insistant sur le fait qu’il pensait qu’Israël devait gagner la guerre à Gaza «aussi rapidement que possible». 

«Dans un court extrait, j’ai utilisé une métaphore pour exprimer la nécessité pour Israël et l’Ukraine de gagner leurs guerres aussi rapidement que possible», précise-t-il. 

«L’utilisation de cette métaphore et son extraction de son contexte ont déformé mon message, mais je reste fidèle à mes convictions et à nos alliés.» 

Le Conseil sur les relations américano-islamiques (Cair) souligne dans un communiqué que les propos du représentant américain constituent un «appel clair au génocide». 

«Tous les Américains qui attachent de l’importance à la vie humaine et au droit international devraient condamner ces propos», insiste le directeur exécutif du Cair, Dawoud Walid. 

«Le fait d’appeler avec autant de désinvolture à ce qui aboutirait à l’assassinat de tout être humain à Gaza véhicule le message glaçant selon lequel la vie des Palestiniens n’a aucune valeur.» 

Un utilisateur de la plate-forme X, qui a fait circuler le clip audio de Tim Walberg, a écrit : «Un représentant américain siégeant dans une salle de réunion secrète se sent à l’aise pour réfléchir en privé à commettre un génocide.» 

«C’est exactement ce que ferait Jésus, n’est-ce pas?», ajoute un autre internaute. 

Israël a entamé des opérations militaires à Gaza à la suite de l’attaque menée par les combattants du Hamas le 7 octobre, qui a fait près de mille deux cents morts. Depuis lors, plus de trente mille personnes auraient été tuées à Gaza. 

L’administration Biden a fait l’objet de pressions accrues pour cesser de fournir un soutien financier à Israël, qui s’élève à quelque 4 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) par an, mais elle a jusqu’à présent résisté. 

Toutefois, les États-Unis se sont abstenus lors d’un vote de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, ce qui témoigne d’un changement de position. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: au moins six morts dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth

Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe israélienne mercredi sur une localité densément peuplée au sud de Beyrouth, selon un premier bilan du ministère libanais de la Santé. (AFP)
Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe israélienne mercredi sur une localité densément peuplée au sud de Beyrouth, selon un premier bilan du ministère libanais de la Santé. (AFP)
La frappe a visé la localité de Aramoun, qui se trouve hors des bastions du mouvement armé Hezbollah régulièrement pilonnés par Israël. (AFP)
La frappe a visé la localité de Aramoun, qui se trouve hors des bastions du mouvement armé Hezbollah régulièrement pilonnés par Israël. (AFP)
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  • Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe israélienne mercredi sur une localité densément peuplée au sud de Beyrouth, selon un premier bilan du ministère libanais de la Santé
  • La frappe a visé la localité de Aramoun, qui se trouve hors des bastions du mouvement armé Hezbollah régulièrement pilonnés par Israël

BEYROUTH: Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe israélienne mercredi sur une localité densément peuplée au sud de Beyrouth, selon un premier bilan du ministère libanais de la Santé.

La frappe a visé la localité de Aramoun, qui se trouve hors des bastions du mouvement armé Hezbollah régulièrement pilonnés par Israël. Le ministère a ajouté dans un communiqué qu'outre les six morts, "des restes humains" avaient été retrouvés sur place.


Israël élargit ses frappes aériennes, tuant des familles entières

De la fumée s'échappe de la banlieue sud de Beyrouth après un bombardement israélien, le 12 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
De la fumée s'échappe de la banlieue sud de Beyrouth après un bombardement israélien, le 12 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
De la fumée s'élève au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth après une frappe israélienne, dans le cadre des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, vue de Baabda, au Liban, le 12 novembre 2024. (Reuters)
De la fumée s'élève au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth après une frappe israélienne, dans le cadre des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, vue de Baabda, au Liban, le 12 novembre 2024. (Reuters)
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  • Les frappes aériennes dans le sud du Liban et la région de la Bekaa, atteignant le Akkar dans l'extrême nord du Liban, ont effacé tout espoir d'un règlement du cessez-le-feu à court terme
  • Les raids qui ont visé la banlieue sud de Beyrouth pour la première fois dans la matinée, contrairement aux raids nocturnes précédents, ont causé d'énormes destructions

BEYROUTH : L'armée israélienne a continué mardi à lancer des attaques contre des civils au Liban, les ciblant dans plusieurs zones sans avertissement d'évacuation préalable.

Toutefois, 13 frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth en l'espace de trois heures seulement ont été précédées d'avis d'évacuation.

Ces attaques n'ont pas fait de blessés, mais ont entraîné une destruction massive d'immeubles résidentiels et de centres commerciaux, médicaux et éducatifs.

Les frappes aériennes dans le sud du Liban et dans la région de la Bekaa, qui ont atteint le Akkar à l'extrême nord du Liban, ont effacé tout espoir d'un accord de cessez-le-feu à court terme.

Les frappes ont été accompagnées d'une annonce sur la chaîne israélienne Channel 14 selon laquelle "l'armée israélienne a étendu ses opérations dans le sud du Liban à des zones qu'elle n'avait pas atteintes depuis le début de l'opération terrestre".

Une cinquantaine de jours se sont écoulés depuis qu'Israël a intensifié ses opérations hostiles au Liban contre le Hezbollah. Le bilan de ces affrontements et de ces attaques s'élève à plus de 3 200 morts et plus de 14 000 blessés.

Pour la première fois, une frappe aérienne a visé une zone montagneuse entre Baalchmay et Aabadiyeh sur la route menant à Aley, détruisant un bâtiment abritant des personnes déplacées.

Le maire de Baalchmay, Adham Al-Danaf, a confirmé que "la frappe aérienne a visé un bâtiment résidentiel dans la zone de Dhour Aabadiyeh".

Le premier bilan du ministère de la Santé fait état de "cinq personnes tuées et deux blessées".

Les raids qui ont visé la banlieue sud de Beyrouth pour la première fois dans la matinée, contrairement aux raids nocturnes précédents, ont causé d'énormes destructions. Les personnes qui ont évacué leurs maisons après les avertissements israéliens ont utilisé leurs téléphones pour enregistrer l'effondrement d'immeubles vides à Sfeir, Haret Hreik, Bir Al-Abed, Mrayjeh, Laylaki et Hadath.

Les avions de guerre israéliens ont également pris pour cible Tyr, où une frappe sur un immeuble a tué trois personnes et en a blessé beaucoup d'autres, tandis qu'un raid sur Tefahta a tué un homme identifié comme Kifah Khalil et sa famille.

Les attaques ont été généralisées : Yater et Zebqine ont été bombardés par l'artillerie, un civil a été tué à Hermel, et d'autres attaques ont eu lieu à Bouday et dans une zone située entre les villes de Srifa et d'Arsoun.

Un raid sur la ville de Siddiqin a tué deux personnes et en a blessé plusieurs autres, tandis qu'une attaque sur la ferme de Mechref a fait un mort et plusieurs blessés.

Les recherches des personnes disparues après un raid israélien sur la ville d'Ain Yaacoub au Akkar, dans l'extrême nord du Liban, se sont poursuivies jusqu'à l'aube.

Au cours de l'opération, 14 corps ont été retrouvés, identifiés comme ceux de résidents déplacés de la ville d'Arabsalim dans la région d'Iqlim Al-Tuffah au sud, ainsi que des membres d'une famille syrienne, une mère et trois de ses enfants. En outre, 10 personnes se trouvaient dans un état critique.

La résidence visée appartient à un citoyen libanais, Hussein Hashim, qui serait membre du Parti social nationaliste syrien.

Une frappe aérienne sur la ville de Saksakiyeh, dans la région de Sidon, dans la nuit de lundi à mardi, a provoqué une nouvelle tragédie.

Il semble que la cible visée était la famille Shoumer, qui, quelques jours auparavant, avait perdu Hussein Amin Shoumer et ses deux sœurs lors d'une attaque de drone près de la rivière Al-Awali.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a émis de nouveaux avertissements d'évacuation pour les villes de la région sud le long du fleuve Litani, qui, selon les estimations des maires, sont actuellement inhabitées à 90 %.

Entre-temps, le Hezbollah a annoncé qu'il poursuivait ses efforts pour "combattre les intrusions des forces israéliennes et frapper les installations militaires et les villes du nord".

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué avoir affronté "un drone israélien Hermes 450 dans l'espace aérien de Nabatieh et l'avoir forcé à quitter l'espace aérien libanais".

Le parti a également annoncé qu'il avait visé "la colonie de Kfar Blum avec une salve de roquettes".

Du côté israélien, les sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans les régions de Haute Galilée et de Galilée occidentale, ainsi que dans la ville de Kiryat Shmona et ses environs.

L'armée israélienne a confirmé qu'"un drone a explosé à Nesher, à l'est de Haïfa, sans déclencher les sirènes d'alerte aérienne" et qu'"un drone lancé depuis le Liban s'est écrasé sur une école à Gesher HaZiv, au nord de Nahariya".

La chaîne israélienne Channel 13 a rapporté l'évaluation de l'armée israélienne concernant la puissance militaire du Hezbollah, affirmant que le groupe possède actuellement environ 100 missiles de précision, des milliers d'obus d'artillerie et des centaines de roquettes. En outre, il a été souligné qu'"il y a environ 200 villes libanaises qui ne sont toujours pas visitées".


Gaza: Israël ouvre un nouveau point de passage pour l'aide humanitaire

Un Palestinien emporte un enfant blessé dans une maison touchée par une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 7 novembre 2024. (Photo AFP)
Un Palestinien emporte un enfant blessé dans une maison touchée par une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 7 novembre 2024. (Photo AFP)
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  • « Dans le cadre de l'effort et de l'engagement visant à accroître le volume et les itinéraires de l'aide vers la bande de Gaza, le point de passage de Kissoufim a été ouvert aujourd'hui
  • La lettre évoquait, par exemple, la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu'à 350 camions d'aide humanitaire par jour, d'ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d'évacuation au strict nécessaire.

Mardi, l'armée israélienne a annoncé l'ouverture d'un nouveau point de passage pour l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, à la veille d'une date butoir fixée par les États-Unis aux autorités israéliennes pour qu'elles permettent l'augmentation de l'aide aux Palestiniens.

« Dans le cadre de l'effort et de l'engagement visant à accroître le volume et les itinéraires de l'aide vers la bande de Gaza, le point de passage de Kissoufim a été ouvert aujourd'hui (mardi) pour les camions d'aide humanitaire », a indiqué l'armée dans un communiqué conjoint avec le Cogat, l'organisme israélien chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens.

Les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin, avaient adressé, dans une lettre en date du 13 octobre, une série d'exigences à Israël pour permettre l'augmentation de l'aide humanitaire, en lui donnant 30 jours pour y répondre. À défaut de quoi, les États-Unis menaçaient de suspendre une partie de leur assistance militaire à Israël.

La lettre évoquait, par exemple, la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu'à 350 camions d'aide humanitaire par jour, d'ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d'évacuation au strict nécessaire.

Jeudi dernier, le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a annoncé l'ouverture par Israël « dans les prochains jours » du point de passage de Kissoufim, dans le centre du territoire palestinien en proie à une crise humanitaire.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1 206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

L'offensive menée en représailles par Israël à Gaza a fait plus de 43 603 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.