Iran: un homme condamné à mort pour avoir soutenu les manifestations de 2022

Amnesty International affirme que l'Iran a exécuté 853 personnes en 2023, le total le plus élevé depuis 2015 (Photo, AFP).
Amnesty International affirme que l'Iran a exécuté 853 personnes en 2023, le total le plus élevé depuis 2015 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 08 mai 2024

Iran: un homme condamné à mort pour avoir soutenu les manifestations de 2022

  • Mahmoud Mehrabi a été condamné à la pendaison pour avoir publié du contenu en ligne, notamment pour enseigner comment utiliser des armes artisanales
  • Neuf personnes ont été exécutées en lien avec ce soulèvement, selon des ONG

TEHERAN: Un tribunal iranien a condamné à mort un homme pour avoir publié des messages en ligne en soutien au mouvement de contestation qui avait secoué l'Iran après la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, a indiqué mardi la Justice.

Mahmoud Mehrabi a été condamné à la pendaison pour avoir "publié du contenu en ligne, notamment pour enseigner comment utiliser des armes artisanales, pour appeler à la destruction de biens publics, pour inciter les gens au meurtre" pendant les manifestations, a indiqué l'agence de l'autorité judiciaire Mizan Online.

L'accusé, dont l'âge et la profession n'ont pas été rendus publics, était également poursuivi par "52 plaignants privés pour avoir publié des mensonges", a ajouté Mizan, en précisant que son procès s'était déroulé en présence de ses deux avocats et que le verdict pouvait faire l'objet d'un appel devant la Cour suprême.

«Corruption sur terre»

L'un de ses avocats, Me Babak Farsani, a confirmé dans un message sur X que son client avait "été condamné à mort par un tribunal révolutionnaire d'Ispahan pour corruption sur terre".

Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l'ordre, avaient été tuées et des milliers arrêtées au cours des manifestations qui se sont tenues fin 2022 après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune femme détenue par la police des mœurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict pour les femmes.

 

L'Iran rejette des allégations d'agression et de meurtre d'une jeune manifestante

La justice iranienne a rejeté jeudi des informations diffusées par la chaîne britannique BBC suggérant qu'une jeune manifestante avait été agressée sexuellement et tuée par des membres des Gardiens de la Révolution lors du mouvement de contestation de 2022.

Le 20 septembre, Nika Shakrami, 16 ans, disparait après avoir participé à l'une des manifestations à Téhéran. Son corps est retrouvé une semaine plus tard.

Les autorités iraniennes avaient affirmé à l'époque qu'elle s'était suicidée en sautant d'un immeuble, niant toute relation entre sa mort et les manifestations.

Mais la BBC a rapporté cette semaine que l'adolescente avait été agressée sexuellement et tuée après avoir été arrêtée par des membres du Corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique.

"Le soi-disant reportage d'enquête de BBC World sur Nika Shakrami a montré que ce média (...), n'est pas un média attaché à la vérité et à la réalité", a déclaré jeudi l'organe de presse de la justice iranienne, Mizan Online.

Cette enquête montre que la BBC "n'a pas prêté et ne prête pas attention au principe le plus fondamental d'un reportage documenté, soit la possibilité de vérifier et de valider les sources et les documents", a-t-il ajouté.

Le rapport judiciaire iranien, qui contient des photos et des documents provenant de l'organisation de médecine légale de Téhéran, rejette notamment des allégations d'attouchements et insiste sur le fait que l'adolescente s'est suicidée.

Neuf personnes ont été exécutées en lien avec ce soulèvement, selon des ONG.

Un tribunal a récemment condamné à mort un célèbre rappeur, Toomaj Salehi, emprisonné depuis plus d'un an et demi pour son soutien au mouvement de contestation.

Amnesty International affirme que l'Iran a exécuté 853 personnes en 2023, le nombre le plus élevé enregistré depuis 2015.


L'Arabie saoudite condamne l'attentat d'Orebro

Des policiers montent la garde devant le centre d'enseignement Campus Risbergska à Orebro, en Suède, le 5 février 2025, au lendemain d'une fusillade qui a fait onze morts (AFP).
Des policiers montent la garde devant le centre d'enseignement Campus Risbergska à Orebro, en Suède, le 5 février 2025, au lendemain d'une fusillade qui a fait onze morts (AFP).
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  • Au moins 11 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées lors d'une attaque dans le centre d'enseignement pour adultes Campus Risbergska à Orebro, dans le centre de la Suède, mardi
  • Dans un communiqué publié par le ministère saoudien des Affaires étrangères, le Royaume rejette et dénonce toutes les formes de violence

RIYAD: L'Arabie saoudite a condamné jeudi la fusillade meurtrière qui a fait plusieurs morts dans un centre d'enseignement d'Orebro, en Suède.

Au moins 11 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées lors d'une attaque dans le centre d'enseignement pour adultes Risbergska à Orebro, dans le centre de la Suède, mardi.

Dans un communiqué publié par le ministère saoudien des Affaires étrangères, le Royaume rejette et dénonce toutes les formes de violence.

Par ailleurs, l'Arabie saoudite exprime sa solidarité et ses sincères condoléances aux familles des victimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Turquie commémore le «séisme du siècle» avec chagrin et colère

Cette photographie montre la porte du marché de l'art et de la culture d'Antakya (Hatay Art and Culture Bazaar) à Antakya le 29 janvier 2025. Aucun endroit n'a été plus touché qu'Antakya, où 90 % des bâtiments ont été détruits et où plus de 20 000 personnes ont trouvé la mort dans la ville et sa province, Hatay.  (AFP)
Cette photographie montre la porte du marché de l'art et de la culture d'Antakya (Hatay Art and Culture Bazaar) à Antakya le 29 janvier 2025. Aucun endroit n'a été plus touché qu'Antakya, où 90 % des bâtiments ont été détruits et où plus de 20 000 personnes ont trouvé la mort dans la ville et sa province, Hatay. (AFP)
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  • Des incidents ont éclaté dans Antakya, traditionnellement frondeuse, quand une foule qui voulait avancer vers le centre-ville a été bloquée par la police. Selon les médias locaux, trois personnes ont été arrêtées
  • "Vous nous envoyez du gaz, allez-vous aussi arroser nos morts?", a crié la foule en colère

ANTAKYA: La Turquie commémore jeudi le tremblement de terre du 6 février 2023 qui a englouti près de 60.000 vies et dévasté des villes entières dans le sud-est du pays.

Dès 04H17 (01H17 GMT), l'heure exacte du séisme de magnitude 7,8 survenu il y a deux ans, des proches de victimes et des rescapés se sont rassemblés dans plusieurs villes meurtries, dont Adiyaman et Antakya, la vieille Antioche, pour se souvenir de ces terribles minutes qui ont emporté leur vie.

Le séisme, ressenti jusqu'en Egypte, avait fait s'écrouler des milliers d'immeubles, prenant au piège leurs habitants endormis.

"Deux ans ont passé mais c'est toujours la même émotion, nous la vivons comme au premier jour", confie à l'AFP Emine Albayrak, 25 ans, qui s'est jointe au rassemblement d'Antakya.

"Ça fait deux ans mais c'est comme si c'était hier. La vie continue, mais comment?", lâche Hümeysa Bagriyanik, 18 ans. "Je me sens étrangère dans ma propre ville, elle est rasée, je ne reconnais aucune des rues que j'emprunte".

Des incidents ont éclaté dans Antakya, traditionnellement frondeuse, quand une foule qui voulait avancer vers le centre-ville a été bloquée par la police. Selon les médias locaux, trois personnes ont été arrêtées.

"Vous nous envoyez du gaz, allez-vous aussi arroser nos morts?", a crié la foule en colère.

Dans la matinée, une messe a été dite devant les ruines de l'église orthodoxe d'Antakya, l'un des berceaux du christianisme.

"En colère" 

Depuis Adiyaman, le président Recep Tayyip Erdogan, qui a qualifié le séisme de 2023 de "catastrophe du siècle", a salué les "mémoires précieuses" des plus de 53.500 victimes du séisme en Turquie -- auxquelles s'ajoutent 6.000 morts côté syrien.

Alors que le gouvernement turc s'était retrouvé sous le feu des critiques face à la lenteur des secours dans certaines régions et aux images de survivants livrés à eux-mêmes, le chef de l'Etat a promis de ne "laisser aucun citoyen sans maison" d'ici la fin de l'année.

Pour l'heure, 670.000 personnes vivent toujours dans des conteneurs, attendant pour beaucoup d'être tirées au sort pour pouvoir emménager dans des appartements construits par l'Etat.

Près de 201.500 nouveaux logements ont été livrés dans la vaste région affectée par le séisme, et plus de 220.000 autres doivent l'être encore cette année, a répété M. Erdogan.

Sema Genç, 34 ans, une rescapée de la province d'Hatay, fait partie des relogés, mais "partout où je vais, le premier endroit que je regarde est le plafond", confie-t-elle à l'AFP. "Je me demande s'il s'effondrera et si je resterai coincée sous les décombres".

Unique survivante de sa famille, elle se dit toujours "en colère" contre l'entreprise qui a construit son ancien immeuble, qui s'est écroulé sur elle et ses proches.

À ce jour, 189 personnes, reconnues pour beaucoup coupables de "négligences" dans la construction des bâtiments, ont été condamnées à des peines de prison. Et 1.342 procès impliquant 1.850 prévenus sont en cours, selon le ministère turc de la Justice.

 "Promesses non tenues" 

Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP), principale formation de l'opposition turque, avait dénoncé mercredi depuis Adiyaman "les promesses non tenues" de M. Erdogan, qui s'était engagé au printemps 2023, en pleine campagne présidentielle, à reconstruire plus de 300.000 logements en un an.

M. Özel a aussi évoqué les séismes à répétition en mer Egée, près de l'île grecque de Santorin, qui font redouter depuis plusieurs jours une secousse d'ampleur qui pourrait affecter le sud-ouest de la Turquie.

Mardi, le ministre turc de l'Urbanisme, Murat Kurum, a lui mis en garde contre les conséquences d'un "Big One" à Istanbul, la plus grande ville du pays, dont les rives sud ne sont distantes que d'une quinzaine de kilomètres de la faille nord-anatolienne.

En 1999, une rupture sur cette faille avait provoqué un séisme de magnitude 7,4 qui avait tué 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul. Vingt-six ans plus tard, nombre d'immeubles de la mégapole ne répondent toujours pas aux normes antisismiques.

"Istanbul n'aura pas la force de résister à un nouveau tremblement de terre" d'ampleur, a prévenu mardi le ministre turc, estimant que "des millions de nos frères et sœurs stambouliotes vivent dans 600.000 logements qui pourraient s'effondrer".

 


«Des Syriens» parmi les victimes de la fusillade en Suède

"Des Syriens" se trouvent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué l'ambassade de Syrie à Stockholm. (AFP)
"Des Syriens" se trouvent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué l'ambassade de Syrie à Stockholm. (AFP)
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  • "L'ambassade de la République arabe syrienne dans le royaume de Suède (...) exprime ses condoléances et sa sympathie aux familles des victimes, dont des Syriens", a-t-elle écrit sur Facebook
  • "Plusieurs nationalités" figurent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué jeudi à l'AFP une responsable de la police suédoise

STOCKHOLM: "Des Syriens" se trouvent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué l'ambassade de Syrie à Stockholm.

"L'ambassade de la République arabe syrienne dans le royaume de Suède (...) exprime ses condoléances et sa sympathie aux familles des victimes, dont des Syriens", a-t-elle écrit sur Facebook.

"Plusieurs nationalités" parmi les victimes 

"Plusieurs nationalités" figurent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué jeudi à l'AFP une responsable de la police suédoise.

Chargée de l'enquête, Anna Bergkvist a évoqué "plusieurs nationalités, différents sexes et âges" parmi les victimes.

La police suédoise a décrit jeudi les lieux sur lesquels une fusillade a fait dix morts deux jours plus tôt à Örebro (centre) comme une scène d'"enfer".

Les policiers dépêchés dans le centre de formation pour adultes où a eu lieu la fusillade mardi ont évoqué "ce qui pourrait être décrit comme un enfer: des morts, des cris et de la fumée", a déclaré un responsable de la police, Lars Wirén, lors d'une conférence de presse.